Les organisateurs viennent de communiquer une liste de matches reportés. Rafael Nadal, Serena Williams, Nicolas Almagro, Fernando Gonzalez, Lleyton Hewitt et Anastasia Pavlyuchenkova sont contraints d'attendre vendredi pour disputer leur deuxième tour. De nombreux doubles sont également déplacés.

"Pendant deux ans je n’ai pas touché une raquette"
 
Fin novembre 1996, une défaite face à Martina Hingis au Madison Square Garden, au Masters, clôt la saison de Kimiko Date, demi-finaliste à Wimbledon et 8e joueuse mondiale. L’égérie des sponsors nippons, qui alors rentre au Japon entre chaque tournoi, n’est professionnelle que depuis sept ans. Dont trois passés dans le club prisé des dix meilleures joueuses de la planète.
 
Impossible de deviner la retraite à venir. L’annonce surprend. Mais Kimiko est heureuse loin des raquettes. Pendant onze ans, elle écrit un nouveau tome d’une vie déjà romanesque.
 
"Les deux premières année,s je n’ai pas touché une raquette. J’ai beaucoup voyagé, vivant entre Monaco et Tokyo. Puis j’ai commencé à courir. J’y ai pris goût et en 2004 j’ai participé au marathon de Londres. Mon mari avait peur que je commence une carrière dans la course à pied. J’ai aussi travaillé pour une télévision japonaise, je couvrais les Grand Chelems. J’avais aussi des obligations à remplir avec des médias et mes sponsors. Et j’ai profité de tout ce temps libre avec mon mari."
 
 
La leçon de "Roland" 2009
 
Le déclic intervient en 2007 lors d’une exhibition au Japon, contre Martina Navratilova. Quelques mois auparavant, elle perd encore contre des lycéennes de 17 ans, provoquant la moquerie de son époux et premier supporteur. "Elle rentrait à la maison dépitée, je la titillais un peu puis je la réconfortais. Elle a commencé à vraiment s’entraîner plus dur. La suite était une évidence." Comme elle l’avoue elle-même, Kimiko est une femme "qui aime les challenges". Celui qui s’offre à elle en avril 2008, date de son tournoi de reprise, est énorme.
 
"La première année je ne jouais qu’au Japon, j’étais très loin de penser aux Grand Chelem, explique-t-elle. Puis on a décidé avec Michael de se remettre sur le circuit, quitte à faire des sacrifices sur notre vie privée car on se voit beaucoup moins."
 
Sortie des qualifications à l’Open d’Australie en 2009, elle doit abandonner, blessée, au premier tour des qualifications quatre mois plus tard à Roland-Garros. Une épreuve qui l’a marquée et lui a servi mardi à vaincre la douleur pour éliminer quasi sur une jambe Dinara Safina.