Le facteur g selon Spearman n'était que l'idée d'intelligence générale. A savoir que moyennement, les gens obtenant un bon score à tel test sur p.e. des questions spatiales, avaient de bons scores sur les autres tests. Il n'avait pas théorisé grand chose, il avait surtout relevé l'idée de fidélité de ces tests, une notion statistique sur les scores... il était imprégné de son époque, où l'idée d'une intelligence unitaire performante était/devait être le reflet et conséquence d'un "organe intellect" bien fichu.
La "vraie" théorisation médiaticoscientiste du "facteur g" est arrivée historiquement vers 1996, par le psychologue-psychométricien Chris Brand et son best seller "The G factor" où il théorisait cette intelligence générale notamment par un schéma plein de fléchettes et de n'importe quoi concocté sur un bout de papier. Ce schéma est entré dans l'histoire, un concentré de pseudo science sur 1/2 page A4. (*)
Chris B. était aussi un notoire suprémaciste blanc, même bande de potes que ces célèbres psychométriciens suprémacistes (souvent anglo-saxons) de son époque.
Ceci dit, la fidélité relative des scores aux divers tests du QI est moyennement observée. Rien de moins étonnant.
En revanche, proposer que les scores moyens obtenus aux divers tests démontrent le facteur g, est une jolie pirouette puisque l'intelligence générale est le nom donné à la chose qui justifierait ces scores moyens sur les divers tests.
Que A) "l'intelligenge générale" soit un machin
qui se répercute moyennement assez bien sur les scores aux tests variés
ou, autre point de vue,
que B) diverses formes d'intelligence se répercutent sur la moyenne des divers tests sur un score global, le résultat est ce score global.
Un score moyen obtenu par le testé.
Les tests de QI à l'origine avaient justement cette ambition-là : détecter des pépins cognitifs lorsqu'un des divers tests était trop en deçà ou en dessous des moyennes espérées pour tel âge, chez des enfants scolarisés.
(*) pour faire branché, il avait ajouté dans son schéma les apports génétiques et environnementaux (bien !) sous forme de fléchettes, parmi une simagrée de rocamboles indéchiffrables.
PS: à sa décharge, Chris B. malgré ses travers raciologues, - mais son bouquin ne focalisait pas là-dessus -, fut un des rares psychométriciens à réitérer que les scores au QI, sauf dans les extrêmes, n'étaient pas un élément fiable de prédiction de réussite/échec scolaire ni professionnelle.
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"Le zigzag est le plus court chemin entre un bar et un autre: J'y ai vomi mon Cognac, j'ai vomi l'Homme, j'ai vomi sa bêtise, je vomis sa prétention."