Pour alimenter ce débat, voici ce qu'écrivait Clarence Olivier dans un autre forum (le 18 février 2004):
AUGMENTATION INCONTROLEE DE LA POPULATION MONDIALE : UN DANGER MORTEL POUR NOTRE PLANETE.
Il y a un lien direct entre le volume des émissions et l’accroissement de la population mondiale : plus il y a d’hommes sur terre, plus les besoins en énergie augmentent, plus les ressources naturelles sont mises à contribution, plus il y a déforestation, destruction de l’environnement et pollutions en tous genres.
Si 20% des habitants des pays dits « en voie de développement » (soit un milliard d’hommes) devaient avoir un train de vie identique à celui des européens ou des américains du Nord, l’impact sur les ressources naturelles, l’environnement, l’atmosphère, serait tel que cela porterait à notre planète un coup fatal.
Les pays développés, à commencer par les pays occidentaux, doivent donner l’exemple d’un nouveau type de développement, basé sur une existence rationalisée, une vie plus simple, plus en contact avec la nature, qui évite le gaspillage des ressources.
Contrairement à ce que disent les économistes et les démographes, les pays d’Europe occidentale eux-mêmes souffrent déjà de problèmes liés à la surpopulation : l’approvisionnement en eau potable est menacé, les sols sont contaminés par les polluants agricoles et les plus beaux sites naturels sont en voie de disparition.
Prenons l’exemple de la France. Il y a une cinquantaine d’années seulement, notre côte méditerranéenne était une splendeur. Elle croule maintenant sous le béton, ses paysages ont été défigurés, la faune de sa bande côtière a disparu, les ports du littoral, même les plus petits, ont été transformés en cloaques à mazout... Et pourtant notre densité moyenne n’est « que » d’une centaine d’habitants au kilomètre carré !
La plus grande richesse qu’un pays puisse offrir à ses citoyens est L’ESPACE. Compte tenu de notre niveau de technologie, nous pourrions être infiniment plus heureux dans notre pays avec beaucoup moins d’habitants. Il faut donc que nous arrêtions de nous lamenter sur le déséquilibre de notre pyramide démographique.
Objection: N’est-il pas malsain, pour un pays, de laisser sa population vieillir ? Est-il possible d’avoir plus de vieux que de jeunes ?
Réponse: C’est un passage obligé. Dans un pays où la pyramide d’âge est déséquilibrée vers le haut, quand les personnes âgées disparaissent, la population redevient jeune... mais moins nombreuse ! Laisser vieillir notre population est une nécessité technique. Il faut accepter le principe d’une pyramide des âges plus haute et plus étale, où toutes les générations seraient également représentées.
Objection: Qui va payer les retraites ?
Réponse :
1. Nous nous plaignons des méfaits du chômage sur les jeunes classes d’âge. Si les jeunes doivent travailler pour nourrir les personnes âgées, il y aura du travail pour tous. Le chômage disparaîtra.
2. Nous avons atteint un haut degré de technologie. Si la productivité qu’elle permet ne pouvait nous aider à assurer la transition entre les générations, ce serait à désespérer de notre civilisation.
Nous devons donc réorienter nos priorités économiques, dans le sens d’une DÉCÉLÉRATION DE LA POPULATION. Ce n’est même pas une question de qualité de vie ; c’est une question de survie.
Nous devons le faire « à froid », pendant qu’il est encore temps, au lieu d’avoir à le faire « à chaud », dans des conditions dramatiques. Envions-nous le sort de l’Algérie ? ou celui du Bangladesh ? ou du Mexique ? ou de l’Inde ? ou du Nigeria ? ou même celui du Japon ?
Dans un avenir proche (cinquante ans), un pays technologiquement avancé comme la Hollande aura à faire face à de sérieux problèmes, du fait de sa population pléthorique. La Hollande a 380 habitants au kilomètre carré. Elle ne pourra pas en nourrir beaucoup plus. La montée des eaux et les bourrasques climatiques à venir, du fait de l’effet de serre, obligeront les hollandais à abandonner des terres durement conquises sur la mer. Cet ajustement risque d’être problématique.
Question: Quel serait la population optimum pour un pays comme la France ?
Réponse: L’optimum, c’est le moins possible ! Moins nombreuse est la population, plus riche est chaque individu. Plus riche en quoi ? en espace, en ressources naturelles, en liberté. Quand la population est peu nombreuse, l’homme peut vivre véritablement en harmonie avec la nature.
Les sociétés peu nombreuses sont supérieures, à tous les points de vue, à celles où la pression démographique engendre inévitablement égoïsme, agressivité, violence.
Cinquante millions d’habitants pour la France, c’est mieux que soixante millions. Quarante millions, c’est mieux que cinquante millions. Trente millions, c’est mieux que quarante millions. Une France de vingt ou trente millions d’habitants pourrait être un paradis, à condition, bien sûr, que nos voisins connaissent une évolution identique.
Objection: Tout ceci va totalement à l’encontre de ce l’on nous apprend depuis toujours. Aucun économiste ne peut être d’accord avec cette approche.
Réponse: Les économistes ne pensent qu’en terme de production de masse, de « toujours plus » pour toujours plus de gens. C’est un cercle vicieux ! A quoi bon produire toujours plus pour nourrir une population qui grandit toujours plus, et qui doit grandir toujours plus pour assurer des débouchés à une production qui n’arrête pas de croître ? Cette fuite en avant est parfaitement irresponsable.
Devons-nous attendre d’avoir cent millions, deux cents millions ou trois cents millions d’habitants en France pour arrêter cette course folle entre la population et les ressources, les ressources et la population ? Devons-nous attendre que notre pays soit couvert de béton, sa nature détruite, ses cours d’eau pollués, ses sols épuisés, pour nous décider à réagir ?
Quel serait le niveau de population optimum, au niveau mondial ? Pourquoi pas, par exemple, deux milliards d’habitants ?
Une terre peuplée de deux milliards d’habitants seulement est possible en quelques générations. Pour cela, il suffirait ( !) que nous fassions beaucoup moins d’enfants, ce qui nous permettrait de les élever mieux et de leur accorder plus de soin et plus d’attention. Nous devons aménager nos structures économiques et sociales pour accompagner cette décélération.
Dans les pays de l’hémisphère Sud, par contre, la situation est plus complexe. Il faudra faire un très grand effort d’information et de sensibilisation des populations pour les convaincre de modifier leurs habitudes et leurs comportements ancestraux. Nous devons les y aider. Nous n’avons pas le choix. C’est notre devoir.
N’oublions pas que nous sommes largement responsables, nous les occidentaux, de la situation lamentable des pays du Sud. Nous les avons exploités de la façon la plus stupide qui soit. Nous avons détruit leurs structures économiques et sociales. Sous couvert de « civilisation », nous leur avons imposé notre propre logique économique et commerciale. Cela nous arrangeait bien ! Résultat, nous avons plongé des populations naguère autosuffisantes dans la dépendance et la misère.
Pour parachever le tout, et pour nous donner bonne conscience, nous avons apporté à ces mêmes populations une assistance médicale et sanitaire complètement déconnectée de toute réalité économique : une sorte de compensation pour justifier le pillage de leurs ressources et leur neutralisation sur le plan politique. Le résultat ? Une explosion de leur population !
Aujourd’hui, ces pays livrent une bataille perdue d’avance contre leur démographie galopante. Les populations augmentent plus vite que les productions locales ne peuvent les nourrir. Chaque progrès est immédiatement battu en brèche par l’augmentation du nombre de naissances. Et quand nous nous portons au secours des populations menacées par la famine, nous ne faisons malheureusement qu’aggraver la situation.
Parenthèse: Nous sommes suffisamment inconséquents pour importer cette impitoyable mécanique chez nous en refusant de réguler l’immigration. Quand des gens arrivent dans notre pays sans éducation ni ressources, et font quatorze enfants sans même avoir les moyens d’en élever correctement un seul, on laisse s’enclencher le même mécanisme qui pénalise actuellement les pays du tiers monde. Il faut arrêter de dire que la France est un pays riche ! Comment un pays peut-il être riche quand 10% de sa population vit au-dessous du seuil de pauvreté, qu’une importante fraction de cette même population doit se contenter de ressources extrêmement modestes et qu’on accepte sans broncher que plusieurs dizaines de milliers de personnes soient sans-abri ? Fin de la parenthèse.
Nous devons AGIR SUR LES CAUSES des problèmes, et non pas sur leurs effets.
Objection Nous ne pouvons quand même pas laisser les gens mourir de faim en Afrique ou en Amérique du Sud ou en Inde ?
Réponse: Nous devons aider les pays très pauvres de manière intelligente. D’abord en les aidant à devenir autosuffisants, ensuite en leur montrant le bon exemple, c’est à dire en planifiant notre propre décélération démographique. Nous devons convaincre les habitants de ces pays qu’ils ne pourront survivre, individuellement et collectivement, QU’EN AYANT BEAUCOUP MOINS D’ENFANTS. Cela suppose de mettre en place des incitations économiques susceptibles de faciliter les changements de comportement, d’encourager la contraception sous toutes ses formes et de favoriser l’apparition d’élites plus soucieuses du bien commun que celles que nous avons suscitées par le passé.
En bref, nous devons vraiment AIDER ces pays, pas les assister, comme nous l’avons fait jusqu’à présent, le plus souvent par calcul politique ou par intérêt économique. Par « nous », il faut entendre tous les pays de l’hémisphère Nord, dans leur zone d’influence respective. Tout cela sera insuffisant pour régler le problème des émissions de gaz à effet de serre. Nous devons changer notre style de vie et, partant, nos orientations économiques. Si nous y réussissons, nous deviendrons la vitrine d’un nouveau type de développement économique et social, basé sur un strict contrôle des naissances. Nous en avons les moyens techniques.
Il y a d’ailleurs urgence, si l’on tient compte du fait que la plupart des pays du Sud-Est asiatique (Corée, Singapour, les Philippines, Taiwan, et maintenant la Chine), sont en train de commettre exactement les mêmes bêtises que nous.
Objection: Nous ne pouvons quand même pas empêcher tous ces pays de se développer !
Réponse: Non, bien sûr. Mais il doit s’agir d’un NOUVEAU TYPE DE DÉVELOPPEMENT. Un développement qui respecte la nature, l’environnement et qui limite les gaspillages. Un développement qui s’inscrive dans une optique de DÉCÉLÉRATION de la population. En ce qui concerne les pays africains ou ceux d’Amérique du Sud, ce dernier point est fondamental. Actuellement, leur expansion démographique insensée bloque toute possibilité de développement.
Si la population mondiale ne dépassait pas un ou deux milliards d’habitants, les problèmes de pollution, quels qu’ils soient, ne prendraient pas un tour aussi dramatique. L’espace disponible serait si grand qu’un peu de pollution serait sans conséquence. Mais si dix milliards d’individus (ou plus !) développent leurs ressources énergétiques dans les mêmes termes, en admettant même qu’ils arrivent à réduire leurs émissions au strict minimum, la situation de la terre deviendra intenable.
Cette situation deviendra intenable MEME si l’on arrive à développer les énergies 100% non polluantes, comme l’énergie solaire. Même non polluante, une utilisation massive de l’énergie solaire aurait pour effet de réchauffer la troposphère, et d’activer le cycle des interactions positives qui contribue actuellement à l’emballement de la machine atmosphérique.
Les anomalies climatiques dont nous sommes actuellement les témoins ne sont que les prémices d’un bouleversement beaucoup plus grave, qui va aller en s’accélérant. Notre seule chance de sauver notre planète est de réduire TRES VITE le nombre de ses habitants.
Autrement, nous ne laisserons à nos petits-enfants qu’un champ de ruines en héritage, une planète dévastée et bien peu d’espoir de voir se rétablir les grands équilibres climatiques.
Gaïa ne tolérerait probablement pas cette situation et pourrait bien n’avoir d’autre solution pour assurer sa survie que de se débarrasser des vilains parasites qui infestent sa surface et qui ont pour nom «hommes ».