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Auteur Sujet :

Arche interstellaire : les étoiles pour nos arrières petits enfants ?

n°53558015
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 13-06-2018 à 11:56:13  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

 


Centrale à fusion, avec comme combustible a priori le même que pour la propulsion : p-B11, Li. On peut aussi bruler du deuterium.

 
Citation :


Les panneaux solaires ont un rendement optimal dans l'espace mais à condition d’être proche d'une étoile et l'arche n'a pas vocation à y rester.

 

C'est la solution proposée par Werber  [:maestun] .  

 

Extrait du Papillon des étoiles (page 18)

Citation :

Adrien nous propose de recréer la gravité artificielle pour éviter que les passagers ne deviennent fous.
La jeune femme se pencha sur les croquis
- Je luis disais que cela nécessiterait beaucoup d'énergie.
- A moins que le vaisseau soit immense et que nous disposions d'un grand nombre de panneaux solaires, proposa Adrien Weiss. PLus il y aura de panneau mieux ça marchera. Il suffira de recouvrir toutes la surface du vaisseau de panneaux photosensibles.

 

Yves Kramer était impressionné par l'assurance du jeune chercheur.


[:madame_de_galles:5]

Message cité 1 fois
Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 13-06-2018 à 11:58:42

---------------
Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
mood
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Posté le 13-06-2018 à 11:56:13  profilanswer
 

n°53558288
Profil sup​primé
Posté le 13-06-2018 à 12:14:05  answer
 

Kiveu a écrit :


 
Il est en tout cas clair que l'arche étant un système fermé, je pense qu'on a tout interet à boucler le cycle du carbone et de l'hydrogène humains pour le déséquilibrer le moins possible.
Donc balancer les morts par dessus bord me parait déjà à proscrire vu qu'à moyen terme, sur plusieurs generations, c'est finalement des tonnes et des tonnes de biomasse qu'on foutrait à la baille.
 
Donc je suis aussi pour cette idée de recyclage/compostage. Après, pas tellement pour l'idée du cannibalisme, qui il me semble est quand meme vecteur de pas mal de problème et de risques pathologiques.
 
on peut sans doute faire un truc cérémoniel pour accompagner le deuil, pour la dignité du moment, et effectivement developper cette idée du "tu es né par l'Arche et tu retournes à l'Arche, loué soit Saint Gilgamesh le grand concepteur" etc... mais ensuite, hop, broyeur, silo de méthanisation, compostage du reste et épandage sur les culture.
 
si je dis pas de connerie d'ailleurs ça se faisait au XIXème à Paris dans les catacombes, la méthanisation des cadavres, j'avais lu un truc là dessus [:transparency]


 :D

n°53558326
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 13-06-2018 à 12:17:19  profilanswer
 

masterroshi a écrit :

un lien radio avec la Terre et des arches séparées par des distances colossales ?? j'suis septique !
 
tu devrais lire : de Brian Aldiss, Croisière sans escale !
 
 :hello:  
 


 
 
On peut calculer ce que couterait un lien laser direct.
 
Le domaine infra-rouge est sans doute le moins bruité par le plasma éjecté par l'Arche. On va donc imaginer qu'on communique à lambda = 1 micron.  
 
Le calcul est du forumeur lambda0 :  
 
Etant donné la distance, la communication doit être portée par un faisceau laser, pour réduire la divergence.  
 
On donne :  
lambda : longueur d'onde  
w0 : rayon à 1/e² d'un faisceau gaussien, en intensité du champ  
 
Asymptotiquement : w(z) = (lambda*z)/(PI*w0)  
D'autre part, l'éclairement au centre vaut :  
E(z) = 2*P/(PI*w(z)²)  
Un récepteur de surface S va collecter : F = E*S  
 
D'autre part, le signal reçu est entaché de différents bruits. Pour un flux moyen de N photons, on a un bruit de quantification dont l'écart type vaut racine(N). Si on communique en numérique, avec une modulation par impulsions, il vaut mieux que chaque impulsion porte quelques dizaines de photons pour être tranquille. Mettons 100 photons/impulsion. Un ordre de grandeur du débit est donc déterminé par le temps nécessaire pour intégrer 100 photons au niveau du récepteur. En unités photoniques, le récepteur intègre : F=E*S/(h*f)  
On voit, de l'expression de E, que le débit autorisé va décroitre en 1/z².  
 
A.N:  
lambda = 1 µm  
w0 = 1 m (donc diamètre de l'ordre de 2 m à l'émission)  
z = 1 année-lumière = 9.46e15 m  
P = 1 MW  
S = 10000 m²  
ce qui donne E(z) = 7e-14 W/m² = 353000 photons/s/m²  
Sur notre ouverture, on dispose donc de 3.53e9 photons/s, ce qui permettrait théoriquement sur 35 Mbits/s.  
Compte tenu du fait qu'il y a d'autres sources de bruit, pertes diverse, que le pointé n'est pas parfait, etc., on devrait pouvoir compter sur 10 Mbits/s.  
 
 
Pour communiquer à 10 a.l., il ne reste déjà plus que 100 kbits/s, et en fait moins que ça en signal utile, compte tenu du fait que le signal doit être redondant, inclure des codes de correction (en cas d'erreur de transmission, par question d'attendre que le récepteur envoie une requête de réémission).  
Avec une puissance laser de 1 MW, on a tout au plus l'équivalent d'un bon vieux modem 56k à 10 a.l.  
Un expert en télécoms devrait être un peu plus précis, mais je pense que l'ordre de grandeur y est.
 
 
Le résultat parait tout à fait raisonnable. Avec le débit calculé on voit que la communication avec la Terre en lien direct serait truc centralisé, avec une pile de priorités avant d'autoriser de temps à autre une communication personnelle en mode voix/image. mais ça sera quand même possible, et peut être même à volonté en mode texte. Avec ce débit on peut transmettre la position de l'Arche comme tu le mentionne, l'état civil en temps réel (naissance, décès...), l'histoire, la chronique, un quotidien même, les photos de tout le monde et recevoir les principales nouvelles du monde en "temps réel différé de d/c années" (un concept assez particulier).  
 
Ce qui est intéressant aussi c'est que dans un siècle ou deux, ce type d'équipement sera, si ce n'est grand public sans doute accessibles a des acteurs privés. Avec 1 kW on transmet à 1 bit secondes bah ça suffit pour communiquer en Morse !  
 
 
Bon, ça c'est la solution classique. On peut complètement changer la donne avec le principe de l'antenne gravitationnelle. Le principe est d'utiliser le Soleil (ou une étoile distante) comme lentille à focale fixe des ondes électromagnétique, ce qui permet des gains absolument faramineux : le diamètre de l'antenne (annulaire) est celui de l'étoile.
 
La contrainte est qu'il faut que l'émetteur, le récepteurs se situent plus loin que le point focal (à 550 UA mini, pour le Soleil) et qu'il soient strictement dans l'alignement du centre de l'étoile. Ca permet premièrement d'envisager une exploration  des systèmes distants avec de très faibles puissances d'émissions. Pour l'exploration, j'imaginais la possibilité de propulser un nuage de nanosondes à des vitesses relativistes (~0,1 c). La difficulté entre autre était de synthétiser une antenne parvenu à destination. L'effet de lentille gravitationnelle rend la chose bien plus réaliste à envisager. Certes, il faut encore une antenne de 12 m de diamètre, mais ça reste incroyablement modeste par rapport à une solution conventionnelle. Une antenne de cette taille en Mylar d'un micron d'épaisseur ne représente qu'une masse de 150 g environ.
 
Pour communiquer efficacement, le Bit Error Rate (BER) doit être proche de 0. Avec un effet de lentille gravitationnel, cela devient concevable avec un puissance de 40 W depuis Alpha du Centaure avec les paramètre suivants : diamètre de l'antenne source : 12 m, band K (32 GHz), débit de transmission (bit rate) : 32kbps.
 
Le gain d'antenne Ga est :
 
 
http://chart.apis.google.com/chart?cht=tx&chl=G_a%20=%20\frac{8\pi^2%20GM}{c^2}\frac{1}{\lambda}
 
 
avec G la cte de gravité, M la masse du Soleil, c la vitesse de la lumière, lambda la longueur d'onde du signal
 
 
Et si on dispose une antenne symétriquement dans le système distant on peut réaliser un "pont radio" qui fonctionne en communication montante et descendante. Dans ce cas, les gains se multiplient et on peut émettre dans les conditions susdites avec la fabuleuse puissance de 0,1 mW !  [:briseparpaing]
 
Donc entre deux essaims d'arches situés sur des systèmes distants, ou entre les arches et la Terre, on peut envisager des débits de communication tout à fait confortables.

Message cité 1 fois
Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 13-06-2018 à 12:18:14

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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°53558395
Profil sup​primé
Posté le 13-06-2018 à 12:23:46  answer
 

si y a besoin de personnel pour faire le ménage dans l'arche, je veux bien postuler :o

n°53558522
Kiveu
Carlos Irwin Estevez
Posté le 13-06-2018 à 12:34:20  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

 


On peut calculer ce que couterait un lien laser direct.

 

Le domaine infra-rouge est sans doute le moins bruité par le plasma éjecté par l'Arche. On va donc imaginer qu'on communique à lambda = 1 micron.

 

Le calcul est du forumeur lambda0 :

 

Etant donné la distance, la communication doit être portée par un faisceau laser, pour réduire la divergence.

 

On donne :
lambda : longueur d'onde
w0 : rayon à 1/e² d'un faisceau gaussien, en intensité du champ

 

Asymptotiquement : w(z) = (lambda*z)/(PI*w0)
D'autre part, l'éclairement au centre vaut :
E(z) = 2*P/(PI*w(z)²)
Un récepteur de surface S va collecter : F = E*S

 

D'autre part, le signal reçu est entaché de différents bruits. Pour un flux moyen de N photons, on a un bruit de quantification dont l'écart type vaut racine(N). Si on communique en numérique, avec une modulation par impulsions, il vaut mieux que chaque impulsion porte quelques dizaines de photons pour être tranquille. Mettons 100 photons/impulsion. Un ordre de grandeur du débit est donc déterminé par le temps nécessaire pour intégrer 100 photons au niveau du récepteur. En unités photoniques, le récepteur intègre : F=E*S/(h*f)
On voit, de l'expression de E, que le débit autorisé va décroitre en 1/z².

 

A.N:
lambda = 1 µm
w0 = 1 m (donc diamètre de l'ordre de 2 m à l'émission)
z = 1 année-lumière = 9.46e15 m
P = 1 MW
S = 10000 m²
ce qui donne E(z) = 7e-14 W/m² = 353000 photons/s/m²
Sur notre ouverture, on dispose donc de 3.53e9 photons/s, ce qui permettrait théoriquement sur 35 Mbits/s.
Compte tenu du fait qu'il y a d'autres sources de bruit, pertes diverse, que le pointé n'est pas parfait, etc., on devrait pouvoir compter sur 10 Mbits/s.

 


Pour communiquer à 10 a.l., il ne reste déjà plus que 100 kbits/s, et en fait moins que ça en signal utile, compte tenu du fait que le signal doit être redondant, inclure des codes de correction (en cas d'erreur de transmission, par question d'attendre que le récepteur envoie une requête de réémission).
Avec une puissance laser de 1 MW, on a tout au plus l'équivalent d'un bon vieux modem 56k à 10 a.l.
Un expert en télécoms devrait être un peu plus précis, mais je pense que l'ordre de grandeur y est.

 



 

je comprends pas tout mais j'ai l'impression que le nombre de photon que tu évoques est largement sudimensionné.
Tiens tu comptes de la diffraction qui fait que le rayon laser n'est pas linéaire ou tubulaire, mais conique ?

 

Si je me base sur les mesures de distance Terre-Lune au laser faite par l'Observatoire de la Côte d'Azur, voilà en gros ce qu'ils observent sur les photons obtenus en retour après reflet sur le reflecteur (posé sur la lune par la mission appolo XV)

Citation :

Les mesures montrent qu'on ne détecte en moyenne qu'un seul photon de retour pour une centaine d'impulsions du laser émises en 10 s. Chaque impulsion du laser émet une énergie E = 0,3 J sur une durée de 0,3 μs (puissance-crête de 1 MW !). Pour une impulsion, le nombre de photons émis par le laser est N = E/hν = Eλ / hc = 0,8.10e18. La fraction effective des photons détectés est donc en réalité encore plus petite, de l'ordre de 10e-20.

 

Alors certes le laser émis par l'arche n'aura pas à traverser 2 fois l'atmosphère Terrienne ni à être réfléchi sur une surface imparfaite, mais pour donner un ordre de grandeur, et même s'il ne s'agit que d'atteindre la lune, l'OCA explique que le faisceau laser part de Nice avec un diamètre de seulement 1.2 cm mais arrive avec un diamètre de plus de 7 km quand il atteint la surface de la Lune et donc les photons de départ se repartissent sur l'ensemble de ce diamètre...alors à 10 A.L, sans faire le calcul du diamètre qu'on pourrait obtenir pour un même laser...j'imagine que, dans ces conditions, la chance de n'apercevoir qu'un seul photon tient sans doute du miracle.

 

http://culturesciencesphysique.ens [...] e-lune.xml

Message cité 1 fois
Message édité par Kiveu le 13-06-2018 à 12:45:22

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I'm going to Disneyland !
n°53558766
spirito
Posté le 13-06-2018 à 13:00:28  profilanswer
 


Je veux postuler aussi.
Je suis candidat à pédaler sur un vélo d'appartement.

n°53558805
rdlmphotos
omnia vanitas !
Posté le 13-06-2018 à 13:03:42  profilanswer
 

Baggers a écrit :


 
L'examen sanitaire, ça seras rien comparé à l'examen génétique auquel tu vas avoir droit :o Le risque d'embarquer une maladie génétique indésirable via des porteurs sains...


 
Merde, ma lignée est doublement foutue :sweat:  
 
Sur ce, c'est quoi la maladie génétique qui protège de je ne sais plus quel virus ?
y'auras peut être des"maladies génétiques" qui pourrait nous protéger de je ne sais pas quelle maladie rencontrée à destination...  :o  
Et faudra pas que le test soit trop contraignant... Cf GATACA


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Well Fed (Miam Miam des OGM) - Sauvez le Climat, sauvez les centrales nucléaires!
n°53558975
Herbert de​ Vaucanson
Grignoteur de SQFP depuis 2002
Posté le 13-06-2018 à 13:17:13  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

 

Centrale à fusion, avec comme combustible a priori le même que pour la propulsion : p-B11, Li. On peut aussi bruler du deuterium.

 
Citation :


Les panneaux solaires ont un rendement optimal dans l'espace mais à condition d’être proche d'une étoile et l'arche n'a pas vocation à y rester.

 

C'est la solution proposée par Werber [:maestun] .

 

Extrait du Papillon des étoiles (page 18)

Citation :

Adrien nous propose de recréer la gravité artificielle pour éviter que les passagers ne deviennent fous.
La jeune femme se pencha sur les croquis
- Je luis disais que cela nécessiterait beaucoup d'énergie.
- A moins que le vaisseau soit immense et que nous disposions d'un grand nombre de panneaux solaires, proposa Adrien Weiss. PLus il y aura de panneau mieux ça marchera. Il suffira de recouvrir toutes la surface du vaisseau de panneaux photosensibles.

 

Yves Kramer était impressionné par l'assurance du jeune chercheur.


[:madame_de_galles:5]


Et surtout en quoi ça coûte "beaucoup d'énergie", la gravité artificielle ? La perte d'énergie cinétique de rotation par frottement avec les particules du vide interstellaire, j'imagine que c'est tout à fait minime.


---------------
Prévenir HdV en cas d'SQFP ! - Quidquid latine dictum sit, altum sonatur.
n°53559156
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 13-06-2018 à 13:28:32  profilanswer
 

Kiveu a écrit :

 

je comprends pas tout mais j'ai l'impression que le nombre de photon que tu évoques est largement sudimensionné.
Tiens tu comptes de la diffraction qui fait que le rayon laser n'est pas linéaire ou tubulaire, mais conique ?
...alors à 10 A.L, sans faire le calcul du diamètre qu'on pourrait obtenir pour un même laser...j'imagine que, dans ces conditions, la chance de n'apercevoir qu'un seul photon tient sans doute du miracle.

 

http://culturesciencesphysique.ens [...] e-lune.xml

 

Mais c'est exactement le calcul qui est fait. Le rayon du faisceau de longueur d'onde lambda et de rayon initial w0 à la distance z est :

 

w(z) = lambda*z/pi*w0

 

Soit pour lambda = 1 micron, et w0 = 1m, w(10 al) ~ 30 millions de km

 


La différence avec le laser TL c'est la puissance (ici on tire à 1MW) et la taille du mirroir de renvoi à la surface de la Lune.

 


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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°53559175
Kiveu
Carlos Irwin Estevez
Posté le 13-06-2018 à 13:30:13  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :


 
Mais c'est exactement le calcul qui est fait. Le rayon du faisceau de longueur d'onde lambda et de rayon initial w0 à la distance z est :
 
w(z) = lambda*z/pi*w0
 
Soit pour lambda = 1 micron, et w0 = 1m, w(10 al) ~ 30 millions de km
 
 
La différence avec le laser TL c'est la puissance (ici on tire à 1MW) et la taille du mirroir de renvoi à la surface de la Lune.
 


 
Je l'aurai un jour  [:flor27]  
Je l'aurai  [:lolo le 13]


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mood
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Posté le 13-06-2018 à 13:30:13  profilanswer
 

n°53559191
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 13-06-2018 à 13:31:08  profilanswer
 

Herbert de Vaucanson a écrit :

 

Et surtout en quoi ça coûte "beaucoup d'énergie", la gravité artificielle ? La perte d'énergie cinétique de rotation par frottement avec les particules du vide interstellaire, j'imagine que c'est tout à fait minime.

 

Nan mais oui, c'est la totale en matière d'inculture scientifique. On est vraiment étonné par l'assurance du jeune chercheur :O

Message cité 1 fois
Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 13-06-2018 à 13:31:40

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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°53559220
Kiveu
Carlos Irwin Estevez
Posté le 13-06-2018 à 13:33:27  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :


 
Nan mais oui, c'est la totale en matière d'inculture scientifique. On est vraiment étonné par l'assurance du jeune chercheur :O


 
Oui il cherche, il ne fait que poser des question ! soyé ouvairt d'ésprit bande 2 mouton, réinformez vous !


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I'm going to Disneyland !
n°53561609
toto408
free porn
Posté le 13-06-2018 à 16:09:05  profilanswer
 

Herbert de Vaucanson a écrit :

Surtout qu'on peut reprocher bien des choses au nucléaire (sur Terre), mais pas de ne pas être écologique : point de vue réchauffement, c'est du zéro carbone, et même en cas rarissime d'accident explosif (sur Terre, donc), ça crée des havres de paix pour animaux où les humains ne viennent plus les faire chier [:elessar53]


Osef du CO2 dans l'arche, vu que c'est un système fermé et artificiel. Si on crée du CO2 il sera capté par un mécanisme prévu pour. Par contre une vraie grosse explosion nucléaire dans une arche ça peut faire mal :o


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OverClocking-Masters
n°53562318
rdlmphotos
omnia vanitas !
Posté le 13-06-2018 à 16:51:48  profilanswer
 

Je ne me souviens plus :o
Quid d'une formation de plusieurs arches allant dans la même direction ?
Faut il maximiser les destinations ou maximiser la probabilité d'y arriver (en transvasant la population d'une arche vers une autre en cas de problème).
En écrivant ça je me dis qu'une arche est optimisée pour sa population et ne pourrai pas accepter plus d'habitants. :O
En plus, si problème il y a, ça risque de toucher les 2 que ce soit conception ou nuages d'astéroïdes ou klingons...


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Well Fed (Miam Miam des OGM) - Sauvez le Climat, sauvez les centrales nucléaires!
n°53563373
Herbert de​ Vaucanson
Grignoteur de SQFP depuis 2002
Posté le 13-06-2018 à 18:23:24  profilanswer
 

toto408 a écrit :


Osef du CO2 dans l'arche, vu que c'est un système fermé et artificiel. Si on crée du CO2 il sera capté par un mécanisme prévu pour. Par contre une vraie grosse explosion nucléaire dans une arche ça peut faire mal :o


J'ai précisé deux fois que je parlais de "sur Terre" (en référence à l'idée générale selon laquelle, en général, nucléaire = pas écologique). C'était pas en lien avec l'Arche.


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n°53563456
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 13-06-2018 à 18:32:41  profilanswer
 

rdlmphotos a écrit :

Je ne me souviens plus :o
Quid d'une formation de plusieurs arches allant dans la même direction ?
Faut il maximiser les destinations ou maximiser la probabilité d'y arriver (en transvasant la population d'une arche vers une autre en cas de problème).
En écrivant ça je me dis qu'une arche est optimisée pour sa population et ne pourrai pas accepter plus d'habitants. :O
En plus, si problème il y a, ça risque de toucher les 2 que ce soit conception ou nuages d'astéroïdes ou klingons...

 

C'est pas idiot du tout d'imaginer que les arches voyagent de conserve (i.e. côte à côte, dans le but de se secourir mutuellement). La construction d'arche peut très bien être parallélisée, faut "juste" N fois plus de monde pour construire N arches.

 

Pour un trajet interstellaire, on va dire que c'est optionnel. Par contre, j'ai envisagé sur le fil l'idée d'un complet changement d'échelle pour sortir de la Galaxie. C'est à dire pour des trajets qui ne se mesure pas en millénaire, mais en dizaines de millions d'années. Imaginons que le front de diffusion ait atteint environ 100 années-lumière de rayon ; on imagine que le front de diffusion progresse à environ c/200 : le trajet ce fait à c/100 mais il faut ensuite la même durée pour reconstruire une arche dans le système distant. La première génération d'arche construites (si on imagines un processus parallélisé) poursuit la route vers un nouveau système, et les générations suivantes restent sur place en transformant les petits corps du système, avec un temps de doublement de l'ordre du millénaire. La bulle de diffusion a atteint sa taille maximale au bout d'environ 20 000 ans, soit disons 20 générations, soit 1 millions d'arches. Le millénaire suivant on en a 2 millions. Et on peut imaginer envoyer tous les millénaire des vagues de 1 millions d'arches voyageant de conserve vers les nuages de Magellan, voire Andromède par exemple. Le point clé est que la consommation de carburant n'est pas proportionnelle à la distance, mais au carré de la vitesse max, et que la dépense interne (éclairement de l'écosystème et des parois), qui est elle proportionnelle à la durée ne représente qu'un millionième de la dépense de propulsion. Au cours des milliers de millénaire du trajet, les arches perdent de l'eau. A chaque fois qu'un seuil est dépassé, on en fusionne deux pour n'en former qu'une. Elles mutualisent également leur carburant, de sorte que le chargement de chacune peut être extrêmement réduit (le carburant de fusion est certainement ce qu'il y a de plus difficile à rassembler). Ça prend un milliers d'années le temps de stabiliser la population. On part à un million d'arche, on arrive à mille, par exemple. Et tous ce beau monde freine dans le même système distant soigneusement repéré à l'avance pour sa richesse en petits corps, et le front de diffusion démarre dans la nouvelle galaxie hôte.

Message cité 1 fois
Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 13-06-2018 à 18:36:58

---------------
Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°53563519
Baggers
Posté le 13-06-2018 à 18:39:54  profilanswer
 

Et pour comprendre comment on peut rejoindre, en allant à une fraction de la vitesse de la lumière, même des galaxies lointaines qui s'éloignent de nous plus vite que la lumière à cause de la dilatation de l'univers (ce qui semble paradoxal à première vue), je conseille l'analogie du géant et de l'escargot :o

 

http://eljjdx.canalblog.com/archiv [...] 60582.html

 

Message cité 1 fois
Message édité par Baggers le 13-06-2018 à 18:51:55

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C'était une petite provocation de ma part, bien sur ┌n┐(^_^')  
n°53563826
Baggers
Posté le 13-06-2018 à 19:20:19  profilanswer
 

Notez que ce paradoxe s'applique également a priori à la lumière reçue depuis ces galaxies lointaines. Je lis parfois dans des articles de vulgarisation de physique que la lumière émise aujourd'hui par des galaxies lointaines qui s'éloignent de nous plus vite que la vitesse de la lumière ne nous rejoindra jamais: c'est je pense faux, la solution mathématique de ce paradoxe nous le montre. Exemple: http://www.astrophysic.org/cosmology.html qui est le second lien quand on cherche "dilatation de l'univers" sous google:

 
Citation :

un photon (particule de lumière) qui voyage à C (constante de la vitesse de la lumière ), ne pourra jamais atteindre l'oeil d'un observateur éloigné  de cette source de lumière, alors que l'espace qui les sépare se dilate plus vite que la vitesse de  la lumière

 

Par contre, comme la lumière, ce n'est pas juste 1 photon/escargot, mais un "trait de photons", ce trait de lumière va donc se dilater au fur et à mesure du trajet (le fameux "décalage vers le rouge", qui nous sert d'ailleurs à calculer la valeur de la dilatation de l'univers) et être de moins en moins perceptible (les photons du trait se séparent les uns des autres) mais on recevras bel et bien un jour ou l'autre nos escargots de lumière :o (sauf si l'Univers prends fin avant :o ).

 

C'est contre-intuitif, mais c'est des maths :o

Message cité 1 fois
Message édité par Baggers le 13-06-2018 à 19:22:15

---------------
C'était une petite provocation de ma part, bien sur ┌n┐(^_^')  
n°53564327
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 13-06-2018 à 20:19:55  profilanswer
 

Baggers a écrit :

Et pour comprendre comment on peut rejoindre, en allant à une fraction de la vitesse de la lumière, même des galaxies lointaines qui s'éloignent de nous plus vite que la lumière à cause de la dilatation de l'univers (ce qui semble paradoxal à première vue), je conseille l'analogie du géant et de l'escargot :o

 

http://eljjdx.canalblog.com/archiv [...] 60582.html

 


 

La chaîne "2 minutes" est vraiment excellente je la conseille sans réserve.

 

Ceci dit la durée nécessaire à l'escargot pour parcourir 100% de la distance est un peu intimidante :O

 

En fait l'idée de voyager en essaim pourrait avoir comme principal intérêt de réduire l'effort individuel de collecte de carburant réalisée par chaque arche. Je me répète mais l'effort de collecte des noyaux fusibles est certainement l'entreprise la plus intimidante par son ampleur de tous le processus, du fait de la rareté intrinsèque desdits noyaux. Le Big Bang n'a pas été très généreux de ce point de vue... Est ce une explications possible du paradoxe de Fermi ?

 


En tout cas, dans cette idée chaque arche n'aurait à collecter qu'une fraction du carburant nécessaire à l'accélération, sans se préoccuper du freinage. L'équation de Tsiolkovski adaptée pour inclure le freinage se traduit par une mise au carré de l'exponentielle. Y a un petit calcul à faire mais je pense qu'on peut réduire d'un facteur 10 la collecte des noyaux fusibles à réaliser par chaque arche.

 

Mettons que dans la bulle de 100 al de rayon on compte 1000 systèmes colonisés. Chaque système envoie 1000 arches qui voyagent de conserve. La surface habitable disponibles aux habitants de l'essaim est de l'ordre de celle d'un pays moyen comme la France. Quand les 1000 essaims fusionnent, la surface disponible atteint celle de la surface terrestre. Puis par une réduction successive on retrouve la surface d'un pays, ce qui reste très confortable. Et le carburant nécessaire au freinage de l'essaim final est constitué de la mutualisation d'un surplus modeste prélevé sur le million d'arche du super-essaim.

 

Intérêt subsidiaire : on économise de l'énergie en augmentant la masse de propulsif inerte (l'eau). Mais a priori ça ne marche pas au freinage donc à voir... Il faudrait fusionner les arche lors du millénaire d'accélération... Mmmh...

 

L'intérêt de la démarche fonctionne pleinement au sein même de la Galaxie. Ça pourrait constituer le mode de diffusion global, avec pour résultat des civilisations disjointes, chacune ne dépassant pas un centaine d'années-lumière de rayon pour conserver des cultures en phase, s'enrichissant mutuellement.

 

Les points de chute des essaims seraient naturellement choisis parmi les systèmes comprenant les planètes les plus immédiatement habitables par l'espèce humaine ou la vie terrestre en general.

 

Pour ce dernier critère toutefois il reste un point en suspend déjà souvent abordé : une planète pourvue d'une atmosphère largement oxygénée (attribut le plus critique de l'habitabilité, juste derrière la gravité de surface) serait en toutes hypothèses une planète abritant déjà une vie abondante. Et il est franchement difficile d'imaginer une coexistence de ces deux formes de vie sans effet drastique pour la vie indigène (probablement plus adaptée, mais moins diversifiée, ce qui en général se paye cher comme constaté par exemple pour les îles du Pacifique, le continent australien ou l'Amerique du Sud à la fermeture de l'isthme de Panama). Le but de l'entreprise n'est certes pas d'exterminer toute vie galactique pour la remplacer par la vie terrestre. Je n'ai pas de solution toute faite à ça, mais la très grande diversité des situations réelles à laquelle il faut s'attendre nous donnera peut être des candidates idéales à tout point de vue. Par exemple, si une planète ne comprend qu'une forme de vie monocellulaire, il est éminemment probable qu'elle résiste vaillamment à l'assaut d'un paquet de lourdauds métazoaires. Et cette nouvelle forme de vie pourrait être incluse au processus de diffusion par arches.

 

En tout état de cause il faut imaginer que pendant la phase de diffusion dans la bulle locale l'humanité en cours de diffusion continu sans faiblir à envoyer des essaims de nanosondes pour décider du lieu de sa prochaine implantation.


Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 13-06-2018 à 20:53:59

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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°53565956
Baggers
Posté le 13-06-2018 à 23:43:28  profilanswer
 

A propos des îles du pacifique, j'ai un (contre) exemple que je trouve très intéressant: la flore du "maquis minier" que l'on trouve en Nouvelle Calédonie. Ce sont des espèces endémiques certes fragiles et qui poussent très lentement... (donc souffrent de l'exploitation minière) mais elles n'ont pas vraiment de prédateurs, même parmi les espèces introduites. Elles poussent sur un sol saturé de nickel (et autres métaux) et mortel pour la flore introduite... au point que leur sève en est saturé à un point tout simplement généralement aussi mortel par empoisonnement pour la faune introduite également :o Il n'y a que ces plantes endémiques qui poussent à ces endroits. De plus le sol est très pauvre (et ya donc des plantes carnivores endémiques aussi pour se nourrir des insectes apportés par le vent :o )

 

A l'échelle d'une planète, ça peut donner des découvertes très originales voire intéressantes pour les colons (car il n'y a probablement rien que l'homme ne puisse exploiter à son avantage, fut-ce une planète mortelle pour toute faune ou flore terrestre hébergeant des plantes empoisonnées et carnivores qui plus est :o ) J'ai hâte! :D


Message édité par Baggers le 14-06-2018 à 00:10:01

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C'était une petite provocation de ma part, bien sur ┌n┐(^_^')  
n°53566925
Profil sup​primé
Posté le 14-06-2018 à 09:15:34  answer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :


 
C'est pas idiot du tout d'imaginer que les arches voyagent de conserve (i.e. côte à côte, dans le but de se secourir mutuellement). La construction d'arche peut très bien être parallélisée, faut "juste" N fois plus de monde pour construire N arches.
 
Pour un trajet interstellaire, on va dire que c'est optionnel. Par contre, j'ai envisagé sur le fil l'idée d'un complet changement d'échelle pour sortir de la Galaxie. C'est à dire pour des trajets qui ne se mesure pas en millénaire, mais en dizaines de millions d'années. Imaginons que le front de diffusion ait atteint environ 100 années-lumière de rayon ; on imagine que le front de diffusion progresse à environ c/200 : le trajet ce fait à c/100 mais il faut ensuite la même durée pour reconstruire une arche dans le système distant. La première génération d'arche construites (si on imagines un processus parallélisé) poursuit la route vers un nouveau système, et les générations suivantes restent sur place en transformant les petits corps du système, avec un temps de doublement de l'ordre du millénaire. La bulle de diffusion a atteint sa taille maximale au bout d'environ 20 000 ans, soit disons 20 générations, soit 1 millions d'arches. Le millénaire suivant on en a 2 millions. Et on peut imaginer envoyer tous les millénaire des vagues de 1 millions d'arches voyageant de conserve vers les nuages de Magellan, voire Andromède par exemple. Le point clé est que la consommation de carburant n'est pas proportionnelle à la distance, mais au carré de la vitesse max, et que la dépense interne (éclairement de l'écosystème et des parois), qui est elle proportionnelle à la durée ne représente qu'un millionième de la dépense de propulsion. Au cours des milliers de millénaire du trajet, les arches perdent de l'eau. A chaque fois qu'un seuil est dépassé, on en fusionne deux pour n'en former qu'une. Elles mutualisent également leur carburant, de sorte que le chargement de chacune peut être extrêmement réduit (le carburant de fusion est certainement ce qu'il y a de plus difficile à rassembler). Ça prend un milliers d'années le temps de stabiliser la population. On part à un million d'arche, on arrive à mille, par exemple. Et tous ce beau monde freine dans le même système distant soigneusement repéré à l'avance pour sa richesse en petits corps, et le front de diffusion démarre dans la nouvelle galaxie hôte.


 
 
 [:kyjja:5] on va rester dans la galaxie je crois

n°53567157
Baggers
Posté le 14-06-2018 à 09:43:07  profilanswer
 

Surtout qu’Andromède, on peut simplement attendre qu'elle arrive :o
 
https://fr.wikipedia.org/wiki/Colli [...] act%C3%A9e
 
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/63/Andromeda_and_Milky_Way_collision_sequence.jpg/800px-Andromeda_and_Milky_Way_collision_sequence.jpg
 
:love:


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C'était une petite provocation de ma part, bien sur ┌n┐(^_^')  
n°53567181
Profil sup​primé
Posté le 14-06-2018 à 09:45:17  answer
 

faut juste être patient :o

n°53567190
Baggers
Posté le 14-06-2018 à 09:46:18  profilanswer
 

Ce bordel que ça va mettre dans les empires galactiques d'Andromede et de la Voie Lactée à ce moment, quand même :o


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C'était une petite provocation de ma part, bien sur ┌n┐(^_^')  
n°53567199
Herbert de​ Vaucanson
Grignoteur de SQFP depuis 2002
Posté le 14-06-2018 à 09:47:19  profilanswer
 

Baggers a écrit :

Notez que ce paradoxe s'applique également a priori à la lumière reçue depuis ces galaxies lointaines. Je lis parfois dans des articles de vulgarisation de physique que la lumière émise aujourd'hui par des galaxies lointaines qui s'éloignent de nous plus vite que la vitesse de la lumière ne nous rejoindra jamais: c'est je pense faux, la solution mathématique de ce paradoxe nous le montre. Exemple: http://www.astrophysic.org/cosmology.html qui est le second lien quand on cherche "dilatation de l'univers" sous google:

 
Citation :

un photon (particule de lumière) qui voyage à C (constante de la vitesse de la lumière ), ne pourra jamais atteindre l'oeil d'un observateur éloigné de cette source de lumière, alors que l'espace qui les sépare se dilate plus vite que la vitesse de la lumière

 

Par contre, comme la lumière, ce n'est pas juste 1 photon/escargot, mais un "trait de photons", ce trait de lumière va donc se dilater au fur et à mesure du trajet (le fameux "décalage vers le rouge", qui nous sert d'ailleurs à calculer la valeur de la dilatation de l'univers) et être de moins en moins perceptible (les photons du trait se séparent les uns des autres) mais on recevras bel et bien un jour ou l'autre nos escargots de lumière :o (sauf si l'Univers prends fin avant :o ).

 

C'est contre-intuitif, mais c'est des maths :o


Il y a une différence essentielle entre l'énoncé du géant et le cas de l'expansion de l'Univers. Dans le cas du géant, l'expansion se fait à vitesse constante (+100 m par heure), dans le cas de l'Univers, l'expansion se fait de façon exponentielle. Ramené au problème du géant, ce serait plutôt comme si le géant faisait doubler la taille de l'élastique à la fin de chaque heure. Ce n'est pas le même problème.


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Prévenir HdV en cas d'SQFP ! - Quidquid latine dictum sit, altum sonatur.
n°53567367
Baggers
Posté le 14-06-2018 à 10:01:49  profilanswer
 

La conclusion du paradoxe, c'était que quelle que soit la vitesse de l'escargot, ou la valeur de l'élongation par la Géant, l'escargot arriverait au bout de la corde en un temps fini :o
 
Il faudrait faire la démonstration mathématique pour l'Univers, en prenant une valeur d'accélération de l'expansion, mais étant donné que "l'élastique" s’étend en proportion autant devant que derrière l'escargot, quelle que soit la longueur que le géant rajoute, l'escargot ne peut donc que gagner en % de longueur totale de la corde chaque jour. J'aurais donc tendance à penser que même avec une accélération de l'expansion de l'univers exponentielle, le résultat: "il faut un temps fini pour parcourir la corde", reste vrai mathématiquement.
 
Après, ce temps peut très bien excéder de plusieurs milliards de fois la durée de vie estimée de l'univers, c'est l'astuce :o


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C'était une petite provocation de ma part, bien sur ┌n┐(^_^')  
n°53567401
Herbert de​ Vaucanson
Grignoteur de SQFP depuis 2002
Posté le 14-06-2018 à 10:05:49  profilanswer
 

Bah avec une corde qui double chaque heure, la série converge (cf. demo pour le pb initial), donc l'escargot ne dépassera jamais un certain point de la corde. En l'occurrence, le point qui se trouve à 2 m du départ.

 

Dans le cas original, l'escargot avance de 1 m (1% de la longueur totale) la première heure, la seconde heure, il avance de 1 m sur une corde de 200 m (+1/2 %), la 3ème heure, il avance de 1 m sur une corde de 300 m (+1/3 %), bref, au total, il fait 1 + 1/2 + 1/3 + 1/4 + 1/5 + 1/6... etc. Cette série diverge : l'escargot ira au bout.

 

Dans le cas de la corde qui double chaque heure, on a le même début : l'escargot avance de 1 m (1% de la longueur totale) la première heure, la seconde heure, il avance de 1 m sur une corde de 200 m (+1/2 %), la 3ème heure, il avance de 1 m sur une corde de 400 m (+1/4 %), la 4ème heure, il avance de 1 m sur un corde de 800 m (+1/8 %), bref, au total, il fait 1 + 1/2 + 1/4 + 1/8 + 1/16... etc. Cette série converge, sa somme vaut 2 : l'escargot n'ira pas plus loin que le point qui était initialement à 2 m du départ.


Message édité par Herbert de Vaucanson le 14-06-2018 à 10:26:57

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n°53567730
Baggers
Posté le 14-06-2018 à 10:32:30  profilanswer
 

seem correct. Quelqu'un pour faire le calcul en fonction des différents scénarios de l'expansion de l'univers? :D


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C'était une petite provocation de ma part, bien sur ┌n┐(^_^')  
n°53568427
Armand du ​Plessis
Posté le 14-06-2018 à 11:21:44  profilanswer
 

spirito a écrit :


Je veux postuler aussi.
Je suis candidat à pédaler sur un vélo d'appartement.


 
 
Ils te mettront à coté de Hollande sur son pédalo et Mélenchon dans son pédiluve.  :o


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un gars devant les grilles avec la tête complètement explosée - Leila
n°53569066
Herbert de​ Vaucanson
Grignoteur de SQFP depuis 2002
Posté le 14-06-2018 à 12:04:02  profilanswer
 

Baggers a écrit :

seem correct. Quelqu'un pour faire le calcul en fonction des différents scénarios de l'expansion de l'univers? :D

 

Bah quel que soit le facteur par lequel la corde est multipliée chaque heure, s'il est plus grand que 1, alors on a une suite géométrique de raison < 1, dont la somme converge. Du coup, tout dépend de la valeur de cette somme et de la vitesse de l'escargot.

 

Par exemple, avec la corde qui double toutes les heures (somme = 2), si l'escargot va a 1 m/h, il n'atteindra jamais le point situé à 2 m du départ. Par contre, s'il va a un tout petit peu plus que 50 m/h, il atteindra le bout de la corde.

 

De même, si on garde un escargot qui va a 1 m/h, si la corde a un taux d'expansion de x1,01/h, alors l'escargot arrivera au bout.


Message édité par Herbert de Vaucanson le 14-06-2018 à 14:11:26

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n°53569321
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 14-06-2018 à 12:27:35  profilanswer
 

Baggers a écrit :

La conclusion du paradoxe, c'était que quelle que soit la vitesse de l'escargot, ou la valeur de l'élongation par la Géant, l'escargot arriverait au bout de la corde en un temps fini :o
 
Il faudrait faire la démonstration mathématique pour l'Univers, en prenant une valeur d'accélération de l'expansion, mais étant donné que "l'élastique" s’étend en proportion autant devant que derrière l'escargot, quelle que soit la longueur que le géant rajoute, l'escargot ne peut donc que gagner en % de longueur totale de la corde chaque jour. J'aurais donc tendance à penser que même avec une accélération de l'expansion de l'univers exponentielle, le résultat: "il faut un temps fini pour parcourir la corde", reste vrai mathématiquement.
 
Après, ce temps peut très bien excéder de plusieurs milliards de fois la durée de vie estimée de l'univers, c'est l'astuce :o


 
 
Si tu remplace escargot par lumière, ça voudrait dire que nous sommes causalement relié au multivers.  [:moonblood12:10]


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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°53570104
spirito
Posté le 14-06-2018 à 13:37:03  profilanswer
 

Armand du Plessis a écrit :


 
 
Ils te mettront à coté de Hollande sur son pédalo et Mélenchon dans son pédiluve.  :o


 
Au fait, le sujet de l'organisation politique de l'arche a-t-il été abordé ?
 
En gros, aurons-nous le droit à une dictature éclairée, une démocratie représentative, une démocratie directe ?
 

n°53573424
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 14-06-2018 à 17:15:38  profilanswer
 

spirito a écrit :

 

Au fait, le sujet de l'organisation politique de l'arche a-t-il été abordé ?

 

En gros, aurons-nous le droit à une dictature éclairée, une démocratie représentative, une démocratie directe ?

 


 


Oui, ça a été abordé. Synthèse en deux points :

 


1) On cherche d'abord à ce que l'arche arrive à destination, ce qui nécessite a minima l'entretien du corps et du système propulsif. L'arche ne partira qu'avec un équipage au complet, c'est une exigence technique. Considérons à titre d'hypothèse qu'un équipage complet de taille minimal implique une population totale de 50000 personnes. C'est ce qu'on nommera les Partants. On peut considérer que le projet de l'arche est en voie d'accomplissement à l'allumage des moteurs. J'entend par là qu'une fois allumés, j'ai bon espoir qu'ils ne s'éteignent que dans un système distant. Une civilisation qui aura allumé les moteurs ne se laissera pas voler son rêve pas ses propres rêveries. C'est une affirmation qui mérite d'être éprouvée par le débat mais en tout cas c'est l'angle sous lequel j'évalue la chose. Pourquoi pour commencer ? Parce que l'effort pour parvenir en cet état aura été suffisamment prolongé pour que ce rêve devienne une habitude de pensée pour le contingent d'hommes qui l'aura transmis à sa descendance, avec un degré de certitude augmenté par chaque génération ayant oeuvré à son accomplissement.

 

Politiquement, il me semble que cette la génération partante devraient être assermentée, c'est à dire prêter serment civil, afin de maintenir l'unité morale de leur descendants. L'idée serait de faire de ce Serment du Départ un genre de porte coupe-feu symbolique entre l'état religieux et politique de la terre et la société des archonautes.

 

En gros, les partants jureraient qu'aucun système idéologique terrestre ne pourrait primer sur la sauvegarde de l'Arche et de la société qu'elle abrite. En cas de conflit, ce serment des Partants servirait de plate-forme de remise à zéro sur laquelle on pourrait discuter politiquement de façon rationnelle.

 

Maintenant comment arrive t'on a cet accord des Cinquante-Mille ? Allons y grossièrement : disons qu'avant le départ, au début de la croissance de l'Arche, on dispose d'une population initiale réduite au dixième soit 5000 individus. Appelons les générations qui se succèdent avant le départ les Constructeurs. Imaginons pour simplifier que cette population soit constante. Soit G0 une première génération pionnières d'individus tous convaincus du projet et G1, G2, G3... les générations successives d'effectif constant, pour simplifier, des archonautes natifs (i.e. : nés dans l'Arche). Disons qu"à la génération G1, la moitié des enfants adoptent le point de vue parental. Soit A1 cet effectif et T1 ceux qui préfèrent la Terre. A1=T1=G1/2 soit 2500. Les 2500 qui rentrent à Terre sont remplacés par 2500 terriens, par construction à nouveau volontaires. Faisons maintenant l'hypothèse tout à fait grossière j'en conviens mais néanmoins dégrossisante, que le fait que le projet se soit maintenu sur deux générations (G0 et G1) le rende deux fois plus séduisant pour la génération suivante. En G2, on a A2=3250 et T2=1250. Et ainsi de suite. Il faut 12 générations pour que T1 soit de l'ordre de 1. Autrement dit, selon cette construction en exponentielle décroissante il faut 12 générations pour que, partant de 5000, tous les natifs choisissent de rester.
 
Si on combine cela avec une hypothèse de croissance démographique, pour passer de 5000 à 50 000 individus en 13 générations, il faut une natalité de 2,42 enfants par femmes, ce qui semble raisonnable.
 
Qu'on ne me ridiculise pas sur le choix de ces deux hypothèses combinées, qu'on considère plutôt l'idée générale qui a mon sens ne fait aucun doute : la progression en soi ne nécessité pas d'hypothèses irréalistes mais il faudra du temps, avant le départ, pour former une civilisation capable de faire le grand saut. L'arche n'est pas un objet déjà construit que l'on attrape un beau jour sur l'étagère d'une technologie triomphante, dans laquelle on enfourne un contingent d'inconscients enthousiastes, et derrière laquelle un gros pétard s'allume qui les propulse vers les lointains, tel un Coyote à la poursuite d'une Bip Bip galactique. La croissance de l'Arche dans le système solaire, sa maturation technique et sociétale, ses idéaux et ruminations philosophiques, sa mise en ordre de départ forment des étapes aussi essentielles à son succès que la bonne croissance dans l'utérus maternel l'est pour notre propre avènement. Cette croissance commence sur Terre, et dès maintenant, d'une certaine façon.
 
Donc on peut craindre un affadissement générationnel mais on se le représente comme une exponentielle décroissante pour passer d'une société de terriens à une société d'archonautes. Mais ceci se fait à population croissante. Cette croissance doit être représentée par une croissance des relations dans l'Arche. Et c'est un point délicat, qui requiert toute notre attention.
 
Pour reprendre les choses à la base, les Cinq-Mille ne partent pas, le départ est pour plus tard et ils représentent un peu symboliquement tout ceux qui à chaque époque ont consacré leur vie à l'édification de l'Arche. En terme de volonté pionnière ces Cinq-Mille font exemple, on les imagine assez loin d'un profil de poule pondeuse, intellectuellement et moralement parlant, même si en effet ils engendrent pour certains, et abondamment.

 

Une société a besoin d'origine ferme, il faut y penser fermement au départ. Il faut à la société de l'arche un matelas moral qui rembourre par devant le Serment du Départ, que devraient prononcer les Cinquante-Mille, nés des Cinq-Mille.

 

Pour ces derniers... Que dire ? On peut penser aux Cinq-Mille d'Athènes, qui en l'époque troublée de sa chute ont constitué une régime transitoire de notables éduqué par vingt ans de conflit et le triple de démocratie. Les fondateurs de l'arche ne forment une société soudés par la lois mais par un accord des volontés. Mais on peut souhaiter à leur sujet ce genre de lucidité pour fonder une civilisation cadette de la Terre, promise dans les lointains à un vaste avenir. Thucydide qui nous compte la chose n'en fait pas un chiffre magique, ni Aristote qui propose ce maximum à une assemblée dirigé par la parole. Avec internet ce nombre aurait cru énormément (et on peut faire des archonautes une société qui explore tous les stades politiques), mais on vise ici un maximum anthropologique qui reprend ce qui chez Aristote fait le maximum d'une assemblée (la portée de la voix) ; plus explicitement un noyau compact de 5000 me semble constituer un maximum pifométrique pour une société de face à face, où tous le monde connait tous le monde par le visage et la parole. Sur un roulement d'au moins un siècle jusqu'à ce que l'Arche devienne un tant soi peu autonome et puisse se permettre plus, imaginons ça.

 

Ces Cinq-Mille, les Constructeurs, marchent à la volontés, ils sont libres de se détester car ils ne sont pas contraint de s'unir. La société ne peut s’accroître que si les liens sociaux se multiplient en son sein et offrent une superficie suffisante, sachant le but projeté (un trajet interstellaire sans retour) pour accueillir 50 000 Partants. Les Constructeurs prêtent serment d'union mais simplement de volonté : quel que soit l'état de leur relations, ils se regardent comme visant le même but. Parfois, on veut faire des trucs ensemble, mais ça ne marche pas au plan relationnel. Néanmoins on prête serment de loyauté les uns les autres. C'est celui des Constructeurs. Les Partants par contre sont tenus de prêter serment non seulement de volonté mais d'état. Non seulement ils sont partants volontaires (pour eux et pour leur lignée) mais ils témoignent que l'état de la société telle qu'ils l'observent les rend confiant pour l'avenir de ces lignés (état issu de l'oeuvre de Cinq-Mille en résumé). Les Partants s'adressent loyalement à leur descendants en déclarant que si en s'embarquant, ils les embarquent eux aussi, c'est non seulement volontairement, mais lucidement.

 

2) On veut ensuite que les archonautes vivent sous un régime politique qui favorise le bien commun, c'est à dire : ce qui précède, et en outre, qui oeuvre au bonheur de tous et garantisse les droits de chacun.

 

Puisqu'on était dans les régimes antiques, je reprend de cette thèse la réflexion d'Aristote. Il propose au chapitre VII du livre III de sa Politique un classement des constitutions en combinant deux critères : d'une part le nombre du souverains, de l'autre la finalité de la constitution. C'est cette dernière notion qui est fondamentale et c'est celle là dont on va chercher la stabilité. La notion de finalité discrimine les constitutions dans lesquelles le pouvoir existe pour lui-même (constitutions déviées) et celles où il l'exerce pour l'ensemble de la communauté (constitutions droites, ou orthodoxe).

 

Dans les constitutions droites, le souverain gouverne en vue de l'avantage commun, dans les constitutions déviées, il gouverne en vue de son avantage particulier.

 

Au sein des constitutions droites, qui diffèrent selon le nombre du souverain, on trouve la royauté, l'aristocratie, et le gouvernement constitutionnel, le nom étant commun à toutes les constitutions. Une fois ces constitutions droites définies, Aristote peut évoquer les constitutions déviées.

 

« Les déviations des constitutions qu'on a indiquées sont : la tyrannie pour la royauté, l'oligarchie pour l'aristocratie, la démocratie pour le gouvernement constitutionnel. Car la tyrannie est une monarchie qui vise l'avantage du monarque, l'oligarchie celui des gens aisés, la démocratie vise l'avantage des gens modestes. Aucune de ces formes ne vise l'avantage commun.»

 

Cette critique de la démocratie comme forme déviée d'un type orthodoxe (le gouvernement constitutionnel) introduit un certain malaise chez nous, mais à mon sens il est avant tout linguistique et ne doit pas nous retenir de suivre l'idée générale : on peut concevoir différents systèmes pourvu qu'ils permettent la défense du bien commun et ces système possèdent chacun une forme déviée qui ne fonctionne qu'au seul avantage du gouvernement. Je fais mienne cette réflexion depuis longtemps, ça ne me pose pas de soucis de la défendre ici.

 

Au plan du nombre de souverains, on a donc trois types : N=1 (monarchie), N petit (aristocratie), N grand (démocratie). Dans les trois cas accolons le terme constitutionnel dans le cas orthodoxe , dirigé vers le bien commun (constitutions droites) et absolutiste dans le cas d'un régime qui ne se préoccupe que de sa propre survie sans égard au bien commun (constitution déviée).

 

Soyons larges d'esprit et accordons nous de la souplesse de fonctionnement politique, en admettant que N puisse avoir la valeur que l'on veut, conscient que c'est moins la forme que le résultat qui compte. J'inscris mon raisonnement dans un pragmatisme politique assumé (je ne vois pas comment être dogmatique en politique, par la définition même de ce qu'est la politique). Cette façon de voir nous permet d'imaginer un mécanisme de secours en cas de dégradation du système, c'est à dire de passage de l'orthodoxe au dévié : un système fonctionnant mal à un N donné pourrait retrouver un aspect conforme en changeant cette valeur. Bien sûr, c'est bien la qualité intrinseque et la mentalité collective des membres formant l'effectif des N gouvernants qui importe, et non la valeur numérique de N en soi. De sorte que l'organisation politique générale devrait dès le départ formaliser la constitution des N petits (des aristocrate) et de N=1 (monarque) et les règle de passage de N grand à N petit, éventuellement réduit à un, ainsi que le processus inverse. Et ce mode de fonctionnement devrait acquérir un aspect suréminent. Si on veut que ça fonctionne, aucun corps gouvernant légitime de devrait pouvoir se donner de droit un légitimité illimité. Il y aurait une limite, où se produirait un changement de phase exigeant un changement du nombre de souverains.

 

Soit 1 la monarchie, N- l'aristocratie, N+ la démocratie et > le passage des uns aux autres. Il y a 6 changement de phase envisageables :

 


1  > N-
1  > N+
N- > 1
N- > N+
N+ > 1
N+ > N-

 

Le travail constitutionnel consisterait à définir :

 

1/à quelles conditions on passerait de l'un à l'autre
2/qui ferait partie des souverains, dans les cas 1 et N- (à l’exclusion du juge suprême et de l’aréopage, cf. ci dessous)

 

On peut imaginer pour cela un genre de système à trois clés. La constitution définirait un juge suprême, un aréopage et le peuple lui même. Une sacralité totale les recouvrirait. Bien entendu, ni le juge suprême ni l'aréopage ne pourraient exercer le moindre gouvernement. Le cas du peuple est évidemment plus singulier par nature. Il est indivisible dans sa fonction souveraine et dans sa fonction de juge des institutions.

 

Chacune de ces trois clés pourrait interpeller les deux autres sur l'état politique, et il faudrait que deux clés concordent pour obliger à une changement de phase.

 

Si la clé est le peuple, on peut s'en tenir à une majorité simple, pour l'aréopage à une majorité des 2/3 et pour le juge suprême il est ou non d'accord.

 

A mon sens, plutôt que de ne se résoudre à de telle transitions dans les cas extrêmes et quasi désespérés, il faudrait s'habituer à un passage relativement fréquent d'une phase à l'autre et la capacité à vivre ces transition hors crise grave constituerait un signe de tonus et de souplesse politique.


Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 14-06-2018 à 17:17:30

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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°53673332
spirito
Posté le 23-06-2018 à 19:14:31  profilanswer
 

Bonjour,
 
Le site Futura Sciences vient de publier une news selon laquelle des chercheurs de l'Observateur astronomique de Strasbourg ont développé un modèle mathématique qui a calculé qu'il suffirait de 98 personnes pour atteindre Proxima Centauri B (le voyage durerait 6.300 ans).
 
Ca se passe ici :
https://www.futura-sciences.com/sci [...] xtor=RSS-8
 

Citation :

Évidemment tout cela reste très théorique. Un grand nombre d'inconnues n'ont pas été étudiées, comme les ressources en eau et en nourriture ou le rôle de chacun des passagers. « Il y a bien sûr d'autres questions inhérentes à un tel voyage : quel serait le régime politique à bord du vaisseau ? Dans quel état d'esprit se trouveraient les générations intermédiaires, dont le seul but serait de se reproduire pour assurer le succès de la mission ? Pour le moment, les implications psychologiques et sociologiques ne sont pas mathématisables »


 
Mais ils ne lisent pas HFR ou quoi ?  :D


Message édité par spirito le 23-06-2018 à 22:43:22
n°53673395
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 23-06-2018 à 19:25:56  profilanswer
 

Le papier est là :
https://arxiv.org/ftp/arxiv/papers/1806/1806.03856.pdf
 
Oui, dans l'ensemble ça reste très naïf.


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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°54354196
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 05-09-2018 à 10:51:38  profilanswer
 

un petit up parce que je trouve ça sincèrement super sympa et que le taulier bosse dur, même si je pense que personnellement je moisirais probablement en taule ma vie durant dans le cosmic suppository.

n°54398272
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 10-09-2018 à 09:42:44  profilanswer
 

talbazar a écrit :

un petit up parce que je trouve ça sincèrement super sympa et que le taulier bosse dur, même si je pense que personnellement je moisirais probablement en taule ma vie durant dans le cosmic suppository.

 

Pourquoi en taule ? Tu pèterais les plombs ?


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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°54398493
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 10-09-2018 à 10:03:38  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :


 
Pourquoi en taule ? Tu pèterais les plombs ?


 
Je suis admiratif de ton travail et je suis loin d'avoir ton bagage pour en parler correctement. Coïncidence sans doute, je pensais justement écrire une nouvelle sur un vaisseau errant vers un point X portant une x génération, ce que postule avec brio ton idée de base. Arrivé au but, pour une raison x les portes du vaisseau ne s'ouvriront pas, la vie continuera comme d'habitude dans le vaisseau, mais les habitants sont condamnés à rester dedans à jamais, sans profiter de leur nouvelle base/planète/monde sur laquelle ils sont posés. C'est du pur roman, indépendant de considérations techniques absolues. Voilà.
 
L'aspect technique obnubile un tant soit peu celui de l'encadrement psy, faut-il qu'il n'y est que des ingénieurs et des techniciens à bord pour embarquer une humanité ?
 
Quand à ta question, le coup de l'Assurancetourix va répondre en partie  :D

n°54400126
Kiveu
Carlos Irwin Estevez
Posté le 10-09-2018 à 12:41:59  profilanswer
 

talbazar a écrit :

 

Je suis admiratif de ton travail et je suis loin d'avoir ton bagage pour en parler correctement. Coïncidence sans doute, je pensais justement écrire une nouvelle sur un vaisseau errant vers un point X portant une x génération, ce que postule avec brio ton idée de base. Arrivé au but, pour une raison x les portes du vaisseau ne s'ouvriront pas, la vie continuera comme d'habitude dans le vaisseau, mais les habitants sont condamnés à rester dedans à jamais, sans profiter de leur nouvelle base/planète/monde sur laquelle ils sont posés. C'est du pur roman, indépendant de considérations techniques absolues. Voilà.

 

L'aspect technique obnubile un tant soit peu celui de l'encadrement psy, faut-il qu'il n'y est que des ingénieurs et des techniciens à bord pour embarquer une humanité ?

 

Quand à ta question, le coup de l'Assurancetourix va répondre en partie  :D

 

C'est bien dommage, parce que je pense que c'est précisement les considérations techniques drastiques liées à ce cadre exceptionnel, qui donneront du coeur et une cohérence à l'ensemble.
Pour tout dire, j'aimerais lire plus qu'une nouvelle de ta part dans ce contexte. Tout un roman basé sur une approche rigoureuse de ce que serait un voyage à bord d'une arche serait passionnant, avec ton style habituel ou pas, sans pour autant que l'arche soit vraiment le sujet principale, tout au plus une toile de fond, mais une toile qui doit malrgé tout rester crédible du fait qu'elle impose des contingences sociales aux passagers.

 

A moindre échelle, tu écrirais pas une nouvelle se passant dans un sous-marin comme un road movie, les temporalités, les relations, les actions n'y sont necessairement pas les memes.


Message édité par Kiveu le 10-09-2018 à 12:42:20

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I'm going to Disneyland !
n°54400214
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 10-09-2018 à 12:55:50  profilanswer
 

Je ne veux pas polluer ici en parlant trop de mézigue, hélas je crois bien que personnellement, j'en suis resté à la roue de Von Braun ! mais j'ai lurké attentivement la sphère Bernal, le Standford torus, le projet Kalpana One, le cylindre O'Neill et je rêve comme tout le monde. Un habitat suppose des habitants, c'est là que j'ai tendance à me réveiller. On voit bien que Mission Mars ne va pas embaucher des fumeurs de clopes passionnés de coiffure.

Message cité 1 fois
Message édité par talbazar le 11-09-2018 à 06:54:00
mood
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