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Auteur | Sujet : Arche interstellaire : les étoiles pour nos arrières petits enfants ? |
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Gilgamesh d'Uruk Lui-même | Reprise du message précédent :
C'est la solution proposée par Werber . Extrait du Papillon des étoiles (page 18)
Message cité 1 fois Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 13-06-2018 à 11:58:42 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
Publicité | Posté le 13-06-2018 à 11:56:13 |
Profil supprimé | Posté le 13-06-2018 à 12:14:05
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Gilgamesh d'Uruk Lui-même |
Message cité 1 fois Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 13-06-2018 à 12:18:14 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
Profil supprimé | Posté le 13-06-2018 à 12:23:46 si y a besoin de personnel pour faire le ménage dans l'arche, je veux bien postuler |
Kiveu Carlos Irwin Estevez |
je comprends pas tout mais j'ai l'impression que le nombre de photon que tu évoques est largement sudimensionné. Si je me base sur les mesures de distance Terre-Lune au laser faite par l'Observatoire de la Côte d'Azur, voilà en gros ce qu'ils observent sur les photons obtenus en retour après reflet sur le reflecteur (posé sur la lune par la mission appolo XV)
Alors certes le laser émis par l'arche n'aura pas à traverser 2 fois l'atmosphère Terrienne ni à être réfléchi sur une surface imparfaite, mais pour donner un ordre de grandeur, et même s'il ne s'agit que d'atteindre la lune, l'OCA explique que le faisceau laser part de Nice avec un diamètre de seulement 1.2 cm mais arrive avec un diamètre de plus de 7 km quand il atteint la surface de la Lune et donc les photons de départ se repartissent sur l'ensemble de ce diamètre...alors à 10 A.L, sans faire le calcul du diamètre qu'on pourrait obtenir pour un même laser...j'imagine que, dans ces conditions, la chance de n'apercevoir qu'un seul photon tient sans doute du miracle. http://culturesciencesphysique.ens [...] e-lune.xml Message cité 1 fois Message édité par Kiveu le 13-06-2018 à 12:45:22 --------------- I'm going to Disneyland ! |
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Gilgamesh d'Uruk Lui-même |
Mais c'est exactement le calcul qui est fait. Le rayon du faisceau de longueur d'onde lambda et de rayon initial w0 à la distance z est : w(z) = lambda*z/pi*w0 Soit pour lambda = 1 micron, et w0 = 1m, w(10 al) ~ 30 millions de km
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Publicité | Posté le 13-06-2018 à 13:30:13 |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même |
Nan mais oui, c'est la totale en matière d'inculture scientifique. On est vraiment étonné par l'assurance du jeune chercheur Message cité 1 fois Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 13-06-2018 à 13:31:40 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
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Gilgamesh d'Uruk Lui-même |
C'est pas idiot du tout d'imaginer que les arches voyagent de conserve (i.e. côte à côte, dans le but de se secourir mutuellement). La construction d'arche peut très bien être parallélisée, faut "juste" N fois plus de monde pour construire N arches. Pour un trajet interstellaire, on va dire que c'est optionnel. Par contre, j'ai envisagé sur le fil l'idée d'un complet changement d'échelle pour sortir de la Galaxie. C'est à dire pour des trajets qui ne se mesure pas en millénaire, mais en dizaines de millions d'années. Imaginons que le front de diffusion ait atteint environ 100 années-lumière de rayon ; on imagine que le front de diffusion progresse à environ c/200 : le trajet ce fait à c/100 mais il faut ensuite la même durée pour reconstruire une arche dans le système distant. La première génération d'arche construites (si on imagines un processus parallélisé) poursuit la route vers un nouveau système, et les générations suivantes restent sur place en transformant les petits corps du système, avec un temps de doublement de l'ordre du millénaire. La bulle de diffusion a atteint sa taille maximale au bout d'environ 20 000 ans, soit disons 20 générations, soit 1 millions d'arches. Le millénaire suivant on en a 2 millions. Et on peut imaginer envoyer tous les millénaire des vagues de 1 millions d'arches voyageant de conserve vers les nuages de Magellan, voire Andromède par exemple. Le point clé est que la consommation de carburant n'est pas proportionnelle à la distance, mais au carré de la vitesse max, et que la dépense interne (éclairement de l'écosystème et des parois), qui est elle proportionnelle à la durée ne représente qu'un millionième de la dépense de propulsion. Au cours des milliers de millénaire du trajet, les arches perdent de l'eau. A chaque fois qu'un seuil est dépassé, on en fusionne deux pour n'en former qu'une. Elles mutualisent également leur carburant, de sorte que le chargement de chacune peut être extrêmement réduit (le carburant de fusion est certainement ce qu'il y a de plus difficile à rassembler). Ça prend un milliers d'années le temps de stabiliser la population. On part à un million d'arche, on arrive à mille, par exemple. Et tous ce beau monde freine dans le même système distant soigneusement repéré à l'avance pour sa richesse en petits corps, et le front de diffusion démarre dans la nouvelle galaxie hôte. Message cité 1 fois Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 13-06-2018 à 18:36:58 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
Baggers | Et pour comprendre comment on peut rejoindre, en allant à une fraction de la vitesse de la lumière, même des galaxies lointaines qui s'éloignent de nous plus vite que la lumière à cause de la dilatation de l'univers (ce qui semble paradoxal à première vue), je conseille l'analogie du géant et de l'escargot http://eljjdx.canalblog.com/archiv [...] 60582.html Message cité 1 fois Message édité par Baggers le 13-06-2018 à 18:51:55 --------------- C'était une petite provocation de ma part, bien sur ┌n┐(^_^') |
Baggers | Notez que ce paradoxe s'applique également a priori à la lumière reçue depuis ces galaxies lointaines. Je lis parfois dans des articles de vulgarisation de physique que la lumière émise aujourd'hui par des galaxies lointaines qui s'éloignent de nous plus vite que la vitesse de la lumière ne nous rejoindra jamais: c'est je pense faux, la solution mathématique de ce paradoxe nous le montre. Exemple: http://www.astrophysic.org/cosmology.html qui est le second lien quand on cherche "dilatation de l'univers" sous google:
Par contre, comme la lumière, ce n'est pas juste 1 photon/escargot, mais un "trait de photons", ce trait de lumière va donc se dilater au fur et à mesure du trajet (le fameux "décalage vers le rouge", qui nous sert d'ailleurs à calculer la valeur de la dilatation de l'univers) et être de moins en moins perceptible (les photons du trait se séparent les uns des autres) mais on recevras bel et bien un jour ou l'autre nos escargots de lumière (sauf si l'Univers prends fin avant ). C'est contre-intuitif, mais c'est des maths Message cité 1 fois Message édité par Baggers le 13-06-2018 à 19:22:15 --------------- C'était une petite provocation de ma part, bien sur ┌n┐(^_^') |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même |
La chaîne "2 minutes" est vraiment excellente je la conseille sans réserve. Ceci dit la durée nécessaire à l'escargot pour parcourir 100% de la distance est un peu intimidante En fait l'idée de voyager en essaim pourrait avoir comme principal intérêt de réduire l'effort individuel de collecte de carburant réalisée par chaque arche. Je me répète mais l'effort de collecte des noyaux fusibles est certainement l'entreprise la plus intimidante par son ampleur de tous le processus, du fait de la rareté intrinsèque desdits noyaux. Le Big Bang n'a pas été très généreux de ce point de vue... Est ce une explications possible du paradoxe de Fermi ?
Mettons que dans la bulle de 100 al de rayon on compte 1000 systèmes colonisés. Chaque système envoie 1000 arches qui voyagent de conserve. La surface habitable disponibles aux habitants de l'essaim est de l'ordre de celle d'un pays moyen comme la France. Quand les 1000 essaims fusionnent, la surface disponible atteint celle de la surface terrestre. Puis par une réduction successive on retrouve la surface d'un pays, ce qui reste très confortable. Et le carburant nécessaire au freinage de l'essaim final est constitué de la mutualisation d'un surplus modeste prélevé sur le million d'arche du super-essaim. Intérêt subsidiaire : on économise de l'énergie en augmentant la masse de propulsif inerte (l'eau). Mais a priori ça ne marche pas au freinage donc à voir... Il faudrait fusionner les arche lors du millénaire d'accélération... Mmmh... L'intérêt de la démarche fonctionne pleinement au sein même de la Galaxie. Ça pourrait constituer le mode de diffusion global, avec pour résultat des civilisations disjointes, chacune ne dépassant pas un centaine d'années-lumière de rayon pour conserver des cultures en phase, s'enrichissant mutuellement. Les points de chute des essaims seraient naturellement choisis parmi les systèmes comprenant les planètes les plus immédiatement habitables par l'espèce humaine ou la vie terrestre en general. Pour ce dernier critère toutefois il reste un point en suspend déjà souvent abordé : une planète pourvue d'une atmosphère largement oxygénée (attribut le plus critique de l'habitabilité, juste derrière la gravité de surface) serait en toutes hypothèses une planète abritant déjà une vie abondante. Et il est franchement difficile d'imaginer une coexistence de ces deux formes de vie sans effet drastique pour la vie indigène (probablement plus adaptée, mais moins diversifiée, ce qui en général se paye cher comme constaté par exemple pour les îles du Pacifique, le continent australien ou l'Amerique du Sud à la fermeture de l'isthme de Panama). Le but de l'entreprise n'est certes pas d'exterminer toute vie galactique pour la remplacer par la vie terrestre. Je n'ai pas de solution toute faite à ça, mais la très grande diversité des situations réelles à laquelle il faut s'attendre nous donnera peut être des candidates idéales à tout point de vue. Par exemple, si une planète ne comprend qu'une forme de vie monocellulaire, il est éminemment probable qu'elle résiste vaillamment à l'assaut d'un paquet de lourdauds métazoaires. Et cette nouvelle forme de vie pourrait être incluse au processus de diffusion par arches. En tout état de cause il faut imaginer que pendant la phase de diffusion dans la bulle locale l'humanité en cours de diffusion continu sans faiblir à envoyer des essaims de nanosondes pour décider du lieu de sa prochaine implantation. Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 13-06-2018 à 20:53:59 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
Profil supprimé | Posté le 14-06-2018 à 09:15:34
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Baggers | Surtout qu’Andromède, on peut simplement attendre qu'elle arrive
--------------- C'était une petite provocation de ma part, bien sur ┌n┐(^_^') |
Profil supprimé | Posté le 14-06-2018 à 09:45:17 faut juste être patient |
Baggers | Ce bordel que ça va mettre dans les empires galactiques d'Andromede et de la Voie Lactée à ce moment, quand même --------------- C'était une petite provocation de ma part, bien sur ┌n┐(^_^') |
Herbert de Vaucanson Grignoteur de SQFP depuis 2002 |
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Herbert de Vaucanson Grignoteur de SQFP depuis 2002 | Bah avec une corde qui double chaque heure, la série converge (cf. demo pour le pb initial), donc l'escargot ne dépassera jamais un certain point de la corde. En l'occurrence, le point qui se trouve à 2 m du départ. Dans le cas original, l'escargot avance de 1 m (1% de la longueur totale) la première heure, la seconde heure, il avance de 1 m sur une corde de 200 m (+1/2 %), la 3ème heure, il avance de 1 m sur une corde de 300 m (+1/3 %), bref, au total, il fait 1 + 1/2 + 1/3 + 1/4 + 1/5 + 1/6... etc. Cette série diverge : l'escargot ira au bout. Dans le cas de la corde qui double chaque heure, on a le même début : l'escargot avance de 1 m (1% de la longueur totale) la première heure, la seconde heure, il avance de 1 m sur une corde de 200 m (+1/2 %), la 3ème heure, il avance de 1 m sur une corde de 400 m (+1/4 %), la 4ème heure, il avance de 1 m sur un corde de 800 m (+1/8 %), bref, au total, il fait 1 + 1/2 + 1/4 + 1/8 + 1/16... etc. Cette série converge, sa somme vaut 2 : l'escargot n'ira pas plus loin que le point qui était initialement à 2 m du départ. Message édité par Herbert de Vaucanson le 14-06-2018 à 10:26:57 --------------- Prévenir HdV en cas d'SQFP ! - Quidquid latine dictum sit, altum sonatur. |
Baggers | seem correct. Quelqu'un pour faire le calcul en fonction des différents scénarios de l'expansion de l'univers? --------------- C'était une petite provocation de ma part, bien sur ┌n┐(^_^') |
Armand du Plessis |
--------------- un gars devant les grilles avec la tête complètement explosée - Leila |
Herbert de Vaucanson Grignoteur de SQFP depuis 2002 |
Bah quel que soit le facteur par lequel la corde est multipliée chaque heure, s'il est plus grand que 1, alors on a une suite géométrique de raison < 1, dont la somme converge. Du coup, tout dépend de la valeur de cette somme et de la vitesse de l'escargot. Par exemple, avec la corde qui double toutes les heures (somme = 2), si l'escargot va a 1 m/h, il n'atteindra jamais le point situé à 2 m du départ. Par contre, s'il va a un tout petit peu plus que 50 m/h, il atteindra le bout de la corde. De même, si on garde un escargot qui va a 1 m/h, si la corde a un taux d'expansion de x1,01/h, alors l'escargot arrivera au bout. Message édité par Herbert de Vaucanson le 14-06-2018 à 14:11:26 --------------- Prévenir HdV en cas d'SQFP ! - Quidquid latine dictum sit, altum sonatur. |
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spirito |
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Gilgamesh d'Uruk Lui-même |
Politiquement, il me semble que cette la génération partante devraient être assermentée, c'est à dire prêter serment civil, afin de maintenir l'unité morale de leur descendants. L'idée serait de faire de ce Serment du Départ un genre de porte coupe-feu symbolique entre l'état religieux et politique de la terre et la société des archonautes. En gros, les partants jureraient qu'aucun système idéologique terrestre ne pourrait primer sur la sauvegarde de l'Arche et de la société qu'elle abrite. En cas de conflit, ce serment des Partants servirait de plate-forme de remise à zéro sur laquelle on pourrait discuter politiquement de façon rationnelle. Maintenant comment arrive t'on a cet accord des Cinquante-Mille ? Allons y grossièrement : disons qu'avant le départ, au début de la croissance de l'Arche, on dispose d'une population initiale réduite au dixième soit 5000 individus. Appelons les générations qui se succèdent avant le départ les Constructeurs. Imaginons pour simplifier que cette population soit constante. Soit G0 une première génération pionnières d'individus tous convaincus du projet et G1, G2, G3... les générations successives d'effectif constant, pour simplifier, des archonautes natifs (i.e. : nés dans l'Arche). Disons qu"à la génération G1, la moitié des enfants adoptent le point de vue parental. Soit A1 cet effectif et T1 ceux qui préfèrent la Terre. A1=T1=G1/2 soit 2500. Les 2500 qui rentrent à Terre sont remplacés par 2500 terriens, par construction à nouveau volontaires. Faisons maintenant l'hypothèse tout à fait grossière j'en conviens mais néanmoins dégrossisante, que le fait que le projet se soit maintenu sur deux générations (G0 et G1) le rende deux fois plus séduisant pour la génération suivante. En G2, on a A2=3250 et T2=1250. Et ainsi de suite. Il faut 12 générations pour que T1 soit de l'ordre de 1. Autrement dit, selon cette construction en exponentielle décroissante il faut 12 générations pour que, partant de 5000, tous les natifs choisissent de rester. Une société a besoin d'origine ferme, il faut y penser fermement au départ. Il faut à la société de l'arche un matelas moral qui rembourre par devant le Serment du Départ, que devraient prononcer les Cinquante-Mille, nés des Cinq-Mille. Pour ces derniers... Que dire ? On peut penser aux Cinq-Mille d'Athènes, qui en l'époque troublée de sa chute ont constitué une régime transitoire de notables éduqué par vingt ans de conflit et le triple de démocratie. Les fondateurs de l'arche ne forment une société soudés par la lois mais par un accord des volontés. Mais on peut souhaiter à leur sujet ce genre de lucidité pour fonder une civilisation cadette de la Terre, promise dans les lointains à un vaste avenir. Thucydide qui nous compte la chose n'en fait pas un chiffre magique, ni Aristote qui propose ce maximum à une assemblée dirigé par la parole. Avec internet ce nombre aurait cru énormément (et on peut faire des archonautes une société qui explore tous les stades politiques), mais on vise ici un maximum anthropologique qui reprend ce qui chez Aristote fait le maximum d'une assemblée (la portée de la voix) ; plus explicitement un noyau compact de 5000 me semble constituer un maximum pifométrique pour une société de face à face, où tous le monde connait tous le monde par le visage et la parole. Sur un roulement d'au moins un siècle jusqu'à ce que l'Arche devienne un tant soi peu autonome et puisse se permettre plus, imaginons ça. Ces Cinq-Mille, les Constructeurs, marchent à la volontés, ils sont libres de se détester car ils ne sont pas contraint de s'unir. La société ne peut s’accroître que si les liens sociaux se multiplient en son sein et offrent une superficie suffisante, sachant le but projeté (un trajet interstellaire sans retour) pour accueillir 50 000 Partants. Les Constructeurs prêtent serment d'union mais simplement de volonté : quel que soit l'état de leur relations, ils se regardent comme visant le même but. Parfois, on veut faire des trucs ensemble, mais ça ne marche pas au plan relationnel. Néanmoins on prête serment de loyauté les uns les autres. C'est celui des Constructeurs. Les Partants par contre sont tenus de prêter serment non seulement de volonté mais d'état. Non seulement ils sont partants volontaires (pour eux et pour leur lignée) mais ils témoignent que l'état de la société telle qu'ils l'observent les rend confiant pour l'avenir de ces lignés (état issu de l'oeuvre de Cinq-Mille en résumé). Les Partants s'adressent loyalement à leur descendants en déclarant que si en s'embarquant, ils les embarquent eux aussi, c'est non seulement volontairement, mais lucidement. 2) On veut ensuite que les archonautes vivent sous un régime politique qui favorise le bien commun, c'est à dire : ce qui précède, et en outre, qui oeuvre au bonheur de tous et garantisse les droits de chacun. Puisqu'on était dans les régimes antiques, je reprend de cette thèse la réflexion d'Aristote. Il propose au chapitre VII du livre III de sa Politique un classement des constitutions en combinant deux critères : d'une part le nombre du souverains, de l'autre la finalité de la constitution. C'est cette dernière notion qui est fondamentale et c'est celle là dont on va chercher la stabilité. La notion de finalité discrimine les constitutions dans lesquelles le pouvoir existe pour lui-même (constitutions déviées) et celles où il l'exerce pour l'ensemble de la communauté (constitutions droites, ou orthodoxe). Dans les constitutions droites, le souverain gouverne en vue de l'avantage commun, dans les constitutions déviées, il gouverne en vue de son avantage particulier. Au sein des constitutions droites, qui diffèrent selon le nombre du souverain, on trouve la royauté, l'aristocratie, et le gouvernement constitutionnel, le nom étant commun à toutes les constitutions. Une fois ces constitutions droites définies, Aristote peut évoquer les constitutions déviées. « Les déviations des constitutions qu'on a indiquées sont : la tyrannie pour la royauté, l'oligarchie pour l'aristocratie, la démocratie pour le gouvernement constitutionnel. Car la tyrannie est une monarchie qui vise l'avantage du monarque, l'oligarchie celui des gens aisés, la démocratie vise l'avantage des gens modestes. Aucune de ces formes ne vise l'avantage commun.» Cette critique de la démocratie comme forme déviée d'un type orthodoxe (le gouvernement constitutionnel) introduit un certain malaise chez nous, mais à mon sens il est avant tout linguistique et ne doit pas nous retenir de suivre l'idée générale : on peut concevoir différents systèmes pourvu qu'ils permettent la défense du bien commun et ces système possèdent chacun une forme déviée qui ne fonctionne qu'au seul avantage du gouvernement. Je fais mienne cette réflexion depuis longtemps, ça ne me pose pas de soucis de la défendre ici. Au plan du nombre de souverains, on a donc trois types : N=1 (monarchie), N petit (aristocratie), N grand (démocratie). Dans les trois cas accolons le terme constitutionnel dans le cas orthodoxe , dirigé vers le bien commun (constitutions droites) et absolutiste dans le cas d'un régime qui ne se préoccupe que de sa propre survie sans égard au bien commun (constitution déviée). Soyons larges d'esprit et accordons nous de la souplesse de fonctionnement politique, en admettant que N puisse avoir la valeur que l'on veut, conscient que c'est moins la forme que le résultat qui compte. J'inscris mon raisonnement dans un pragmatisme politique assumé (je ne vois pas comment être dogmatique en politique, par la définition même de ce qu'est la politique). Cette façon de voir nous permet d'imaginer un mécanisme de secours en cas de dégradation du système, c'est à dire de passage de l'orthodoxe au dévié : un système fonctionnant mal à un N donné pourrait retrouver un aspect conforme en changeant cette valeur. Bien sûr, c'est bien la qualité intrinseque et la mentalité collective des membres formant l'effectif des N gouvernants qui importe, et non la valeur numérique de N en soi. De sorte que l'organisation politique générale devrait dès le départ formaliser la constitution des N petits (des aristocrate) et de N=1 (monarque) et les règle de passage de N grand à N petit, éventuellement réduit à un, ainsi que le processus inverse. Et ce mode de fonctionnement devrait acquérir un aspect suréminent. Si on veut que ça fonctionne, aucun corps gouvernant légitime de devrait pouvoir se donner de droit un légitimité illimité. Il y aurait une limite, où se produirait un changement de phase exigeant un changement du nombre de souverains. Soit 1 la monarchie, N- l'aristocratie, N+ la démocratie et > le passage des uns aux autres. Il y a 6 changement de phase envisageables :
Le travail constitutionnel consisterait à définir : 1/à quelles conditions on passerait de l'un à l'autre On peut imaginer pour cela un genre de système à trois clés. La constitution définirait un juge suprême, un aréopage et le peuple lui même. Une sacralité totale les recouvrirait. Bien entendu, ni le juge suprême ni l'aréopage ne pourraient exercer le moindre gouvernement. Le cas du peuple est évidemment plus singulier par nature. Il est indivisible dans sa fonction souveraine et dans sa fonction de juge des institutions. Chacune de ces trois clés pourrait interpeller les deux autres sur l'état politique, et il faudrait que deux clés concordent pour obliger à une changement de phase. Si la clé est le peuple, on peut s'en tenir à une majorité simple, pour l'aréopage à une majorité des 2/3 et pour le juge suprême il est ou non d'accord. A mon sens, plutôt que de ne se résoudre à de telle transitions dans les cas extrêmes et quasi désespérés, il faudrait s'habituer à un passage relativement fréquent d'une phase à l'autre et la capacité à vivre ces transition hors crise grave constituerait un signe de tonus et de souplesse politique. Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 14-06-2018 à 17:17:30 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
spirito | Bonjour,
Message édité par spirito le 23-06-2018 à 22:43:22 |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même | Le papier est là :
--------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même |
Pourquoi en taule ? Tu pèterais les plombs ? --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
talbazar morte la bête, mort le venin |
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Kiveu Carlos Irwin Estevez |
C'est bien dommage, parce que je pense que c'est précisement les considérations techniques drastiques liées à ce cadre exceptionnel, qui donneront du coeur et une cohérence à l'ensemble. A moindre échelle, tu écrirais pas une nouvelle se passant dans un sous-marin comme un road movie, les temporalités, les relations, les actions n'y sont necessairement pas les memes. Message édité par Kiveu le 10-09-2018 à 12:42:20 --------------- I'm going to Disneyland ! |
talbazar morte la bête, mort le venin | Je ne veux pas polluer ici en parlant trop de mézigue, hélas je crois bien que personnellement, j'en suis resté à la roue de Von Braun ! mais j'ai lurké attentivement la sphère Bernal, le Standford torus, le projet Kalpana One, le cylindre O'Neill et je rêve comme tout le monde. Un habitat suppose des habitants, c'est là que j'ai tendance à me réveiller. On voit bien que Mission Mars ne va pas embaucher des fumeurs de clopes passionnés de coiffure. Message cité 1 fois Message édité par talbazar le 11-09-2018 à 06:54:00 |
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