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Auteur Sujet :

Arche interstellaire : les étoiles pour nos arrières petits enfants ?

n°30551061
Profil sup​primé
Posté le 09-06-2012 à 17:45:24  answer
 

Reprise du message précédent :
J'ai commencé à mettre en forme le texte de Gilga sous Latex, si quelqu'un à le courage de continuer, je lui balance mon dossier latex :jap:
 
La compilation tourne nickel et nous sort un beau pdf

mood
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Posté le 09-06-2012 à 17:45:24  profilanswer
 

n°30551551
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 09-06-2012 à 18:41:27  profilanswer
 

 


 :love: ah ça c'est bien cool, merci.

 

Tu utilise quoi comme éditeur latex ?

Message cité 1 fois
Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 09-06-2012 à 18:44:48

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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°30552211
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 09-06-2012 à 19:41:52  profilanswer
 

Némesis

 

Il y a vingt ans, un petit corps de trois mètres allait croiser la trajectoire de l’Arche. On était à un mois lumière la Terre, et l’Arche filait à deux mille deux cent kilomètres par seconde  dans la partie dense du nuage de Oort. Quand on en fit la détection radar, il restait moins de six heures avant l’impact. Il était trop tard pour effectuer la manœuvre d’évitement. L’énergie attendue du choc atteignait cent mégatonnes de TNT. Un simple morceau de glace, placide sur son orbite, allait détruire l’Arche qui lui fonçait droit dessus. L'impact aurait lieu au niveau du deuxième anneau sur le bouclier de glace. D’un geste dix fois répété, la moitié des archonautes qui n’étaient pas mobilisée pour effectuer toutes les mesures de sauvegardes se mit en marche vers le puits des ballasts, pour se protéger sous l’océan de l’onde de choc et de la chaleur qui envahiraient l’intérieur si le choc avait lieu. Ils marchèrent tous d’un mouvement automatique, le regard levé  vers le ciel de l’Arche,  au point attendu du choc dans la paroi. Il y avait, dans les regards de la foule, un peu de tout, dans un mélange de peur, de supplication et  de ferveur ambiguë. Dans l’heure suivante, il fallait orienter le tube du canon électromagnétique au centième de nanoradian près, pour le pointer vers sa cible et effectuer la liaison électrique avec la Corolle. Le contre-projectile de cuivre bobiné, refroidit jusqu’à la supraconduction, était en place, et semblait attendre qu’on lui donne l’angle et la vitesse pour atteindre sa cible. Presque tout le monde était en bas quand tout fut près. Le calcul de trajectoire, cinq fois revérifié, était terminé. Il n’y aurait pas de deuxième tir. Si celui-ci manquait sa cible, le choc terminal serait inéluctable. Au compte à rebours, énoncé d’une voix calme, tous ceux encore à la surface avaient stoppé leur pas, partout dans l’Arche, comme un tireur bloque son souffle pour ne pas dévier son tir. Le temps d’un grosse respiration, un calme surhumain régnait, rien de bougeait ; sauf dans l’air, ces chiffres dit à voix haute qui sectionnaient l’éternité de leur virgule sonore. Un moment sonore qui retentissait encore dans les oreille de Linen, qui regardait tout, sans rien comprendre de cette étrange agitation, les mains accrochés aux genoux de sa mère. On était en automne. Il se tenait avec elle sous un cerisier. Ce calme étrange. Cette voix dans le ciel. Le souffle arrêté de sa mère. Ce sera le premier et le seul moment qu’il  conserverait d’elle. « Tir ! » dit la voix. D’en bas, on ne sentit absolument rien. Pendant une demi-seconde, le tube emprunta un millième de la puissance électrique de la Corolle mais il était si parfait et équilibré qu’il n’eut pas un tressaillement sous l’effet du prodigieux courant d’un milliard d’ampères engouffré dans ses bobines. Les cent tonnes du projectile glissèrent le long du mât de Proue à la poursuite du champ magnétique qui parcourait le canon. Une infinité de corrections eurent lieu dans le courant imprimé au solénoides sur le trajet même avant que le cylindre de métal jaillisse vers sa cible à cent kilomètres par seconde. La procédure, jamais appliquée auparavant du tir en situation réelle avait été effectuée sans accroc. Quand on songe à l’inertie qui s’installe sur des générations quand aucun danger n’est jamais censé traverser les mailles du filet, c’était un bel exploit. Au moment du tir, dix secondes-lumière seulement les séparait de leur cible. Dix minutes avant l’impact prévu avec ce gravillon cosmique, la foule anxieuse vit l’infime éclair du projectile pulvérisant sa cible à un million et demi de kilomètres en avant, repris par les grands télescopes de Proue. On ne reçu que trois débris centimétriques, formant trois petits cratères de quelques mètres de diamètre dans le bouclier carburant. A peine un  désastre, rien du tout. Par un hasard énorme, la bouche d’aluminium du tube fut marqué par un débris millimétrique sur près de dix mètres de long. Le canon salvateur reçu son nom de baptême ce jour là : sans le Balafré, on était percé de part en part. C’est un des héros de l’Arche. Lugal et Kîn était alors capitaines d’avant et avaient commandé la manœuvre de bout en bout, avec un sang froid magnifique. Ils furent acclamés d’abord comme sauveurs puis tout d’un coup accablé de soupçons, avant même l’enquête. Comment un hostile de trois mètres avait pu échapper à la détection ? On traqua la négligence, mais l’enquête ne vit rien à leur reprocher. L’Arche avait croisé un objet mythique, une vieille  légende du système solaire. Lorsque Neptune, il y a trois mille huit cent millions d’années avait balayé la ceinture de Kuiper, éjectant de leurs orbites les milliards de petits corps qui l’habitait, un petit nombre d’astres assez massifs pour avoir eu un noyau rocheux et un manteau de glace étaient entré en collision. Quelques minuscules esquilles lisses et cassantes, issues de la croûte de glace planétaire pulvérisée par l’un de ces chocs orbitait autours du Soleil. L’analyse approfondie des débris recueillis montra que c’est l’une d’entre elles qu’ils avaient failli croiser. On donna à ce fragment minuscule le nom de Némesis, déesse de la Vengeance. L’image radar montrait que objet était maclé, lisse comme du marbre, et ne renvoyait qu’un très faible écho. C’était grâce à l’attention de l’équipe de veille et aux améliorations récemment introduites dans le traitement des signaux que la détection avait pu se faire à temps. Mais la peur avait traversée le ventre des archonautes durant cette terrible journée et elle se déversa d’obscure manière sur la réputation des deux hommes. Deux mois plus tard on recevait les acclamations de la Terre pour ce fait d’arme, mais entre temps l’Epidémie les avait emportée tous les deux, à quelques jours d’intervalle. Puis la mère de Linen, et cinq mille autres encore. L’année trente fut celle de Némesis et de l’Epidémie. La grâce qu’ils avaient reçu d’échapper au choc qui eut pu les faire disparaître apparut plus nettement et avec une sobriété non dépourvue d’émotion, les deux Capitaines furent regrettés. Ils eurent les premiers l’honneur d’aller à la sphère des Oboles par le fût du Balafré. Depuis c’est ce chemin qu’empruntent tous les morts en Propulsion.


Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 10-06-2012 à 03:25:55

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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°30553888
Profil sup​primé
Posté le 09-06-2012 à 22:15:25  answer
 

La Vengeance et La Pestilence, rien que ça ! Cette Arche revient de loin !

n°30555278
Profil sup​primé
Posté le 10-06-2012 à 00:36:54  answer
 

Une épidémie...?  :heink:  
N'y a-t-il pas (déjà aujourd'hui) possibilité d'imaginer un contrôle total de toutes les bactéries présentes au départ ???
 
M'enfin on pourra toujours prétexter une faille qui aurait produit l'incident...  :love:  
 
Ou est-ce Nemesis ? L'origine de l'épidémie ???  :ouch:

n°30555297
Profil sup​primé
Posté le 10-06-2012 à 00:39:45  answer
 

Tu oublies les virus et leur capacités a muter.

n°30555728
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 10-06-2012 à 02:55:32  profilanswer
 

Du point de vue "archologique", ça se joue sur ce que promettent les nanotechnologies. On peut se représenter une voie où une armée de nanorobots disséminée serait capable d'analyser tout ADN/ARN/protéine (...) circulant pour remonter ça à un système d'information capable de prévoir en temps réel tous les risques biologiques émergents. On peut prédire facilement que ce sera tenté mais je fais la vague prédiction que bien que très utile ça merdoira à l'occasion, plus exactement que le système sera limité et laissera de grosses mailles où de nouvelles épidémies pourrons s'infiltrer. Or l'Arche étant un petit système tout ce qui est épidémique représente un danger de magnitude très élevé. Donc épidémie parce qu'à mon avis il sera difficile d'y couper. Au moins une, au moins au début. Sinon, non Némesis n'est pas à l'origine de ça (à moins qu'on mette un gros stress à l'origine de ça, pourquoi pas).

 

Du point de vue romanesque : comme le Petit Poucet, je sème des cailloux. L'Epidémie ça servira peut être plus tard ; si c'est pas le cas, ça restera juste en évocation ; très concrètement, j'avais besoin de faire mourir mes deux capitaines prématurément, ayant commencé avec un orphelin et sa mère adoptive.


Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 10-06-2012 à 03:31:36

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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°30556997
Profil sup​primé
Posté le 10-06-2012 à 12:05:50  answer
 

Sans compter la fameuse loi de Murphy : si qq chose peut merder, ça merdera   :D

n°30557063
transhuman
Posté le 10-06-2012 à 12:15:36  profilanswer
 

Hum c'est de plus en plus génial cette arche . Gilga tu devrais essayer de t'associer à un romancier pour arriver à mettre au point ton histoire. Cà se fait en heroïc fantasy, en SF, en thriller dans le monde anglo saxon à partir du monde des fan fictions entre autres. Je sais pas ce qui peut exister en France mais tu as une pépite entre les mains, amha.
 
En parlant de l'arche et des épidemies, as tu déjà songer que les matériaux vivant utilisés pour construire l'arche peuvent eux aussi être sujet à des maladies/épidémies/dégénérescence ?

n°30557441
Profil sup​primé
Posté le 10-06-2012 à 13:11:18  answer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

 


 :love: ah ça c'est bien cool, merci.

 

Tu utilise quoi comme éditeur latex ?


J'utilise TeXstudio sous linux :jap:

 

Si tu veux que je mette des notes d'auteurs ou des paragraphes extérieurs à l'histoire que tu écris n'hésites pas :o

 

Pareil si tu veux voir le pdf je t'envois ça par mail, comme ça tu me diras si la police et la mise en page te convient :D

 

edit : et si tu souhaites un copyright à ton nom. (après je n'y connais pas assez, si quelqu'un sait comment protéger une oeuvre contre son "vol" / plagiat qu'il nous informe :D)

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 10-06-2012 à 14:14:22
mood
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Posté le 10-06-2012 à 13:11:18  profilanswer
 

n°30559622
maouuu
Cherche caresses/croquettes
Posté le 10-06-2012 à 17:18:57  profilanswer
 


Dans un Arche, mieux vaut en avoir une de toutes façon ....
 
Sinon Drapal officiel, même si je suis ce topic depuis très longtemps, amazing job Gilgamesh :jap:

n°30560286
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 10-06-2012 à 18:19:39  profilanswer
 

transhuman a écrit :

Hum c'est de plus en plus génial cette arche . Gilga tu devrais essayer de t'associer à un romancier pour arriver à mettre au point ton histoire. Cà se fait en heroïc fantasy, en SF, en thriller dans le monde anglo saxon à partir du monde des fan fictions entre autres. Je sais pas ce qui peut exister en France mais tu as une pépite entre les mains, amha.


 
J'y ai pensé...  
 
Déjà, faisons le point.
 
Liste de maisons éditant de la SF :
(source)
 
ADA (startrek Canada)
172, Des Censitaires Varennes, Québec, Canada, J3X 2C5
http://www.ada-inc.com
 
ALBIN-MICHEL
22, rue Huyghens - 75014 Paris
http://www.albin-michel.fr
 
ALIRE
info@alire.com
 
AMALTHEE
http://www.editions-amalthee.com
 
ARENA (star Trek)
29, rue de Leningrad 75008 Paris
 
ARION
102 Chemin du tour du lac
CP 4366Lac Beauport,
Québec Canada. G0A 2C0
Ailleurs & Demain
 
ROBERT LAFFONT
24, avenue Marceau
75008 Paris
France
Web : http://www.laffont.fr/
 
AK ÉDITION  
36 rue Victor Hugo
29200 BREST - FRANCE
web: http://www.ak-editions.com/
 
L'ATALANTE
Librairie L'Atalante
15, rue des Vielles-Douves
44000 Nantes
France
Web :  http://www.editions-l-atalante.com
 
BALEINE
7, rue Debelleyme 75003 Paris
Les Belles Lettres
95, boulevard Raspail
75006 Paris
France
 
EDITIONS BRAGELONNE
35, rue de la Bienfaisance
75 008 Paris
France
Web : http://www.bragelonne.fr/
 
LE BÉLIAL
Éditions du Bélial'
6, rue Charles Lefèbvre
77210 Avon / Fontainebleau
France
Web :   http://www.belial.fr
 
CALMAN-LEVY
3, rue Auber 75009 Paris
 
CASTERMAN
36, rue du chemin vert 75011 Paris
 
CADRAN BLEU
5, rue Paul Vaillant-Couturier
94700 Maisons-Alfort - France
téléphone/fax : 01 56 29 04 34
Web: http://www.cadranbleu.com
 
LA CLEF D'ARGENT
22 avenue Georges Pompidou
39100 Dole
France
Web : http://clef.citeweb.net/
 
CEZAME devenu GRIFFED'ENCRE
 7 rue Jules Raimu
77185 Lognes
web: http://www.cezame-editions.org  http://www.griffed'encre.com
 
LES EDITIONS 5ÈME SAISON
58 rue Alexandre Dumas
75011 Paris
web: http://www.5emesaison.fr
 
EDITIONS DENOËL
9, rue du Cherche-Midi
75006 Paris
France
http://www.denoel.fr/Denoel/denoel.jsp
 
DEGLIAME (collection Cadran Bleu)
5 rue Paul Vaillant-Couturier 94700 Maisons-Alfort
http://www.cadranbleu.com
 
EDITION D'OCTOBRE
2 bis, chemin des cars
59252 Marquette-en-Ostrevant
web: http://www.ed-octobre.com/
 
ENCRAGE EDITION
BP 0451
80004 Amiens cedex 1
France
Web : http://www.encrage.fr/  
 
EONS
Web: http://.www.eons.fr
 
FOLIO SF (Gallimard)
12, avenue d'Italie 75627 Paris cedex13
http://www.fleuvenoir.fr
Fleuve Noir
12, avenue d'Italie
75627 Paris cedex 13
France
Web : http://www.fleuvenoir.fr/
 
HACHETTE
43, quai de Grenelle 75905 Paris cedex 15
http://www.hachette.com
 
IMAGINAIRES SANS FRONTIÈRES
BP 3715 54097 Nancy cedex
http://www.isfeditions.fr/
 
ICEBERG EDITIONS
 BP 50, 95350 SAINT BRICE SOUS FORET
web: http://www.iceberg-editions.com
 
EDITIONS J'AI LU
84, rue de Grenelle
75007 Paris
France
Web : http://www.jailu.com/
   
LAFFONT
24, avenue Marceau 75008 Paris
http://www.laffont.fr
 
LATTES
17, rue Jacob 75006 Paris
http://www.lattes.fr
 
LE NAVIRE EN PLEINE VILLE
http://www.lenavireenpleineville.fr
 
LIVRE DE POCHE
43, Quai de Grenelle
75015 Paris
France
Web :  http://www.livredepoche.com
 
MALPERTUIS
http://www.ed-malpertuis.com/
 
MANGO Jeunesse
4, rue Caroline 75017 Paris
http://www.mangoeditions.fr
 
EDITIONS MNÉMOS
32 boulevard Ménilmontant
75020 Paris
France
Web : http://www.mnemos.com/
 
MOUTONS ÉLECTRIQUES
 245 rue Paul-Bert
69003 Lyon
Web: http://www.moutons-electriques.com
 
NATHAN
9, rue Méchain 75014 Paris
http://www.nathan.fr
 
NESTIVEQNEN
127, rue Amelot
75011 Paris
France.
 
EDITIONS NUIT D'AVRIL
Franck GUILBERT
58700 OULON
 
OXYMORE
58, rue Saint Guilhem
34000 Montpellier
France
Tél/Fax 04 67 60 73 76
Web : http://www.oxymore.com  
 
EDITIONS PAYOT & RIVAGES
106, boulevard Saint-Germain
75006 Paris
France
 
POCKET
12, avenue d'Italie
75627 Paris cedex 13
France
http://www.pocket.fr/  
 
PANAMA
http://www.editionsdupanama.com/
 
PARCHEMINS & TRAVERSES
3 rue de Paris
06000 Nice
 
PLON  
http://www.plon.fr/
 
PRESSES DE LA CITÉ
12, avenue d'Italie
75627 Paris cedex 13
France
Web :  http://www.pressesdelacite.com/
 
EDITIONS PYGMALION / Gérard Watelet
70, avenue de Breteuil
75007 Paris
France  
 
RAGEOT
http://www.rageot.fr/
 
RIVIÈRE BLANCHE
c/o Philippe Laguerre
36 rue du Foulon
09100 Pamiers
web: Rivière Blanche
 
RIVAGES FANTASY
106, boulevard Saint Germain 75006 Paris  
 
SEUIL  
www.editionsduseuil.fr
 
ÉDITIONS TRISTRAM  
rue du général de Gaulle
BP 110 32002 Auch CEDEX
 
VAUVENARGUES
14, rue Léonce Reynaud
75116 Paris
France  
 
VOLTE
http://www.lavolte.net/livres.html
 
WIZ ALBIN MICHEL JEUNESSE
http://www.albin-michel-jeunesse.com/index.php
 
ZINEDI
http://www.zinedi.com


Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 10-06-2012 à 18:21:01

---------------
Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°30560473
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 10-06-2012 à 18:33:03  profilanswer
 

 


Y'a pas un équivallent gratos sous Windows et qui puisse lire/éditer le fichier source que tu as crée parce que sinon ça va être compliqué :/ ?

 

Niveau copyright je lis sur un forum que :

 
Citation :

Le dépôt de copyright n'existe pas véritablement en France. Un vrai dépôt de copyright se fait au USA.
Copyright est simplement la traduction de « droit d’auteur ». En France il n’y pas besoin de déposer pour bénéficier du droit d’auteur. Il suffit d’être le créateur d’un œuvre pour pouvoir bénéficier du droit d’auteur.
Par contre il est impératif pour le créateur de disposer des preuves nécessaire démontrant l’auteur et la date de création. C’est là qu’intervient le dépôt qui vous permettra de prouver la date de création de votre œuvre.

 

Je pense que hfr suffit  [:d75] Mais je rajouterais mon identité civile sur le fichier, oui.

 

Message cité 2 fois
Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 10-06-2012 à 18:33:28

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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°30560645
transhuman
Posté le 10-06-2012 à 18:40:35  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :


 
Je pense que hfr suffit  [:d75] Mais je rajouterais mon identité civile sur le fichier, oui.
 


 
  J'ai un doute : hfr c'est des fichiers informatiques et je crois me rappeler que des fichiers informatiques ne sont pas recevables comme preuve juridiques . Si un spécialiste du droit peut (in)(con)firmer ?
 
   En plus comme tu l'as dit un roman c'est deux choses : un intrigue dramatique et un contexte . Ici pour l'instant tu as surtout développé le contexte , et de façon disparate au fil de nombreux messages.  
   Dans l'état actuel je ne suis pas sur que tes écrits puissent bénéficier d'un droit d'auteur quelconque. Toute proportion gardée c'est un peu la différence entre les carnets de Tolkien sur le Silmarillon et les romans du Seigneur des Anneaux.
   Peut être devrais tu réunir tes écrits sur l'Arche dans un fascicule que tu pourrais peut etre déposé à la bibliothèque nationale ou autre fond similaire ?

Message cité 2 fois
Message édité par transhuman le 10-06-2012 à 18:44:52
n°30568323
Profil sup​primé
Posté le 11-06-2012 à 09:59:44  answer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :


 
 
Y'a pas un équivallent gratos sous Windows et qui puisse lire/éditer le fichier source que tu as crée parce que sinon ça va être compliqué :/ ?  
 
 
 


TeXstudio existe aussi sur Windows :jap: http://texstudio.sourceforge.net/
 
Les images sont cliquables :o
 
Le fichier source se présente comme ça :  
 
http://hfr-rehost.net/preview/self/pic/1cac74849ab78efccabb9f1bdda37f21d7b407d1.png
 
Le fichier de rendu comme ceci :  
 
http://hfr-rehost.net/preview/self/pic/9379452226155289216a549bdb4de187dc5e3e2d.png
 
 
 
 
 

n°30569607
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 11-06-2012 à 11:37:53  profilanswer
 

Merci ! Je l'ai téléchargé et j'ai fais un essais mais j'arrive pas encore à compiler. Je regarderais ça ce soir.


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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°30569758
Profil sup​primé
Posté le 11-06-2012 à 11:48:42  answer
 

Envois moi ton mail en mp et je t'envois mon dossier, tu auras juste à faire F1 et tout va se compiler + affichage du pdf :jap:

n°30580989
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 11-06-2012 à 23:19:50  profilanswer
 

Bon, j'ai un chapitre à réecrire, mais le suivant peut se lire quand même, pour l'instant il n'y a pas d'histoire.

  

La rigole du fondeur

 


Celi regardait le paysage défiler. Elle quittait la bordure méditerranéenne. La campagne bruissait d’une vie estivale. Un vent léger, marin, rafraîchissait l’atmosphère et par Estar, qu’il faisait bon goûter cette brise sur sa peau nue, à l’ombre de la cabine. Il y avait cent quatre vingt degrés à parcourir vers l’Ouest, pour aboutir à la savane inondée de l’hexagone aux Buffles, où se dressait leur maison. Quelques minutes après, elle traversait la Chênaie. On n’y voyait plus que par trouées par-dessus les arbres. Le câble longeait le chapelet de lacs qui ponctuait le cours de l’Eufrat dans la zone tempérée humide, et faisait de larges courbes pour suivre les rivages. A travers la vue dégagée que lui donnait l’étendue d’eau, elle vit une autre cabine qui les suivait. Mais elle n’eut pas le loisir de réfléchir de qui il pouvait bien s’agir.

 

- Celi, regarde.

 

Lela pointait un doigt vers l’hexagone où elles habitaient. De fins traits de fumée blanche et grise s’échappaient d’une zone noircie en forme de faucille dont les bords rougis surlignaient le vert sombre des rizières.

 

Celi regarda sans comprendre

 

- Mais qu’est-ce que c’est ?

 

Jamais elle n’avait vu une chose pareille.

 

Lela, si. Il y avait longtemps.

 

- Un feu, répondit-elle. La végétation brûle. « Cabine, vitesse maximum ».

 

L'engin s’inclina pendant une dizaine de secondes sous l’effet de l’accélération et le compteur de vitesse grimpa jusqu’à cent kilomètres à l’heure.

 

Celi, effarée essayait de se représenter ce que ça pouvait être.  Un incendie ? Elle avait de vagues visions poétiques de la chose. Cette chose là, dans l’Arche, cela paraissait irréel, scandaleux.

 

Quant à Lela… Le feu la préoccupait moins que sa cause possible.

 

Celi colla son œil sur le projecteur optique découpé sur son bracelet et tourna la bague de l’objectif en direction du foyer pour tenter de distinguer quelque chose dans l’image qui se projetait sur sa rétine. Elle eut enfin le spectacle agrandi des collines boisées qui entouraient les rizières.  

 

- Ça brûle, Grant’An… C’est bien une combustion.

 

Elle se frotta le front d’incrédulité puis recolla un œil. Après une minute d’examen studieux, elle décolla son regard. C’était révoltant cette chose là, cette chose qui se permettait ainsi attaquer l’Arche. Comment était ce possible ? La colère et l’angoisse lui firent serrer les dents.  Elle essaya de se calmer en se callant le dos sur son siège, expira puissamment et se mit à réfléchir, cherchant ce qu’elle pourrait bien faire d’utile Estimer les dégât, analyser. Quelle était le puissance de ce… phénomène ? Le feu, le feu… Il y avait des capteurs, dans les réseaux d’Enlil. Elle afficha l’image de la caméra du Moyeu qui filmait la scène à la verticale du foyer. Puis elle fit défiler les indicateurs photométriques et après quelques minutes d’examens et de calculs elle annonça :

 

- Il y a au moins une tonne par seconde qui partent en fumée. Maman, c’est une catastrophe !

 

- Ma foi, par El, ce n’est que la troisième que je vois une telle chose dans l’Arche. Mais ces choses-là arrivent. Elles arrivent.

 

Le feu dans l’Arche, en soi ce n’était pas grave. Mais les deux incendies derniers avaient semblé a posteriori annoncer des événements si terribles... Lela se morigéna intérieurement. Tu es stupide.
 
Devant elles, la surface argentée du voile arctique grandissaient rapidement et finit par occuper tout le champ de vision ; elles perdirent de vue de l’incendie. Celi referma les fenêtres de l’habitacle. Peu après, la cabine se faisait happer  dans un froissement d’air frais par la gueule d’un tunnel transparent au travers de la zone glaciaire. Le tunnel sur l’Eufrat forme une tente dans la tente froide, qui l’isole de la chaleur atmosphérique. C’est par là que le fleuve et les gens passent de la zone sèche à la zone humide.

 

Alors qu’elles débouchaient à l’Est, un sifflement strident retenti au dessus de leur tête. Un coléoptère métallique ventru descendait à grande vitesse du Moyeu, en direction de l’incendie. Devant leurs yeux, il fit quelques manœuvres en approchant du sol et se posa dans la grande pelouse qui entourait leur maison, alors qu’elles arrivaient à destination.

 

Dans un puissant freinage, leur cabine s’arrêta, en balançant sur son câble. D’un coup d’œil, Lela s’assura que la maison n’avait souffert aucun dommage.

 

La station de câble du 90° Est rejoint directement l’allée arborée qui mène à la maison. De loin, elles reconnurent l’allure du capitaine Alijaian qui avait rassemblé la section auprès de la mule atmosphérique pour donner ses instructions. Et à ses côté, tenant lieu de sergent de section, Linen.

 

Lela et Celi accoururent à grand pas, laissant victuailles et bagages à la station. Alijaian se tourna vers elles pour les saluer.
---
Elles se donnèrent l’accolade puis Alijian les mis au courant de ce qu’elle savait de la situation, ce qui se limitait à peu de chose. Treize hectares étaient partis en fumée. La cause du sinistre était inconnue, mais on notait une brève tache de chaleur intense, visible dans les relevés infrarouge de la zone, quatre minutes avant le déclenchement de l’alerte. Une explosion ? Oui, non, enfin oui sans doute. Il y avait des conduits de méthane sous les rizières. Ça pouvait très bien être ça.
Pendant qu’elles discutaient, Linen commandait la manœuvre de déchargement. Des flancs du vaisseau, la section était en train de détacher cinq exosquelettes tout terrain pour progresser vers l’incendie. Sur leur dos fait de grosses plaques  un peu râpées par l’usure, on adapta de grosses flasques d’eau qui chargeaient lourdement la structure de carbone articulé, assise sur ses vérins. Lorsque tout fut prêt, Linen les rejoint pour rendre compte et saluer sa mère et sa sœur.

 

La présence de Linen désignait son équipe pour cette intervention. Baodar, Conseiller attitré à leur Dème de service avait pourtant émis une forte réserve. On ne disposait que de procédures approximatives  pour un incendie en milieu naturel. Le modèle de développement du front de flamme dans la végétation promettait quelque chose d’horrible. On pouvait stopper la ligne de vent qui attisait les flammes mais ça prendrait du temps, sans doute plusieurs heures. Pour la pluie, on s’en chargeait, mais le feu aura bien progressé et pris de la puissance quand l’équipe l’attaquera. L’équipe d’Alijian n’était pas très équilibrée et comportait beaucoup de jeunes recrues. Dont Linen, qui sortait de deuil, risqua t’il. Linen l’avait mal pris. Alijian pensait mieux le comprendre que Baodar.  Tous deux avait insistés. Et la Loi d’engagement était nette. Cette mission leur appartenait. Baodar ne cru pas bon de se prévaloir de son autorité. Il concéda la mission.

 

Lela soupçonna la manœuvre dans l’exposé d’Alijian et le confirma en interrogeant son fils. Ce fut lui, en fait, qui devança sa question par une question directe.

 

- Maman, j’ai besoin de conseil.

 

- C’est toi qui as choisi la mission ? Oui ? Tu sais bien où tu vas ?  

 

- C’est à un hexagone d’ici…

 

- Je sais bien où vous allez. Mais toi, tu sais ce que tu fais ?

 

-  Boadar s’est déjà chargé de me décourager. Mais je sais ce que j’ai à faire. Nous irons éteindre ce feu. Guide moi plutôt.

 


Elle lui saisit le bras, comme elle l’avait saisi pour se relever face au corps d’Anki, et sa poigne laissa une trace blanche sur l’avant bras de Linen. Mais elle ne dit rien. Elle avait été élevée comme ça et avait élevé ses fils de même, que pouvait elle reprocher à Linen, au juste ? Ils discutèrent quelques instants du milieu, du trajet à prendre, finalement Linen en savait autant qu’elle, mais il se sentait mieux après avoir tout passé en revu sous son œil avisé.

 

Alijian revint et ils retournèrent ensemble donner un coup d’œil aux bonshommes mécaniques qui attendaient le thorax ouverts, prêts à embarquer. Satisfaite à l’examen, elle s’installa dans le premier et donna l’ordre de formation. Il faisait beau. L’air était chargé de stridulations d’oiseaux et d’insectes de la forêt et on entendait à peine au loin un crépitement, dans la direction de la fumée qui surgissait de dessus la canopée.

 

Linen se sangla dans un des appareils et referma le cockpit ; quand tous furent prêts, ils saluèrent d’un geste ceux qui restaient puis les engins s’ébranlèrent, de leur pas ample et chuintant. Linen était chez lui, et ouvrait la marche. Les quatre autres s’engagèrent en file indienne derrière lui au travers de la jungle de bambous qui entourait la maison.

 

C’était le rôle de Linen  en cette soirée étrange, un rôle qui ne pouvait laisser à personne d’autre. Il hantait de ses pieds mécaniques le jardin de son enfance pour en éteindre les feux. Il avait du mal à détacher ses yeux du paysage pour y dégager un chemin connu. Un fantôme surgissait  à chaque pas, à chaque bruissement de ces tiges effilées, qu’il écartait avec précaution, pour faire passer les grands corps articulés. Dans chacune de ses brassées il tentait de ménager ses vieux amis végétaux, silencieux et augustes, qui conservaient toute une mémoire d’enfance dans leur tige d’à peine un an.

 

En débouchant de ce massif de bambou on trouve une vaste zone de rizières et de marécages qu’il fallait traverser pour arriver aux digues enflammées. Ils enfoncèrent leur monture jusqu’à la poitrine dans le paysage aqueux où se reflétaient les rayons du fuseau solaire. Droit devant sur la rive ennoyée, Linen vit la vieille Karba, maîtresse bufflonne de la rizière, étaler voluptueusement son cuir noir, dans l’eau boueuse. Elle se releva lourdement à leur approche, avec cette sage lenteur des bêtes paisibles et avec elle, tous le troupeau qui l’entourait. Paix, ma grande, sourit Linen en la voyant.

 

Karba avait l’âge d’Anki… Le même âge ! Elle, vieillarde, avec son mufle blanc, et lui, mort, en  sa jeunesse à peine éclose. A sa façon elle avait élevée Anki ; Anki l’avait élevée à sa façon. Ils naquirent en même temps un matin de printemps, Karba de sa mère Karne et Anki de Lela.  Lela toute émerveillée de la coïncidence de leur œuvre maternelle, avait présenté leur rejeton respectif l’un à l’autre, en se posant à distance respectueuse de la vieille Karne pour allaiter son fils, quand elle avait su qu’une bufflesse avait mise bas le jour même de son accouchement. Anki fut avertit de l’existence de Karba dès les souvenirs que lui redisait sa mère, et il alla naturellement vers elle dès qu’il su marcher. Et dès qu’il su courir, c’est pour rejoindre Karba  qu’il s’enfuyait pendant des heures de la maison. Il n’y eut pas une semaine dans son enfance où il n’allait pas quelquefois faire un tour là bas, privant Linen de sa présence. Si Linen l’accompagnait, l’animal restait un instant par politesse, puis maussade, s’éloignait en quelque foulée dans les fonds marécageux, les laissant tous deux les bras ballant sur la digue. Anki n’osait pas se moquer de Linen en ces instants, n’y comprenant rien lui-même, ou parfois s’obligeant à faire semblant ne pas comprendre, et c’est ce qui conserva leur amitié. Karba n’acceptait qu’Anki, mais ne le sépara pas de Linen. En l’absence de Linen, Anki longeait les digues auprès de Karba, pérorant, très fier, tentant de lui trouver les meilleurs coins de broutage, comme si elle en avait besoin, soignant ses pattes, à l’occasion. Il causait avec elle comme un vrai Mowgli des rizières. Linen ne savait comment se l’avouer mais il en était atrocement jaloux. Il était heureux de la voir à présent. Elle conservait mieux que quiconque l’essence même d’Anki.

 

Il releva son cockpit et sortit la tête pour qu’elle le reconnaisse. Il ne venait jamais en exosquelette cuirassé dans les marécages.  Ignorait elle que son Anki était mort ? Comment le lui dire ? Elle leva son museau pour humer l’air, puis encensa la tête à l’examen de ce petit homme qu’elle connaissait depuis sa naissance. Linen pensa qu’elle baillerait pour se recoucher sur le flanc, mais à sa grande stupéfaction, il la vit s’approcher, fendant l’eau de son pas mesuré, en hochant doucement la tête. Deux juvéniles de belle  prestance la suivirent. Ses fils.

 

Alijian voyant la scène se décala pour se placer un peu en avant de Linen à l’approche des animaux. Il semblait évident à leur allure qu’elles n’avaient pas l’intention d’attaquer, mais c’était tout de même plus de deux tonnes de muscles cornus qui approchaient. Elle se déconnecta de l’Arkanews pour gronder dans le micro.

 

- « Linen, refermez votre cockpit. ».

 

Linen les yeux fixés sur Karba, secoua la tête. « Non, je vous le garantis, c’est inutile ». Jetant un bref coup d’œil en sa direction, il ajouta : « Elle a quelque chose à me dire ».

 

En fait il n’avait pas vraiment idée de ce dont cette  bête pourrait l’entretenir. Mais quand il vit Karba et ses fils s’approcher il su qu’il fallait les laisser venir. Alijian aspira l’air  nerveusement et assura sa prise sur les commandes des bras. Elle n’avait jamais affronté un buffle en exosquelette et ne souhaitait rien moins que de devoir le faire. Avec une bonne prise, elle pouvait maîtriser l’animal, mais en force pure, ils se valaient. Et dans l’eau, son engin était allégé, bien plus facile à renverser.

 

Mais Karba, venant à Linen, posa simplement la tête sur le bord de l’habitacle. Elle souffla plusieurs fois en guise de salutation, sous le contact de la main affectueuse qui lui caressait le chanfrein, jusqu’à l’imposante paire de cornes en bouclier sur son front.

 

- « Paix, ma belle Karba, paix… Mais qu’est ce que tu as là ? »

 

Sous sa paume, il avait senti une excroissance, quelque chose d’enchâssé dans la corne, très bas sur le front. Il regarda attentivement puis exposa à voix basse à la radio « Elle a quelque chose au front. On dirait qu’elle est blessée. Mais c’est dans la corne, ce n’est pas douloureux, on dirait… Juste gênant. Je vais lui retirer ».

 

En réponse, il eu la voix tendue d’Alijian qui murmurait dans le casque à l’oreille.
 
- « Linen, si c’est un animal blessé, je vous le déconseille formellement ! Contournez ! »

 

- «  C’est Karba, murmura t’il presque sur le même ton, elle sait très bien que je ne lui ferait aucun mal. Elle me demande de la soigner ! Si je ne fais rien, c’est là où elle s’énerverait ! »

 

La voix était tendue mais le geste calme. Il était Anki, soignant sa bête. Au dessus de son épaule il prit la petite trousse de mécanique accrochée à l’intérieure de l’habitacle. Farfouillant un peu, il finit par attraper une pince électrique de précision. Ça irait. Il approcha le bec de la blessure sur le bouclier frontal, emprisonna le minuscule bout de débris saillant entre les mâchoires de la pince et commanda la traction électrique du manche. Millimètre par millimètre, la pièce ressortait de sa gangue de kératine. Linen de son autre main, flattait l’animal, tâtant son humeur. Karba s’était stabilisée, plantée sur ses sabots. Le souffle régulier, elle tirait intelligemment sa grosse tête vers le bas et sur les cotés, très doucement, tout en puissance, pour faciliter l’opération. La pince rendit un son flûté quand elle ne sentit plus de résistance. Linen approcha la pièce libérée de ses yeux pour l’examiner. Fiché récemment dans la corne, c’était un petit insigne rouillé. Ses flancs argentés par l’effort qu’il avait mis à l’en retirer, brillaient au soleil. De l’acier a priori. Quelque chose de rare. Large de deux centimètres, formé d’une petite baguette plaquée contre les bords d’un cercle et le traversant par le milieu. Un pukkumekku d’acier. D’après le style, il devait dater de la décennie précédente. Qu’est ce qu’il faisait dans le front de Karba ? La fraîcheur de la blessure indiquait qu’il n’y avait peu de temps qu’il avait percuté sa tête. Peut être était ce du jour même ? Causé par l’incendie ?

 

- «  Vous avez fini ? S’impatienta Alijian. Nous avons à faire. ». Elle ne pouvait avancer sans Linen, elle ne connaissait pas assez ce terrain. Ils avaient perdu au moins dix minutes. Il y avait un feu dans l’Arche ! Comment pouvaient ils se permettre de perdre du temps à ces sottises bovines ?

 

-  « J’ai fini », concéda Linen.

 

Karba, en s’ébrouant, exprima le même avis. Elle rapprocha la tête pour gratter son front contre le cockpit, comme en remerciement. Puis de son mufle s’échappa un long soupir, et pour finir un bref meuglement de bien être.

 

-  « Anki est mort. »

 

Il vit bien au regard qu’elle avait sentit le prénom. Il y eut un temps insupportable où elle fit un tour d’horizon pour s’attendre à le voir venir vers lui.

 

-  « Et moi je vais éteindre l’incendie. Tu sais, l’incendie ? ». Il parlait doucement, en fixant son regard.

 

Elle le regarda en hochant la tête, comme si quelque chose passait entre eux, puis elle se détourna de lui et se tordit le cou pour se lécher l’épaule. Linen soupira.

 

-  « Au revoir, Karba. »

 

En réponse, ses rejetons meuglèrent comme pour un simple « hop là »  et firent volte face. Mère et fils s’en retournèrent au troupeau.

 

Linen se sentit un temps étrangement seul, abandonné. Si Karba avait compris ce sentiment, elle aurait eu pitié de lui et aurait marché à ses côtés, pour une fois. Même s’il n’était pas Anki.

 

Le regard crispé sur la scène, Alijian pu enfin se détendre. Elle poussa, à son tour, un soupir de soulagement. Linen allait l’entendre.

 

Elle se reconnecta à l’Arkanews puis annonça ses instructions. « Section c’est votre premier feu, c’est le mien également. On se met en ligne arrivé à la coordonnée du front de flamme, moins vingt mètres. Si tous va bien, on attend la pluie avant de foncer ».  

 

Elle marqua un temps. « Si Enli veut bien ».  Car voila autre chose. Elle affirmait à tous ses élèves à l’instruction que la pluie s’installait en une heure sur un hexagone de l’Arche. Manifestement, on le voulait ! Elle avait tous les gars de la météo en haut qui s’activaient depuis une heure, cornaqué par Baodar. Mais le dernier rapport sur la visière de son casque indiquait l’échec. Cela pouvait venir d’un manque de charge dans le réseau qui recueille la condensation dans la double paroi de l’Arche. Ou bien de la commande centrale de la rampe de gicleurs au dessus de leur tête. Il ne pleut pas dans l’Arche. En général on le regrette, on préférerait une pluie de nuages, mais elles sont vraiment trop rares. Sans ce contrôle de toutes les façons ils n’auraient rien. Seulement le jour où l’automatisme pourrait vraiment rendre service, ça ne marche pas. Mais qu’est ce qu’ils font ? Rien ne marche jamais bien dans l’Arche…

 

Le feu attaquait la  masse sombre de la forêt gorgée des sucs d’une sécheresse estivale. Le vent était toujours vif dans ce sens là et continuait de pousser le feu dans leur direction. Expérimenté ou pas, on ne pouvait combattre sous un tel vent dans un couvert aussi dense et inflammable, Baodar se méprenait.

 

On devinait par endroit le mur de flamme qui s’approchait. Ils étaient sous équipés pour le combattre si la pluie ne venait pas. Dans ce cas, elle comptait bien retenir tout le monde à la lisière. Pas question de s’aventurer dans cette forêt qui flambait comme de l’amadou. Mais il y avait une grosse station H, un puit de communication avec les ballasts à protéger dans le massif. Si la protection d’ouverture cédait sous l’effet de l’incendie, tout un secteur des ballasts perdrait son air à deux bars de pression, l’hexagone sombrerait de plusieurs mètres, il y aurait des dégâts sur des kilomètres de bordures. Pas question de ne rien tenter.

 

Ils s’étaient remis en marche, à la vitesse limite des appareils qui dérapaient de plus en plus sur le terrain fangeux pendant qu’on remontait la digue. On abordait  les cent derniers mètres.

 

Toujours rien sur le casque. Elle appela le service météo. Le menton rentré, elle dut écouter la  jeune imbécile chargée de communication lui débiter les paramètres en cours de résolutions. Aucun délai communicable. Il fallait quand même prendre une décision.

 

Linen marchait en tête, appliqué, sans du tout se rendre compte du danger ; il était chez lui. Tout ici était connu de lui, s’il ne lui obéissait pas. Les flammes devant ronflaient comme un énorme animal ;  mis en confiance par la précédente, il s’approchait de cette nouvelle bête assez crânement.

 

Linen savait comment il fallait combattre, sans s’expliquer tout à fait d’où lui venait cette certitude. Bien sur, il connaissait le terrain, et d’autres choses... Et cela, Alijian instinctivement su le voir. Avec ou sans pluie, il fallait orienter le commandement en fonction des impressions de Linen. Avec ou sans retombée du vent, même. On assurerait toujours une voie de replis, voila tout. Linen devinant son attente se rapprocha d’elle pour lui faire face et rouvrit son cockpit. Il avait besoin d’expliquer avec les bras. « On n’est pas obligé de l’attendre. On peut le coincer avant la station H un peu plus haut. Il y a de quoi tendre des tuyaux. Il y a une coupure deux cent mètres avant. On le coince contre la rive et on l’éteint. Par là ». Il désignait un point précis dans la frondaison.  

 

Alijian  acquiesça. « Vous avez saisi  ? On fait comme ça. Henan avec moi devant, Linen et Mil au milieu. Pistak et Hella derrière. Dès maintenant et pour la suite, vous ne lâchez plus jamais votre binôme. On progresse jusqu’à la bande débroussaillée ».

 

Ils partirent dans le couvert et au bout de la distance prévue tombèrent sur la station H. Tout y était comme dit, mais Alijian vérifiait sur son casque les codes de couleur bizarres représentant le lieu. Elle avait, entourée vers l’avant, un terrain spongieux, recouvert de larges feuilles vertes et grasses. L’atmosphère encore fraîche et charmante était nimbée des lumières délicates qui filtraient de la canopée. Mais le front de flammes était là à moins de vingt mètres. On entendait la végétation froufrouter de la joie sourde du feu dans un concert de sifflements et  d’éclatements. Par endroit le fond vif du foyer dardait ses rayons dans l’interstice des troncs et promettait l’enfer. Les regards s’étaient figés et la regardaient.

 

- Le ruisseau coule dans la rigole du fondeur, dit elle, les yeux comme dans le vide.

 

Ils y étaient. Mais que dire, pour leur dire d’y aller, à part des proverbes ? Ah oui, des instructions.

 

« Chacun sa vanne. On se branche et on arrose tout ».

 

Il y avait une petite tranche de sol, en avant, qui l’intriguait. Linen entraînait les deux autres groupes et Henan vers les points d’eau et les faisaient se brancher. Quant tous furent reliés à la vanne par un long tuyau flexible ils se placèrent à leur poste, la main sur la commande de la lance.  Alijian eut un bref regard sur le hérisson de colosses mécaniques en éventail qu’ils formaient, tous ensemble, avec leurs énormes avant-bras levé en oblique, campé solidement sur leur  buste et leurs jambes de carbone. A la fois formidables et pathétiques. Elle avait fini par  trouver la commande de la vanne en farfouillant dans les menus d’Enlil, le réseau ingénieur de l’Arche. D’une fixation du regard sur la console de son casque, elle commanda l’ouverture du circuit et cinquante bars de pression vinrent raidir brutalement les tuyaux. Elle sourit pour ce qu’elle allait dire : « Feu ! ». L’une après l’autre les lances laissèrent échapper le bruit sec d’un bouchon de champagne, et l’eau sous pression jaillit des tuyaux.

 

Pendant quelques minutes il ne virent devant eux que mur blanc de l’eau cataractant qui éclatait sur la végétation. Puis le mur pris une couleur rose-orange tandis que le feu fondait sur eux.

 

Tout d’un coup, un bang énorme retentit à quelques mètres derrière les flammes, un grondement se fit et venant de l’avant, comme une onde soyeuse, le sol s’abaissa, s’effondra sous leur pieds sur une hauteur d’homme, et il glissèrent sur la pente de terre grasse, vers le front de flammes qui roulait en  arrière. Retenu par leurs tuyaux, ils se redressèrent au fond de la cuvette mais celle-ci était maintenant situé au milieu des flammes.


Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 11-06-2012 à 23:40:11

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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°30581702
Profil sup​primé
Posté le 12-06-2012 à 00:16:00  answer
 

La suite, la suite...  [:cerveau dawa2]

n°30582845
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 12-06-2012 à 09:14:08  profilanswer
 

Il va falloir que je l'écrive. Au programme, visite des ballasts, avec un petit plongeon dans l'océan.


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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°30582882
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 12-06-2012 à 09:17:48  profilanswer
 

transhuman a écrit :


 
  J'ai un doute : hfr c'est des fichiers informatiques et je crois me rappeler que des fichiers informatiques ne sont pas recevables comme preuve juridiques . Si un spécialiste du droit peut (in)(con)firmer ?
 
   En plus comme tu l'as dit un roman c'est deux choses : un intrigue dramatique et un contexte . Ici pour l'instant tu as surtout développé le contexte , et de façon disparate au fil de nombreux messages.  
   Dans l'état actuel je ne suis pas sur que tes écrits puissent bénéficier d'un droit d'auteur quelconque. Toute proportion gardée c'est un peu la différence entre les carnets de Tolkien sur le Silmarillon et les romans du Seigneur des Anneaux.
   Peut être devrais tu réunir tes écrits sur l'Arche dans un fascicule que tu pourrais peut etre déposé à la bibliothèque nationale ou autre fond similaire ?


 
 :jap:  
 
Et mon wiki? Ca me ferais quand même mal DMC si ça ne constituait pas une preuve d'antériorité ; à mon avis la législation va évoluer, si ce n'est déjà fait...


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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°30583204
zbineulong​time
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Posté le 12-06-2012 à 09:51:01  profilanswer
 

transhuman a écrit :

 

 J'ai un doute : hfr c'est des fichiers informatiques et je crois me rappeler que des fichiers informatiques ne sont pas recevables comme preuve juridiques . Si un spécialiste du droit peut (in)(con)firmer ?

 

  En plus comme tu l'as dit un roman c'est deux choses : un intrigue dramatique et un contexte . Ici pour l'instant tu as surtout développé le contexte , et de façon disparate au fil de nombreux messages.
   Dans l'état actuel je ne suis pas sur que tes écrits puissent bénéficier d'un droit d'auteur quelconque. Toute proportion gardée c'est un peu la différence entre les carnets de Tolkien sur le Silmarillon et les romans du Seigneur des Anneaux.
   Peut être devrais tu réunir tes écrits sur l'Arche dans un fascicule que tu pourrais peut etre déposé à la bibliothèque nationale ou autre fond similaire ?

 

C'est surtout qu'il n'y a aucune preuve de l'identité du posteur, la notion de propriété n'est pas valable dans un post sur un forum public.
Gilgamesh d'Uruk n'est qu'un pseudo et ne représente en aucun cas une identité personnelle.

Message cité 1 fois
Message édité par zbineulongtime le 12-06-2012 à 09:51:52
n°30583351
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 12-06-2012 à 10:04:10  profilanswer
 

zbineulongtime a écrit :


 
C'est surtout qu'il n'y a aucune preuve de l'identité du posteur, la notion de propriété n'est pas valable dans un post sur un forum public.
Gilgamesh d'Uruk n'est qu'un pseudo et ne représente en aucun cas une identité personnelle.


 
Pour le wiki, on peut quand même relier ça à mon identité personnelle, via l'hébergeur.


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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°30590104
Profil sup​primé
Posté le 12-06-2012 à 18:07:07  answer
 


+1 :love:

 

edit : Gilgamesh, le rendu LateX te plait du coup ? :o

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 12-06-2012 à 18:10:06
n°30594734
Profil sup​primé
Posté le 12-06-2012 à 23:25:45  answer
 

Franchement bravo pour ce topic Gilgamesh, keep up the good work !  [:b-rabbit]

n°30596395
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 13-06-2012 à 09:59:04  profilanswer
 


 
La police est assez lisible et élégante  :jap:  par contre je pense qu'il faut réduire la taille des titres.


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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°30609321
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 14-06-2012 à 10:08:42  profilanswer
 

Lien Google Doc vers le roman. Ça vous permettra d'avoir un truc à jour tenant compte des dernières corrections.

 

L'histoire de Linen


Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 14-06-2012 à 10:13:44

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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°30747347
crazy_c0vv
Oui.
Posté le 26-06-2012 à 12:03:45  profilanswer
 

Je viens de découvrir ce topic magnifique, j'en suis à la page 8. Vous évoquez des problèmes techniques, sociaux, etc, et des éventuelles solutions.
 
Je me pose une question, j'imagine que vous y avez répondu. Ca concerne le soleil. Pour la vie il faut un soleil, de la lumière. Comment vous générez ça ? Comment vous l'alimentez ? Stockez son carburant ?
Pour des cycles jours/nuits ? Annuel ?  
 
Est-ce qu'il y a un système de gestion de l'éco-système, du genre il faut limiter la consommation de telle ou telle ressource ?
J'imagine que l'alimentation sera produite sur place (champs, vergers...), mais y aura-t-il des élevages, qui sont extrêmement consommateurs en ressources ?
 
Merci, je vais continuer ma lecture ! :)


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These Violent Delights Have Violent Ends
n°30747370
Profil sup​primé
Posté le 26-06-2012 à 12:05:50  answer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :

 

La police est assez lisible et élégante  :jap:  par contre je pense qu'il faut réduire la taille des titres.


Ok :jap:

 

en tout cas je pense qu'il y a un potentiel vraiment énorme, étant fan de scfi je déguste :love:


Message édité par Profil supprimé le 26-06-2012 à 12:06:48
n°30748051
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 26-06-2012 à 13:08:39  profilanswer
 

crazy_c0vv a écrit :

Je viens de découvrir ce topic magnifique, j'en suis à la page 8. Vous évoquez des problèmes techniques, sociaux, etc, et des éventuelles solutions.

 

Je me pose une question, j'imagine que vous y avez répondu. Ca concerne le soleil. Pour la vie il faut un soleil, de la lumière. Comment vous générez ça ? Comment vous l'alimentez ? Stockez son carburant ?
Pour des cycles jours/nuits ? Annuel ?

 

Est-ce qu'il y a un système de gestion de l'éco-système, du genre il faut limiter la consommation de telle ou telle ressource ?
J'imagine que l'alimentation sera produite sur place (champs, vergers...), mais y aura-t-il des élevages, qui sont extrêmement consommateurs en ressources ?

 

Merci, je vais continuer ma lecture ! :)

 


L'énergie lumineuse est la source unique de fonctionnement de l'Arche, à la fois pour son écosystème intérieur et pour les parois végétales. La consommation électrique anthropique doit représenter 0,5% du total consommé par l'habitacle.

 

La puissance est produite au niveau d'un manchon ellipsoidale autours du Moyeu, l'anneau solaire (ou le fuseau solaire ?)

 

http://reho.st//space-nation.org/images/5/57/Eclairement_arche.png

 


Pour la production d'énergie électrique, on dispose de 12 centrales à fusion (dont 3 suffisent à pleine puissance à assurer les besoins, les autres étant en backup, soit une puissance unitaire de 35 à 40 GW) dans le Moyeu.

 

Schéma théorique du cycle de production électrique.

 

http://reho.st//strangepaths.com/forum/images/pimages/circuithermo2sn8.png

 

l'énergie des réactions de fusion (p-B11 ou éventuellement He3-He3) est emportée essentiellement par des particules chargées (donc fondamentalement déjà un courant électrique). Ce plasma tourne dans un tore et une bobine externe recueil de courant produit par induction. Les rendement théorique de cette production MHD atteigne 75%. On va tabler ici sur un rendement des 2/3. La chaleur résiduelle permet de réchauffer le plasma frais avec un échangeur He-He, et permet également de stériliser à ~ 400°C sous pression l'eau de refroidissement qui a circulé dans les parois. Un dernier échangeur eau-eau communique la chaleur a l'eau des parois qui entame un circuit descendant. Il s'agit d'une eau légèrement chargée (liquide de KNOP ~ 2 g/l) contenant les éléments nutritifs nécessaire à la croissance et l'entretien. L'eau étant légèrement conductrice, on peut la pousser dans les conduit à l'aide de pompes électromagnétiques (pas d’éléments mobiles). On a représenté dans le schéma l'espace intrapariétale (très exagéré, écart réel ~ 30 m) qui séparent les deux épaisseur de paroi radiale. Il y règne un vide partiel et l'eau à 20°C peut s'y évaporer et recondenser sur la paroi interne. Ce cycle d'évaporation permet d'obtenir de l'eau de pluie désalinisée. Cette eau intraperiétale est également en contact via échangeurs à l'océan et le débarrasse de ses calories.

 

L'essentiel du débit circule dans la lumière des fibres végétale, et met de l'ordre de 1 mois à boucler son cycle (soit des vitesses de circulation de l'ordre de 1 cm/s). La paroi périmétrique rayonne librement dans le vide spatial (T~8 à 10°C) : c'est de cette manière que le cycle thermodynamique peut boucler, avec accès à la seule source froide disponible, l'espace profond.

 


Schéma en coupe du Moyeu
http://space-nation.org/images/thumb/b/bb/Arche_moyeu.png/800px-Arche_moyeu.png

 

Les centrale énergétique (non représentées) sont situées à l'intérieur de la "cage d'écureil", entre l'anneau épais habité du moyeu et le palier

 

a+

Message cité 1 fois
Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 08-06-2016 à 04:36:02

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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°30748401
crazy_c0vv
Oui.
Posté le 26-06-2012 à 13:33:38  profilanswer
 


 
Merci pour ta réponse. Cependant je ne comprends pas d'où provient l'énergie qui alimente le soleil ? Si j'ai bien compris une fois l'Arche lancée à sa vitesse maximale, les moteurs sont éteints, et ne se rallumeront que ceux destinés au freinage ?
 


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These Violent Delights Have Violent Ends
n°30748582
ash ray cu​re
Life is a bitch
Posté le 26-06-2012 à 13:46:09  profilanswer
 

Nope, si je me souviens bien les moteurs sont allumés pendant presque toute la durée du trajet.
D'abord ceux à l'arrière pour accélérer pendant la première moitié du trajet,  puis ceux à l'avant pour ralentir pendant la seconde moitié.
Et l'énergie qui alimente le soleil provient des centrale énergétique (non représentées) [...] situées à l'intérieur de la "cage d'écureil" :D

 

EDIT : quoique non en fait, à la réflexion, les moteurs sont peut-être éteints au bout d'un certain temps. :whistle:
Mais comme l'énergie alimentant le soleil provient d'ailleurs... :D


Message édité par ash ray cure le 26-06-2012 à 13:47:40
n°30748608
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 26-06-2012 à 13:48:16  profilanswer
 

crazy_c0vv a écrit :


 
Merci pour ta réponse. Cependant je ne comprends pas d'où provient l'énergie qui alimente le soleil ?  


 
J'ai complété mon message.
 

Citation :

Si j'ai bien compris une fois l'Arche lancée à sa vitesse maximale, les moteurs sont éteints, et ne se rallumeront que ceux destinés au freinage ?


 
Oui, et ce sont les mêmes moteurs mais déplacés vers l'avant.
 
http://hfr-rehost.net/self/pic/781b388896c96779b1e585a3f0d9f528ef8a2270.png


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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°30749139
crazy_c0vv
Oui.
Posté le 26-06-2012 à 14:22:32  profilanswer
 

Très intéressant tout ça, vous avez vraiment réfléchis à cette idée.
 
Par contre je reviens sur les centrales à fusion : quel est le carburant de ces centrales ? Rejettent-elles des déchets ?  
J'imagine qu'il faudra emporter des tonnes de combustible pour alimenter les centrales, et donc qu'elles ont une durée de fonctionnement finie. On ne peut donc pas rester indéfiniment dans l'Arche...


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These Violent Delights Have Violent Ends
n°30749202
ash ray cu​re
Life is a bitch
Posté le 26-06-2012 à 14:26:08  profilanswer
 

Gilga = Humwawa, tu peux le tutoyer :D

 

Pour le reste, je vais certainement encore dire une connerie (que Gilga corrigera :o), mais je crois que les centrales utilisent le même carburant que les moteurs (je sais plus lequel, une forme d'hydrogène je crois).
Et oui la durée de fonctionnement est finie, mais l'idée étant qu'une fois arrivé au soleil de destination on peut s'arrêter pour réparer / faire le plein, et repartir.

Message cité 1 fois
Message édité par ash ray cure le 26-06-2012 à 14:26:35
n°30749336
Darkikille​r
Posté le 26-06-2012 à 14:34:01  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :


 
 :jap:  
 
Et mon wiki? Ca me ferais quand même mal DMC si ça ne constituait pas une preuve d'antériorité ; à mon avis la législation va évoluer, si ce n'est déjà fait...


 
Au cas ou vraiment tu n'arrives pas a avoir une trame dramatique /utopique etc tu peux toujours en derneir recours t'associer avec quelqu'un  XD
Sinon trés trés bon pour le moment


---------------
Son coeur se trouvait dans cette montagne qui lui était devenue indispensable. Possible que la réciproque fût également vraie et que la montagne ait décidé de la garder pour elle, rien que pour elle...
n°30749718
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 26-06-2012 à 14:55:55  profilanswer
 

crazy_c0vv a écrit :

Très intéressant tout ça, vous avez vraiment réfléchis à cette idée.

 

Par contre je reviens sur les centrales à fusion : quel est le carburant de ces centrales ? Rejettent-elles des déchets ? .

 

Y'a eu plusieurs versions comme pour la propulsion  [:petrus75]  : centrale à deutérium, à hélium-3... maintenant il me semble que le top c'est pB11, c'est à dire la réaction d'un proton (un noyau d'hydrogène p) avec un noyau de bore-11 car cette réaction est a-neutronique. Et les neutrons, pour plein de raisons, c'est le mal. Par contre cette réaction est très difficile à allumer (T ignition : 2,7 GK).

 

Comme dit par ash, a priori on pratique la même réaction dans la corolle (propulsion) et dans le moyeu (prod. électricité). Si on sait faire pB11, alors je ne vois pas trop d'intérêt de s'embarrasser d'une autre réaction de fusion, notamment He3 qui est très compliqué à stocker (n'existe pas à l'état solide même en cryogénique).

 

http://hfr-rehost.net/focusfusion.org/assets/animation/nuclearbp.gif

 

Dans tous les cas, le produit final est de l'helium-4, chimiquement inerte. Donc, non, pas vraiment de déchets.

 


Citation :

J'imagine qu'il faudra emporter des tonnes de combustible pour alimenter les centrales, et donc qu'elles ont une durée de fonctionnement finie. On ne peut donc pas rester indéfiniment dans l'Arche...

 

La consommation est de l'ordre de 1g/s, soit 30 tonnes par an, soit disons 30 000 tonnes sur la durée du trajet, en compte rond.

 

La propulsion consomme environ 500 000 fois plus de carburant, en intégrant les deux sur le millénaire du trajet : l'entretien de la structure (écosystème, parois), c'est de la petite monnaie par rapport à cette dépense principale.

 

Ca veut dire qu'une marge de sécurité de 1% dans la quantité de carburant propulsif représenterait de quoi vivre 5 millions d'années moteurs éteints dans l'espace...

 

Toutefois, il faut prévoir des pertes de matière, notamment d'eau, par évaporation. On peut fixer le taux de perte très bas (~ 1% par siècle) mais il ne saurait être strictement nul, s'agissant de parois organiques et vivantes. Et là, y'a pas le choix, il faut trouver un petit corps, genre comète sur son chemin, donc rejoindre le système distant (au moins sa ceinture de Oort).

 

La facteur limitant en définitive c'est donc moins l'énergie que l'eau.

Message cité 2 fois
Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 29-06-2012 à 17:07:46

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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°30751007
crazy_c0vv
Oui.
Posté le 26-06-2012 à 16:24:48  profilanswer
 

ash ray cure a écrit :

Gilga = Humwawa, tu peux le tutoyer :D
 
Pour le reste, je vais certainement encore dire une connerie (que Gilga corrigera :o), mais je crois que les centrales utilisent le même carburant que les moteurs (je sais plus lequel, une forme d'hydrogène je crois).
Et oui la durée de fonctionnement est finie, mais l'idée étant qu'une fois arrivé au soleil de destination on peut s'arrêter pour réparer / faire le plein, et repartir.


J'pensais que c'était deux personnes, d'où le pluriel  [:pseudoman]  
Bizarre d'avoir changé de pseudo :)
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :


 
Y'a eu plusieurs versions comme pour la propulsion  [:petrus75]  : centrale à deutérium, à hélium-3... maintenant il me semble que le top c'est pB11, c'est à dire la réaction d'un proton (un noyau d'hydrogène p) avec un noyau de bore-11 car cette réaction est a-neutronique. Et les neutrons, pour plein de raisons, c'est le mal. Par contre cette réaction est très difficile à allumer (T ignition : 2,7 GK).
 
Comme dit par ash, a priori on pratique la même réaction dans la corolle (propulsion) et dans le moyeu (prod. électricité). Si on sait faire pB11, alors je ne vois pas trop d'intérêt de s'embarrasser d'une autre réaction de fusion, notamment He3 qui est très compliqué à stocker (n'existe pas à l'état solide en cryogénique).
 
http://hfr-rehost.net/http://focus [...] learbp.gif
 
Dans tous les cas, le produit final est de l'helium-4, chimiquement inerte. Donc, non, pas vraiment de déchets.
 
 

Citation :

J'imagine qu'il faudra emporter des tonnes de combustible pour alimenter les centrales, et donc qu'elles ont une durée de fonctionnement finie. On ne peut donc pas rester indéfiniment dans l'Arche...


 
La consommation est de l'ordre de 1g/s, soit 30 tonnes par an, soit disons 30 000 tonnes sur la durée du trajet, en compte rond.
 
La propulsion consomme environ 500 000 fois plus de carburant, en intégrant les deux sur le millénaire du trajet : l'entretien de la structure (écosystème, parois), c'est de la petite monnaie par rapport à cette dépense principale.
 
Ca veut dire qu'une marge de sécurité de 1% dans la quantité de carburant propulsif représenterait de quoi vivre 5 millions d'années moteurs éteints dans l'espace...
 
Toutefois, il faut prévoir des pertes de matière, notamment d'eau, par évaporation. On peut fixer le taux de perte très bas (~ 1% par siècle) mais il ne saurait être strictement nul, s'agissant de parois organiques et vivantes. Et là, y'a pas le choix, il faut trouver un petit corps, genre comète sur son chemin, donc rejoindre le système distant (au moins sa ceinture de Oort).
 
La facteur limitant en définitive c'est donc moins l'énergie que l'eau.


 
Merci :)


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These Violent Delights Have Violent Ends
n°30789251
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 29-06-2012 à 15:54:07  profilanswer
 

Tu as un wiki aussi (plus synthétique)  
http://space-nation.org


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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
n°30815424
Volkhen
Posté le 02-07-2012 à 18:01:56  profilanswer
 

Gilgamesh d'Uruk a écrit :


Toutefois, il faut prévoir des pertes de matière, notamment d'eau, par évaporation. On peut fixer le taux de perte très bas (~ 1% par siècle) mais il ne saurait être strictement nul, s'agissant de parois organiques et vivantes. Et là, y'a pas le choix, il faut trouver un petit corps, genre comète sur son chemin, donc rejoindre le système distant (au moins sa ceinture de Oort).
 
La facteur limitant en définitive c'est donc moins l'énergie que l'eau.


Il est imaginable que pour un projet de ce genre, pendant la production de l'arche des astéroïdes pleins de glace soient envoyés sur la future trajectoire de l'arche en avance pour pouvoir être récupéré pendant le trajet.
 
Je n'ai pas encore attaqué la lecture complète du topic, mais pourquoi une arche et pas plusieurs pour multiplier les chances de réussite et permettre des adaptations si des merdes arrivent à l'une des arches (du genre une erreur de design qui peut être corrigée) ?


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Main/Alt1/Alt2/Alt3
n°30829547
Gilgamesh ​d'Uruk
Lui-même
Posté le 03-07-2012 à 18:46:04  profilanswer
 

Volkhen a écrit :


Il est imaginable que pour un projet de ce genre, pendant la production de l'arche des astéroïdes pleins de glace soient envoyés sur la future trajectoire de l'arche en avance pour pouvoir être récupéré pendant le trajet.

 


Possible mais assez cornélien : il faut placer une masse au bon endroit et à la bonne vitesse, sans savoir si elle sera utilisée. Une fois que l'Arche est lancé à grande vitesse elle ne peut rien "attraper au vol" il faut impérativement que la nourrice aille à la même vitesse. Et si c'est un ravitaillement à mi trajet, cela signifie la vitesse maximale. Soit une énergie de 10 TJ/kg  :sweat: C'est extrêmement dispendieux (30 000 tonnes acheminés à cette vitesse représentent la dépense énergétique annuelle de la Terre 2012).

 
Citation :


Je n'ai pas encore attaqué la lecture complète du topic, mais pourquoi une arche et pas plusieurs pour multiplier les chances de réussite et permettre des adaptations si des merdes arrivent à l'une des arches (du genre une erreur de design qui peut être corrigée) ?

 

J'y ai pensé, ça se défend tout à fait mais là encore c'est une question de moyens et/ou de temps. Mais ça ne concernait pas le design spécifiquement vu qu'en toute hypothèse elles auraient un design très proche et qu'en outre, l'arche possède un habitacle évolutif : tout peut être régénéré : parois, plateformes, moyeu, corolle...

 

a+


Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 03-07-2012 à 18:51:05

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Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire.
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