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Arche interstellaire : les étoiles pour nos arrières petits enfants ?| Auteur | Sujet : Arche interstellaire : les étoiles pour nos arrières petits enfants ? |
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Publicité | Posté le 09-06-2012 à 17:45:24 ![]() ![]() |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même |
Tu utilise quoi comme éditeur latex ? Message cité 1 fois Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 09-06-2012 à 18:44:48 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même | Némesis Il y a vingt ans, un petit corps de trois mètres allait croiser la trajectoire de l’Arche. On était à un mois lumière la Terre, et l’Arche filait à deux mille deux cent kilomètres par seconde dans la partie dense du nuage de Oort. Quand on en fit la détection radar, il restait moins de six heures avant l’impact. Il était trop tard pour effectuer la manœuvre d’évitement. L’énergie attendue du choc atteignait cent mégatonnes de TNT. Un simple morceau de glace, placide sur son orbite, allait détruire l’Arche qui lui fonçait droit dessus. L'impact aurait lieu au niveau du deuxième anneau sur le bouclier de glace. D’un geste dix fois répété, la moitié des archonautes qui n’étaient pas mobilisée pour effectuer toutes les mesures de sauvegardes se mit en marche vers le puits des ballasts, pour se protéger sous l’océan de l’onde de choc et de la chaleur qui envahiraient l’intérieur si le choc avait lieu. Ils marchèrent tous d’un mouvement automatique, le regard levé vers le ciel de l’Arche, au point attendu du choc dans la paroi. Il y avait, dans les regards de la foule, un peu de tout, dans un mélange de peur, de supplication et de ferveur ambiguë. Dans l’heure suivante, il fallait orienter le tube du canon électromagnétique au centième de nanoradian près, pour le pointer vers sa cible et effectuer la liaison électrique avec la Corolle. Le contre-projectile de cuivre bobiné, refroidit jusqu’à la supraconduction, était en place, et semblait attendre qu’on lui donne l’angle et la vitesse pour atteindre sa cible. Presque tout le monde était en bas quand tout fut près. Le calcul de trajectoire, cinq fois revérifié, était terminé. Il n’y aurait pas de deuxième tir. Si celui-ci manquait sa cible, le choc terminal serait inéluctable. Au compte à rebours, énoncé d’une voix calme, tous ceux encore à la surface avaient stoppé leur pas, partout dans l’Arche, comme un tireur bloque son souffle pour ne pas dévier son tir. Le temps d’un grosse respiration, un calme surhumain régnait, rien de bougeait ; sauf dans l’air, ces chiffres dit à voix haute qui sectionnaient l’éternité de leur virgule sonore. Un moment sonore qui retentissait encore dans les oreille de Linen, qui regardait tout, sans rien comprendre de cette étrange agitation, les mains accrochés aux genoux de sa mère. On était en automne. Il se tenait avec elle sous un cerisier. Ce calme étrange. Cette voix dans le ciel. Le souffle arrêté de sa mère. Ce sera le premier et le seul moment qu’il conserverait d’elle. « Tir ! » dit la voix. D’en bas, on ne sentit absolument rien. Pendant une demi-seconde, le tube emprunta un millième de la puissance électrique de la Corolle mais il était si parfait et équilibré qu’il n’eut pas un tressaillement sous l’effet du prodigieux courant d’un milliard d’ampères engouffré dans ses bobines. Les cent tonnes du projectile glissèrent le long du mât de Proue à la poursuite du champ magnétique qui parcourait le canon. Une infinité de corrections eurent lieu dans le courant imprimé au solénoides sur le trajet même avant que le cylindre de métal jaillisse vers sa cible à cent kilomètres par seconde. La procédure, jamais appliquée auparavant du tir en situation réelle avait été effectuée sans accroc. Quand on songe à l’inertie qui s’installe sur des générations quand aucun danger n’est jamais censé traverser les mailles du filet, c’était un bel exploit. Au moment du tir, dix secondes-lumière seulement les séparait de leur cible. Dix minutes avant l’impact prévu avec ce gravillon cosmique, la foule anxieuse vit l’infime éclair du projectile pulvérisant sa cible à un million et demi de kilomètres en avant, repris par les grands télescopes de Proue. On ne reçu que trois débris centimétriques, formant trois petits cratères de quelques mètres de diamètre dans le bouclier carburant. A peine un désastre, rien du tout. Par un hasard énorme, la bouche d’aluminium du tube fut marqué par un débris millimétrique sur près de dix mètres de long. Le canon salvateur reçu son nom de baptême ce jour là : sans le Balafré, on était percé de part en part. C’est un des héros de l’Arche. Lugal et Kîn était alors capitaines d’avant et avaient commandé la manœuvre de bout en bout, avec un sang froid magnifique. Ils furent acclamés d’abord comme sauveurs puis tout d’un coup accablé de soupçons, avant même l’enquête. Comment un hostile de trois mètres avait pu échapper à la détection ? On traqua la négligence, mais l’enquête ne vit rien à leur reprocher. L’Arche avait croisé un objet mythique, une vieille légende du système solaire. Lorsque Neptune, il y a trois mille huit cent millions d’années avait balayé la ceinture de Kuiper, éjectant de leurs orbites les milliards de petits corps qui l’habitait, un petit nombre d’astres assez massifs pour avoir eu un noyau rocheux et un manteau de glace étaient entré en collision. Quelques minuscules esquilles lisses et cassantes, issues de la croûte de glace planétaire pulvérisée par l’un de ces chocs orbitait autours du Soleil. L’analyse approfondie des débris recueillis montra que c’est l’une d’entre elles qu’ils avaient failli croiser. On donna à ce fragment minuscule le nom de Némesis, déesse de la Vengeance. L’image radar montrait que objet était maclé, lisse comme du marbre, et ne renvoyait qu’un très faible écho. C’était grâce à l’attention de l’équipe de veille et aux améliorations récemment introduites dans le traitement des signaux que la détection avait pu se faire à temps. Mais la peur avait traversée le ventre des archonautes durant cette terrible journée et elle se déversa d’obscure manière sur la réputation des deux hommes. Deux mois plus tard on recevait les acclamations de la Terre pour ce fait d’arme, mais entre temps l’Epidémie les avait emportée tous les deux, à quelques jours d’intervalle. Puis la mère de Linen, et cinq mille autres encore. L’année trente fut celle de Némesis et de l’Epidémie. La grâce qu’ils avaient reçu d’échapper au choc qui eut pu les faire disparaître apparut plus nettement et avec une sobriété non dépourvue d’émotion, les deux Capitaines furent regrettés. Ils eurent les premiers l’honneur d’aller à la sphère des Oboles par le fût du Balafré. Depuis c’est ce chemin qu’empruntent tous les morts en Propulsion. Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 10-06-2012 à 03:25:55 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
Profil supprimé | Posté le 09-06-2012 à 22:15:25 ![]() La Vengeance et La Pestilence, rien que ça ! Cette Arche revient de loin !
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Profil supprimé | Posté le 10-06-2012 à 00:39:45 ![]() Tu oublies les virus et leur capacités a muter. |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même | Du point de vue "archologique", ça se joue sur ce que promettent les nanotechnologies. On peut se représenter une voie où une armée de nanorobots disséminée serait capable d'analyser tout ADN/ARN/protéine (...) circulant pour remonter ça à un système d'information capable de prévoir en temps réel tous les risques biologiques émergents. On peut prédire facilement que ce sera tenté mais je fais la vague prédiction que bien que très utile ça merdoira à l'occasion, plus exactement que le système sera limité et laissera de grosses mailles où de nouvelles épidémies pourrons s'infiltrer. Or l'Arche étant un petit système tout ce qui est épidémique représente un danger de magnitude très élevé. Donc épidémie parce qu'à mon avis il sera difficile d'y couper. Au moins une, au moins au début. Sinon, non Némesis n'est pas à l'origine de ça (à moins qu'on mette un gros stress à l'origine de ça, pourquoi pas). Du point de vue romanesque : comme le Petit Poucet, je sème des cailloux. L'Epidémie ça servira peut être plus tard ; si c'est pas le cas, ça restera juste en évocation ; très concrètement, j'avais besoin de faire mourir mes deux capitaines prématurément, ayant commencé avec un orphelin et sa mère adoptive. Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 10-06-2012 à 03:31:36 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
Profil supprimé | Posté le 10-06-2012 à 12:05:50 ![]() Sans compter la fameuse loi de Murphy : si qq chose peut merder, ça merdera |
Profil supprimé | Posté le 10-06-2012 à 13:11:18 ![]()
Si tu veux que je mette des notes d'auteurs ou des paragraphes extérieurs à l'histoire que tu écris n'hésites pas Pareil si tu veux voir le pdf je t'envois ça par mail, comme ça tu me diras si la police et la mise en page te convient edit : et si tu souhaites un copyright à ton nom. (après je n'y connais pas assez, si quelqu'un sait comment protéger une oeuvre contre son "vol" / plagiat qu'il nous informe Message cité 1 fois Message édité par Profil supprimé le 10-06-2012 à 14:14:22 |
Publicité | Posté le 10-06-2012 à 13:11:18 ![]() ![]() |
maouuu Cherche caresses/croquettes |
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Gilgamesh d'Uruk Lui-même |
Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 10-06-2012 à 18:21:01 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même |
Niveau copyright je lis sur un forum que :
Je pense que hfr suffit Message cité 2 fois Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 10-06-2012 à 18:33:28 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
transhuman |
Message cité 2 fois Message édité par transhuman le 10-06-2012 à 18:44:52 |
Profil supprimé | Posté le 11-06-2012 à 09:59:44 ![]()
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Gilgamesh d'Uruk Lui-même | Merci ! Je l'ai téléchargé et j'ai fais un essais mais j'arrive pas encore à compiler. Je regarderais ça ce soir. --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
Profil supprimé | Posté le 11-06-2012 à 11:48:42 ![]() Envois moi ton mail en mp et je t'envois mon dossier, tu auras juste à faire F1 et tout va se compiler + affichage du pdf |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même | Bon, j'ai un chapitre à réecrire, mais le suivant peut se lire quand même, pour l'instant il n'y a pas d'histoire. La rigole du fondeur
- Celi, regarde. Lela pointait un doigt vers l’hexagone où elles habitaient. De fins traits de fumée blanche et grise s’échappaient d’une zone noircie en forme de faucille dont les bords rougis surlignaient le vert sombre des rizières. Celi regarda sans comprendre - Mais qu’est-ce que c’est ? Jamais elle n’avait vu une chose pareille. Lela, si. Il y avait longtemps. - Un feu, répondit-elle. La végétation brûle. « Cabine, vitesse maximum ». L'engin s’inclina pendant une dizaine de secondes sous l’effet de l’accélération et le compteur de vitesse grimpa jusqu’à cent kilomètres à l’heure. Celi, effarée essayait de se représenter ce que ça pouvait être. Un incendie ? Elle avait de vagues visions poétiques de la chose. Cette chose là, dans l’Arche, cela paraissait irréel, scandaleux. Quant à Lela… Le feu la préoccupait moins que sa cause possible. Celi colla son œil sur le projecteur optique découpé sur son bracelet et tourna la bague de l’objectif en direction du foyer pour tenter de distinguer quelque chose dans l’image qui se projetait sur sa rétine. Elle eut enfin le spectacle agrandi des collines boisées qui entouraient les rizières. - Ça brûle, Grant’An… C’est bien une combustion. Elle se frotta le front d’incrédulité puis recolla un œil. Après une minute d’examen studieux, elle décolla son regard. C’était révoltant cette chose là, cette chose qui se permettait ainsi attaquer l’Arche. Comment était ce possible ? La colère et l’angoisse lui firent serrer les dents. Elle essaya de se calmer en se callant le dos sur son siège, expira puissamment et se mit à réfléchir, cherchant ce qu’elle pourrait bien faire d’utile Estimer les dégât, analyser. Quelle était le puissance de ce… phénomène ? Le feu, le feu… Il y avait des capteurs, dans les réseaux d’Enlil. Elle afficha l’image de la caméra du Moyeu qui filmait la scène à la verticale du foyer. Puis elle fit défiler les indicateurs photométriques et après quelques minutes d’examens et de calculs elle annonça : - Il y a au moins une tonne par seconde qui partent en fumée. Maman, c’est une catastrophe ! - Ma foi, par El, ce n’est que la troisième que je vois une telle chose dans l’Arche. Mais ces choses-là arrivent. Elles arrivent. Le feu dans l’Arche, en soi ce n’était pas grave. Mais les deux incendies derniers avaient semblé a posteriori annoncer des événements si terribles... Lela se morigéna intérieurement. Tu es stupide. Alors qu’elles débouchaient à l’Est, un sifflement strident retenti au dessus de leur tête. Un coléoptère métallique ventru descendait à grande vitesse du Moyeu, en direction de l’incendie. Devant leurs yeux, il fit quelques manœuvres en approchant du sol et se posa dans la grande pelouse qui entourait leur maison, alors qu’elles arrivaient à destination. Dans un puissant freinage, leur cabine s’arrêta, en balançant sur son câble. D’un coup d’œil, Lela s’assura que la maison n’avait souffert aucun dommage. La station de câble du 90° Est rejoint directement l’allée arborée qui mène à la maison. De loin, elles reconnurent l’allure du capitaine Alijaian qui avait rassemblé la section auprès de la mule atmosphérique pour donner ses instructions. Et à ses côté, tenant lieu de sergent de section, Linen. Lela et Celi accoururent à grand pas, laissant victuailles et bagages à la station. Alijaian se tourna vers elles pour les saluer. La présence de Linen désignait son équipe pour cette intervention. Baodar, Conseiller attitré à leur Dème de service avait pourtant émis une forte réserve. On ne disposait que de procédures approximatives pour un incendie en milieu naturel. Le modèle de développement du front de flamme dans la végétation promettait quelque chose d’horrible. On pouvait stopper la ligne de vent qui attisait les flammes mais ça prendrait du temps, sans doute plusieurs heures. Pour la pluie, on s’en chargeait, mais le feu aura bien progressé et pris de la puissance quand l’équipe l’attaquera. L’équipe d’Alijian n’était pas très équilibrée et comportait beaucoup de jeunes recrues. Dont Linen, qui sortait de deuil, risqua t’il. Linen l’avait mal pris. Alijian pensait mieux le comprendre que Baodar. Tous deux avait insistés. Et la Loi d’engagement était nette. Cette mission leur appartenait. Baodar ne cru pas bon de se prévaloir de son autorité. Il concéda la mission. Lela soupçonna la manœuvre dans l’exposé d’Alijian et le confirma en interrogeant son fils. Ce fut lui, en fait, qui devança sa question par une question directe. - Maman, j’ai besoin de conseil. - C’est toi qui as choisi la mission ? Oui ? Tu sais bien où tu vas ? - C’est à un hexagone d’ici… - Je sais bien où vous allez. Mais toi, tu sais ce que tu fais ? - Boadar s’est déjà chargé de me décourager. Mais je sais ce que j’ai à faire. Nous irons éteindre ce feu. Guide moi plutôt.
Alijian revint et ils retournèrent ensemble donner un coup d’œil aux bonshommes mécaniques qui attendaient le thorax ouverts, prêts à embarquer. Satisfaite à l’examen, elle s’installa dans le premier et donna l’ordre de formation. Il faisait beau. L’air était chargé de stridulations d’oiseaux et d’insectes de la forêt et on entendait à peine au loin un crépitement, dans la direction de la fumée qui surgissait de dessus la canopée. Linen se sangla dans un des appareils et referma le cockpit ; quand tous furent prêts, ils saluèrent d’un geste ceux qui restaient puis les engins s’ébranlèrent, de leur pas ample et chuintant. Linen était chez lui, et ouvrait la marche. Les quatre autres s’engagèrent en file indienne derrière lui au travers de la jungle de bambous qui entourait la maison. C’était le rôle de Linen en cette soirée étrange, un rôle qui ne pouvait laisser à personne d’autre. Il hantait de ses pieds mécaniques le jardin de son enfance pour en éteindre les feux. Il avait du mal à détacher ses yeux du paysage pour y dégager un chemin connu. Un fantôme surgissait à chaque pas, à chaque bruissement de ces tiges effilées, qu’il écartait avec précaution, pour faire passer les grands corps articulés. Dans chacune de ses brassées il tentait de ménager ses vieux amis végétaux, silencieux et augustes, qui conservaient toute une mémoire d’enfance dans leur tige d’à peine un an. En débouchant de ce massif de bambou on trouve une vaste zone de rizières et de marécages qu’il fallait traverser pour arriver aux digues enflammées. Ils enfoncèrent leur monture jusqu’à la poitrine dans le paysage aqueux où se reflétaient les rayons du fuseau solaire. Droit devant sur la rive ennoyée, Linen vit la vieille Karba, maîtresse bufflonne de la rizière, étaler voluptueusement son cuir noir, dans l’eau boueuse. Elle se releva lourdement à leur approche, avec cette sage lenteur des bêtes paisibles et avec elle, tous le troupeau qui l’entourait. Paix, ma grande, sourit Linen en la voyant. Karba avait l’âge d’Anki… Le même âge ! Elle, vieillarde, avec son mufle blanc, et lui, mort, en sa jeunesse à peine éclose. A sa façon elle avait élevée Anki ; Anki l’avait élevée à sa façon. Ils naquirent en même temps un matin de printemps, Karba de sa mère Karne et Anki de Lela. Lela toute émerveillée de la coïncidence de leur œuvre maternelle, avait présenté leur rejeton respectif l’un à l’autre, en se posant à distance respectueuse de la vieille Karne pour allaiter son fils, quand elle avait su qu’une bufflesse avait mise bas le jour même de son accouchement. Anki fut avertit de l’existence de Karba dès les souvenirs que lui redisait sa mère, et il alla naturellement vers elle dès qu’il su marcher. Et dès qu’il su courir, c’est pour rejoindre Karba qu’il s’enfuyait pendant des heures de la maison. Il n’y eut pas une semaine dans son enfance où il n’allait pas quelquefois faire un tour là bas, privant Linen de sa présence. Si Linen l’accompagnait, l’animal restait un instant par politesse, puis maussade, s’éloignait en quelque foulée dans les fonds marécageux, les laissant tous deux les bras ballant sur la digue. Anki n’osait pas se moquer de Linen en ces instants, n’y comprenant rien lui-même, ou parfois s’obligeant à faire semblant ne pas comprendre, et c’est ce qui conserva leur amitié. Karba n’acceptait qu’Anki, mais ne le sépara pas de Linen. En l’absence de Linen, Anki longeait les digues auprès de Karba, pérorant, très fier, tentant de lui trouver les meilleurs coins de broutage, comme si elle en avait besoin, soignant ses pattes, à l’occasion. Il causait avec elle comme un vrai Mowgli des rizières. Linen ne savait comment se l’avouer mais il en était atrocement jaloux. Il était heureux de la voir à présent. Elle conservait mieux que quiconque l’essence même d’Anki. Il releva son cockpit et sortit la tête pour qu’elle le reconnaisse. Il ne venait jamais en exosquelette cuirassé dans les marécages. Ignorait elle que son Anki était mort ? Comment le lui dire ? Elle leva son museau pour humer l’air, puis encensa la tête à l’examen de ce petit homme qu’elle connaissait depuis sa naissance. Linen pensa qu’elle baillerait pour se recoucher sur le flanc, mais à sa grande stupéfaction, il la vit s’approcher, fendant l’eau de son pas mesuré, en hochant doucement la tête. Deux juvéniles de belle prestance la suivirent. Ses fils. Alijian voyant la scène se décala pour se placer un peu en avant de Linen à l’approche des animaux. Il semblait évident à leur allure qu’elles n’avaient pas l’intention d’attaquer, mais c’était tout de même plus de deux tonnes de muscles cornus qui approchaient. Elle se déconnecta de l’Arkanews pour gronder dans le micro. - « Linen, refermez votre cockpit. ». Linen les yeux fixés sur Karba, secoua la tête. « Non, je vous le garantis, c’est inutile ». Jetant un bref coup d’œil en sa direction, il ajouta : « Elle a quelque chose à me dire ». En fait il n’avait pas vraiment idée de ce dont cette bête pourrait l’entretenir. Mais quand il vit Karba et ses fils s’approcher il su qu’il fallait les laisser venir. Alijian aspira l’air nerveusement et assura sa prise sur les commandes des bras. Elle n’avait jamais affronté un buffle en exosquelette et ne souhaitait rien moins que de devoir le faire. Avec une bonne prise, elle pouvait maîtriser l’animal, mais en force pure, ils se valaient. Et dans l’eau, son engin était allégé, bien plus facile à renverser. Mais Karba, venant à Linen, posa simplement la tête sur le bord de l’habitacle. Elle souffla plusieurs fois en guise de salutation, sous le contact de la main affectueuse qui lui caressait le chanfrein, jusqu’à l’imposante paire de cornes en bouclier sur son front. - « Paix, ma belle Karba, paix… Mais qu’est ce que tu as là ? » Sous sa paume, il avait senti une excroissance, quelque chose d’enchâssé dans la corne, très bas sur le front. Il regarda attentivement puis exposa à voix basse à la radio « Elle a quelque chose au front. On dirait qu’elle est blessée. Mais c’est dans la corne, ce n’est pas douloureux, on dirait… Juste gênant. Je vais lui retirer ». En réponse, il eu la voix tendue d’Alijian qui murmurait dans le casque à l’oreille. - « C’est Karba, murmura t’il presque sur le même ton, elle sait très bien que je ne lui ferait aucun mal. Elle me demande de la soigner ! Si je ne fais rien, c’est là où elle s’énerverait ! » La voix était tendue mais le geste calme. Il était Anki, soignant sa bête. Au dessus de son épaule il prit la petite trousse de mécanique accrochée à l’intérieure de l’habitacle. Farfouillant un peu, il finit par attraper une pince électrique de précision. Ça irait. Il approcha le bec de la blessure sur le bouclier frontal, emprisonna le minuscule bout de débris saillant entre les mâchoires de la pince et commanda la traction électrique du manche. Millimètre par millimètre, la pièce ressortait de sa gangue de kératine. Linen de son autre main, flattait l’animal, tâtant son humeur. Karba s’était stabilisée, plantée sur ses sabots. Le souffle régulier, elle tirait intelligemment sa grosse tête vers le bas et sur les cotés, très doucement, tout en puissance, pour faciliter l’opération. La pince rendit un son flûté quand elle ne sentit plus de résistance. Linen approcha la pièce libérée de ses yeux pour l’examiner. Fiché récemment dans la corne, c’était un petit insigne rouillé. Ses flancs argentés par l’effort qu’il avait mis à l’en retirer, brillaient au soleil. De l’acier a priori. Quelque chose de rare. Large de deux centimètres, formé d’une petite baguette plaquée contre les bords d’un cercle et le traversant par le milieu. Un pukkumekku d’acier. D’après le style, il devait dater de la décennie précédente. Qu’est ce qu’il faisait dans le front de Karba ? La fraîcheur de la blessure indiquait qu’il n’y avait peu de temps qu’il avait percuté sa tête. Peut être était ce du jour même ? Causé par l’incendie ? - « Vous avez fini ? S’impatienta Alijian. Nous avons à faire. ». Elle ne pouvait avancer sans Linen, elle ne connaissait pas assez ce terrain. Ils avaient perdu au moins dix minutes. Il y avait un feu dans l’Arche ! Comment pouvaient ils se permettre de perdre du temps à ces sottises bovines ? - « J’ai fini », concéda Linen. Karba, en s’ébrouant, exprima le même avis. Elle rapprocha la tête pour gratter son front contre le cockpit, comme en remerciement. Puis de son mufle s’échappa un long soupir, et pour finir un bref meuglement de bien être. - « Anki est mort. » Il vit bien au regard qu’elle avait sentit le prénom. Il y eut un temps insupportable où elle fit un tour d’horizon pour s’attendre à le voir venir vers lui. - « Et moi je vais éteindre l’incendie. Tu sais, l’incendie ? ». Il parlait doucement, en fixant son regard. Elle le regarda en hochant la tête, comme si quelque chose passait entre eux, puis elle se détourna de lui et se tordit le cou pour se lécher l’épaule. Linen soupira. - « Au revoir, Karba. » En réponse, ses rejetons meuglèrent comme pour un simple « hop là » et firent volte face. Mère et fils s’en retournèrent au troupeau. Linen se sentit un temps étrangement seul, abandonné. Si Karba avait compris ce sentiment, elle aurait eu pitié de lui et aurait marché à ses côtés, pour une fois. Même s’il n’était pas Anki. Le regard crispé sur la scène, Alijian pu enfin se détendre. Elle poussa, à son tour, un soupir de soulagement. Linen allait l’entendre. Elle se reconnecta à l’Arkanews puis annonça ses instructions. « Section c’est votre premier feu, c’est le mien également. On se met en ligne arrivé à la coordonnée du front de flamme, moins vingt mètres. Si tous va bien, on attend la pluie avant de foncer ». Elle marqua un temps. « Si Enli veut bien ». Car voila autre chose. Elle affirmait à tous ses élèves à l’instruction que la pluie s’installait en une heure sur un hexagone de l’Arche. Manifestement, on le voulait ! Elle avait tous les gars de la météo en haut qui s’activaient depuis une heure, cornaqué par Baodar. Mais le dernier rapport sur la visière de son casque indiquait l’échec. Cela pouvait venir d’un manque de charge dans le réseau qui recueille la condensation dans la double paroi de l’Arche. Ou bien de la commande centrale de la rampe de gicleurs au dessus de leur tête. Il ne pleut pas dans l’Arche. En général on le regrette, on préférerait une pluie de nuages, mais elles sont vraiment trop rares. Sans ce contrôle de toutes les façons ils n’auraient rien. Seulement le jour où l’automatisme pourrait vraiment rendre service, ça ne marche pas. Mais qu’est ce qu’ils font ? Rien ne marche jamais bien dans l’Arche… Le feu attaquait la masse sombre de la forêt gorgée des sucs d’une sécheresse estivale. Le vent était toujours vif dans ce sens là et continuait de pousser le feu dans leur direction. Expérimenté ou pas, on ne pouvait combattre sous un tel vent dans un couvert aussi dense et inflammable, Baodar se méprenait. On devinait par endroit le mur de flamme qui s’approchait. Ils étaient sous équipés pour le combattre si la pluie ne venait pas. Dans ce cas, elle comptait bien retenir tout le monde à la lisière. Pas question de s’aventurer dans cette forêt qui flambait comme de l’amadou. Mais il y avait une grosse station H, un puit de communication avec les ballasts à protéger dans le massif. Si la protection d’ouverture cédait sous l’effet de l’incendie, tout un secteur des ballasts perdrait son air à deux bars de pression, l’hexagone sombrerait de plusieurs mètres, il y aurait des dégâts sur des kilomètres de bordures. Pas question de ne rien tenter. Ils s’étaient remis en marche, à la vitesse limite des appareils qui dérapaient de plus en plus sur le terrain fangeux pendant qu’on remontait la digue. On abordait les cent derniers mètres. Toujours rien sur le casque. Elle appela le service météo. Le menton rentré, elle dut écouter la jeune imbécile chargée de communication lui débiter les paramètres en cours de résolutions. Aucun délai communicable. Il fallait quand même prendre une décision. Linen marchait en tête, appliqué, sans du tout se rendre compte du danger ; il était chez lui. Tout ici était connu de lui, s’il ne lui obéissait pas. Les flammes devant ronflaient comme un énorme animal ; mis en confiance par la précédente, il s’approchait de cette nouvelle bête assez crânement. Linen savait comment il fallait combattre, sans s’expliquer tout à fait d’où lui venait cette certitude. Bien sur, il connaissait le terrain, et d’autres choses... Et cela, Alijian instinctivement su le voir. Avec ou sans pluie, il fallait orienter le commandement en fonction des impressions de Linen. Avec ou sans retombée du vent, même. On assurerait toujours une voie de replis, voila tout. Linen devinant son attente se rapprocha d’elle pour lui faire face et rouvrit son cockpit. Il avait besoin d’expliquer avec les bras. « On n’est pas obligé de l’attendre. On peut le coincer avant la station H un peu plus haut. Il y a de quoi tendre des tuyaux. Il y a une coupure deux cent mètres avant. On le coince contre la rive et on l’éteint. Par là ». Il désignait un point précis dans la frondaison. Alijian acquiesça. « Vous avez saisi ? On fait comme ça. Henan avec moi devant, Linen et Mil au milieu. Pistak et Hella derrière. Dès maintenant et pour la suite, vous ne lâchez plus jamais votre binôme. On progresse jusqu’à la bande débroussaillée ». Ils partirent dans le couvert et au bout de la distance prévue tombèrent sur la station H. Tout y était comme dit, mais Alijian vérifiait sur son casque les codes de couleur bizarres représentant le lieu. Elle avait, entourée vers l’avant, un terrain spongieux, recouvert de larges feuilles vertes et grasses. L’atmosphère encore fraîche et charmante était nimbée des lumières délicates qui filtraient de la canopée. Mais le front de flammes était là à moins de vingt mètres. On entendait la végétation froufrouter de la joie sourde du feu dans un concert de sifflements et d’éclatements. Par endroit le fond vif du foyer dardait ses rayons dans l’interstice des troncs et promettait l’enfer. Les regards s’étaient figés et la regardaient. - Le ruisseau coule dans la rigole du fondeur, dit elle, les yeux comme dans le vide. Ils y étaient. Mais que dire, pour leur dire d’y aller, à part des proverbes ? Ah oui, des instructions. « Chacun sa vanne. On se branche et on arrose tout ». Il y avait une petite tranche de sol, en avant, qui l’intriguait. Linen entraînait les deux autres groupes et Henan vers les points d’eau et les faisaient se brancher. Quant tous furent reliés à la vanne par un long tuyau flexible ils se placèrent à leur poste, la main sur la commande de la lance. Alijian eut un bref regard sur le hérisson de colosses mécaniques en éventail qu’ils formaient, tous ensemble, avec leurs énormes avant-bras levé en oblique, campé solidement sur leur buste et leurs jambes de carbone. A la fois formidables et pathétiques. Elle avait fini par trouver la commande de la vanne en farfouillant dans les menus d’Enlil, le réseau ingénieur de l’Arche. D’une fixation du regard sur la console de son casque, elle commanda l’ouverture du circuit et cinquante bars de pression vinrent raidir brutalement les tuyaux. Elle sourit pour ce qu’elle allait dire : « Feu ! ». L’une après l’autre les lances laissèrent échapper le bruit sec d’un bouchon de champagne, et l’eau sous pression jaillit des tuyaux. Pendant quelques minutes il ne virent devant eux que mur blanc de l’eau cataractant qui éclatait sur la végétation. Puis le mur pris une couleur rose-orange tandis que le feu fondait sur eux. Tout d’un coup, un bang énorme retentit à quelques mètres derrière les flammes, un grondement se fit et venant de l’avant, comme une onde soyeuse, le sol s’abaissa, s’effondra sous leur pieds sur une hauteur d’homme, et il glissèrent sur la pente de terre grasse, vers le front de flammes qui roulait en arrière. Retenu par leurs tuyaux, ils se redressèrent au fond de la cuvette mais celle-ci était maintenant situé au milieu des flammes. Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 11-06-2012 à 23:40:11 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
Profil supprimé | Posté le 12-06-2012 à 00:16:00 ![]() |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même | Il va falloir que je l'écrive. Au programme, visite des ballasts, avec un petit plongeon dans l'océan. --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même |
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zbineulongtime ☱☱☱☱☱☱☱☱☱☱☱☱ |
C'est surtout qu'il n'y a aucune preuve de l'identité du posteur, la notion de propriété n'est pas valable dans un post sur un forum public. Message cité 1 fois Message édité par zbineulongtime le 12-06-2012 à 09:51:52 |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même |
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Profil supprimé | Posté le 12-06-2012 à 18:07:07 ![]()
edit : Gilgamesh, le rendu LateX te plait du coup ? Message cité 1 fois Message édité par Profil supprimé le 12-06-2012 à 18:10:06 |
Profil supprimé | Posté le 12-06-2012 à 23:25:45 ![]() Franchement bravo pour ce topic Gilgamesh, keep up the good work ! |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même |
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Gilgamesh d'Uruk Lui-même | Lien Google Doc vers le roman. Ça vous permettra d'avoir un truc à jour tenant compte des dernières corrections. Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 14-06-2012 à 10:13:44 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
Profil supprimé | Posté le 26-06-2012 à 12:05:50 ![]()
en tout cas je pense qu'il y a un potentiel vraiment énorme, étant fan de scfi je déguste Message édité par Profil supprimé le 26-06-2012 à 12:06:48 |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même |
La puissance est produite au niveau d'un manchon ellipsoidale autours du Moyeu, l'anneau solaire (ou le fuseau solaire ?)
Schéma théorique du cycle de production électrique.
l'énergie des réactions de fusion (p-B11 ou éventuellement He3-He3) est emportée essentiellement par des particules chargées (donc fondamentalement déjà un courant électrique). Ce plasma tourne dans un tore et une bobine externe recueil de courant produit par induction. Les rendement théorique de cette production MHD atteigne 75%. On va tabler ici sur un rendement des 2/3. La chaleur résiduelle permet de réchauffer le plasma frais avec un échangeur He-He, et permet également de stériliser à ~ 400°C sous pression l'eau de refroidissement qui a circulé dans les parois. Un dernier échangeur eau-eau communique la chaleur a l'eau des parois qui entame un circuit descendant. Il s'agit d'une eau légèrement chargée (liquide de KNOP ~ 2 g/l) contenant les éléments nutritifs nécessaire à la croissance et l'entretien. L'eau étant légèrement conductrice, on peut la pousser dans les conduit à l'aide de pompes électromagnétiques (pas d’éléments mobiles). On a représenté dans le schéma l'espace intrapariétale (très exagéré, écart réel ~ 30 m) qui séparent les deux épaisseur de paroi radiale. Il y règne un vide partiel et l'eau à 20°C peut s'y évaporer et recondenser sur la paroi interne. Ce cycle d'évaporation permet d'obtenir de l'eau de pluie désalinisée. Cette eau intraperiétale est également en contact via échangeurs à l'océan et le débarrasse de ses calories. L'essentiel du débit circule dans la lumière des fibres végétale, et met de l'ordre de 1 mois à boucler son cycle (soit des vitesses de circulation de l'ordre de 1 cm/s). La paroi périmétrique rayonne librement dans le vide spatial (T~8 à 10°C) : c'est de cette manière que le cycle thermodynamique peut boucler, avec accès à la seule source froide disponible, l'espace profond.
Les centrale énergétique (non représentées) sont situées à l'intérieur de la "cage d'écureil", entre l'anneau épais habité du moyeu et le palier a+ Message cité 1 fois Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 08-06-2016 à 04:36:02 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même |
--------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
ash ray cure Life is a bitch | Gilga = Humwawa, tu peux le tutoyer Pour le reste, je vais certainement encore dire une connerie (que Gilga corrigera Message cité 1 fois Message édité par ash ray cure le 26-06-2012 à 14:26:35 |
Darkikiller |
--------------- Son coeur se trouvait dans cette montagne qui lui était devenue indispensable. Possible que la réciproque fût également vraie et que la montagne ait décidé de la garder pour elle, rien que pour elle... |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même |
Y'a eu plusieurs versions comme pour la propulsion Comme dit par ash, a priori on pratique la même réaction dans la corolle (propulsion) et dans le moyeu (prod. électricité). Si on sait faire pB11, alors je ne vois pas trop d'intérêt de s'embarrasser d'une autre réaction de fusion, notamment He3 qui est très compliqué à stocker (n'existe pas à l'état solide même en cryogénique).
Dans tous les cas, le produit final est de l'helium-4, chimiquement inerte. Donc, non, pas vraiment de déchets.
La consommation est de l'ordre de 1g/s, soit 30 tonnes par an, soit disons 30 000 tonnes sur la durée du trajet, en compte rond. La propulsion consomme environ 500 000 fois plus de carburant, en intégrant les deux sur le millénaire du trajet : l'entretien de la structure (écosystème, parois), c'est de la petite monnaie par rapport à cette dépense principale. Ca veut dire qu'une marge de sécurité de 1% dans la quantité de carburant propulsif représenterait de quoi vivre 5 millions d'années moteurs éteints dans l'espace... Toutefois, il faut prévoir des pertes de matière, notamment d'eau, par évaporation. On peut fixer le taux de perte très bas (~ 1% par siècle) mais il ne saurait être strictement nul, s'agissant de parois organiques et vivantes. Et là, y'a pas le choix, il faut trouver un petit corps, genre comète sur son chemin, donc rejoindre le système distant (au moins sa ceinture de Oort). La facteur limitant en définitive c'est donc moins l'énergie que l'eau. Message cité 2 fois Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 29-06-2012 à 17:07:46 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
crazy_c0vv Oui. |
--------------- These Violent Delights Have Violent Ends |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même | Tu as un wiki aussi (plus synthétique) --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
Volkhen |
--------------- Main/Alt1/Alt2/Alt3 |
Gilgamesh d'Uruk Lui-même |
J'y ai pensé, ça se défend tout à fait mais là encore c'est une question de moyens et/ou de temps. Mais ça ne concernait pas le design spécifiquement vu qu'en toute hypothèse elles auraient un design très proche et qu'en outre, l'arche possède un habitacle évolutif : tout peut être régénéré : parois, plateformes, moyeu, corolle... a+ Message édité par Gilgamesh d'Uruk le 03-07-2012 à 18:51:05 --------------- Nation spatiale : la chaîne de l'Arche interstellaire. |
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