Forum |  HardWare.fr | News | Articles | PC | S'identifier | S'inscrire | Shop Recherche
6006 connectés 

 


Des 10 commandements du Collège de France pour lutter contre la famine, lequel mettriez-vous en premier ?


 
30.8 %
 4 votes
1.  Réformer les stratégies et les Marchés
 
 
7.7 %
 1 vote
2.  Se concentrer sur les petits agriculteurs
 
 
7.7 %
 1 vote
3.  Préserver les ressources naturelles
 
 
0.0 %
        0 vote
4.  Augmenter la production agricole
 
 
15.4 %
 2 votes
5.  Améliorer le contenu nutritif
 
 
0.0 %
        0 vote
6.  Adresser les vulnérabilités à court terme
 
 
7.7 %
 1 vote
7.  Renforcer le statut de la femme
 
 
7.7 %
 1 vote
8.  Arriver au plus pauvres
 
 
23.1 %
 3 votes
9.  Supporter la cause de la science
 
 
0.0 %
        0 vote
10.  Traduire la parole en action...
 

Total : 14 votes (1 vote blanc)
Sondage à 2 choix possibles.
Ce sondage est clos, vous ne pouvez plus voter
 Mot :   Pseudo :  
 
 Page :   1  2  3  4  5  6  7  8  9  10  11
Auteur Sujet :

L'île AZ- L'aventure continue

n°15843408
cappa
Posté le 14-08-2008 à 15:24:14  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

duc-leto a écrit :

Un texto envoyé c'est un texto payé pour la Fondation  [:aloy]


Exactement.  :jap:  
Si on compare au budget des JO de Pékin, le projet AZ est surement beaucoup moins exigeant.

Citation :

Le Figaro
Les Jeux olympiques de Londres 2012 vont coûter la bagatelle de 9,3 milliards de livres (l’équivalent de 13 milliards d’euros).


Citation :

http://www.batiweb.com/news/a.asp? [...] ules-Verne
(...)Jean-Philippe Zoppini espère voir le projet aboutir.
Il estime son coût à 2 milliards d'euros, à comparer aux 780 millions du plus grand paquebot du monde, le Queen Mary II. Mais « proportionnellement à la surface proposée, l'Ile AZ est moins chère » tient-il à préciser.


Timoonn a écrit :


(...)
T'imagines si le ministère de la recherche avait des documents administratifs pareil? La risée mondiale  [:quannum]  
Genre t'es invité sur un "campus" de recherche mondial, et tu recois juste une invitation format carte postale avec une pouffiasse hôtesse de l'air dessus [:rofl]


 :sweat:  
Bonne remarque ! donc voilà une 2e version nettement plus protocolaire et toussa. Julie au placard tant pis, on sort le bon vieux capitaine!
http://i33.tinypic.com/3447h34.gif  
http://i34.tinypic.com/2cwtogx.gif  
                AZ - Parce que le sort de l'humanité le vaut bien
                   [Ceci est un communiqué officiel de l'ONU]
                                                 /
                                               /
http://farm4.static.flickr.com/308 [...] 08.jpg?v=0  
 
Bon maintenant qu'on est sûr de recruter un max de gens compétent, on peut se projeter horizon 2012 quand l'île sera flottante et opérationnelle...
Séquence FUTURE ...
http://i38.tinypic.com/33az13n.gif  
 [:coolrasta]
 
TECHNO AZ
Bruce nous parle de la technologie de détection d'agents affiliés à des organisations gouvernementales. Je tenais à mettre une illustration. Comme quoi AZ débouche bien sur du concret avec ce souci unique de la qualité de vie .
http://i36.tinypic.com/2hydr4m.gif  
[:runje le mur]


Message édité par cappa le 14-08-2008 à 16:01:57
mood
Publicité
Posté le 14-08-2008 à 15:24:14  profilanswer
 

n°17404567
asmomo
Posté le 31-01-2009 à 23:52:28  profilanswer
 

cappa a écrit :

Citation :

" Dans son aspect global, c'est un bateau. Il est fait en acier, il se déplace, il a toutes les caractéristiques d'un navire, une propulsion. Il est taillé pour affronter l'océan".
Ainsi on peut comprendre que le stade de l'intention est passé. Les épaisseurs d'aciers sont définies. Le tirant d'eau de 12 mètres n'est pas un chiffre avancé à la va-vite : " pour un tel bâtiment, nous sommes obligés de forcer le tirant d'eau pour éviter les problèmes d'impact des vagues sur la coque. Ce projet tel que nous l'avons conçu tient la mer . On sait déjà quel sera son comportement".
Des pods, véritables gouvernails propulsifs permettront à cette ville flottante de se déplacer.


Ça marche comme un bâteau, la consommation doit pas être trop excessive. Enfin bon en tant que projet international le prix n'est pas un problème je pense.


 
ça c'est sûr que ça marche "comme un bateau", vu que les bateaux ont testé toutes les technologiques existantes, thermique (charbon, gaz, pétrole, nucléaire), voiles, éoliennes, panneaux solaires (bon pas très développé), un engin vient même de faire un voyage (je ne sais plus quelle traversée) uniquement en récupérant la force des vagues, directement avec une sorte de planche entre 2 coques (j'avoue que le concept m'échappe un peu).
 
D'ailleurs les pods c'est un truc que de nombreux navires commerciaux ont, et ça a été inventé il y a 60 ans.
 
Par contre à mon avis t'es optimiste question consommation, c'est pas hyper profilé, le déplacement (volume dans l'eau) est monstrueux, avec 12m de tirant d'eau...
 
 
Perso j'imagine souvent une île flottante comme ma maison idéale (de milliardaire s'entend :d), mais le but n'est pas de passer son temps à bouger comme un bateau, plutôt de s'adapter aux saisons, et de pouvoir varier les paysages. ça ne m'empêche pas de penser en même temps qu'il faudrait un système de propulsion écolo car sinon c'est vraiment abusé. Donc étendues de panneaux solaires, éoliennes, hydroliennes, récupération de la force des vagues, + ne pas trop se déplacer (donc on peut emmagasiner de l'énergie pour le moment où on la déplace), etc.


---------------
New Technology is the name we give to stuff that doesn't work yet. Douglas Adams
n°17410190
cappa
Posté le 01-02-2009 à 18:03:59  profilanswer
 

asmomo a écrit :


 
ça c'est sûr que ça marche "comme un bateau", vu que les bateaux ont testé toutes les technologiques existantes, thermique (charbon, gaz, pétrole, nucléaire), voiles, éoliennes, panneaux solaires (bon pas très développé), un engin vient même de faire un voyage (je ne sais plus quelle traversée) uniquement en récupérant la force des vagues, directement avec une sorte de planche entre 2 coques (j'avoue que le concept m'échappe un peu).
 
D'ailleurs les pods c'est un truc que de nombreux navires commerciaux ont, et ça a été inventé il y a 60 ans.
 
Par contre à mon avis t'es optimiste question consommation, c'est pas hyper profilé, le déplacement (volume dans l'eau) est monstrueux, avec 12m de tirant d'eau...
 
 
Perso j'imagine souvent une île flottante comme ma maison idéale (de milliardaire s'entend :d), mais le but n'est pas de passer son temps à bouger comme un bateau, plutôt de s'adapter aux saisons, et de pouvoir varier les paysages. ça ne m'empêche pas de penser en même temps qu'il faudrait un système de propulsion écolo car sinon c'est vraiment abusé. Donc étendues de panneaux solaires, éoliennes, hydroliennes, récupération de la force des vagues, + ne pas trop se déplacer (donc on peut emmagasiner de l'énergie pour le moment où on la déplace), etc.


 
Tu n'as pas tort question déplacements. C'est un problème auquel il faut que je réfléchisse, jusque là je n'envisageais pas que l'île puisse rester sur place mais plutôt passer au large de tous les continents.
Question rêve de milliardaire, tu as encore les habitations sous-marines si tu n'as pas peur des langoustes :) Avec l'énergie géothermique et le rejet des déchets directement dans les failles ça serait une solution écolo pas tirée des vers  
 [:coockie_jr]


Message édité par cappa le 01-02-2009 à 18:04:31

---------------
Tester le 1er multisondage HFR ---> MULTISONDAGE.
n°17414820
asmomo
Posté le 02-02-2009 à 01:00:33  profilanswer
 

ça m'intéresse pas énormément à vrai dire, je préfère les cocotiers toussa. Mais si on peut les faire bouger, c'est encore mieux :d
 
Et puis rien n'empêche d'avoir une pièce-bulle sous l'île :d


---------------
New Technology is the name we give to stuff that doesn't work yet. Douglas Adams
n°17417067
elliotdoe
Posté le 02-02-2009 à 10:07:46  profilanswer
 

Pourquoi une île ? Pourquoi pas un centre sur terre ? Je trouve ça con de faire une ile flottante qui coutera 50 fois plus cher qu'un bâtiment en béton ou acier, et qui vieillira 50 fois plus mal.

n°17423104
Jeffrey
Posté le 02-02-2009 à 19:51:01  profilanswer
 

elliotdoe a écrit :

Pourquoi une île ? Pourquoi pas un centre sur terre ? Je trouve ça con de faire une ile flottante qui coutera 50 fois plus cher qu'un bâtiment en béton ou acier, et qui vieillira 50 fois plus mal.


 
Ca sera un vrai goulag pour les scientifiques qui devront faire de la maintenance à temps plein. C'est ça l'avenir camarade.

n°17427815
_probleme_
Posté le 03-02-2009 à 07:43:47  profilanswer
 

J'ai toujours pas reçu mon invitation au fait :o

Message cité 1 fois
Message édité par _probleme_ le 03-02-2009 à 07:43:54

---------------
feedback
n°17428176
asmomo
Posté le 03-02-2009 à 09:39:26  profilanswer
 

elliotdoe a écrit :

Pourquoi une île ? Pourquoi pas un centre sur terre ? Je trouve ça con de faire une ile flottante qui coutera 50 fois plus cher qu'un bâtiment en béton ou acier, et qui vieillira 50 fois plus mal.


 
Pour qu'elle ne soit sur le territoire d'aucun pays.


---------------
New Technology is the name we give to stuff that doesn't work yet. Douglas Adams
n°17429070
elliotdoe
Posté le 03-02-2009 à 11:15:04  profilanswer
 

Et après ? C'est la Science qui sera universelle, les chercheurs, eux, seront toujours d'un pays ou d'un autre.
 
Et dans ce cas, je vais même te proposer mieux. Pourquoi pas utiliser Internet ? Faire un espace neutre sur le net, plutôt que de créer un immonde truc flottant hors de prix et dépassé dans 15 ans ?

n°17429699
mIRROR
Chevreuillobolchévik
Posté le 03-02-2009 à 12:13:57  profilanswer
 

elliotdoe a écrit :

Pourquoi pas utiliser Internet ?


si ca se trouve c est ptet meme pour ca qu on l a inventé [:robert de niro]  


---------------
« The enemy is the gramophone mind, whether or not one agrees with the record that is being played at the moment. » — George Orwell
mood
Publicité
Posté le 03-02-2009 à 12:13:57  profilanswer
 

n°17448096
elliotdoe
Posté le 04-02-2009 à 21:42:38  profilanswer
 

Pas exactement. C'était plus bassement technique que ça ;)
Mais oui, ça va dans ce sens.


Message édité par elliotdoe le 04-02-2009 à 21:42:48
n°17448812
_tchip_
Posté le 04-02-2009 à 22:23:53  profilanswer
 

mIRROR a écrit :


si ca se trouve c est ptet meme pour ca qu on l a inventé [:robert de niro]  

et l'université sans frontière sur le net c'est la wikiversité :o


---------------
He likes the taste...
n°17475285
asmomo
Posté le 07-02-2009 à 14:38:06  profilanswer
 

_tchip_ a écrit :

Pourquoi des personnes qui ont un travail à la CIA et qui ont donc d'excellentes connaissances sur la politique dans le monde ne peuvent pas participer à ce projet ?


 
Je crois pas que l'histoire aille dans ce sens, mais bon...
 

Groomy a écrit :

T'es un peu naïf toi... Tiens quelque chose qui devrait te plaire :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Conse [...] la_science
 
Ils ont fait un rapport sur les OGM :
http://www.icsu.org/Gestion/img/IC [...] 202003.pdf
Et ils ne sont pas opposés aux OGM....
 
Evite la réponse "c'est des gens manipulés par les multinationales de la CIA secrètes, ça compte pas". Il y a pas vraiment à prouver que les scientifiques sont en majorité "pro OGM".


 
Quand on lit ton rapport, par exemple sur les effets sur l'environnement, c'est assez édifiant. En gros on n'a aucune idée de ce qui peut se passer, enfin si, ça se répand de façon incontrôlable, d'ailleurs on "conseille" de faire des plantes ne pouvant pas se répandre ni s'hybrider. Sans préciser bien sûr qu'on vend déjà depuis longtemps des OGM qui font exactement le contraire de cette "recommandation".


---------------
New Technology is the name we give to stuff that doesn't work yet. Douglas Adams
n°17547077
cappa
Posté le 14-02-2009 à 15:40:19  profilanswer
 

elliotdoe a écrit :

Pourquoi une île ? Pourquoi pas un centre sur terre ? Je trouve ça con de faire une ile flottante qui coutera 50 fois plus cher qu'un bâtiment en béton ou acier, et qui vieillira 50 fois plus mal.


Une île peut être placée dans les eaux internationales. De plus l'Antartique c'est pas top point de vue attractivité :) (même pour les scientifiques)
 

_probleme_ a écrit :

J'ai toujours pas reçu mon invitation au fait :o


Encore un fan de Julie Mac Coy  ;)
 

elliotdoe a écrit :

Et après ? C'est la Science qui sera universelle, les chercheurs, eux, seront toujours d'un pays ou d'un autre.
 
Et dans ce cas, je vais même te proposer mieux. Pourquoi pas utiliser Internet ? Faire un espace neutre sur le net, plutôt que de créer un immonde truc flottant hors de prix et dépassé dans 15 ans ?


 
Je serais assez pour internet, mais encore une fois rien ne vaut le contact humain je trouve.

asmomo a écrit :


 
Je crois pas que l'histoire aille dans ce sens, mais bon...
 


Tout à fait. Les OGM sont un risque à tout point de vue sauf commercial. Dans ces conditions moi je pense que le jeu n'en vaut pas la chandelle. Surtout que là, la chandelle c'est des gros sous dans la poche de Monsanto, je sais même pas qui c'est ce gars.
 
 
Il faudrait quand même que j'améliore mon sondage  [:le velocypede de zed]


Message édité par cappa le 06-04-2009 à 14:01:16

---------------
Tester le 1er multisondage HFR ---> MULTISONDAGE.
n°18052443
cappa
Posté le 06-04-2009 à 14:09:23  profilanswer
 

Un peu de neuf pour répondre un peu aux critiques émises par certains sur l'urgence et la nécessité d'une science propre (débarrassée de l'objectif unique "make more money for Bill!" ) et axée sur des objectifs nobles, bref le principe de l'île AZ en somme. Tous ces principes sont rappelés et appuyés indirectement (il ne s'agit pas de fabriquer une île) mais de la manière la plus convaincante qui soit par le plus grand génie scientifique de cette dernière tricénie : Alexandre G. (j'arrête là pour ne pas écorcher son nom).
 
Sources : Citoyen.com

Citation :


 Les dérives de la "science officielle"
Alexandre Grothendieck
 
    Je suis sensible à l'honneur que me fait l'Académie royale des sciences de Suède en décidant d'attribuer le prix Crafoord pour cette année, assorti d'une somme importante, en commun à Pierre Deligne (qui fut mon élève) et à moi-même. Cependant, je suis au regret de vous informer que je ne souhaite pas recevoir ce prix (ni d'ailleurs aucun autre), et ceci pour les raisons suivantes.
 
       1. Mon salaire de professeur, et même ma retraite à partir du mois d'octobre prochain, est beaucoup plus que suffisant pour mes besoins matériels et pour ceux dont j'ai la charge ; donc je n'ai aucun besoin d'argent. Pour ce qui est de la distinction accordée à certains de mes travaux de fondements, je suis persuadé que la seule épreuve décisive pour la fécondité d'idées ou d'une vision nouvelle est celle du temps. La fécondité se reconnaît à la progéniture, et non par les honneurs.
       2. Je constate par ailleurs que les chercheurs de haut niveau auxquels s'adresse un prix prestigieux comme le prix Crafoord sont tous d'un statut social tel qu'ils ont déjà en abondance et le bien-être matériel et le prestige scientifique, ainsi que tous les pouvoirs et prérogatives qui vont avec. Mais n'est-il pas clair que la surabondance des uns ne peut se faire qu'aux dépens du nécessaire des autres ?
       3. Les travaux qui me valent la bienveillante attention de l'Académie royale datent d'il y a vingt-cinq ans, d'une époque où je faisais partie du milieu scientifique et où je partageais pour l'essentiel son esprit et ses valeurs. J'ai quitté ce milieu en 1970 et, sans renoncer pour autant à ma passion pour la recherche scientifique, je me suis éloigné intérieurement de plus en plus du milieu des scientifiques.  
 
 
    Or, dans les deux décennies écoulées l'éthique du métier scientifique (tout au moins parmi des mathématiciens) s'est dégradée à un degré tel que le pillage pur et simple entre confrères (et surtout aux dépens de ceux qui ne sont pas en position de pouvoir se défendre) est devenu quasiment une règle générale, et qu'il est en tout cas toléré par tous, y compris dans les cas les plus flagrants et les plus iniques.
 
    Dans ces conditions, accepter d'entrer dans le jeu des prix et des récompenses serait aussi donner ma caution à un esprit et à une évolution, dans le monde scientifique, que je reconnais comme profondément malsains, et d'ailleurs condamnés à disparaître à brève échéance tant ils sont suicidaires spirituellement, et même intellectuellement et matériellement.
 
    C'est cette troisième raison qui est pour moi, et de loin, la plus sérieuse. Si j'en fais état, ce n'est nullement dans le but de critiquer les intentions de l'Académie royale dans l'administration des fonds qui lui sont confiés. Je ne doute pas qu'avant la fin du siècle, des bouleversements entièrement imprévus vont transformer de fond en comble la notion même que nous avons de la "science", ses grands objectifs et l'esprit dans lequel s'accomplit le travail scientifique. Nul doute que l'Académie royale fera alors partie des institutions et des personnages qui auront un rôle utile à jouer dans un renouveau sans précédent, après une fin de civilisation également sans précédent.
 
    Je suis désolé de la contrariété que peut représenter pour vous-même et pour l'Académie royale mon refus du prix Crafoord, alors qu'il semblerait qu'une certaine publicité ait d'ores et déjà été donnée à cette attribution, sans l'assurance au préalable de l'accord des lauréats désignés. Pourtant, je n'ai pas manqué de faire mon possible pour donner à connaître dans le milieu scientifique, et tout particulièrement parmi mes anciens amis et élèves dans le monde mathématique, mes dispositions vis-à-vis de ce milieu et de la "science officielle" d'aujourd'hui.
 
    Il s'agit d'une longue réflexion, Récoltes et Semailles, sur ma vie de mathématicien, sur la création (et plus particulièrement la création scientifique) en général, qui est devenue en même temps, inopinément, un "tableau de moeurs" du monde mathématique entre 1950 et aujourd'hui. Un tirage provisoire (en attendant sa parution sous forme de livre), fait par les soins de mon université en deux cents exemplaires, a été distribué presque en totalité parmi mes collègues mathématiciens, et plus particulièrement parmi les géomètres algébristes (qui m'ont fait l'honneur de se souvenir de moi). Pour votre information personnelle, je me permets de vous en envoyer deux fascicules introductifs, sous une enveloppe séparée.


Citation :


    Comment je suis devenu militant ?
Alexandre Grothendieck
 
    Il est assez peu courant que des scientifiques se posent la question du rôle de leur science dans la société. J'ai même l'impression très nette que plus ils sont haut situés dans la hiérarchie sociale, et plus par conséquent ils se sont identifiés à l'establishment, ou moins ils sont contents de leur sort, moins ils ont tendance à remettre en question cette religion qui nous a été inculquée dès les bancs de l'école primaire : toute connaissance scientifique est bonne, quel que soit son contexte ; tout progrès technique est bon. Et comme corollaire : la recherche scientifique est toujours bonne.  
 
(...)Aussi les scientifiques, y compris les plus prestigieux, ont-ils généralement une connaissance de leur science exclusivement "de l'intérieur", plus éventuellement une connaissance de certains rapports administratifs de leur science avec le reste du monde. Se poser une question comme : la science actuelle en général, ou mes recherches en particulier, sont-elles utiles, neutres ou nuisibles à l'ensemble des hommes ? Cela n'arrive pratiquement jamais, la réponse étant considérée comme évidente, par les habitudes de pensée enracinées depuis l'enfance et léguées depuis des siècles. Pour ceux d'entre nous qui sommes des enseignants, la question de la finalité de l'enseignement, ou même simplement celle de son adaptation aux débouchés, est tout aussi rarement posée.
 
    Pas plus que mes collègues, je n'ai fait exception à la règle. Pendant près de vingt-cinq ans, j'ai consacré la totalité de mon énergie intellectuelle à la recherche mathématique, tout en restant dans une ignorance à peu près totale sur le rôle des mathématiques dans la société, id est pour l'ensemble des hommes, sans même m'apercevoir qu'il y avait là une question qui méritait qu'on se la pose ! La recherche avait exercé sur moi une grande fascination, et je m'y étais lancé dès que j'étais étudiant, malgré l'avenir incertain que je prévoyais comme mathématicien, alors que j'étais étranger en France. Les choses se sont aplanies par la suite : j'ai découvert l'existence du CNRS et j'y ai passé huit années de ma vie, de 1950 à 1958, toujours émerveillé à l'idée que l'exercice de mon activité favorite m'assurait en même temps la sécurité matérielle, plus généreusement d'ailleurs d'année en année. Depuis 1959, j'ai été professeur à l'Institut des Hautes Etudes Scientifiques (IHES) qui est un petit institut de recherche pure créé à ce moment, subventionné à l'origine uniquement par des fonds privés (industries). Avec mes quelques collègues, j'y jouissais de conditions de travail exceptionnellement favorables, comme on n'en trouve guère ailleurs qu'à l'Institute for Advanced Study, à Princeton, qui avait d'ailleurs servi de modèle à l'IHES. Mes relations avec les autres mathématiciens (comme, dans une large mesure, celles des mathématiciens entre eux) se bornaient à des discussions mathématiques sur des questions d'intérêts communs, qui fournissaient un sujet inépuisable. N'ayant eu d'autre enseignement à donner qu'au niveau de la recherche, avec des élèves préparant des thèses, je n'avais guère eu l'occasion d'être directement confronté aux problèmes de l'enseignement ; d'ailleurs, comme la plupart de mes collègues, je considérais que l'enseignement au niveau élémentaire était une diversion regrettable dans l'activité de recherche, et j'étais heureux d'en être dispensé.
 
    Heureusement, il commence à y avoir une petite minorité de scientifiques qui se réveillent plus ou moins brutalement de l'état de quiétude parfaite que je viens de décrire. En France, le mois de Mai 1968 a été dans ce sens un puissant stimulant sur beaucoup de scientifiques ou d'universitaires. Le cas de C. Chevalley est à ce sujet particulièrement éloquent. Pour moi, ces événements m'ont fait prendre conscience de l'importance de la question de l'enseignement universitaire et de ses relations avec la recherche, et j'ai fait partie d'une commission de travail à la Faculté des Sciences d'Orsay, chargée de mettre au point des projets de structure (nos conclusions tendant à une distinction assez nette entre le métier d'enseignant et celui de chercheur ont été d'ailleurs battues en brèche avec une rare unanimité par les assistants et les professeurs, et les rares étudiants qui se sont mêlés aux débats). Cependant, n'étant pas enseignant, ma vie professionnelle n'a été en rien modifiée par le grand brassage idéologique de Mai 68.
 
    Néanmoins, depuis environ une année, j'ai commencé à prendre conscience progressivement de l'urgence d'un certain nombre de problèmes, et depuis fin juillet 1970 je consacre la plus grande partie de mon temps en militant pour le mouvement Survivre, fondé en juillet à Montréal. Son but est la lutte pour la survie de l'espèce humaine, et même de la vie tout court, menacée par le déséquilibre écologique croissant causé par une utilisation indiscriminée de la science et de la technologie et par des mécanismes sociaux suicidaires, et menacée également par des conflits militaires liés à la prolifération des appareils militaires et des industries d'armement. Les questions soulevées dans le petit tract qui a annoncé la réunion d'aujourd'hui font partie de la sphère d'intérêt de Survivre, car elles nous semblent liées de façon essentielle à la question de notre survie. On m'a suggéré de raconter ici comment s'est faite la prise de conscience qui a abouti à un bouleversement important de ma vie professionnelle et de la nature de mes activités.
 
    Pour ceci, je devrais préciser que dans mes relations avec la plupart de mes collègues mathématiciens, il y avait un certain malaise. Il provenait de la légèreté avec laquelle ils acceptaient des contrats avec l'armée (américaine le plus souvent), ou acceptaient de participer à des rencontres scientifiques financées par des fonds militaires. En fait, à ma connaissance, aucun des collègues que je fréquentais ne participait à des recherches de nature militaire, soit qu'ils jugent une telle participation comme répréhensible, soit que leur intérêt exclusif pour la recherche pure les rendent indifférents aux avantages et au prestige qui est attaché à la recherche militaire. Ainsi, la collaboration des collègues que je connais avec l'armée leur fournit un surplus de ressources ou des commodités de travail supplémentaires, sans contrepartie apparente sauf la caution implicite qu'ils donnent à l'armée.
 
    Cela ne les empêche d'ailleurs pas de professer des idées "de gauche" ou de s'indigner des guerres coloniales (Indochine, Algérie, Viêt Nam) menées par cette même armée dont ils receuillent volontiers la manne bienfaisante. Ils donnent généralement cette attitude comme justification de leur collaboration avec l'armée, puisque d'après eux cette collaboration "ne limitait en rien" leur indépendance par rapport à l'armée, ni leur liberté d'opinion. Ils se refusent à voir qu'elle contribue à donner une auréole de respectabilité et de libéralisme à cet appareil d'asservissement, de destruction et d'avilissement de l'homme qu'est l'armée.
 
    Il y avait là une contradiction qui me choquait. Cependant, habitué depuis mon enfance aux difficultés qu'il y a à convaincre autrui sur des questions morales qui me semblent évidentes, j'avais le tort d'éviter les discussions sur cette question importante, et je me cantonnais dans le domaine des problèmes purement mathématiques, qui ont ce grand avantage de faire aisément l'accord des esprits.
 
    Cette situation a continué jusqu'au mois de décembre 1969, où j'appris fortuitement que l'IHES était depuis trois ans financé partiellement par des fonds militaires. Ces subventions d'ailleurs n'étaient assorties d'aucune condition ou entrave dans le fonctionnement scientifique de IHES, et n'avaient pas été portées à la connaissance des professeurs par la direction, ce qui explique mon ignorance à leur sujet pendant si longtemps. Je réalise maintenant qu'il y avait eu négligence de ma part, et que vu ma ferme détermination à ne pas travailler dans une institution subventionnée pas l'armée, il m'appartenait de me tenir informé sur les sources de financement de l'institution où je travaillais.
 
    Quoi qu'il en soit, je fis aussitôt mon possible pour obtenir la suppression des subventions militaires de l'IHES. De mes quatre collègues, deux étaient en principe favorables au maintien de ces subventions, un autre était indifférent, un autre hésitant sur la question de principe.
 
    Tout compte fait, tous quatre auraient préféré la suppression des subventions militaires plutôt que mon départ. Ils firent même une démarche en ce sens auprès du directeur de l'IHES, contredites peu après par des démarches contraires de deux de ces collègues. Aucun d'eux n'était disposé à appuyer à fond mon action, ce qui aurait certainement suffi à obtenir gain de cause. Il est inutile d'entrer ici dans le détail des péripéties qui ont abouti à me convaincre qu'il était impossible d'obtenir une quelconque garantie que l'IHES ne serait pas subventionnée par des fonds militaires à l'avenir. Cela m'a conduit à quitter cet institut au mois de septembre 1970. Pour l'année académique 70/71, je suis professeur associé au Collège de France.
 
    Après quelques semaines d'amertume et de déception, j'ai réalisé qu'il est préférable pour moi que l'issue ait été telle que je l'ai décrite. En effet, lorsqu'il semblait à un moment donné que la situation "allait s'arranger", je me disposais déjà à retourner entièrement à des efforts purement scientifiques. C'est de m'être vu dans une situation où j'ai dû abandonner une institution dans laquelle j'avais donné le meilleur de mon oeuvre mathématique (et dont j'avais été le premier, avec J. Dieudonné, à fonder la réputation scientifique), qui m'a donné un choc d'une force suffisante pour m'arracher à mes intérêts purement spéculatifs et scientifiques, et pour m'obliger, après des discussions avec de nombreux collègues, à prendre conscience du principal problème de notre temps, celui de la survie, dont l'armée et les armements ne sont qu'un des nombreux aspects. (...)
 
Ce dernier m'apparaît encore comme le plus flagrant du point de vue moral, mais non comme le plus fondamental pour l'analyse objective des mécanismes qui sont en train d'entraîner l'humanité vers sa propre destruction.


Message édité par cappa le 06-04-2009 à 14:19:37

---------------
Tester le 1er multisondage HFR ---> MULTISONDAGE.
n°18055083
zad38
Posté le 06-04-2009 à 17:48:20  profilanswer
 

Jamais tu ne sors de tes délires pour t'intéresser aux solutions et problèmes concrets ? [:canaille]

n°18065639
cappa
Posté le 07-04-2009 à 17:03:18  profilanswer
 

zad38 a écrit :

Jamais tu ne sors de tes délires pour t'intéresser aux solutions et problèmes concrets ? [:canaille]


Je suis désolé mais je n'avais pas la compétence pour créer un topic Gronthendieck, mais si tu te donnes la peine de te pencher sur sa carrière, tu constateras que ses conclusions sur ce que tu appelles concret sont sans appel. Je pense en effet que tu confonds concret et industriel. Par exemple en rejetant l'idée d'une science gratuite.


---------------
Tester le 1er multisondage HFR ---> MULTISONDAGE.
n°18065883
zad38
Posté le 07-04-2009 à 17:24:17  profilanswer
 

cappa a écrit :

Je suis désolé mais je n'avais pas la compétence pour créer un topic Gronthendieck, mais si tu te donnes la peine de te pencher sur sa carrière, tu constateras que ses conclusions sur ce que tu appelles concret sont sans appel.


Certes. Mais que tu t'appuies sur sa carrière pour justifier tes délires d'île AZ c'est comment dire... du délire  [:spamafote]  

cappa a écrit :

Je pense en effet que tu confonds concret et industriel. Par exemple en rejetant l'idée d'une science gratuite.


Pardon ? [:mlc]

n°18065908
cappa
Posté le 07-04-2009 à 17:26:29  profilanswer
 

zad38 a écrit :


Certes. Mais que tu t'appuies sur sa carrière pour justifier tes délires d'île AZ c'est comment dire... du délire  [:spamafote]  


 
Pas du tout je suis tombé sur ses textes politiques par hasard et tout récemment. Résultat je n'ai pas pu le citer plus tôt c'est tout. Par exemple il est contre le mélange de la science et du ministère de la défense. C'est un débat qu'on a eu.
 


Tu ne le nies pas en tous cas.

Message cité 1 fois
Message édité par cappa le 07-04-2009 à 17:46:04

---------------
Tester le 1er multisondage HFR ---> MULTISONDAGE.
n°18066132
zad38
Posté le 07-04-2009 à 17:44:59  profilanswer
 

cappa a écrit :

Pas du tout je suis tombé sur ses textes politiques par hasard et tout récemment. Résultat je n'ai pas pu le citer plus tôt c'est tout. Par exemple il est contre le mélange de la science et du ministère de la défense. C'est un débat qu'on a eu.


Ha, ok. Par contre, sans bien sûr vouloir minimiser ses travaux, je suppose que le fait que ses propos politiques aillent dans ton sens ne doit pas y être pour rien dans ton utilisation du qualificatif "le plus grand génie scientifique de cette dernière tricénie"  :D  

cappa a écrit :

Tu ne le nies pas en tous cas.


Bon, traduction du "pardon ? [:mlc] " : "tu pourrais m'expliquer d'où tu sors ces salades ? [:mlc] "

n°18066204
cappa
Posté le 07-04-2009 à 17:51:13  profilanswer
 

zad38 a écrit :


Ha, ok. Par contre, sans bien sûr vouloir minimiser ses travaux, je suppose que le fait que ses propos politiques aillent dans ton sens ne doit pas y être pour rien dans ton utilisation du qualificatif "le plus grand génie scientifique de cette dernière tricénie"  :D  


 
Ah j'allais te demander si tu connaissais Alexander Grothendieck :) Bon pour ce que j'en ai lu, il aurait résolu les 6 plus difficiles problèmes des années 70 en 6 mois  :o Si quelqu'un a fait mieux depuis, je veux bien qu'on répare mon injustice et j'aurais l'air moins complaisant. Mais pour l'instant il mérite son qualificatif je pense.
 

zad38 a écrit :


Bon, traduction du "pardon ? [:mlc] " : "tu pourrais m'expliquer d'où tu sors ces salades ? [:mlc] "


Eh bien tu m'as juste là parle de science concrète. Justement la science concrète est devenue le support de l'industrie, et de l'armée, ce que dénonce Grothendieck. Donc à l'opposé de la science gratuite à vocation altruiste. Où est-ce que j'ai mal interprété ta position, jusque là je ne vois pas?

Message cité 1 fois
Message édité par cappa le 07-04-2009 à 18:04:31

---------------
Tester le 1er multisondage HFR ---> MULTISONDAGE.
n°18066735
zad38
Posté le 07-04-2009 à 18:38:54  profilanswer
 

cappa a écrit :

Eh bien tu m'as juste là parle de science concrète. Justement la science concrète est devenue le support de l'industrie, et de l'armée, ce que dénonce Grothendieck. Donc à l'opposé de la science gratuite à vocation altruiste. Où est-ce que j'ai mal interprété ta position, jusque là je ne vois pas?


J'ai parlé de solutions et problèmes concrets, ça n'a rien à voir. Par exemple, ton île, ce n'est pas une solution concrète  :)  
Et ta classification science concrète contre science gratuite et altruiste, c'est une vision on ne peut plus bancale et binaire. Un industriel qui investit dans la recherche dans le domaine des énergies renouvelables, tu le classes dans quoi ?

n°18066823
cappa
Posté le 07-04-2009 à 18:46:10  profilanswer
 

zad38 a écrit :


J'ai parlé de solutions et problèmes concrets, ça n'a rien à voir. Par exemple, ton île, ce n'est pas une solution concrète  :)  
Et ta classification science concrète contre science gratuite et altruiste, c'est une vision on ne peut plus bancale et binaire. Un industriel qui investit dans la recherche dans le domaine des énergies renouvelables, tu le classes dans quoi ?


A l'heure d'aujourd'hui dans la catégorie hypocrite. Je pense à Total par exemple ou à Loréal qui vend un shampoing 100% industrie chimique et pétrolière nommé Ushuaïa, qui replante des arbres dit-on. On voit un enfant péruvien sur le site avec un grand sourire  
 [:doc_prodigy]  
Ce que je dis ce n'est pas que l'industrie ne doit plus embaucher de scientifiques, mais simplement il ne faut pas confondre ces scientifiques certes concrets mais petits, avec des gens qui font de la vraie Science générale. D'où l'intérêt d'une recherche désintéressée financée par l'Etat, qui ne soit pas courtisée par l'armée ..etc.. Il ne s'agit pas de vision binaire sur les scientifiques qui peuvent choisir ce qu'ils veulent faire de leur vie, mais l'exigence de ne pas mélanger les genres, et de garder une vraie Science, qui soit autrement plus utile ou simplement intéressante que la fabrique d'un nouveau schampoing. Bref ce n'est pas la "science" de Claude Allègre ni du mélange des facultés et des industries lourdes.


Message édité par cappa le 07-04-2009 à 18:47:55

---------------
Tester le 1er multisondage HFR ---> MULTISONDAGE.
n°18066896
gilou
Modérateur
Modosaurus Rex
Posté le 07-04-2009 à 18:54:44  profilanswer
 

Je connais Grothendieck, j'ai pratiquement l'essentiel de son oeuvre mathématique sur mes HDDs. Il est pour moi un des grands génies du 20e siècle (génie mathématique, hein, pour la politique, j'aurais un autre avis, mais vu son passé [période de la guerre, etc], je peux comprendre son engagement et son attitude).
A+,

Message cité 1 fois
Message édité par gilou le 07-04-2009 à 18:55:00

---------------
There's more than what can be linked! --  Le capitaine qui ne veut pas obéir à la carte finira par obéir aux récifs. -- Il ne faut plus dire Sarkozy, mais Sarkozon -- (╯°□°)╯︵ ┻━┻
n°18066913
Groomy
Oisif
Posté le 07-04-2009 à 18:57:08  profilanswer
 

La recherche privé se résume pas à un Shampoing. Et les scientifiques de chez l'Oréal sont pas responsables du nom des produits ou de ce que l'équipe marketing écrit sur le flacon.
 
Et il y a des milliers et des milliers de découverte et progrès qui ont été découvert dans des entreprises privés ou dans la défense. C'est bien beau de vouloir une recherche désintéresse à 100% mas faudrait descendre de son nuage et comprendre que la réalité n'est pas si simple.


---------------
Le matin, j'émerge de mes rêves, le plus heureux des anges. Je me couche le soir, un vrai salaud. Qu'ai-je donc fait entre-temps ? J'ai fréquenté les hommes et fouillé dans leur merde.
n°18066940
cappa
Posté le 07-04-2009 à 19:00:11  profilanswer
 

gilou a écrit :

Je connais Grothendieck, j'ai pratiquement l'essentiel de son oeuvre mathématique sur mes HDDs. Il est pour moi un des grands génies du 20e siècle (génie mathématique, hein, pour la politique, j'aurais un autre avis, mais vu son passé [période de la guerre, etc], je peux comprendre son engagement et son attitude).
A+,


Yop, puisqu'on tient un spécialiste !
Quels sont les fameux problèmes qu'il a plié en 2 temps 3 mouvements et qui ont révolutionné le champ de mines? Enfin si possible si ça peut se dire avec autre chose que dans le jargon, jets, faisceaux et autres noms de colibri  ;)  
 
Deuxio : que reproches-tu à l'engagement politique de Grothendieck, ses refus devant l'eshtablisment, par exemple en dénigrant la médaille Fiels? Ou d'autres points moins connus? Il aurait craché sur la tombe d'Einstein ?

Groomy a écrit :

La recherche privé se résume pas à un Shampoing. Et les scientifiques de chez l'Oréal sont pas responsables du nom des produits ou de ce que l'équipe marketing écrit sur le flacon.
 
Et il y a des milliers et des milliers de découverte et progrès qui ont été découvert dans des entreprises privés ou dans la défense. C'est bien beau de vouloir une recherche désintéresse à 100% mas faudrait descendre de son nuage et comprendre que la réalité n'est pas si simple.


J'attends un seul exemple de progrès issus de l'industrie. Et pas le contraire : qui ont permis de créer par la suite une industrie (Ampère et l'électricité et ses produits industriels par exemple).

Message cité 1 fois
Message édité par cappa le 07-04-2009 à 19:03:24

---------------
Tester le 1er multisondage HFR ---> MULTISONDAGE.
n°18067125
zad38
Posté le 07-04-2009 à 19:20:11  profilanswer
 

cappa a écrit :

J'attends un seul exemple de progrès issus de l'industrie. Et pas le contraire : qui ont permis de créer par la suite une industrie (Ampère et l'électricité et ses produits industriels par exemple).


Tiens, pour le domaine que je connais le mieux, et rien que chez IBM :
http://www.research.ibm.com/about/ [...] tory.shtml


Message édité par zad38 le 07-04-2009 à 19:20:57
n°18067269
elliotdoe
Posté le 07-04-2009 à 19:36:13  profilanswer
 

Groomy a écrit :


Et il y a des milliers et des milliers de découverte et progrès qui ont été découvert dans des entreprises privés ou dans la défense. C'est bien beau de vouloir une recherche désintéresse à 100% mas faudrait descendre de son nuage et comprendre que la réalité n'est pas si simple.


 
Assez d'accord avec ça aussi. En fait il faudrait un compromis entre une recherche qui reste rentable d'un côté, et une recherche qui ne l'est pas forcément de l'autre.
J'aime assez les concepts de payant pour le "nord", gratuit ou presque pour le "sud" par exemple pour ce qui concerne la médecine.
 
Si un jour la conscience collective s'éveille, pourquoi ne pas imaginer une "île AZ" virtuelle (je parle pas du bateau inutile et coûteux mais du concept de réunir la science sous un même drapeau afin d'arrêter les gaspillages), qui tirerait directement ses revenus d'un pourcentage du pib de tous les pays du monde...

n°18067295
Groomy
Oisif
Posté le 07-04-2009 à 19:39:14  profilanswer
 

Ou Siemens dans des tas de domaines :
http://w4.siemens.de/archiv/en/innovationen.html
 
Ou tous les progrès dans la métallurgie, toute les découvertes sur le traitement de l'acier par exemple.
 
On peut pas se passer de l'argent du privé de toute façon, parce que les entreprises doivent innover, créer de nouveaux marchés. Forcément elles font de la recherche et les méchants scientifiques qui font pas de la vrais sciences dans le privé bah ils découvrent des trucs...


---------------
Le matin, j'émerge de mes rêves, le plus heureux des anges. Je me couche le soir, un vrai salaud. Qu'ai-je donc fait entre-temps ? J'ai fréquenté les hommes et fouillé dans leur merde.
n°18067509
elliotdoe
Posté le 07-04-2009 à 20:04:50  profilanswer
 

Si tu te passes de l'argent privé, tu te passes de la motivation / innovation... l'argent tombe tous les mois, etc. D'où l'importance des résultats, dans quelque domaine que ça soit.

 

Un exemple simple qui nous arrive du militaire: le four à micro-ondes ;)


Message édité par elliotdoe le 07-04-2009 à 20:05:52
n°18068898
Cardelitre
ಠ_ಠ ۞_۟۞ ┌( ಠ_ಠ)┘ סּ_סּ
Posté le 07-04-2009 à 21:36:22  profilanswer
 

L'essentiel des technologies aérospatiales et toutes les applications qui en découlent nous vient tout droit de la recherche miliaire, pour ne prendre qu'un exemple qui me passe par la tête...


---------------
Intra-Science  -  To thine own self be true
n°18073702
_tchip_
Posté le 08-04-2009 à 07:32:05  profilanswer
 

et pourquoi pas internet tant que vous y êtes !


---------------
He likes the taste...
n°18074947
Profil sup​primé
Posté le 08-04-2009 à 10:59:57  answer
 

asmomo a écrit :


 
Pour qu'elle ne soit sur le territoire d'aucun pays.


 
Ca fait cher la non-appartenance physique à un pays, surtout que des centres internationaux se font déjà dans certains domaines (ITER par exemple). Certes cela a des retombées économiques locales et est souvent en lien avec la recherche qui se fait déjà dans les environs donc forcément ça privilégie un peu le pays qui cède son territoire politiquement, mais scientifiquement ce genre d'accords fait que chaque état récupère les retombées de la recherche commune (après chaque état en fait ce qu'il veut, donc c'est pas forcément de la recherche ouverte, mais ça je pense que ca serait pareil si on cherchait un financement pour l'ile AZ bien plus conséquent...). Tant que l'état hôte est stable politiquement et qu'on trouve une supérette dans le coin, je pense que cette solution est bien plus acceptable je pense qu'un complexe sorti de nul part (même si la construction d'un tel complexe serait déjà instructive en soi). Car après tout quels problèmes cela pose-t-il: l'état frontalier a peu a gagner en espionnage ou trucs du genre si les recherches sont partagées au final entre les pays participants, et le fait qui gère un tas de problèmes administratifs/territoriaux (ne serait-ce que la défense militaire des infrastructures contre des actes de piratage/terrorisme, une dépendance qui fait peur mais qui est impossible à assurer efficacement pour une île flottante isolée) est plutôt un atout.

n°18075661
elliotdoe
Posté le 08-04-2009 à 11:48:13  profilanswer
 

Citation :

si les recherches sont partagées au final entre les pays participants

n°18076576
Profil sup​primé
Posté le 08-04-2009 à 13:14:03  answer
 

elliotdoe a écrit :

Citation :

si les recherches sont partagées au final entre les pays participants



 
Faut peut-être pas trop en demander non plus, c'est évident que dans des projets qui coûte des milliards (sans quoi la question de l'internationalisation est moins cruciale aux yeux des dirigeants) les états qui paient s'accordent des retombées exclusives (ca peut être le résultat des recherches, ou même si l'essentiel est publié, le savoir-faire, la possibilité d'envoyer ses propres chercheurs au centre pour garder une excellence nationale etc... ne seront pas offerts à qui aurait les moyens de participer financierement au centre mais qui en pratique essaie juste de s'incruster..). Et ensuite comme je l'ai dit les pays gèrent comme ils l'entendent ces infos en général: si tous monnaient les résultats et bien il n'y aura pas d'autres solution que de payer pour les avoir.


Message édité par Profil supprimé le 08-04-2009 à 13:14:55
n°18078294
elliotdoe
Posté le 08-04-2009 à 15:42:48  profilanswer
 

Ca ne me parait pas impensable de faire payer plus ou moins un état selon son niveau de vie, avec des retombées identiques pour tous quelque soit le niveau d'investissement.
 
Ca éviterait qu'encore une fois, la science ne soit que pour les "riches", et que les pays qui en ont le plus besoin (notamment de la médecine) soient laissés pour compte.
 
Je pense qu'on peut trouver sans problème un formule qui arrangerait tout le monde.
 
L'autre solution serait de n'être qu'une organisation qui se fout des nations et qui distribue ses trouvailles de façon "équitable", tout en restant suffisamment rentable pour s'autofinancer.

n°18089969
cappa
Posté le 09-04-2009 à 14:33:14  profilanswer
 

elliotdoe a écrit :

Ca ne me parait pas impensable de faire payer plus ou moins un état selon son niveau de vie, avec des retombées identiques pour tous quelque soit le niveau d'investissement.
 
Ca éviterait qu'encore une fois, la science ne soit que pour les "riches", et que les pays qui en ont le plus besoin (notamment de la médecine) soient laissés pour compte.
 
Je pense qu'on peut trouver sans problème un formule qui arrangerait tout le monde.
 
L'autre solution serait de n'être qu'une organisation qui se fout des nations et qui distribue ses trouvailles de façon "équitable", tout en restant suffisamment rentable pour s'autofinancer.


 
Mais qui serait composée par qui? forcément des gens provenant d'une nation. Il faut absolument que ce soit à la base quelque chose d'international pour que ça marche, et que tous les pays le financent.  
 
Sans un principe fort comme celui des "droits de l'homme" ou équivalent, c'est voué à l'échec. J'imagine facilement les ogmistes monsanto and co récupérer un mouvement comme tu le décris et qui refourguerait sa daube sous ce masque, ou qui la favoriserait comme ça. Il suffit de voir William Saurin , c'est passé dans Capital, il vend sa choucroute à son nom à prix exhorbitant, et vend aussi une autre choucroute assez infecte , moins chère, de sorte que ça appuie son produit tout en récupérant les petites bourses, 2 fois lèsées.
 

_tchip_ a écrit :

et pourquoi pas internet tant que vous y êtes !


Avec Internet le contact humain est quasi inexistant.


Message édité par cappa le 09-04-2009 à 16:23:46

---------------
Tester le 1er multisondage HFR ---> MULTISONDAGE.
n°18093430
elliotdoe
Posté le 09-04-2009 à 18:08:20  profilanswer
 

Tu peux dépendre d'une nation en tant qu'homme, et participer à une organisation internationale en tant que scientifique, je ne vois pas le problème. Pour le financement, on ne pourra probablement pas démarrer une organisation avec directement le financement de tout le monde. C'set comme l'UE, les pays adhèrent au fur et à mesure.
 
Je suis d'accord sur la charte qui doit réunir / définir les droits/devoirs/limites/principes/valeurs. C'est obligatoire pour ne pas passer d'organisation qui se veut humaniste, à simple laboratoire privé multidomaine.

n°18128058
cappa
Posté le 13-04-2009 à 13:55:21  profilanswer
 

elliotdoe a écrit :

Tu peux dépendre d'une nation en tant qu'homme, et participer à une organisation internationale en tant que scientifique, je ne vois pas le problème. Pour le financement, on ne pourra probablement pas démarrer une organisation avec directement le financement de tout le monde. C'set comme l'UE, les pays adhèrent au fur et à mesure.
 
Je suis d'accord sur la charte qui doit réunir / définir les droits/devoirs/limites/principes/valeurs. C'est obligatoire pour ne pas passer d'organisation qui se veut humaniste, à simple laboratoire privé multidomaine.


 
Dit comme ça, c'est exactement l'idée de l'ile AZ. Sauf que dans le cas de l'UE la comparaison coince, parce que l'UE n'est en aucun cas prévue pour traîter avec le citoyen, pas dans la forme qui se développe aujourd'hui. L'UE est une technocratie au service des barons des anciennes nations qui ont remarqué comme les communistes que dans la devise "X de tous les pays , unissez-vous", on pouvait faire avantageusement X=Baron.
 
Par contre ce qui m'étonne dans la discussion , c'est que dans la charte de l'île AZ, la coopération avec les militaires ou les services de renseignements de n'importe quel pays ou sous quelque motif que ce soit (même lutte pseudo terroriste et tout ces bobards vomitifs) est proscrite. Ce en quoi le projet rejoint les revendications de Grottendieck pour une science épurée surtout des intérêts militaires, et en second lieu industriels et commerciaux. Mais apparemment personne ne note la difficulté entre accepter le développement technocratique de la société et monter des projets coopératifs d'utilité générale.  
 
Pour la question de la gangrainisation de ce genre de projet, la grande difficulté est de détecter et prévenir les intrusions par des militaires, et pire des agents genre CIA dont on connaît les buts et les méthodes, tout sauf humanistes. Ça reste une question épineuse, parce que rares sont ceux aujourd'hui qui admettent que l'existence de ce genre d'organisme est antidémocratique dans le meilleur des cas, et scelératesque le reste du temps.  
 
Un projet de coopération pour une recherche internationale à but humaniste à l'échelle mondiale, implique une vision multilatérale du monde. Et comme on l'a vu avec la main-mise de l'OTAN sur la France , on continue dans le monopole d'une domination unilatérale, principalement des USA, ou des petits barons associés comme en Europe. C'est l'obstacle actuel le plus réel à l'ile AZ, et pas le budget ou l'aspect colossal de la mission. Une station Mir et son programme coûte certainement beaucoup plus. Les jeux olympiques ont coûté plus que le prix prévu pour la fabrication de l'île en fait.

Message cité 1 fois
Message édité par cappa le 13-04-2009 à 13:58:30

---------------
Tester le 1er multisondage HFR ---> MULTISONDAGE.
n°18128131
_tchip_
Posté le 13-04-2009 à 14:04:52  profilanswer
 

cappa a écrit :

Pour la question de la gangrainisation de ce genre de projet, la grande difficulté est de détecter et prévenir les intrusions par des militaires, et pire des agents genre CIA

ne t'en fais pas pour ça, l'île n'intéressera personnes parmi ces gens.


---------------
He likes the taste...
n°18128245
cappa
Posté le 13-04-2009 à 14:25:47  profilanswer
 

_tchip_ a écrit :

ne t'en fais pas pour ça, l'île n'intéressera personnes parmi ces gens.


Pour répondre précisemment, les projets n'intéressent comme par hasard quasi personne, et dès qu'ils sont réalisés ils deviennent soudain incontournables, c'est classique.

Petit rappel,
l'île AZ aurait pour thème principale la mise au point d'une science pure et désintéressée, ou alors dans les domaines médicaux et agricoles, d'une science gratuite débouchant sur des technologies sans brevets avec pour but de permettre à n'importe quel peuple de les exploiter sans dépendre d'un autre. En fait dans le domaine agricole disons que ça permettrait de chercher pour chaque petit agriculteur, quels sont les moyens les moins chers, et les plus simples, quasiment accessibles sans moyens à part de l'huile de coude, pour faire vivre les gens. De même dans le secteur du médicament. Inutile de dire qu'aujourd'hui l'agriculteur s'achemine vers les plantes brevetées et peu fiables niveau sanitaire, et sans parler de l'industrie pharmaceutique (il suffit de taper Ely sur le net pour avoir un exemple).

Résultat :
J'ai bien peur que ça fasse de l'ombre à certains donc, ou pire que ça intéresse certains du point de vue récup-exploitation commerciale.
 
http://www.kollectif.net/wp-content/themes/tma/images/uploads/20080614-pad-a.jpg

Message cité 1 fois
Message édité par cappa le 13-04-2009 à 15:25:42

---------------
Tester le 1er multisondage HFR ---> MULTISONDAGE.
mood
Publicité
Posté le   profilanswer
 

 Page :   1  2  3  4  5  6  7  8  9  10  11

Aller à :
Ajouter une réponse
 

Sujets relatifs
L'église de "l'année sainte"L'equipe magazine de samedi
L'ESPChristine Hodeau-Nelly Crémel:Quelles solutions pour les récidivistes?
Gagnez De L'argent Facile Sur Le NetL'entrée des langues régionales dans la consitution
L'Australie et l'Islam, les habitants refusentL'art contemporain, une arnaque ?
L'élection du Président de la République au suffrage universel directL'art de jeûner dans de bonne condition, sans risque.
Plus de sujets relatifs à : L'île AZ- L'aventure continue


Copyright © 1997-2025 Groupe LDLC (Signaler un contenu illicite / Données personnelles)