Attention, ne pas tout mélanger; tout le monde peut être gêné dans certaines cicronstances (ex: vous faites tomber une pyramide de boites de conserve dans un boucan infernal aux caisses d'un supermarché ...".
Certains ont une attitude naturellement plus réservée que d'autres,...
Mais il existe bien une certaine quantité de personnes qui ont tendance à éprouver de la gêne, un sentiment de malaise dans des situations "anodines". Cela va de la simple timidité à la phobie sociale.
La timidité pourrait être définie comme une conscience aigue de soi, une hypersensibilité.
Les phobies sociales appartiennent au champ plus vaste de lanxiété sociale, dont on peut considérer quelle touche occasionnellement la plupart des individus. Ainsi, la timidité concernerait 30-60 % des sujets, le trac invalidant de la prise de parole en public, environ 30 % et la personnalité évitante 1 à 2 %. Mais de récents travaux épidémiologiques permettent de penser quenviron 10 % de la population générale souffre de manifestations invalidantes danxiété sociale, ce qui ferait de ce trouble, le troisième en fréquence dans le champ psychiatrique, après la dépression et lalcoolisme.
Où se trouve la limite entre timidité et phobie ?
La timidité :Cest un trait de personnalité. Face à toutes « les premières fois », le timide a peur quon le juge. Plus il va rencontrer, plus la peur va diminuer.
Le trac est lanxiété de performance (chaque fois que le public attend quelque chose de vous).
Chez le timide, la qualité de vie peu altérée (très altérée chez le phobique).
Chez le T.: Peur de léchec, peur de ne pas réussir ce quil entreprend (chez le P.: Peur de la catastrophe sociale, peur dêtre ridiculisé)
T.: Peut parler de son trouble à des proches (P.: Dissimule son trouble même à des proches. Ils paraissent bizarres, distants, froids)
T.: Lanxiété diminue avec la répétition des contacts (P.: Lanxiété peut augmenter avec la répétition des contacts.)
Origines de la phobie sociale
Près de la moitié des personnes ont des symptômes pendant lenfance et elles en ont presque toutes avant lâge de 20 ans. Il y a une part dinné et dacquis :
- Inné : Très jeunes, certains enfants se montrent très anxieux par rapport aux visages non familiers. Des études prospectives tendent à démontrer que cette anxiété pourrait déjà sinstaller in utero chez certains enfants. Certains enfants ne supportent pas le bruit. Lanxiété sociale est souvent corrélée à ce « tempérament hypersensible » de lenfant. Léducation peut alors augmenter ou diminuer cette émotivité.
- Acquis : - environnement familial : le modèle parental, le style éducatif allant dans le sens dune absence de contacts extérieurs. Dans ces familles, il y a peu dexpériences de socialisation. Un parent phobique social est un modèle danxiété sociale pour lenfant.
- événements de vie : la phobie sociale débute souvent à ladolescence. Après un événement traumatisant, la phobie sociale tend à se figer. Le traumatisme nest pas responsable de la phobie sociale mais a été un facteur déclenchant.
- par ailleurs, la société actuelle tend à compliquer de plus en plus la vie des phobiques sociaux. Il ny a peut-être pas plus danxieux sociaux quavant mais ceux-ci sont plus souvent mis à mal dans une société qui exige un changement permanent.
La timidité des enfants vient souvent dun complexe dinfériorité donné par un grand frère, un parent ou un camarade. Toutes les remarques dégradantes les font se sentir moins « bons » ou moins « importants ». Il peut aussi se produire, durant lenfance, ces événements qui font que lenfant devient plus timide quà dautres moments. Ainsi les conflits familiaux, la séparation des parents, les échecs scolaires, les décès, les déménagements, lapparence physique, les performances sportives médiocres et les échecs amoureux (à ladolescence) peuvent être une source de timidité et peuvent même déclencher, à loccasion, des troubles de la personnalité.
Il reste beaucoup de questions sur lorigine de ce trouble : quel est le rôle de lhérédité ? Lorigine biologique de ce trouble nest pas à négliger. Les théories biologiques rapportent un défaut de régulation du système nerveux autonome. Dautre rapportent un désordre métabolique lié au lactate (on a montré que linjection dune solution de lactate de sodium dans le sang provoquait des crises de panique chez certaines personnes prédisposées.)
La théorie darwinienne sur lexpression des émotions chez lhomme et chez les animaux est loccasion pour lauteur de développer un stimulant exemple à propos de limportance structurelle de la timidité dans le développement de la personnalité : trait biologique du tempérament, tendance comportementale innée et le plus souvent héritée, les 2/3 des cadets en seraient affectés. La timidité aurait donc un effet dinteraction avec lordre de naissance et serait une forme subtile daléa du développement.
Selon nos voisins américains, il y a donc un lien entre génétique et timidité
Ils ont trouvé une zone spécifique dans le cerveau qui existent chez les timides et pas chez les autres. Cela relance le débat qui nest pas prêt de se conclure sur le caractêre inné ou acquis de la timidité : en gros, tu nais avec ou tu te la crées ??? Peut-être un peu des deux en fait
Aujourdhui on penche à 99% pour lacquis, cest à dire léducation
Si tes timide, ça serait donc la faute à tes parents ! Lexemple le plus avancé pour cette théorie est de prendre deux jumeaux dont lun est timide et lautre non.
Par exemple, si on ta appris à ne jamais remettre en cause la parole des parents, cest le premier mauvais plan qui pousse vers la timidité. Dautres facteurs peuvent jouer comme te choper la grosse honte quand tes gamin, ce qui crée un traumatisme qui te rend timide par la suite
Dautres phobies sont fréquentes dans certaines familles, ce qui appuie la possibilité d'un facteur génétique impliqué. Mais la question de savoir si cette fréquence plus élevée est dû à lhérédité ou plutôt au fait davoir grandi avec dautres personnes anxieuses demeure toujours ouverte. Des études ont par exemple révélé quen général, les personnes ayant une phobie sociale ou une agoraphobie ont vécu un éclatement familial, ont éprouvé la timidité, nont eu que peu de relations amoureuses et nont pas été encouragés par leurs parents à développer leurs relations sociales.
Les bébés ont des caractéristiques propres dès la naissance. Certains pleurent beaucoup ; dautres sont généralement contents. Certains sont plutôt agités et dautres, très passifs. Ces caractéristiques ont une influence sur les parents et, parfois, sur les soins quils donnent à leur bébé. De plus, lorsque ces caractéristiques ne « cadrent » pas avec les attentes des parents, ceux-ci ont plus de difficulté à faire preuve de lengagement affectif et de la sensibilité nécessaires au sain développement de leur enfant.
Le débat concernant le rôle de linné par opposition à celui de lacquis est encore présent lorsquil est question du tempérament de lenfant. Les points débattus sont principalement les suivants :
la mesure dans laquelle les tendances affectives et comportementales résultent de caractéristiques biologiques ou sont déterminées par lexpérience;
la mesure dans laquelle les prédispositions du caractère peuvent être modifiées par lexpérience, surtout en bas âge.
On sentend dans les deux camps pour dire quà la naissance, les bébés ont différentes réactions innées au monde qui les entoure. On a observé par exemple que les bébés donnent des signes de détresse plus ou moins rapidement, que certains sont plus actifs physiquement, que certains sont sociables et dautres, plutôt timides.
Les chercheurs qui croient que lexpérience peut influencer le tempérament citent souvent une expérience classique quon a réalisée avec des singes rhésus. De jeunes singes possédant la même prédisposition génétique à la timidité que lon retrouve chez certains humains ont été confiés à une nourrice experte et très maternelle. Ces bébés ont non seulement surmonté leur timidité mais se sont aussi imposés comme des chefs parmi leurs pairs. Par ailleurs, des études portant sur les jumeaux identiques concluent que le rôle de lhérédité est plus important.
Les découvertes récentes de la recherche sur le cerveau ont amené la majorité des chercheurs à adopter une position où linné et lacquis ont tous deux leur place. Ces spécialistes avancent que, quelles que soient les prédispositions avec lesquelles les enfants naissent, elles peuvent être influencées dans une certaine mesure par les expériences de la petite enfance.
Cest peut-être durant les premières années de la vie que les expériences négatives ont les effets les plus dévastateurs. Les menaces ou les mauvais traitements subis de façon répétée durant lenfance peuvent perturber gravement le système de défense contre le stress. Normalement, la réaction biochimique de lorganisme à une situation de danger se dissipe rapidement une fois que la menace est passée. Lorsque les menaces se font fréquentes et imprévisibles, la réaction normale au stress est altérée et, si cela se produit durant les stades critiques du développement, les circuits neuraux qui contrôlent ce mécanisme se renforcent. La réaction biologique au stress se déclenche alors plus facilement. Lenfant narrive plus à se calmer et vit dans un état danxiété constant.
Les études portant sur des enfants équilibrés qui grandissent dans des conditions difficiles semblent indiquer que les séquelles dune enfance douloureuse sont atténuées par les relations positives que ces enfants nouent avec dautres adultes aimants, présents et fiables.
Effets des métaux lourds sur le système nerveux central. Les symptômes sont :
irritabilité
peur
nervosité
inquiétude
instabilité émotionnelle
perte de confiance
timidité (symptôme principal chez les adolescents)
indécision
perte de la mémoire immédiate
toutes les sortes d'insomnies
dépression
La timidité :
Le terme timide recouvre des réalités très différentes. Si la timidité désigne toutes les formes dembarras quil est possible de ressentir en présence dautrui, il est pourtant préférable de réserver cette appellation à un type particulier danxiété sociale.
La timidité renvoie à la double existence dun malaise intérieur et dune maladresse extérieure en présence dautrui. La timidité est chronique et durable.
Le timide redoute en particulier les premières fois et développe une façon dêtre marquée par linhibition dans un grand nombre de situations sociales. Il sadapte souvent bien ensuite. Cest précisément linverse qui se produit dans les formes pathologiques danxiété sociale. Les timides se comportent tout à fait normalement dans un milieu qui leur est familier. Cest pourquoi certains enfants ou certaines personnes sont timides à linsu de leur entourage proche.
Finalement, au quotidien, les sujets timides connaissent des difficultés dans deux grands types de situations :
- toutes les fois où ils doivent prendre une initiative relationnelle
- toutes les fois où ils ont à simpliquer personnellement.
Les qualités du timide sont nombreuses :
Sa tendance à rester en retrait fait souvent de lui quelquun de particulièrement observateur et attentif à autrui. Son souci de dépister chez ses interlocuteurs le moindre signe dagacement ou de tension en fait un bon lecteur des états dâme dautrui. Son désir dêtre aimé et apprécié en fait une personne attentive aux besoins des autres, souvent prête à se dévouer.
Les traits qui vont de pair avec la timidité recoupent ce que lon considère traditionnellement comme des manières dêtre féminines : douceur, sollicitude, pudeur, réserve
Notre société trouve volontiers du charme aux femmes timides mais ne valorise guère la timidité masculine.
La timidité peut gêner considérablement. Le domaine sentimental, mais aussi la vie sociale et professionnelle sont marqués par des occasions perdues. La timidité conduit souvent à la solitude. Elle semble corrélée à de plus grands risques de complications psychologiques telles que la dépression ou lutilisation dalcool ou de drogues.
De façon générale, il semble que lapparition de la timidité soit assez précoce dans lenfance ou même la petite enfance. Il est fréquent quelle puisse samender spontanément grâce au sport, au développement dun don, à la faveur de rencontres, dexpériences, de moments particuliers. Les récits de personnes racontant comment elles ont dépassé leur timidité sont nombreux.
MAIS POURQUOI DONC AVONS-NOUS PEUR DES AUTRES ?
Tous les anxieux sociaux le disent : ils ne comprennent pas ce qui leur arrive et cela est dailleurs souvent lié au sentiment de nêtre pas comme les autres. Que se passe-t-il donc dans leur tête ?
Le cerveau est un organe complexe. Sa première fonction est de recevoir les informations que recueillent sans cesse tous nos organes sensoriels. Notre cerveau ne se contente pas de capter les signaux quil reçoit : il les trie. Nous navons pas conscience dun certain nombre dinformations que nos sens ont pourtant enregistrées. La sélection des informations quopère notre cerveau seffectue de manière extrêmement complexe. Elle dépend de notre personnalité, de nos valeurs, de nos expériences passées mais aussi de notre état émotionnel de linstant.
Ainsi si nous sommes inquiets à lidée de ne pouvoir obtenir une table dans ce restaurant quon nous a si fortement recommandé, il est sûr que le fait que la plupart des tables soient occupées est linformation que notre cerveau place en première position et nous en avons plus conscience que le décor ou la musique de fond. Parfois cependant, une information sans rapport avec notre état desprit présent peut simposer avec force. Cest là quentrent en jeu les souvenirs enfouis dans la mémoire de notre cerveau, réveillés par une stimulation présente, comme peut-être le parfum dune personne qui nous rappelle une rencontre passée.
Le travail de notre cerveau ne sarrête pas là. Les informations quil a arbitrairement sélectionnées déclenchent en nous une signification. Face aux tables occupées du restaurant, nous commençons à regretter de ne pas avoir réservé
Des pensées automatiques, des cognitions, surgissent spontanément à notre esprit une fois que celui-ci est stimulé par une information perçue. Ces pensées simposent à notre conscience avec plus ou moins de force.
Dans une même situation, des personnes différentes mais aussi la même personne à des moments différents peuvent avoir des cognitions différentes.
Confronté à une situation délicate pour lui, lanxieux social procède immédiatement et systématiquement, souvent de manière plus ou moins inconsciente, à une double évaluation des menaces qui se présentent et des ressources dont il dispose pour laffronter.
Non seulement le fait de ruminer ces questions accroît son anxiété, mais il tend également à surévaluer les risques quil court en même temps quil sous-évalue ses propres capacités.
La mise en évidence derreurs permanentes de logique est largement utilisée dans les psychothérapies cognitives de lanxiété sociale.
Les anxieux sociaux personnalisent et sattribuent exagérément la responsabilité des évènements quils rencontrent.
La maximalisation du négatif sil échoue et la minimalisation du positif sil réussit sont des erreurs fréquemment mises en évidence chez lanxieux social qui de toute façon a tendance à amplifier les évènements négatifs et à sous-estimer ceux qui sont positifs.
La généralisation est une autre manière de raisonner de lanxieux social. Les cognitions qui surgissent dans son esprit abondent en « toujours » et en « jamais », en « personne » et en « tout le monde ». Cette absence de nuances se retrouve aussi dans un autre type derreur qui consiste à appréhender la réalité de manière dichotomique (qui se subdivise de deux en deux) soit, en bien et en mal, en bon et en mauvais, en réussite ou en échec. Voir tout en noir ou tout en blanc, en ignorant tous les dégradés de gris caractérise quelquefois lanxieux social.
Autrement dit, si quelquun ressent de lanxiété, cest b el et bien parce quil a des pensées particulières dans une situation sociale. Ces pensées pénibles ne sont pas la conséquence de lanxiété sociale comme on la longtemps cru mais elles en sont la cause principale dont découlent toutes les autres manifestations.
Pourtant, les psychologues cognitivistes se sont très vite aperçus que ces pensées automatiques nétaient que la partie visible de liceberg.
Au fond de notre psychisme sont tapies des croyances et des valeurs que nous avons construites sur nous-mêmes et sur les autres.
Les plus fréquentes chez lanxieux social sont :
- Le besoin de reconnaissance et dapprobation par autrui : « je ne dois pas contrarier
»
- La crainte de ne pouvoir obtenir ou même mériter lestime dautrui : « Je dois être aimé
»
- Une vision trop élevée des critères à atteindre pour pouvoir sestimer performant : « Il faut réussir pour être crédible aux yeux des autres
»
Ces règles personnelles prennent la forme de messages impératifs : il faut que
je dois
Ces schémas cognitifs, dans la plupart des cas inconscients, représentent le squelette de lorganisation psychique car ils sont particulièrement rigides et stables. Ils sont difficiles à modifier.
Ces schémas se sont construits à partir des expériences et de lhistoire personnelles. Ils nen véhiculent pas moins un certain nombre de valeurs de leur époque, de lenvironnement social. Les proverbes fournissent à cet égard un bon répertoire des croyances collectives. Le célèbre « lhomme est un loup pour lhomme » évoque les schémas de danger présents dans lanxiété sociale.
Comment expliquer que ces croyances ne changent pas malgré les démentis que peut lui apporter la réalité ?
Chaque fois que nous sommes confrontés à une situation entrant en résonance avec nos croyances profondes, notre tendance est à lassimilation : nous cherchons à laccorder avec notre croyance.
La tendance inverse appelée accommodation, qui oblige lindividu à réaménager sa croyance lorsquelle nest pas conforme à la réalité rencontrée est beaucoup moins fréquente.
En simplifiant, on peut dire que les processus dassimilation sont ceux qui font fonctionner en permanence lanxieux social et qui entretiennent son problème alors que laccomodation est la démarche qui est privilégiée lors dun travail de psychothérapie.
La question des origines des diverses formes danxiété sociale est particulièrement complexe et tous les travaux qui ont été conduits soulèvent plus de questions quils napportent de réponses claires.
Comme pour la plupart des problèmes psychologiques, linné et lacquis simbriquent de manière quasi inextricable. Lanxiété sociale est ce quon appelle un trouble plurifactoriel aux origines :
- biologiques (éventuellement hériditaires)
- psychodynamiques (résultant de lhistoire personnelle du sujet)
- sociologiques (liées au milieu, à lépoque et à la culture environnante).
Ces différents facteurs peuvent intervenir à des degrés divers.
Comme dans toutes les autres affections dordre psychologique, la question demeure entière :
Même sil est possible didentifier des dysfonctionnements biologiques, ceux-ci sont-ils causes ou conséquences du trouble ?
Un des chercheurs les plus avancés en la matière, Jérôme Kagan, de luniversité de Harvard, soutient quenviron 15 à 20 % des enfants, de race blanche, naissent avec un profil neurochimique les prédisposant aux manifestations dinhibition comportementale danxiété sociale associées à la timidité. Il dit : « En allant pour la première fois à la petite école, un timide éprouve le même stress quun gladiateur dans larène face aux lions ».
Pour lui, ces enfants auraient hérité dès la naissance, sous le fait dinfluences génétiques ou prénatales, dune amydgale cérébrale particulièrement réactive à certaines situations stressantes.
Dans une vaste étude menée sur des jumelles, la part génétique dans linstallation de la phobie sociale a pu être évaluée à environ 30 à 40 % : cest important, mais cela laisse tout de même une assez belle place à lenvironnement, aux renforcements éducatifs et aux facteurs familiaux !.
Les bases génétiques éventuelles de lanxiété sociale ont pu être mises en évidence chez les singes rhésus où lon a remarqué lexistence de lignées familiales danxieux sociaux.
Selon certains chercheurs, certaines phobies qui semblent être très fréquentes (peur de certains animaux) correspondraient , selon un système de défense programmé, à des peurs indispensables, au moins à une époque donnée, à la survie de lespèce humaine. Un sujet qui naurait pas eu spontanément, de manière génétique, un fond anxieux aurait alors eu des chances de survie moindres que ses congénères.
Pour certains auteurs, lanxiété sociale et ses implications comportementales (dialectique dominance-inhibition, évitements, échappements
) se sont avérées un puissant facteur de maintien de la cohésion des groupes humains, évitant les conflits permanents pour le pouvoir. Pour eux, tout être humain perçoit son environnement relationnel au travers de deux systèmes de lecture :
Ø les signaux de danger
Ø les signaux de sécurité
Vers lâge de huit à dix mois, le petit enfant présente des réactions anxieuses normales lorsquil est séparé davec sa mère ou lorsquil est en présence dun adulte étranger. Cest à cet âge que les capacités de locomotion et de déplacement de lenfant se développent. Ce type danxiété pourrait avoir pour fonction de préserver lenfant dun excès dintrépidité. Les signaux de sécurité seraient associés à la présence de la mère, tandis que les signaux de danger seraient activés par linconnu.
Faisant la synthèse de nombreux travaux, beaucoup dauteurs pensent actuellement que, à partir dune prédisposition constitutionnelle qui sexprimerait dès les premiers mois de la vie par une forte réactivité aux situations inhabituelles, des manifestations dinhibition comportementale pourraient apparaître vers lâge de deux ans qui évolueraient ensuite vers lanxiété sociale, puis la phobie sociale.
Il faut cependant signaler que, dans ces études, la possibilité de passer de comportements inhibés à des comportements non inhibés est supérieure à la possibilité inverse. Dans une étude récente, près de deux cents enfants représentatifs de la population urbaine suédoise furent suivis et évalués entre lâge de trois mois et celui de seize ans. Une inhibition caractérisée dans les premiers mois de la vie permettait de prédire une inhibition persistante à lâge de sept ans. En revanche, seules les petites filles très inhibées le restaient jusquà ladolescence, tandis que la corrélation était moins nette pour les garçons. Il semblerait que les garçons anxieux soient fortement encouragés par leur environnement à abandonner leur inhibition, quitte à conserver leur anxiété sociale et à lexprimer dautres manières, par lagressivité ou la fuite en avant.
Cette étude a aussi montré que les mères qui évaluaient linhibition de leurs enfants comme le faisaient les psychologues de lexpérience, étaient moins bonnes observatrices que ces derniers. Très souvent, la timidité ou toute forme danxiété sociale ninquiète pas outre mesure les proches de ces enfants, parents ou enseignants ; elle les arrange et leur simplifie la tâche.
Une chose est sûre : si lon examine les parents et lentourage familial dadultes ou denfants qui présentent de lanxiété sociale, on retrouve des problèmes psychologiques. Lassociation enfant inhibé-parent anxieux aurait toutes les chances de déboucher sur des troubles anxieux à lâge adulte. Lenfant adopte le comportement des parents ou simprime dun mode vie spécifique. Il existe des modes éducatifs pathologiques : éducation très sévère et dévalorisante, pas dexpression démotions, exigence de performances permanentes
Certains évènements, qui parfois nont par eux-mêmes quun faible caractère traumatique, révèlent une fragilité sous-jacente et favorisent léclosion de troubles liés à lanxiété sociale. Si le traumatisme est suffisamment intense il est possible quil soit à lui seul lélément déclencheur à partir duquel tout un cortège dangoisses et de comportements perturbés se met en place. Les formes danxiété sociale semblent varier dune culture à lautre.
Chez les asiatiques, par exemple, la phobie sociale provient surtout de la crainte de gêner autrui alors que pour les occidentaux, cest la peur dêtre ridicule qui lemporte. Les caractéristiques sociales permettent peu-être dexpliquer ces différences : prédominance du collectif et de lintégration au groupe dans un cas, culte de lindividualité et de lautonomie dans lautre.
En fait, notre société toute entière tournée vers la performance individuelle, la maîtrise de son image, rend plus vulnérable la personne qui a une forme mineure danxiété sociale. Un peu à limage de ce qui sest passé avec la débilité légère au moment de la scolarisation obligatoire : les débiles légers, jusque là correctement intégrés bien que cantonnés à des tâches simples, se sont soudain trouvés rejetés car incapables dapprendre à lire et à écrire. [Marie-Françoise JACQUIER]
Robert Cloninger était inconnu en France quand en 1995, j'ai présenté dans Sciences et Avenir le modèle qu'il avait mis au point pour rendre compte de la personnalité humaine. Aujourd'hui, le modèle de Cloninger est l'un des plus utilisés en psychiatrie, et certains tentent de lui trouver activement une base génétique.
Cloninger a identifié 7 traits de personnalité. Trois d'entre eux seraient héréditaires : la recherche de la nouveauté (impulsivité et extravagance), l'évitement du mal (inhibition, timidité, fatigabilité) et la dépendance à la récompense (sociabilité). Chacun serait modulé par un neurotransmetteur principal, respectivement la dopamine, la sérotonine et la noradrénaline.
Il y a quelques années, une étude conduite auprès de 50 personnes avait trouvé une association positive entre le taux de noradrénaline et la dépendance à la récompense. A peu près au même moment, une équipe israëlo-américaine conduite par Richard Ebstein (université Ben Gourion, Beer sheva, Israël) apportait une confirmation spectaculaire à l'hypothèse de Cloninger en révélant que les personnes qui possèdent une forme particulière du gène qui code pour un récepteur de la dopamine (D4DR) manifestent une plus grande tendance à " rechercher la nouveauté. " Depuis, une intense activité règne autour des gènes des neurotransmetteurs et de leurs récepteurs. Dans un premier temps, plusieurs équipes n'ont pu reproduire les résultats d'Ebstein. Et puis, récemment, des chercheurs japonais, allemands et finlandais ont confirmé qu'une forme du gène D4DR est associée à la recherche de la nouveauté. Ebstein, lui, s'intéresse aux bébés. Il a déjà publié deux études qui tendent à montrer que les nouveaux-nés porteurs de formes particulières des gène D4DR et 5-HTT (qui code pour le transporteur de la sérotonine) manifestent des traits de personnalité et de tempérament à 2 semaines et à 2 mois en accord avec le modèle de Cloninger. Mais beaucoup restent sceptiques. Jerry Hirsch (université de l'Illinois, Chicago), qui a pendant 40 ans élevé plus de 1 000 générations de mouches drosophiles - qui ne possède que 4 paires de chromosomes - pour comprendre comment gènes et environnement affectent le comportement, dit que le principal enseignement qu'il en retient est l'humilité. Les gènes ont probablement un effet sur le comportement humain, concède-t-il, mais celui-ci ne peut être distingué de celui de l'environnement. [Thierry Souccar]
Biologie du comportement amoureux (hors sjujet mais intéressant):
Stendhal, ce spécialiste de la passion amoureuse, avait bien compris que des phénomènes très particuliers peuvent se produire lors de la rencontre entre deux entités biologiques et psychiques. À l'image des flèches décochées par Cupidon, des stimuli sensoriels sont envoyés et perçus par chacun des protagonistes, traversent leur cerveau, ravivent des images et déclenchent ici et là une cascade de réactions hormonales et neuronales. Les biologistes tentent de nous en convaincre aujourd'hui : l'amour ne se résume pas à un acte mental. Derrière le comportement amoureux, les chercheurs traquent le fonctionnement de certains états biologiques comme l'émotion, le désir, le plaisir et l'attachement. Des processus qui, associés à la cognition et aux messages sensoriels, dessineraient les contours du sentiment amoureux.
« Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue
Mes yeux ne voyaient plus, je ne pouvais plus parler ». Phèdre, autre grande passionnée de la littérature, a manifestement bien eu du mal à se maîtriser lors de sa rencontre avec Hippolyte. Sans aucun doute, elle manifeste une émotion, « réponse organisée faisant intervenir le cerveau et l'ensemble du corps face à des situations auxquelles l'organisme doit faire face rapidement », selon la définition de Marc Jeannerod, professeur à l'université Lyon 1. Grâce au système nerveux autonome, les émotions permettent aux animaux et aux hommes de survivre dans leur environnement : la peur permet de fuir un danger, la colère, de répondre à une agression ou de faire comprendre à la mère qu'un bébé a faim, la joie, de maintenir une relation affective ou sexuelle. Elles se traduisent par des réactions physiologiques stéréotypées et automatiques : augmentation du rythme cardiaque, du débit sanguin, transpiration, rougeur, tension musculaire et mimiques faciales... Elles conditionnent l'efficacité de l'adaptation de l'organisme aux événements extérieurs.
En amour, Jean-Didier Vincent, neurobiologiste et directeur de l'Institut fédératif de neurobiologie Alfred Fessard du CNRS à Gif-sur-Yvette, note que « l'état affectif du sujet ou l'émoi précède l'acte ». Ce dernier se construit sur les émotions dites positives comme la joie ou le bien-être, qui préparent par exemple à accueillir chaleureusement l'être aimé. Semir Zeki, chercheur à l'Institut de neurosciences cognitives à l'University College de Londres, a remarqué d'ailleurs un excès de sudation quand une personne amoureuse voit une photo de son partenaire, ce qui reflète son émotion. Mais si l'émotion prépare à l'amour, on ne peut toutefois le réduire à une réaction inconsciente et stéréotypée. C'est pourquoi l'état affectif conscient, qu'évoque Jean-Didier Vincent, suit immédiatement la réponse émotionnelle. Si l'autonomie du système émotionnel fait en sorte que le cerveau opère et décide à l'insu du sujet, il existe des voies de retour qui assurent une régulation rétroactive. Elles analysent alors l'état corporel que l'émotion a déclenché, et le corps retrouve son état initial. Mais dans le contexte de la passion, certains psychologues considèrent que l'amour est vécu comme un état permanent des émotions, un envahissement de la pensée par un unique objet avec son lot de réactions physiologiques caractéristiques. « Mais attention, prévient alors Jean-Pol Tassin, neurobiologiste au Collège de France, un état émotionnel trop fort et permanent, peut empêcher l'action ou provoquer un comportement irrationnel, comme la panique. » C'est ainsi qu'un simple coup de sonnette à la porte ou un coup de fil peuvent entraîner des émotions si fortes, qu'on se trouve dans l'incapacité de répondre. Mais, c'est généralement le cur battant que nous ouvrons la porte, tandis que notre cerveau tente d'analyser désespérément la situation afin d'accueillir la personne avec contenance. Là, s'élève un autre sentiment : le désir, l'attente de l'être aimé et l'anticipation de la satisfaction qu'il va nous donner. Mais attention à la déception, si ce n'est pas la bonne personne. « Ah ce n'est que toi ! »
Car « après l'affect, vient le désir », annonce Jean-Didier Vincent. Une émotion ne peut suffire, à elle seule, à déclencher et maintenir un état amoureux. Et la forme la plus élémentaire du désir, c'est l'autre et sa conquête. « Désirer, c'est se mobiliser à l'attention d'un objet », poursuit Jean-Didier Vincent, car il nous manque. Et c'est la condition sine qua non de l'existence de tous les êtres vivants. Une amibe, parasite unicellulaire de l'intestin de l'homme, se consacre tout entière à sa proie, l'entoure de ses plis avant de la digérer. C'est prédéterminé. Mais, chez les vertébrés, le désir se libère accompagné en plus du plaisir et de la souffrance qui vont de pair. « C'est ce qu'on appelle le circuit de la récompense, explique Emiliana Borrelli, directrice de recherche Inserm à l'Institut de génétique et biologie moléculaire et cellulaire de Strasbourg6. Le désir est associé à la récompense, qui se traduit souvent par un empressement à obtenir un objet ». « Je t'aime, je te veux », dit-on souvent dans le langage amoureux. La récompense est donc un événement important en biologie. Elle possède généralement une nuance affective positive, comme le plaisir, et se trouve être un stimulus naturel efficace, capable d'induire des réponses d'approche ou de consommation : rapport sexuel, prise alimentaire, prise de drogue. Et en cas de manque, la souffrance liée à la frustration, fait alors son apparition.
Aujourd'hui, des travaux récents suggèrent que la recherche du plaisir et de la satisfaction est essentielle chez tous les vertébrés pour leur survie. On peut d'ailleurs considérer que le plaisir sexuel et sa sublimation amoureuse chez l'homme ont été en partie sélectionnés par l'évolution pour garantir le maintien des espèces. Pour Philippe Vernier, chercheur CNRS spécialiste de neuroembryologie à Gif-sur-Yvette, « chaque vertébré, dans la perception du monde qui lui est propre, va inlassablement rechercher les éléments valorisants et plaisants pour lui. Chanter pour un oiseau, faire la cour pour un poisson ou pour l'homme, en sont des exemples. Je pense que comme les hommes, les animaux ressentent émotions et désir sous la dépendance des mêmes systèmes dopaminergiques. Simplement, nous ne sommes pas aujourd'hui capables d'analyser dans le comportement d'un poisson ce qui peut relever du désir. » Dans le cerveau, un des moteurs du désir est la dopamine, à la fois hormone et neurotransmetteur que le cerveau sécrète pour anticiper le plaisir de boire, de manger, de se reproduire
Le chercheur explique qu'une grande quantité de ce neurotransmetteur est produite dans la partie moyenne du cerveau, le mésencéphale. « Ces neurones se projettent dans le striatum ventral, l'amygdale et dans les régions pré-frontales du cortex où les représentations du monde extérieur sont associées au contexte émotionnel, et régissent nos comportements conscients », précise-t-il. C'est ainsi ce qu'a décrit, pour la première fois, Wolfram Schultz, chercheur suisse, lorsqu'à la suite d'un apprentissage, les neurones dopaminergiques se sont activés à l'occasion du signal annonçant la récompense, et non pas lors de son obtention. Bien plus, le neurotransmetteur est activé systématiquement lorsqu'on présente une chose nouvelle à un animal, surtout si elle est agréable, mais également si elle ne l'est pas. L'anticipation du plaisir, rôle central de la dopamine, est ainsi un facteur essentiel de l'apprentissage des comportements. Et la sensation du plaisir en lui-même est également transmise par la dopamine, mais en provenance cette fois de l'hypothalamus latéral. D'autres expériences ont également montré qu'un rat pouvait « s'administrer du plaisir », en activant une électrode connectée à son cerveau, à l'endroit précis où transitent les neurones dopaminergiques, et cela sans jamais se lasser. Un phénomène qui se manifeste dans certaines conduites de « dépendances ». Notamment chez les toxicomanes, chez qui la souffrance devient une condition du plaisir, ou chez ceux qui sont toujours en quête de sensations fortes et nouvelles (sportifs de l'extrême, joueurs, sadomasochistes
).
Luc Mallet, psychiatre et chercheur au Laboratoire « Vulnérabilité, adaptation et psychopathologie » à Paris, évoque ici de troublantes similitudes entre des personnes atteintes de troubles obsessionnels compulsifs (TOC) et d'autres qui sont esclaves de leur amour ou de leur désir. Des variations analogues du taux de sérotonine dans le sang ont été notamment constatées par des biologistes italiens chez des sujets très amoureux et d'autres souffrant de TOC. « Quand on sait que la sérotonine est une hormone de l'humeur qui régule des fonctions biologiques comme le sommeil, l'appétit ou la sexualité, et qu'elle agit en plus sur le comportement des individus vis-à-vis de leurs proches, on peut se demander si un dysfonctionnement du système sérotoninergique ne pourrait pas modifier la perception de l'être aimé et conduire à l'obsession ? » s'interroge-t-il.
Si la recherche du plaisir dans les fonctions vitales s'avère être un point commun chez tous les vertébrés, l'attachement entre deux personnes, trait caractéristique du sentiment amoureux, paraît plus spécifiquement lié à l'espèce humaine. À ce sujet, Jean-Didier Vincent révèle l'existence de deux hormones stockées dans l'hypophyse, la vasopressine et l'ocytocine, qui en dehors de leurs fonctions hormonales seraient également deux neuromodulateurs. Projetées dans le cerveau, elles auraient un rôle dans le processus de l'attachement. Les chercheurs ont remarqué en effet que chez les rares espèces animales qui s'attachent et sont monogames, l'ocytocine est envoyée dans le cerveau lors du premier accouplement. « Chez l'homme, le processus est le même et chez deux individus qui font l'amour, l'ocytocine est libérée dans leur hypothalamus où elle forme avec la dopamine le duo neurochimique du plaisir », note le chercheur. Alors l'ocytocine, hormone de l'attachement et donc de l'amour ? Pas si sûr
Chez les animaux, l'attachement dès la naissance à la mère a été bien étudié, et l'on sait que les premières expériences stimulo-sensorielles, olfactives chez les rongeurs, visuelles et auditives pour les oiseaux, s'impriment dans le cerveau de façon durable. Mais qu'est-ce qui fait l'exclusivité et la solidité de cette empreinte ? Est-ce la douceur de la mère qui active les systèmes désirants et qui fait d'elle un plaisir inoubliable ? Est-ce le rôle des hormones (encore l'ocytocine
) présentes chez les mammifères au niveau des mamelles et dans le système olfactif qui stabilisent le lien entre la mère et sa progéniture ?
Chez l'homme, on pense qu'une combinaison des signaux sensoriels avec des mécanismes hormonaux intracérébraux suffirait à la reconnaissance et à créer un lien indéfectible. C'est la chimie du lien natal, la première histoire d'amour. Mais qu'en est-il pour l'amour entre adultes, ce lien entre deux êtres sans aucune parenté ? Pour Jean-Pol Tassin, il ne faut voir dans nos histoires d'amour qu'un prolongement du lien maternel. « Dès la naissance, un rapport à la mère basé sur la recherche de plaisirs sensoriels se crée, explique-t-il. Avec ce premier rapport hédoniste, l'enfant au cours de son développement se bâtit ce que l'on peut appeler un bassin attracteur : il intègre petit à petit ses satisfactions premières et va passer sa vie à rechercher chez les autres des stimuli analogues. » Jean-Pol Tassin prend quelque peu le contre-pied des partisans du tout hormonal. Pour lui, l'amour apparaît à la naissance, se maintient pendant l'enfance et explose à l'adolescence avec l'afflux d'hormones. Mais contrairement à l'animal, chez l'homme, la sexualité est liée à l'attachement pour des raisons essentiellement psychologiques. Cette distinction nette que Jean-Pol Tassin fait entre l'homme et les animaux vient de ce qu'il appelle la « révolution humaine » : à partir de 18 mois, l'homme est capable de créer des liens de perception entre deux événements qui ont lieu non pas de façon simultanée mais de façon différée. Les acteurs de cette révolution : un cortex préfrontal important et ouvert sur le reste du cerveau, et un trio de neuromodulateurs dopamine, noradrénaline, sérotonine pour animer le tout.
Les éléments émotionnels qui nous assaillent se répercutent sur eux. Ils activent alors la mémoire de travail du cortex préfrontal qui permet de raisonner, de décider, de compter, de parler, d'aimer
Cette dernière va ainsi orchestrer des réponses comportementales en principe adaptées, parfois même raisonnées en fonction de ce qui vient d'être perçu et dans l'objectif d'obtenir toujours satisfaction. C'est donc sur ce processus cérébral que se bâtit l'attachement à l'autre. Une quête amoureuse commence par la transposition du lien initial et des premiers éléments de satisfaction sur la personne convoitée. De fait, la recherche ou le rejet du lien maternel seront toujours présents d'une façon ou d'une autre, dans cette quête. L'objet d'amour viendra s'aimanter ou non sur les référents du « bassin attracteur » que son prétendant lui apporte. Victoire du psychisme sur le biologique ? Dans le comportement amoureux, l'activité psychique particulière à l'homme, semble toujours se superposer sur l'attirail neurophysiologique, pour perturber le bon agencement des réponses corporelles aux injonctions biologiques. C'est en tout cas ce qui fait la réussite ou l'échec, la plénitude ou le chaos, et bien évidemment toute la spécificité de chaque histoire d'amour. [Fabrice Impériali]
Pourquoi certaines personnes sont-elles paralysées lorsquil sagit de séduire ?
La relation de séduction est bien particulière puisquelle met
en jeu le domaine affectif. Si la personne souffre de timidité maladive, cest quelle a très certainement une faille narcissique (appréciation de soi-même) à ce niveau. Pour se construire, le narcissisme nécessite plusieurs « couches » : le corps, lintellect, les sentiments et la sexualité. Sil y a un manque, lindividu perd lassurance qui lui est nécessaire pour pouvoir se faire aimer.
La timidité liée aux rapports de séduction peut également trouver son
origine dans des échecs passés répétés. Eventuellement, lorigine du trouble peut être trouvée dans des relations destructrices qui ont fait perdre au sujet toute confiance en lui-même.
Enfin, cette timidité peut être liée à la peur de ne pas plaire physiquement à cause, notamment, de complexes qui remontent à ladolescence...
En bref :
Les origines
La timidité ne sexplique pas forcement mais la première raison se base sur léducation reçue dans lenfance : manque ou surplus daffection ou de compréhension par exemple. On peut aussi lexpliquer par une grande honte marquante dans lenfance, un divorce des parents douloureux, une ambiance de conflits dans la famille ou un échec scolaire.
Tout cela nexplique pas toujours clairement doù vient cette timidité.
Il nexista pas quune timidité, mais combien ? On ne peut pas vraiment y répondre ! Peut être autant quil y a de timide !
Les signes
Une attitude craintive, une gêne excessive et un manque dassurance face aux autres sont les signes dune timidité. A lopposé on peut la retrouver derrière un comportement agressif qui cache un manque de confiance en soi. Alors comment la déceler ?
Pour une grande timidité voir maladive on perçoit des signes comme :
- une accélération du rythme cardiaque
- une rougeur excessive ou au contraire une pâleur
- une contraction des muscles qui entraîne des gestes maladroits
- un assèchement de la bouche
- moiteur et transpiration excessive
- des bégaiements
- des tremblements
Il y a aussi des signes psychologiques, le timide est paralysé face a la personne qui lintimide. Il se sent attaqué et ne conçoit que des rapports dominant/dominé. Il fuit les autres et se dévalorise. Mais il ne faut pas oublier que le pire juge est soi-même ! Pire car cest celui qui juge le moins objectivement et qui fait le plus de mal !
Les causes :
Ce qui intimide :
- Parler devant un public (73 %)
- Se trouver dans un groupe (73 %)
- Les inconnus (70 %)
- Les personnes de sexe opposé (64 %)
- Se sentir inférieur à ses interlocuteurs (56 %)
Se soigner
La résignation est la solution préférée des timides mais ce nest pas la meilleure ! Loin de là ! Cest peut être même la pire !!
Au départ la timidité nest pas quelque chose de grave mais elle ça commence a lêtre à partir du moment ù elle provoques des souffrances physique, émotionnel ou quelle empoisonne la vie. Il faut sen soigner avant de sombrer dans le dépression !
Il arrive à tout le monde dêtre intimidé a un moment particulier mais après cela passe ! par contre si langoisse la peur et tout ce qui va avec ne disparaît pas la timidité devient difficile a gérer ! Même très difficile !
Pour se soigner il faut, la plus part du temps, suivre des traitements. Le traitement essentiel est celui de la thérapie comportementale qui permet de deceler les complexes, les angoisses, les marques et frustrations. On insiste plus sur les comportements gênants que sur laspect psychologique.
Des médicaments contre les signes de timidité existe mais pas contre cette maladie elle-même car cest une maladie psychologique ! il e faut pas en avoir peur pour autant !
Pour les enfants il est très important que les parents est un comportement de « non timide » en encouragent lenfant et en le soutenant !
Il ne faut pas croire quexprimer sa personnalité est impossible pour un timide ! il est vrai que parler en publique et sexprimer nest pas facile mais on ne doit pas pour autant ne pas montrer son vrai visage de peur de décevoir ou de ne pas plaire !
La première chose sa faire est de saccepter et ce nest pas facile pour tout le monde ! croyez moi si je vous le dis ! mais essayer dy arriver est un grand pas !!
Je suis timide mais je me soigne
Vous rougissez, bafouillez et perdez trop facilement vos moyens ? Votre timidité excessive vous fait rater certaines occasions ? Rassurez-vous, ce nest pas une fatalité : vous pouvez surmonter ce petit handicap
Quatre français sur dix s'avouent timides dans certaines situations courantes, et chez deux français sur dix, la timidité devient réellement invalidante. Celui ou celle qui en est affligé se laisse bousculer dans la file du supermarché, nose pas prendre la parole en réunion, sisole aux cocktails
Un anxieux qui se cache
En réalité, le timide a simplement besoin de plus de temps que les autres pour s'adapter aux situations sociales nouvelles, car il développe une anxiété plus forte. Son regard sur lui-même est négatif : il ne croit pas en lui ni en ses capacités, ne se sent jamais assez sûr de lui. Cela na lair de rien ? Sans doute. Mais les grands timides passent leur vie à ne pas oser accomplir leurs rêves, et à regretter amèrement ces multiples occasions ratées. Incapables de faire le premier pas, ils ne parviennent pas à aller chez les autres. Et si vous tombez amoureux(se) d'un(e) timide, il vous faudra aller le chercher car il peut rester transi d'amour, sans bouger, toute sa vie !
Intolérant à léchec
En réalité, si le timide nose pas bouger cest quil a peur de tout rater. Une peur dautant plus grande que ses réactions sont systématiquement exagérées. On le critique ? C'est pour lui synonyme de rejet. On lui oppose un refus poli ? C'est une humiliation ! Son esprit est empli de pensées négatives, comme sil ne sétait pas assez frotté à la vie pour savoir quelle est faite déchecs, de réussites, de difficultés, de déceptions
Il idéalise les relations sociales, tant il est persuadé que seuls les individus les plus brillants -les autres- ont le droit dexpression !
Message édité par mikekine le 07-08-2004 à 00:25:17