A mon tour d'apporter mon témoignage...
J'ai 25 ans et j'ai une histoire assez proche de certains ayant déjà posté. Etant petit, mon père me faisait tirer la peau du zizi pour m'habituer à décalotter, et c'était toujours des moments très désagréables que je redoutais. Heureusement en grandissant, il m'a laissé tranquille à ce niveau là, mais du coup j'ai arrêté et je n'ai jamais décalotté. Je me souviens un peu plus tard d'un rdv chez un pédiatre où le médecin avait tiré ma peau jusqu'au décalottage, et j'avais vraiment vraiment mais vraiment détesté ça, du coup j'angoissais encore plus à l'idée de le faire...
J'ai grandi, le temps a passé sans que je ne me soucie plus de ça. J'ai commencé à me masturber, mais d'une façon peu ordinaire car je ne tirais jamais sur la peau de mon pénis qui a toujours recouvert mon gland, même en érection. Donc je me suis épanoui malgré tout, sans encombre.
Ensuite est venu le temps de mes premiers ébats... Au début je ne rencontrais aucun problème particulier car j'utilisais toujours des préservatifs, ce qui empêchait la peau de se barrer en arrière. Une fois j'ai essayé sans, et dès la première pénétration j'ai dû tout de suite arrêter car j'avais décalotté, et ça me faisait mal, ça me serrait et donc plus d'érection. Tant bien que mal j'ai réussi à remettre la peau sur le gland, mais ce fut une sacrée frayeur. Puis il m'est arrivé la même chose, quelques mois plus tard, avec ma copine actuelle, qui a voulu me gâter en me faisant une fellation... mais sans capote... et là encore j'ai flippé comme pas possible, j'ai cru que je n'arriverais jamais à remettre la peau !
Bref, étant donné que notre relation est solide et que nous avons des projets ensemble, j'ai pris la décision d'aller consulter un urologue directement pour trouver une solution. Je m'étais un peu renseigné avant sur le net et je m'étais dis qu'une simple plastie du prépuce ferait l'affaire (pour info, la plastie consiste à élargir l'ouverture du prépuce en entaillant sur le dessus du gland), et que c'était moins douloureux que la circonscision.
J'y suis allé, prenant mon courage à deux mains. L'urologue m'a d'abord examiné, en me faisant décalotter et il s'est tout de suite rendu compte que j'avais un phimosis (anneau de peau trop serré) et un frein trop court. Il m'a déconseillé de pratiquer la plastie du prépuce car je pourrais encore avoir le même problème plus tard si la peau se resserrait à nouveau, donc quitte à me faire opérer autant tout régler une bonne fois pour toutes. De plus, il m'a dit que la circoncision était préférable pour éviter les risques de cancer (les petits dépots blanchâtres peuvent parfois se transformer en corps cancereux). Il m'avait convaincu et j'allais donc avoir une circoncision ainsi qu'une plastie du frein (ça veut dire qu'il le découpe, tout simplement^^) afin de n'avoir aucune gêne lors de mes futurs rapports sexuels.
Le 22 février j'avais rdv avec l'anesthésiste, et le 24 opération !
Je suis entré à l'hôpital à 12h30, ensuite looooongue attente dans un box où j'ai du enfiler la fameuse chemise opératoire. Heureusement ma copine était avec moi pour me réconforter, sinon j'aurais stressé à mort pendant des heures... Puis vers 14h on est enfin venu me chercher... pour m'amener dans une nouvelle salle d'attente ! J'ai du attendre une bonne demi-heure allongé sur mon lit avant que l'anesthésiste ne vienne me voir pour me coller le cathéter au bras. Il m'a expliqué comment il allait procéder : il allait me plonger dans le pâté, puis ensuite ferait un "blocage pénien" c'est à dire il endormirait la région de mon pénis en piquant une fois de chaque côté. Peu après on m'emmène au bloc, je commence à avoir la tête qui tourne pendant qu'ils font le nettoyage de mon pénis. Je sens un liquide froid mais je ne ressens déjà plus aucune douleur... et sans m'en rendre compte je m'endors.
Je reprends connaissance en salle de réveil à 16h, plutôt en forme, légère douleur tout autour de mon pénis mais pour l'instant je peux rien voir (et j'ai pas envie de toute façon !). L'anesthésiste, les infirmières et mon urologue viennent me voir pour s'assurer que je vais bien, il me fait une ordonnance dans la foulée. Peu avant 17h on me ramène dans mon box auprès de ma petite amie (chic !) et une infirmère vient me voir régulièrement, pour voir si j'ai mal (oui, ça brule quand même), m'apporte de quoi me nourrir (ça fait du bien quand on est à jeûn depuis 7h30 !) avec des anti-douleurs, et enfin me donne mon dossier et m'autorise à me rhabiller et à sortir vers 18h40.
On m'avait interdit de prendre le volant après l'opération mais ma copine n'a pas le permis et je me voyais mal laisser la voiture si loin de chez moi, donc j'ai conduis mais avec prudence et ça a été tranquillement.
Une fois rentré, envie de pipi, donc obligation d'enlever les compresses... J'ai retrouvé mon sexe... à sa place, certes, mais pas très joli à voir, tout ratatiné avec la peau un peu enflée derrière la couture. J'appréhendais de faire pipi, mais finalement aucune douleur à l'urine. Par contre, quelques saignements, mais je me dis que c'est normal vu que ça vient d'être fait. Ce soir, j'ai pris une gélule de dafalgan pour la douleur, et j'ai fais prendre un "bain" à mon pénis dans une solution antiseptique diluée dans de l'eau.
Ah oui... et plus de compresse (j'ai essayé de la remettre ensuite, mais ça colle plus, et puis je trouve ça sale) signifie aussi devoir enfiler un caleçon directement sur le gland... J'ai galéré un peu mais j'ai pu trouver un boxer assez large pour pas que ça me gêne trop... mais même comme ça, là c'est chiant car la surface de mon gland, jamais habituée à être à l'air, est super sensible...
Depuis, je suis retourné faire pipi une autre fois, et j'ai toujours des saignements donc j'ai plié du papier toilette pour absorber un peu.
Puis me voilà ici, sur ce forum, je redoute un peu de m'endormir car j'ai peur d'avoir une érection.. Pour l'instant, au repos, la douleur est supportable mais elle est tout de même présente et gênante.
On verra comment ça va évoluer mais j'espère que demain (ou plutot aujourd'hui je devrais dire
) ça ne saignera plus. Vivement que je ne sente plus mon gland... ça sera un grand soulagement après.
Voilà, sinon niveau coût puisqu'on posait la question, j'ai eu des dépassements d'honoraires : 180 euros pour l'urologue, et 75 euros pour l'anesthésie. Tout le reste est pris directement en charge par la Sécu.
See you !