Le problème est que le portefeuille de ce FCPI UFF5, comme bien d’autres FCPI, contient essentiellement des actions cotées sur Alternext surévaluées par une communication douteuse et qui s’avèrent invendables sans que leur cours s’écroule, comme le fabricant de cœurs artificiels Carmat, qui était la principale ligne du fonds UFF 5. Or, on a vu dans un reportage de l’émission Envoyé Spécial, sur France 2 le 11 septembre 2014, que Truffle Capital avait le plus grand mal à maintenir le cours de Carmat à un niveau élevé pour liquider sa participation, malgré une communication outrancière pour vanter ses perspectives avec le soutien de son gérant Philippe Pouletty et du professeur Alain Carpentier. L’action a d’ailleurs perdu près de la moitié de sa valeur en 2014.
Cinq mois plus tard, selon un autre article paru dans La Lettre A, on apprenait qu’il faudrait que Carmat vende son cœur deux fois plus cher que celui de son concurrent Syncardia (autour de 180 000 €), et qu’il en vende en une année plus que tous les cœurs artificiels implantés dans le monde depuis trente ans, pour atteindre un chiffre d’affaires annuel équivalent à sa valorisation de l’époque (300 millions € début 2015), ce qui est complètement improbable. Du coup la valeur de Carmat a encore dégringolé sur Alternext, autour de 220 millions d’euros le 4 décembre 2015, ce qui reste totalement déconnecté de sa réalité économique.