Reprise du message précédent :
Bon j'ai vu pas mal de trucs récemment mais j'ai pas systématiquement pris le temps de donner des retours.
 
Je vais y aller tranquillement  
 
Carlito's Way (1993) de Brian de Palma (L'impasse)
 

 
J'ai adoré. Mené de main de maître par de Palma derrière, et Pacino devant la caméra, toujours bluffant évidemment, le film est une fresque fascinante sur les appels incessants du crime lorsqu'on y a vécu pleinement pendant trop longtemps.
Je suis tenté de le comparer à Scarface, dont il semble parfois être le miroir, puisque son personnage semble prêt à tout pour ne pas subir le même destin qu'Antonio Montana. Dans cette optique, je l'ai largement préféré à ce dernier, plus direct dans son approche, complètement captivant alors que j'avais du mal à ne pas ressortir fréquemment de Scarface entre les scènes marquantes.
Sean Penn est parfait en type détestable, évidemment. Il y a aussi l'adorable Penelope Ann Miller, que je ne connaissais que d'Un flic à la maternelle, dans un rôle bien plus intéressant que tous les personnages féminins de Scarface.
 
Vraiment bien.
 
The last of the Mohicans (1992) de Michael Mann (Le dernier des Mohicans).
 

 
Pas facile de dire clairement ce que j'en ai pensé... Il y a du bon et du moins bon, je pense. C'est très joli, notamment les scènes de nuit, où la photographie est mise à l'honneur, mais le reste aussi, avec évidemment de superbes paysages et décors.
Sinon, je me suis fait un peu chier, je n'arrivais pas vraiment à m'intéresser au sort des personnages, et je passais en fait surtout mon temps à admirer Madeleine Stowe.
Daniel Day-Lewis est correct, même s'il peine, je trouve, à vraiment nous faire ressentir la dualité de son origine, et les dilemmes que cela entraîne. Mais j'imagine que c'est pas facile. Wes Study est parfait en revanche en tant qu'antagoniste, toujours menaçant quand il faut.
 
La deuxième moitié rattrape quand même bien l'ensemble, c'est clairement mieux. Maaaaais au final bon, moyen, avec de bons moments quand même.

 
Au delà du respect du masque, t'as aussi un énorme taux de contamination par le touché. Tout ce qui est palmaire - j'ai été contaminé comme cela perso à priori. et là dessus, je vois pas les ciné désinfecter chaque porte de leur complexe toutes les 5 minutes.  

C'est l'autre risque... qu'on peut réduire avec son petit récipient de gel hydroalcoolique.

Ou éviter de se lécher les mains en sortant des toilettes.

 
non mais au resto c'est pareil, les gens ne sont pas tous dans le meme sens,  ils parlent il y'a de l'agitation, les salles de ciné non ça peut être plus safe que le rayon jouet en ce moment

Le rayon jouet personne ne quitte son masque, au ciné dans le noir et sans surveillance pendant 2 heures devine  

 
Tiens  J'ai regardé Carlito's way la semaine dernière, pour la première fois.
Je partage tout à fait ton analyse. J'aime beaucoup ce genre de thrillers très 90's.
 
J'ai rematé Fight Club aussi ces jours-ci, car j'ai vu une interview (Kassowitz je crois, un lien passé ici) qui disait que c'était un film qui marquait le virage entre ces films des 90's et ce qu'on a aujourd’hui.
Je trouve qu'il a raison. On y a l'intrigue et un certain grain des 90's, des plans classiques du genre (les scènes dans les bureaux par exemple) et on s'approche du rythme de ce qu'on a pu voir ensuite, avec la présence importante des effets spéciaux CGI, totalement absents (ou invisibles) dans le genre avant ça.
En tous cas, c'est toujours avec grand plaisir que je revois ce film, qui a marqué sans conteste ma génération (35+).

Ce soir j'ai revu Interstellar pour la première fois depuis sa sortie au ciné, et j'en ressors plus positif qu'initialement.
 
Je sais pas si c'est le fait d'avoir eu une fille entretemps qui joue sur ma perception, mais j'étais bien plus impliqué cette fois-ci, et quand on ressent des émotions, bah c'est tout de suite mieux quoi
Même le passage à la médiathèque m'a pas gêné finalement
 
Et cette BO, tellement puissante

Tiens maintenant que j'y repense, je trouve presque que la meilleure scène est vers le début du film.
 
Quand Carlito accompagne son cousin ou petit cousin (je crois) qui fait des livraisons de drogue. Je l'ai presque trouvée insoutenable, tant Al Pacino transmet de choses dans son regard : on sait qu'il sait, qu'il est tiraillé entre tellement de choses, qu'il espère très très fort se tromper, qu'il ne veut pas non plus saboter les espoirs du petit cousin, tout en voulant le protéger... Et en pensant également à se protéger lui-même, car il se sait surveillé par des types prêts à tout pour le renvoyer en prison.
 
Les enjeux de cette scène sont déjà incroyablement intenses, avec le peu d'informations dont on dispose pourtant.

Exactement !
C'est ce qui est très fort dans ce film, comment De Palma réussi à nous transmettre ce tiraillement. On est constamment sous tension à se demander s'il va craquer ou garder le cap.

J'avoue que ça, c'est un des gros points forts du film.
Pour une fois que Zimmer compose de la vrai musique et avec un certain talent et non que du sound design, c'est à marquer d'une pierre blanche
Même s'il pompe allègrement sur le courant minimaliste (Philip Glass en tête) ou sur Strauss. Quel compositeur contemporain ne recycle pas ses prédécesseurs ?

Denis Villeneuve est colère et il a bien raison  
 

https://www.ecranlarge.com/films/ne [...] villeneuve
 
 

8888, un bon film made by hfr

Bien dit. Mais je crains que ce qu'il dit ne soit qu'une colère symbolique inutile.

Histoire de compléter un peu : https://www.youtube.com/watch?v=GpKjJ6Q5NYY

Oui, j'ai déjà vu la vidéo, c'est vrai que l'opinion est plus nuancée

Dans le même registre, Chris Stuckmann a aussi exposé son avis sur la question il y a 1 semaine : https://www.youtube.com/watch?v=wxGzzWAMvgE
Un circuit du cinéma à 2 vitesses avec des sorties quasi simultanées en streaming et en salles pourrait-il profiter à tout le monde, des producteurs aux spectateurs ?

C'est en effet débattable, le soucis étant de savoir quelles priorités vont être mises en avant à moyen ou long terme par les prod' ?
La qualité artistique et de diffusion du média ou se faire un max de pognon à peu de risque ou les deux ?
Mon optimisme est assez mitigé sur la question

Oui mais la nuance est très faible. (je viens de regarder, merci )
Un mois uniquement pour certains films qui sortiraient aussi en même temps au ciné ?
Mais c'est le 1er mois où un film 90% de ses recettes (avant le passage en vidéo, et c'est moins si le film bénéficie d'un bon bouche-à-oreille). Le pb c'est que cela pourrait être un coin dans un déclin massif du ciné en salle. La stratégie est court-termiste mais potentiellement dévastateur sur le long terme.
(Quant au cas Tenet qui a provoqué cette réflexion chez Warner, il serait peut-être temps qu'ils s'aperçoivent que Nolan n'est plus le money maker d'Inception. Dunkerque n'a pas trop mal marché mais sans plus, parce qu'il n'était pas si fantastique que ça, avis perso et de plein de gens, et que Tenet c'était pareil pour plein de gens aussi.)

Denis Villeneuve il devrait aller ailleurs qu'au grand Rex pour voir comment on celèbre l'humanité et l'empathie entre les peuples.

Vu Tenet (2020), même avec les basses à -4 sur ma barre de son (minimum) j'ai tout le meuble qui a tremblé sur une scène. J'ose pas imaginer en salle.
Je suis un grand fan du voyage dans le temps mais là c'était un peu trop gloubi-boulga. Ça va vite, on balance des trucs scientifiques sans réel impact, très (trop?) didactique, le montage n'est pas linéairement chronologique, à dessein. Beaucoup d'ellipses, de détails mystérieux qui crient au spectateur de revenir voir le film. Ça donne quelque chose d'assez confus.
Techniquement quasi irréprochable mais pas accroché au scénario.

Je me souviens toujours du Prestige positivement, peut-être Nolan devrait-il revenir à quelque chose de moins grandiloquent et coûteux.

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Ringu (1998).
Vu beaucoup trop tard. À l'instar d'un Blair Witch je pense, qui doit s'apprécier quand la légende urbaine infuse encore assez dans la culture populaire. J'ai pas accroché du tout. Je lui préfère des films sortis un peu plus tard (Kaïro (2001) ou Noroi (2005)) qui m'ont plus gêné.

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Wolf Warrior (2015) et Wolf Warrior 2 (2017).
Films d'action chinois, ultra patriotiques et teintés de scènes de kung-fu et de bravoures.

Le premier se déroule en Chine et n'est pas le plus intéressant. Ça crée le mythe du héros solitaire, insubordonné. Il va faire partie de l'équipe Wolf warrior, unité spéciale de l'armée. Pendant un entraînement des mercenaires vont foutre le boxon et ça va pétarader.

Le deuxième a fait l'un (le?) meilleur box-office de la Chine. Un budget de 30M pour ~800M+ de recettes.
Il se déroule en Afrique où cette fois le héros n'appartient plus à aucune unité mais ne peut s'empêcher de sauver la veuve et l'orphelin. Il y a Frank Grillo en méchant et les morts vont s'enchainer de manières toutes aussi brutales les unes que les autres. Petit clin d'oeil à Saw/Resident Evil avec les africains atteints d'Ebola et où le héros se vautre sur une seringue.

C'est généreux en effets spéciaux, en cascades. Le patriotisme chinois est aussi ridicule que l'étasunien mais c'est drôle de voir les clins d'oeil, les boutades sur les différences de diplomatie entre les deux pays.

J'aime bien Villeneuve, mais je ne suis pas forcement d'accord. Le choix grand écran / streaming dépend pour beaucoup des conditions de visionnage.
Dans l'absolu je préfère évidemment le grand écran. Sauf que dans ma bousie, il y a beaucoup de non-civilisés et la VO c'est une séance/semaine....
Du coup, hors film justifiant vraiment le grand écran et le dolby de l'space, je n'ai aucune envie de me déplacer et de supporter des comportements irrespectueux, invitant a tout, sauf au partage...
D'ailleurs, à part Dune, je ne vois aucun film à venir pouvant justifier le déplacement. Peut etre le prochain Bond...

Bref, c'est ce manque de discipline de certains spectateurs, mais aussi d'ambition des scenaristes/realisateurs/producteurs, qui tuent le cinéma, avec les films de superslip épisode 42.

C’est bien ce que dit Villeneuve mais il ne faut pas oublier que le cinéma est un art de « privilégiés » quand même.  
Pas par l’argent (quoique ça devient cher sans abonnement) mais par la proximité obligatoire et la qualité très variable selon les cinémas.  
 
C’est sûr que si tu vis comme moi à Paris c’est parfait le cinéma.  
Mais déjà si tu habites simplement en banlieue ça devient tout de suite moins sympa.  
Et je ne parle pas de ceux qui vivent en province.
 
Et donc pour eux le streaming immédiat est une bénédiction.

Tout à fait d'accord avec ça.
Même si j'avais apprécié mon visionnage, il faut reconnaître que des films comme lui ou Blair Witch Project sont des capsules temporelles, infusant habilement les craintes de leur époque et de leurs sociétés respectives.
Cinématographiquement parlant, ce sont des films intéressants, mais pas toujours fascinant intrinsèquement.

Je trouve que Ringu (et le 3 d'ailleurs) ont encore quelques scènes efficaces cela dit.

Ah bon, et pourquoi ?

 
Parce que c’est encore pire.

Parce que c'est la misère.
En parlant de ça cela se fait toujours les CGR qui coupent le film pour passer de la pub ? Ou je confonds avec autre chose bien reloud chez eux ?

Donc Paris, c'est pire que la province ? Et on parle de quoi au juste, la qualité des écrans, la disponibilité de la VO, le confort des sièges, le civisme des gens ?..

 
Bah non c’est l’inverse.  
Paris est bien meilleur que la province.

En quoi c'est meilleur ?

Hein ??? Non CGR ne coupe pas un film par de la pub

 
? J'ai jamais entendu parler de ça (je ne fréquente pas les CGR il y a très rarement de la VO mais des amis les fréquentent régulièrement).

 
L'offre parisienne est bien meilleure qu'en province, c'est un fait.

OK. Ça se faisait il y a 25-30 ans en Espagne (Canaries), mais je croyais qu'ils s'y étaient mis.
Ou alors c'est pas eux qui coupaient le générique de fin pour coller plus de séances ? Je me souviens d'un truc complètement nawak.
Edit : mais c'est quand ils sont apparus sur le marché, donc c'est il y a longtemps.

Source.

 
Source ? T'es un rigolo toi Ca me semble tellement évident.

Mes parents, qui habitent dans la campagne du Nord.
La ville avec une offre correcte la plus proche est à 1 bonne heure en voiture et c'est déjà pas la panacée (Valenciennes).
Plus proche d'eux, il y a Cambrai mais le cinéma est assez naze, peu de films, quasiment pas de VO.
Quand ils passent à Paris ils vont quasi systématiquement au ciné pour se "rattraper"

Bon courage si tu veux prouver l'inverse en tout cas.  

 
Quand je suis en Corse j’hésite souvent entre le multiplex de 25 salles à 10 minutes en train et celui de 13 salles à 5 minutes en vélo
 
Tout ça pour dire qu’autant je comprends la vision de Villeneuve en tant que réalisateur autant je pense qu’une majorité de gens seraient bien contents que les films arrivent en même temps au ciné et en streaming payant.  
 
Et puis finalement ça nous permettrait de voir les vrais amoureux du cinéma

Au pif la baston finale  

Je continue mon rattrapage de trucs vus récemment :
 
Marathon Man (1976) de John Schlesinger.  
 
(Intermède date : cette année 1976 n'empêche... Rocky, Taxi Driver, Carrie, Assault on Precinct 13, le remake de King Kong, Le Locataire, All the president's men, Network, ...)
 

 
J'ai regardé la première partie avec une certaine circonspection. Ce n'était pas désagréable, mais pas non plus extrêmement accrocheur. Je me disais simplement que Roy Sheidder (Doc) avait toujours autant la classe, et que c'était drôle qu'il y ait Jacques "Je veux du à-l'ail" Marin (au milieu de types censés être français mais parlant avec un étrange accent).
 
Puis vint la scène du repas entre Babe, Doc, et Elsa. Babe présente sa meuf à son frère pour la première fois, et Doc se met à poser des questions que je ne spoilerai pas. Et là, BAM, le film m'a accroché d'un coup. J'ai vu tous les enjeux, tous les mystères, les trahisons et les révélations à venir.
Le film conserve cette ambiance 70's qui m'a rappelé The French Connection et Bullit, eux aussi découverts récemment, les bagnoles typiques, la colorimétrie grisâtre qui renforce la déprimante urbanité des métropoles Américaines, les rues crasseuses peuplées de prostituées et de clodos ; Mais à cela s'ajoute la touche "paranoïaque" de cette Amérique en pleine guerre froide : les manipulations de la CIA, les Nazi cachés, la torture, les trahisons, les doubles jeux.
 
Cela en fait un film assez riche dans sa deuxième moitié, plus rythmée que la première. Mais cette dernière est fondamentale, parce qu'elle nous montre justement ce que cette époque a de mystérieux, de dissimulé, de manipulations : le film est à son image, nous installant dans un confort banal du quotidien où chacun semble mener sa petite vie tranquille, avant de retourner sa veste et de dévoiler son vrai visage.
 
Je précise enfin que les acteurs sont incroyables, mais surtout Dustin Hoffman. Bordel. Quel acteur... Il est impressionnant de bout en bout, s'effaçant complètement derrière son personnage, chaque micro réaction est naturelle et parfaite.  
 
Un excellent film, si l'on n'est pas allergique au rythme et à l'ambiance typique de ce cinéma des 70's.

Quand des critiques ciné conseillent aux spectateurs un peu sensibles auriculairement d'aller voir le film avec des bouchons d'oreille en poche au cas où, indépendamment de la salle, c'est quand même qu'il y a un soucis

Non c'était vers le milieu du film je crois, sans lien avec une action spectaculaire quelconque; d'où mon étonnement.

*se lave les mains*
-C'est sans danger.
*se lave les mains*
-C'est sans danger ?
-C'est à moi que vous parlez ?
-C'est sans danger ?
-Qu'est-ce qui est sans danger ?
-C'est sans danger
   
 
Homme de goût à ce que je vois.
 
N'oublions pas la musique, qui est exceptionnelle et je ne le dis pas pour tous les films