Prodigy a écrit :
Non encore une fois on est pas d'accord, pour moi un choix de photographie ne relève pas de la mise en scène, du moins je ne le place pas au même niveau que le choix des mouvements de caméra, la composition des cadres, etc ![[:spamafote] [:spamafote]](https://forum-images.hardware.fr/images/perso/spamafote.gif)
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Ne relève pas de la mise en scène stricto sensu, mais fait partie du "langage cinématographique" .
Citation :
Et la petite fille en rouge de Schindler, c'est un artifice scénaristique ou scénique, ça n'a rien à voir avec un choix de photographie.
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Ce n'est ni un mouvement de caméra, ni une composition de cadres, etc... Au sens propre, ce n'est pas de la mise en scène.
Citation :
Pour moi ce sont des tableaux, pas des "plans".
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Au sens propre, il s'agit bien d'une scène, découpée en plans. Que ces plans soient jolis, peut-être, mais là tu parlais de leur existence même.
Citation :
Enfin c'est une analyse subjective (la mienne).
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Certes.
Citation :
Si, la "picturalité" de ces plans sont intégrés à la mise en scène du film, bien sûr. Mais là on s'éloigne de la photo de Traffic (pkoi j'ai choisi l'exemple des vaisseaux dans 2001 déjà avec le débat qui s'éternise j'ai un peu perdu le fil... )
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Pour me faire dériver vers la mise en scène ? 'fin, bon, je crois qu'on parlait de gratuité, et que tu as voulu dire que les ballets de 2001, bien que n'étant pas de l'esthétique pure, étaient gratuits, mais il y a eu cafouillage sur la ligne et on a parlé de mise en scène gratuite ou pas gratuite ôssi. Enfin c'est ma perception subjective du débat.
Citation :
Déjà, je ne te rejoins pas sur l'analyse de 2001 (mais c'est pas grave), et secundo, je ne te demande pas de m'expliquer le parallèle entre les scènes, j'avais bien compris
Mais quand je vois que tu me renvoies mon argument "Griffith" à la tronche et que tu me compares 2001 à un film des frères Lumière, je tique un peu ![[:figti] [:figti]](https://forum-images.hardware.fr/images/perso/figti.gif)
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Tac ?
'fin bon, tant que ça se tient, ça se tient. D'ailleurs, à ce propos, il me semble que Tarkovsky avait critiqué le côté technologiste de Kubrick, et avait un peu donné une réponse (plus ou moins réussie à mon sens) dans son Solyaris. Or, à mon avis, Kubrick n'est pas dupe face à la fascination de la technologie, bref Tarkovsky s'est (à mon sens) un peu trompé de combat.
Citation :
L'existence même de l'image est un impact sur le spectateur, c'est une petite porte ouverte là mon Gorenichou d'amour ![[:figti] [:figti]](https://forum-images.hardware.fr/images/perso/figti.gif)
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Oui, enfin, impact pas négligeable, c'est sûr qu'une image a forcément un impact même neutre.
Citation :
Ben tiens, pourquoi choisi-t-il donc le noir & blanc ? Evidemment que le choix de la photo d'un film est une indication forte, évidemment que ça donne au film une certaine tonalité ou une atmosphère, et que ça fait partie dans le sens large des choix d'un réalisateur (encore une fois, c'est presque une lapalissade).
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Bref, on se rejoint sur le fait que ce soit un élément du langage cinématographique (lapalissade certes
). Et, donc, est criticable. Alors que dans le post ayant initié le débat, tu semblais dire que ce genre de choix ne pouvait être attaqué.
Citation :
Mais je te ne rejoins pas sur le sens que tu donnes à ce choix, et, encore, sur le fait que la photo globale (pas plan par plan) d'un film relève de la mise en scène. Or c'est ce qui nous concerne dans Traffic.
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Non, parce que dans Traffic, on n'a pas une photo globale, on a trois photos (bleu clair, neutre, jaune foncé).
En tout cas, c'est plus que "je prends le noir et blanc pour tout mon film".
Citation :
Si, je suis d'accord devant cette définition. Hors la photo d'un film ne relève pas, pour moi, d'un choix de mise en scène, mais d'un choix esthétique. Que l'un dépende de l'autre ne veut pas dire que l'un égale l'autre 
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Bon, pour faire simple, on va virer "mise en scène" que tu considères stricto sensu, on remplace par "langage cinématographique", et ça inclut tout ce que tu voudras.
Citation :
Oui mais dans le cas d'Apocalypse Now tu parles précisément d'un plan, et d'une dynamique de mise en scène. A ce compte là on peut la comparer à la mise en scène de Traffic (les plans portés caméra à l'épaule, le choix du découpage, les cadrages, l'aspect docu), pas à la photo globale.
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Certes. Mais tu m'avais sorti 2001 sur la gratuité, et en gros ça répondait plutôt à cette lancée. Je sais, je suis très prévisible.
Citation :
Ben heu on parle de Traffic à la base, là, quand même ![[:figti] [:figti]](https://forum-images.hardware.fr/images/perso/figti.gif)
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J'avais précisé que j'élargissais le débat, non ? T'a quand même pas pensé que quand j'ai pris l'exmple d'un pseudo-artiste décidant de filmer n'importe comment, tu as pensé à Soderbergh ?
Citation :
Oui enfin le Dogme relève plutôt de l'absence total de choix picturaux, puisque le Dogme refuse les artifices (et la photo en est un). Comme quoi ils différencient bien la mise en scène et certains choix esthétiques, comme moi - voir Dogville, par exemple.
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Absence d'artifices picturaux = choix pictural. Et le fait que la plupart des cinéastes se réclamant du Dogme choisissent la DV, c'est bel et bien un choix de photographie.
Note que je ne critique pas la totalité du Dogme en lui-même, mais plutôt le côté "branché" qu'il a acquis et qui fait que beaucoup y rentrent ou l'imitent, parce que rester à une mise en scène classique c'est has been.
D'autre part, Trier, qui en est pourtant l'un des initiateurs, n'a fait qu'un film étiqueté "Dogme". Dancer in the Dark n'est pas conforme au Dogme sur plusieurs points. D'ailleurs, en voyant la taille du nom de Trier sur les affiches, on voit à quel point il respecte la dernière règle qu'il a édictée.
Citation :
Qui a présenté le film comme "à thèse" ??? La presse ? Le marketing ? OK, mais ça, on s'en fout. Le film en tant que tel ne se présente comme rien. C'est (pour moi) un constat, pas un discours. C'est bien là que le bât blesse pour beaucoup. Quand les films américains donnent des leçons, c'est moraliste, quand les films américains dressent des constats, ça n'est pas assez. Je pense qu'on dépasse de très très loin le cliché "la drogue c'est pas bien" (ou alors c'est toi qui refuse d'aller au delà). Ca n'est pas le sujet.
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Dire que chacun doit nettoyer d'abord chez soi, c'est bel et bien "donner une leçon" (conclusion du film avec la famille reprenant en main sa fille).
Chais pas, en fait, s'il avait zappé la fin, et qu'il s'était arrêté avec la fille sombrant dans la spirale, le nouveau patron de la lutte un peu perdu dans un dossier trop grand, etc... le côté constat (i.e. état des lieux, sans rien d'autre) m'aurait paru renforcé, et le film aurait (à mon avis, subjectif donc) gagné en puissance.
Citation :
Ben on rejoint encore une fois le fond du problème : ça ne s'impose pas, mais en vertu de quoi ? D'après qui ? Toi ? Le dogme du cinéaste ? C'est un choix pictural, un choix esthétique, il s'assume comme tel, et pour moi on n'a pas à critiquer le film sur cette base.
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Euh, je n'ai pas dit que "gratuit = mauvais". J'ai juste constaté, que c'était "gratuit". Et je n'avais pas aimé cette gratuité parce que manquant de subtilité à mon goût. La gratuité, j'ai rien contre quand c'est pas matraqué.
Citation :
Ca serait aussi ridicule que de dire que le noir & blanc de Schindler est "gratuit". C'est tout !
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Euh, le noir et blanc de Schindler's List va plus loin que les filtres de Traffic. Il me semble évident que Spielberg, en plus du vieux coup "passé = N&B, présent = couleurs" (qui, là, en effet, serait similaire au filtrage dans Traffic, si ça en restait là), veut surtout donner un aspect authentique, "documentaire", à son film. Un peu comme The Longest Day, d'ailleurs.
Citation :
Donc tu prèches un cinéma du Dogme (celui de Von Trier et les autres), débarassé de l'esthétique, et consacré au sens, et à la mise en scène 
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Non, parce que le Dogme induit aussi des obligations de mise en scène (caméra à l'épaule entre autres), des obligations scénaristiques (pas d'armes à feu, de meurtres, etc), bref qu'il va bien au-delà du refus des artifices photographiques. Note, d'ailleurs, que je n'ai rien contre les artifices photographiques qu'utilise Dalton Trumbo dans Johnny Got His Gun, par exemple, et cela est tout sauf du Dogme.
Le Dogme, c'est, en gros et à ce que j'en ai compris, un refus d'un certain nombre d'artifices. Que ces artifices servent ou non le discours (de fond comme de forme) du film, le Dogme s'en fout, il l'interdit. Et ça, ce n'est pas du tout ma vision.
Citation :
C'est un choix, mais soit clair dans tes affirmations à ce moment là 
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Enfin bon, tu noteras que la plupart des critiques appliquent une grille qui relève d'un choix. A la subjectivité pure de la perception immédiate, on substitue une théorie que l'on applique, mais qui relève cependant d'un choix (subjectif, donc) entre diverses conceptions possibles.
Citation :
D'ailleurs ![[:aloy] [:aloy]](https://forum-images.hardware.fr/images/perso/aloy.gif)
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(oui, je sais, je suis nul en smileys)
![[:goret] [:goret]](https://forum-images.hardware.fr/images/perso/goret.gif)