Reprise du message précédent :
Prout

J'avais fait un non CR aussi    http://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] #t42235740

 
   
 
C'est quand même un vachement chouette CR, en vrai
 

 
 
C'est un des grands plaisirs de l'égyptologie que de jouer aux devinettes sur les rois et les règnes, on a assez peu de sources finalement, et comme les listes royales se contredisent tout le temps, ça donne des débats vraiment sympa (sauf pour les mouches ).
 

 
 
C'est des Sekhmet (pour la plupart sur la photo)  
 
Il y en a plusieurs centaines (dispersées dans le monde entier, plein de musées, de parcs, de collections particulières...), c'est comme si tout à coup Aménophis III avait recruté l'intégralité des sculpteurs égyptiens pour leur en faire produire à la chaîne (et plein de différentes). Et évidemment, on ne sait pas vraiment pourquoi. Ni comment. Ni pour en faire quoi (même si on a plein d'hypothèses). Et on continue d'en déterrer tout le temps.
 
Elle est la Destructrice et l’œil de Râ  
 

 
Je compte bien faire le voyage rien que pour lui et passer deux journées complètes dedans  

Je suis surprise
Va falloir prévoir l'équipe de musclés pour te faire sortir

Je ferai le ninja jusqu'au dernier moment pour échapper aux vigiles, et après je me cramponnerai à la porte en chouignant nnnnnaaaAAAAWWWOOOONNNN je veux resteeeeEEEEEEER

Ou tu te planques en scred dans un sarcophage en surveillant les vigiles par les yeux d'osiris  

Oui mais si le couvercle est trop lourd, on risque de se demander dans 200 ans si Biezdomny appartenait à la XIIIe dynastie.

 
Les scores sont tombés, 2 351 visiteurs pour dimanche

Il y a plein de travaux prévus dans les musées de la ville de Paris on dirait (source).

TL;DR travaux partout, en particulier :

Musée d’Art moderne : partiellement rénové  en 2005, travaux de sécurité qui se terminent cet automne. restructuration dans les cinq ans qui viennent (accueil des publics, présentation et conservation)

Galliera : création d'un musée permanent de la mode dans les sous-sols.

Catacombes : rénovation des entrées/sorties

Musée de la Libération de Paris : déplacement vers un site plus accessible à Denfert

Carnavalet : changement des parcours pour plus de cohérence, réorganisation de l'ensemble du musée.

Maison du grand Zazac : amélioration de l'accueil des visiteurs, des locaux du personnel, création d'un café.

Maison de Totor : réorganisation du parcours de visite, création d’un café, ravalement de la façade.

Musée Bourdelle : restauration des façades et de la toiture, isolation, réorganisation intérieure.

Petit Palais : rénovation du parcours des collections permanentes, déplacement de la librairie pour installer des sculptures.

On va bien voir ce que ça donne (je sais pas si tout est chiffré/budgeté/ferme).

ProuSt  
 

Une collection permanente à Galliera c'est une bonne chose

Oui, ils parlent de 120 pièces donc c'est pas mal du tout et ça leur permettra sûrement de faire des rotations dans leur stock. S'ils faisaient quelque chose comme la rotonde de présentation des costumes au V&A ça serait pas dégueu

     
c'est tellement frustrant de savoir qu'il y a des petites merveilles dans les collections de Galliera et on ne peut pas les voir
 
Pour les catacombes, je pourrais peut-être enfin y retourner. A chaque fois que j'ai essayé, il y avait une immense fille d'attente et Monsieur ne veut pas attendre pour voir des tas d'os.    
 
Carnavalet, je n'ai pu en voir que la moitié avant fermeture pour rénovation. Reste la deuxième moitié à découvrir.
 
La maison du grand Zazac, j'étais à deux doigts de googler pour chercher ce qu'était ce musée surréaliste. C'est la maison de Totor qui m'a remis sur la bonne voie    
 

Je savais que Galliera te ferait sortir du bois  
 
J'ai vraiment hâte de voir leur exposition de cet automne

Oui : est-ce que le museum d'histoire naturelle est aussi chouette qu'il en a l'air ? Les photos font vraiment envie !

Pour le musée de l'Holocauste, je vois à peu près, j'ai séjourné quelques jours à Berlin à l'automne 2004, sans avoir de compagnie. Temps gris, allemand 24/24, personne à qui parler, Gedächtniskirche et mémoriaux, et j'ai été voir La Chute puisqu'il était à l'affiche à ce moment-là. Je crois que j'ai rarement eu des vacances aussi déprimées

Bon j'ai été voir des tas de trucs beaux pendant que j'y étais, mais j'ai quand même un souvenir assez gris de ces vacances, c'était tellement lourd à porter, sans compter que les allemands sont pas mauvais en autoflagellation

Edit : tu restais super pas longtemps en fait !

J'avais fait le MoMA il y a trois ans, très chouette musée
Par contre j'aimerais bien faire le Met et le Guggenheim

Ouverture de l'expo L'Art dans le jeu vidéo du musée d'art ludique, on voit des pubs un peu partout.
http://www.artludique.com/jeuxvideo.html

Ah oui j'ai vu des affiches effectivement, merci ! Je l'ai ajoutée à la liste des expositions qui ouvrent cet automne à Paris.

Élisabeth Louise Vigée Le Brun (Grand Palais, Paris, jusqu'au 11 Janvier 2016)
 
Je ne comprends pas la hype autour du portrait de la duchesse de Polignac, qui fait l'affiche de l'exposition, ce n'est vraiment pas l’œuvre que je trouve la plus frappante.  
 

 
Je partais avec un enthousiasme modéré et une légère appréhension. Parce qu'on connaît Vigée Le Brun comme la portraitiste de Marie-Antoinette et que deux heures de portraits de Marie-Antoinette, merci mais non merci, et parce que le lieu de l'exposition (le même que pour Auguste, Gaultier et Velázquez) laissait à imaginer une grosse expo. Et autant pour Auguste j'avais pas vu le temps passer, autant pour Velázquez j'avais eu des moments de creux
 
Donc, Élisabeth Vigée Le Brun. Okay. Présentation très classique : biographie en première salle avec un mur de dates (petit embouteillage), salles sur la famille et les années de formation, et présentation chronologique (et géographique par la force des choses) ensuite. C'est pas du tout anodin d'entendre parler de sa famille, parce qu'elle a été encouragée par son père (lui-même pastelliste), a profité de la notoriété de son frère (dramaturge) et a su exploiter le réseau de son époux, Jean-Baptiste-Pierre Le Brun, lui-même peintre et marchand d'art et un personnage assez important dans l'histoire des musées (et du Louvre). En particulier, il fait partie des gens qui n'ont pas arrêté de réclamer une présentation correcte des peintures avec un éclairage zénithal (qu'il fera mettre en place dans sa propre salle des ventes).  
 
Vigée Le Brun gravite donc dans des cercles de peintres et entre à l'Académie de Saint-Luc (guilde des peintres de l'époque), fréquente Van Loo, Joseph Vernet, Hubert Robert, copie des peintures de Chardin, etc. Et, devenue portraitiste de la reine, l'influence de celle-ci la fera entrer (alors qu'elle est de trop basse classe) à l'Académie royale. A la Révolution, elle émigre, son époux divorce pour ne pas être exproprié, et Vigée Le Brun séjourne en Italie, en Suisse, en Russie et en Autriche avant de revenir en France au tout début du XIXe siècle (elle y meurt en 1842).
 
Il y a donc surtout des portraits dans cette exposition (une ou deux peintures d'histoire comme sa pièce de réception à l'académie, La Paix ramenant l'Abondance, et quelques paysages mis à part). Beaucoup se ressemblent, on a tendance à porter les mêmes perruques que la reine à l'époque mais assez vite on est pris au jeu des matières. Dès le début de l'exposition, avec la Femme au mantelet bleu à coqueluchon (pastel de Louis Vigée, son père) le cartel invite avec raison à admirer le rendu des étoffes. Il est dans une collection particulière, j'ai du mal à en trouver une bonne image mais ça peut vous donner une idée :
 

 
Et l'exposition entière est une plongée dans la mode (changeante) de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe ainsi que dans toute la galerie de visages : même flatteurs, les portraits gardent une individualité forte, et le portrait de Marie-Antoinette en grand habit de cour, qu'on nous dit avoir eu du succès par sa ressemblance, a probablement beaucoup du visage de la reine. On voit aussi de grandes figures de l'histoire de l'art de l'époque, comme le très beau portrait d'Hubert Robert (vous savez, le monsieur qui aime bien représenter le Louvre en ruine) :
 

 
Les (grands) thèmes du début de l'exposition sont la famille, les artistes féminines de l'époque, les portraits de cour de Vigée Le Brun, la représentation de l'enfance et de l'amour maternel, puis 1789 arrive et les salles suivantes (à l'étage) présentent les différentes périodes de l'exil. Les cartels sont très informatifs : on nous dit ce qu'un tableau a de remarquable, ou bien on nous donne une anecdote sur le modèle, ou bien on insiste sur la ressemblance avec tel tableau ancien que Vigée Le Brun a probablement vu (donc ça vaut le coup d'avoir un calepin pour noter tout ce qu'il faut regarder ensuite, si on s'intéresse au sujet). Par contre, ils sont parfois difficilement lisibles (noir sur rouge, aucun problème, noir sur gris, j'ai beaucoup de mal).
 
Une fois qu'on arrive à l'étage, on en a quand même un peu dans les pattes, mais la deuxième partie de l'exposition est très intéressante par la variété des portraits. Des Habsbourg de Sicile (vachement flattés ceux-là), de Lady Hamilton (un sacré personnage, le costume de bacchante qui danse lui va bien ), de belles italiennes (dont une maîtresse de Vivant Denon), et surtout toute une salle consacrée au séjour russe de Vigée Le Brun, qui finit par être membre de l'Académie à Moscou. Cette salle est fascinante, tout simplement par la fenêtre qu'elle ouvre sur la cour russe, avec ses visages différents, parfois la même mode à l'antique qu'en France, parfois des pelisses fourrées probablement plus compatibles avec le climat, et la fameuse armure qu'est le costume de cour, radicalement anachronique (il y avait des oukases à l'époque, le costume de cour était extrêmement codifié et les robes des femmes avaient la réputation de peser douze tonnes).  
 
                                   Mmm, j'aime la mode à l'antique
                                         /

 
                                   Moi, je préfère éviter la pneumonie
                                         /

 
(portraits de Varvara Ivanovna Ladomisrkaya et la comtesse Vorontsova)
 
A la fin de l'exposition, le retour en France, quelques derniers voyages et (par exemple) le célèbre portrait de Madame de Staël en Corinne. On a donc plusieurs décennies de portraits et de costumes, si on s'intéresse à l'histoire du costume (des riches) c'est une mine d'informations ! Depuis les turqueries, les robes d'intérieur, jusqu'au costume de cour ou à la gaulle qui a tant choqué (shocking) ou à la mode Empire. Tous les détails y sont, les dentelles, la broderie du gilet des messieurs, les fichus transparents, le taffetas de soie bicolore, le lacet de soie des corsets, les mantelets à capuche, plus tard les châles en cachemire, c'est la grosse fiesta.
 
L'exposition est très complète, avec de très nombreux prêts de grands musées (dont l'Ermitage) et de collections particulières (par exemple, il n'y a en France qu'un seul portrait de la période russe). Elle va d'ailleurs séjourner au Metropolitan Museum of Art de New York puis au Musée des Beaux-Arts du Canada à Ottawa (partenaires de l'exposition).  
 
Test effectué vendredi vers 15h : pas de queue à l'entrée ni en caisse, un peu de difficulté à circuler en tout début d'exposition (salles plus petites) mais c'était vraiment très confortable.
 
TL;DR (feignasses!) : exposition très complète, cartels très informatifs, l'aspect monographie peut faire peur mais on est intéressé jusqu'au bout, en particulier par la très belle salle de portraits russes à l'étage. Fabulousse pour l'histoire du costume.
 
Page de l'exposition

Une brève histoire de l'avenir (musée du Louvre, Paris, jusqu'au 4 janvier 2016)

Une grosse exposition d'un peu tout et n'importe quoi, avec apparemment comme fil conducteur le bouquin d'Attali qui porte le même titre. Ça pourrait partir mal, mais finalement non, ça part même plutôt bien, c'est après que ça déraille

L'objectif est, nous dit-on, de "faire dialoguer des œuvres insignes du passé avec des créations contemporaines spécifiques afin de retracer au présent un récit du passé susceptible d’éclairer notre regard sur l’avenir"  

L'exposition s'ouvre avec une installation plutôt sympa, Boneyard de Geoffrey Farmer, une sorte d'amphithéâtre rempli de silhouettes de sculptures. Elles ont l'air découpées dans un catalogue, on voit au dos de chacune le verso de la page avec une autre sculpture, pas du tout découpée selon ses contours, elle. C'est plus intéressant tant qu'on ne lit pas le cartel d'ailleurs, puisqu'on peut jouer à qui est-ce (est-ce qu'il est en bronze ? est-ce qu'il est tout musclé ?) et à chercher des correspondances recto/verso. En fait, on peut arrêter de chercher, c'est le hasard des pages d'un manuel sur la sculpture italienne, c'est presque décevant (s'il y avait eu un truc à trouver, j'aurais pu y passer ma soirée). En parallèle, un dharmachakra thai du VIIIe-IXe siècle (donc les deux œuvres incitent à penser qu'on est dans un temps cyclique) mais une installation de panneau d'affichage d'aéroport qui cliqueclique sans rien afficher (Mandi XXI de Kris Martin) semble nous dire qu'on va quelque part mais on ne sait pas où (la conclusion dès le début de l'exposition ?).

L'exposition est bâtie sur ce principe, au moins au début : un thème, des œuvres anciennes, des œuvres contemporaines sur un thème proche. Pour "l'ordonnancement du monde" on a par exemple des têtes de rois mésopotamiens, un poing colossal de Ramsès II, des tablettes cunéiformes, mais aussi des cubes dans lesquels Tomàs Saraceno a enfermé des araignées qui y ont créé des toiles. Plus loin, pour "les instruments de l'échange", des tablettes cunéiformes, un khipu, une corde à proverbes, une pierre de Yap entourent un grand schéma de Mark Lombardi (comme ça) exposant échanges et influences dans et autour de la Banca del Lavoro, de la politique et des marchés d'armes.

L'affiche est un détail d'un tableau de Thomas Cole dans un cycle sur la vie et la mort des empires (où on peut lire une sorte de parallèle avec la naissance de l'Amérique). Dans la même salle, des casques celtes et mérovingiens, une épée de l'Espagne musulmane, un paravent contemporain sur la Conquista.

Tout ça devient plus confus ensuite avec beaucoup de petits thèmes accolés les uns aux autres : "sociétés modernes", "révolutions industrielles", "luttes pour la liberté", "chroniques inquiètes d'aujourd'hui", etc, on a un peu de mal à se retrouver, beaucoup d'objets sont juxtaposés sans qu'on saisisse parfois bien où on veut en venir, parfois un thème tient en deux ou trois œuvres. Après une série de peintures, euh, de toutes les couleurs (des gens ont des cravates à paillettes sur les tableaux de Chéri Samba), on se retrouve à La Chute des géants avec le tableau de Guido Reni (je ne connaissais pas ce tableau, il est vachement beau, on se croirait chez William Blake mais en grand format et genre 200 ans avant, je pense que j'ai écrit cette phrase complètement à l'envers).

Dans cette salle, on finit par nous expliquer quel est notre avenir selon Attali (il a un peu craqué son slip) dans une installation d'Ai Weiwei, une sorte de place faite de bases de colonnes anciennes sur lesquelles on peut s'asseoir pour voir un reportage et réfléchir (je suppose) au mur dans lequel on fonce en klaxonnant tut-tut

Fait curieux, l'exposition se termine avec une petite salle sur les sibylles et les pratiques divinatoires, ce qui incite à l'ironie, parce que les théories qu'on vient de nous exposer, finalement, quand on regarde un modèle de foie divinatoire babylonien, on se dit que les méthodes ne sont pas tout à fait les mêmes mais bon, la fiabilité du résultat, voilà quoi.

En résumé, c'est très fourre-tout et vraiment irrégulier (de bonnes salles et des trucs sans queue ni tête), il y a une petite tendance à la verbosité qu'on voit souvent accompagner l'art contemporain, on va en ressortir éventuellement frappé par quelques œuvres (les cartes de John Thornton ou un stick-chart des îles Marshall), peut-être intrigué (il y a une galerie d'Ikebana sur des thèmes littéraires par Camille Henrot, ça peut inciter à se demander ce qu'on aurait fait de nos propres bouquins favoris), mais dans l'ensemble c'est plutôt confus et desservi par un discours fumeux.

On peut noter qu'il y a une exposition parallèle à Bruxelles, si on avait un belge dans le coin j'aimerais bien son avis

Page de l'exposition
Exposition complémentaire (musées royaux des Beaux-Arts de Belgique)

L'exposition sur le livre d'Attali est complètement nulle. Il n'y a pas d'autre mot. C'est un bric-à-brac d'objets anciens, d'oeuvres anciennes et d'oeuvres contemporaines illustrant un propos incompréhensible. Comment Attali a pu obtenir que le Louvre lui fasse cette expo ?
 
Il y a tout de même deux ou trois trucs intéressants : une série de tableaux de Thomas Cole(https://en.wikipedia.org/wiki/The_Course_of_Empire), un Reni pas très connu et assez étonnant, une Sybille du Dominiquin.

Oui, les tableaux de Cole sont vraiment bien et apparemment peu exposés (edit : en France). Et j'ai trouvé très très chouette le Guido Reni. Ce qui, pour une expo d'art contemporain, hum, euh. Ben ça marche pas trop quoi.

Du coup, j'ai mis ton post en lien dans la liste des expos (maintenant avec CR !) comme "CR lapidaire" dis-moi si ça t'ennuie, je l'enlèverai.

Pour les ceusses qui ont envie de s'exprimer, le Louvre met de temps à autre en ligne des questionnaires de satisfaction : si vous voulez faire des suggestions (je crois que c'est Tillow qui avait évoqué ici même un tarif réduit spécial nocturne par exemple) c'est par ici que ça se passe.

Niveau suggestions je proposerai bien un plancher électrifié devant la Joconde.
On te fait enfiler des chaussons conducteurs qui sont identifiés avec des puces RFID. Dès que tu passes plus de 5 minutes devant la Joconde, tu prends une châtaigne. Si tu prend une photo sans flash, tu prends deux châtaignes. Si tu prend une photo avec flash, tu prends 20 kV à 50 A.
 
Non ?

Si tu TE prends en photo avec la joconde : tchitchi

Et avec une perche à selfie, tchitchi avec la perche branchée sur du 110 V courant continu.

On a pas le droit de la photographier sans flash la joconde

Aucune idée. Je propose juste une solution qui permettrait à tout le monde d'admirer la Joconde 5 minutes sans gène.
 
Aujourd'hui c'est une armée de zombies qui restent devant 3 jours avec leurs appareils photos et perches à selfies pour se prendre avec la toile... Comme ces zombies sont trop mous du bulbe pour désactiver leur flash, on a du mettre la toile sous un verre de protection spécial. Déjà qu'elle est assez petite, ben sous le verre sombre et à 5 mètres de distance de sécurité, on voit plus grand chose.
 
Voilà tout.

Viens en nocturne ! A 21h30 le dredy, il n'y a qu'elle, toi et au max une demi-douzaine de personnes dans la salle

Je vous proposerais bien d'y aller vendredi mais je serai déjà dans un autre musée

ha ok 9a fait longtemps que je suis allez la voir, c'était déjà la cohue mais le selfie existait pas encore, ou si peu !

Il a maigri François Chérèque o_O

Comme c'est triste

Vendredi on sera à l'Opéra.

Mais je note pour la nocturne.

Bah je sais pas

Je trouve qu'il y a un regard condescendant sur les gens qui viennent voir la Joconde alors que c'est plutôt magique en fait. Il y a des gens qui ont fait un sacré bout de chemin pour la voir, pour des raisons qui peuvent nous paraître bizarres mais chais pas, ça me laisse un peu sur le cul qu'on fasse des milliers de kilomètres rien que pour venir chez moi, parce que ce que j'ai chez moi évoque des trucs aux gens (je pense à tous les touristes qui viennent se faire photographier pont de l'Evêché ou des trucs comme ça). Ça me déblase, tous les jours.

Bon, après, le selfie en lui-même, je comprends pas du tout (mais je comprends pas la photo en général ). Il y a des gens qui visitent un musée et qui vont en rapporter des dizaines de photographies d'eux-mêmes. Au British Museum, j'ai fait la queue derrière une dame qui triait sa collection, c'était uniquement des photos d'elle devant un lamassu, elle devant un pharaon, elle devant une colonne, elle devant un relief du Parthénon, moi ça me choquait, mais je pense que c'est elle qui était in zeu mouve.

Alors on peut regretter que les gens ne fassent pas un 180° (LES NOCES DE CANA PUTAIN) ou un tour dans la grande galerie pour regarder le Saint Jean Baptiste de Vinci, mais je sais pas, je trouve que devant la Joconde il se passe vraiment un truc. Il y a des jours où ça me donne envie d'égorger un poulet pour voir si on peut canaliser les énergies pour invoquer un truc, mais je pense qu'un shoggoth dans le musée ça serait un peu salissant.

Vivement l'interdiction totale des photos avec ou sans flash et quel que soit le terminal dans les musées.  
J'étais à la National Gallery de Londres y'a quinze jours, bon déjà t'es en Chine Tu ne peux même pas voir les toiles, idem au british museum  

 
Euh c'est pas du tout la tendance hein au contraire les musées nationaux se sont ouverts à la photo ("tous photographes" ), ne serait-ce que parce que maintenant c'est comme ça que ça marche : les gens visitent, ils prennent des photos, ils twittent, ça te fait de la pub, tu vas pas t'en priver, bien au contraire. Et ça donne aux visiteurs l'impression de participer à quelque chose quand ils visitent un musée, et ça montre aux autres (qui voient leurs photos) que la culture n'est pas qu'un truc de petites vieilles qui se tiennent bien et que tout le monde peut aller y voir et ressentir des trucs. En ce sens, je pense que c'est un mal nécessaire...  
 
Par contre ça me saoule aussi sacrément des fois. Quand je visite une exposition et que les gens prennent tout en photo oeuvre-cartel-oeuvre-cartel-oeuvre-cartel en t'empêchant de circuler. Quand tu ne peux pas voir un tableau à cause des mains, des appareils, des tablettes de 2m². Quand tu vas à un concert et que tout ce que tu vois c'est une mer d'écrans allumés. Bref. C'est comme ça.

Ben l'interdiction totale je trouverai ça un peu rude. Autant je peux comprendre le travail de reproduction d'une oeuvre, autant je ne comprend absolument pas le besoin maladif d’apparaître sur la photo... Si c'est pour dire "j'y étais", ben partant du principe que c'est toi qui a fait la photo, on s'en doute déjà donc on a pas forcément envie de comparer ta tronche avec l'oeuvre reproduite. Sans parler du non intérêt artistique total de poser comme un benêt à proximité d'une oeuvre.

En faisant un petit v avec tes doigts