Reprise du message précédent :
Je suis en train de lire "Shoe Dog" et je kiffe, si quelqu'un a d'autres biographies dans le genre à conseiller, n'hesitez pas.
 
https://prodimage.images-bn.com/pim [...] 50x406.jpg

 
Sur le theme de Nike, tu peux lire No Logo de Naomi Klein. Ce n'est pas centre que la-dessus. Excellente ouvrage, sans doute l'ouvrage que je prefere de cette journaliste/activiste.
 
Si tu veux de la biographie, faut juste voir le domaine qui t'interesse. Tu peux essayer Exposed de Woodford sur le scandale Olympus. Tres interessant quand tu connais un peu le fonctionnement de la societe Japonais

Ce n'est pas cette très recommandable édition, j'espère ? http://www.editionslibretto.fr/cro [...] 2369142768    

J'aurais bien aimé !

Terminé L'attentat de Yasmina Khadra : en Israël on suit un médecin qui découvre que sa femme est l'autrice de l'attentat suicide décrit au début du livre. Je n'en dis pas plus pour ne pas trop dévoiler le contenu du bouquin, parce que c'est l'une des raisons qui fait que je l'ai vraiment détesté (en gros je m'attendais à autre chose).
Au delà de cet aspect le style n'est vraiment pas terrible, un petit extrait :
 

 
On dirait une rédac de fin de collège quoi.
Bref à part ça : il ne se passe pas grand chose (les cent premières pages pfff), on a pas vraiment la réponse à la seule question du livre, la structure du récit me laisse assez perplexe... Non vraiment j'y allais avec grand plaisir et j'ai lutté pour le finir. Vite, autre chose.

Putain comme je l'ai aimé ce bouquin  
Autant le style que l'histoire.

Je m’absente une semaine et au retour le topic est devenu une ménagerie, des lapins, des chiens, des motards  
Croc-Blanc, ça doit faire plus de 30 ans que je l’ai lu, il ne m’en reste absolument rien, il serait temps que je relise du Jack London.
 
Bon, le polar que j’avais emporté pour le train : The Blackhouse (L’Ile des chasseurs d’oiseaux), Peter May, 2011 était plutôt sympa. L’enquête est très secondaire, il n’y en a quasiment pas, en fait. Les souvenirs d’enfance de l’enquêteur, qui revient sur l’île de Lewis (en Ecosse) après 17 ans d’absence forment la trame du roman. Un roman d’ambiance et de drames familiaux enfouis, donc. Il aurait pu nous épargner quelques descriptions, on n’est pas obligé de connaître le temps qu’il fait et la couleur du ciel à chaque instant, bon sang, mais dans l’ensemble il réussit à poser son ambiance d’île désolée, avec des habitants qui se connaissent depuis l’école et se voient mutuellement vieillir. Il y a une partie du dénouement que je n’ai pas trouvée crédible, mais ce n’est pas très important à mes yeux.
 
L’Echange des princesses, Chantal Thomas, 2013 : roman historique qui raconte les mariages avortés de l’infante d’Espagne avec Louis XV d’une part et de la fille du Régent Philippe d’Orléans avec l’héritier de la couronne d’Espagne d’autre part. C’est plus romancé qu’historique. Non pas que ce soit complètement farfelu, mais ce qui semble intéresser Chantal Thomas, c’est de restituer l’atmosphère des cours de l’époque et la pression qui s’exerçait sur les princesses. Elle n’a pas choisi cet épisode de l’histoire pour expliquer la guerre de succession d’Espagne, ou les rapports de Louis XV avec le Régent par exemple. Je pense qu’elle a choisi ces deux princesses parce qu’elles ne sont pas encore bien domestiquées : l’infante est une enfant de 3 ans, Louise-Elizabeth d’Orléans une ado émo et rebelle de 12 ans, elles ne sont pas encore habituées aux barreaux de leur cage dorée, ce qui fait paraître les contraintes qui s’exercent sur elles encore plus fortes. La partie consacrée à l’infante recoupe ce que j’avais déjà lu sur le sujet, en revanche la partie consacrée à Louise-Elizabeth m’a semblé très romancée. Mais il faut reconnaître qu’elle fait un beau personnage de roman. J’ai aimé le style, vif et humoristique, la restitution des cours de France et d’Espagne au XVIIIe siècle, c’est vraiment très agréable à lire et intéressant.
 
La Vagabonde, Colette, 1910 : un livre autobiographique où Colette raconte sa vie après le divorce avec son premier mari, quand elle s’était lancée dans une carrière de danseuse-mime de cabaret. Dans l’ensemble, j’ai bien aimé, mais il m’a fallu un peu de temps, son style ne m’emballait pas. Dans les pires moments, j’ai eu l’impression de lire un vieux Elle. Finalement, j’ai été accroché par son caractère singulier.

Martin Eden !!!  

Ok, ok

Je n'aime pas tellement Jack London, on voit trop ses névroses à travers ses textes, ça fait vraiment le prolétaire viriliste de gauche, son modèle est l'ouvrier/marin/etc. à la carrure de boxeur, aux mains cagneuses, au cœur et au corps abîmés par la vie. Par sa critique des effets du capitalisme, il me fait penser un peu à un Zola américain, sauf que Zola était un intellectuel et non pas un alcoolique
Il a un vécu énorme à raconter, mais sur chaque sujet, quelqu'un l'a fait mieux que lui.

Par contre j'aime beaucoup "croc-blanc", la profondeur psychologique convient bien à un loup je dirais et c'est surtout un très bel hymne à la colère et à la résistance, de mémoire

Je viens de finir Nickel Boys, de Colson Whitehead.
Livre magnifique sur les écoles de redressement juvénile, dans les années 60, avec la ségrégation raciale présente ici, encore plus sur dans le reste de la société US.
Le personnage principal, Elwood, idéaliste et fervent admirateur de Luther King, y décrit son évolution, sa destruction, à l'intérieur de cette institution maléfique.
Inspirée de faits réels, ce livre poignant est magnifique. La façon dont se passe la destruction des âmes est très bien décrite, sans pathos ni violence gratuite.
Gros coup de cœur.

A noter que la traduction sort en janvier 2020

Tiens, à propos de Jack London, je pense à James Oliver Curwood.
Cela dit à quelqu'un ?

 
Le seul Jack London que j'ai lu c'est L'Appel de la forêt, suite à un épisode de The Night of qui y faisait référence. J'avais beaucoup aimé.

Jack London : le vagabond des etoiles =      

Construire un feu bordel  

Martin Eden!
A+,

Ça parle de Jack London  

J'ai surtout été marqué par John Barleycorn qui est très clairement autobiographique.
Il y est largement question de son rapport à l'alcool. Le titre est une personnification de l'alcool (la bière) dans l'imaginaire collectif, c'est en gros l'équivalent de maître Kanter aux Etats Unis (j'ai pas mieux en stock   ).

Puis par Le peuple d'en bas qui rapporte ce qu'il a vu du Londres des pauvres de 1902, en se faisant lui même passer pour un clochard pendant 3 mois. Pas vraiment une lecture d'été mais très intéressant  

Budweiser.
A+,

 
Ca se lit encore bien du Jules Verne ? Pas trop vieilli ?

Non, ça n’a pas vieilli, Jules Verne. Je pense que ça a toujours été chiant.
Le seul que j’ai réussi à lire jusqu’au bout, quand je devais avoir 12-15 ans, c’est Michel Strogoff.

C'est pas si mal.
Même si y a pas mal d'impropriétés, solécismes,... (les ai pas notés mais ai par exemple souvenir d'indicatifs au lieu de subjonctifs) et que c'est pas un de nos très grands auteurs, la langue est suffisament variée pour que ça se lise aisément. Je l'avais repris en main il y a peu et avais été agréablement surpris.

Non c'est toujours excellent. Une préférence pour l’Ile Mystérieuse.

Notre Conan Doyle avec une langue un peu plus incertaine.

Les plus lisibles sont àmha "Michel Strogoff" et "le tour du monde en 80 jours"

Ah putain merci  

Après quand tu regardes les codes du récit (et non du roman) de l'époque, on s'y croirait, c'est bien fichu.

Moi j'y arrive pas je trouve le style trop vieillot. J'en ai lu deux et à chaque fois ça m'a gêné. Mais j'aimerais bien tester Michel Strogoff quand même.

2 petites lectures recentes:
 
Denialism de Michael Specter. Un livre sur l'evolution du deni-scientifique dans nos societes actuelles et le risque pour des pans entiers de recherche tel que la biologie synthetique. C'est un livre d'un journaliste, donc tres accessible mais de fait asez "leger" sur la partie scientifique. Interessant pour l'historique sur l'acceptation de la science a travers les ages et le mouvement anti-science qui explose aux Etats-Unis depuis une vingtaine d'annee avec des risques de plus en plus importants. La derniere partie sur la biologie synthetique est vraiment tres interessante et donne envie d'explorer ca un peu plus.
 
The Push de Tommy Caldwell. Lecture a reserver aux amateurs de montagne, aventure et d'escalade. Tommy Caldwell est un des meilleurs grimpeurs de Big Wall au monde. Ce livre est son auto-biographie jusqu'a la reussite de The Dawn Wall. Livre tres humain et reflectif sur sa passion, son rapport aux autres, a la recherche de la performance face aux conventions sociales. Le livre est bien plus interessant qu'un simple recit d'aventure. La partie sur le Dawn Wall n'occupant que les 70 dernieres pages. Pour ce type de livre, c'est une reussite  

En ce moment, Les raisins de la colère (à peu près à la moitié).
 
J’aime beaucoup, les dialogues comme les personnages ne manquent pas de sel.
Fou comme tant de passages résonnent aujourd’hui encore.
Je pense le finir assez vite, j’ai eu du mal à le reposer hier.

Jules Verne c'est cool, sauf quand il se perd dans des explications scientifiques bien rébarbatives. Du genre des pages entières sur la taxonomie des poissons dans 20.000 lieues sous les mers.

De mon côté j'ai un problème d'addiction à Terraforming Mars donc je lis les bouquins qui ont servi d'inspiration au jeu : Red Mars, Green Mars et Blue Mars de Kim Stanley Robinson. J'en suis au début du deuxième, et le premier m'a bien plu.

Red Mars raconte le début de l'installation humaine sur Mars, du point de vue de plusieurs personnages qui font partie des cent premiers colons. L'accent est mis sur les gens : les luttes de pouvoir, les factions qui se créent, les caractères et les personnalités qui s'opposent, les politiciens, les scientifiques plus ou moins amoraux ou écologistes, les bricoleurs ingénieux, les anarchistes, ceux que le mal du pays déprime ou qui deviennent complètement martiens.

Il y a deux grands temps du récit, avant et après l'événement décrit dans l'introduction, un assassinat qui joue un rôle de pivot dans l'histoire.

Je pense qu'il y aurait eu plein de manières différentes de parler de l'installation sur Mars et de la terraformation : je m'attendais à un livre plus « hard-sf clinique » de ce point de vue, et l'aspect humain n'est pas celui qui m'aurait le plus intéressée d'emblée si on m'avait posé la question. Pourtant, j'ai beaucoup aimé. De plus, le roman change de temps à autre de point de vue et, en ce qui me concerne, j'ai trouvé qu'un des personnages était particulièrement intéressant et attachant, et qu'on pouvait bien s'y identifier, ce qui a contribué à mon plaisir de lecture.

Relecture en cours : ce tout premier chapitre d'Un cœur simple de Flaubert... Je-ne-m'en-lasse-pas !  

Sinon, je viens de finir Pages inespérées, recueils de micro-récits rassemblés après la mort de Cortázar. C'est savoureux. Certains récits complètent Cronopes et Fameux ou Un certain Lucas.

Merci pour vos retours sur Jules Verne.

Flaubert c'est vraiment pas un bon souvenir  
 
J'ai lu l'introduction de Pharaon foudroyé de Sidney Aufrère et j'ai un peu mal à la tête. Le sujet est intéressant : les cas d'assassinat de rois égyptiens, par le triple prisme du mythe, de la légende et de l'histoire. Mais c'est très verbeux, très ampoulé, très imparfait-du-subjonctif, plein d'« il appert » et d'incises savantes dans des parenthèses. On va voir si tout le livre est comme cela, mais je pense que je vais le lire avec une voix de vieux professeur germanopratin un peu snob dans la tête.
 
La couverture est particulièrement laide, on dirait un de ces trucs cheapos sur la magie des Martiens anciens Égyptiens, si je n'avais pas su que l'auteur est au CNRS je n'aurais jamais pris ce truc au sérieux. Mais la graphiste est son homonyme donc il est possible que ce soit un service rendu en famille pour un coût modique, ce qui expliquerait le résultat
 

 
Y aurait eu du doré ou quelque chose en relief, je dis pas, mais là c'est juste radin.

Ah tiens, je viens de commencer L’Education sentimentale
 
Un coeur simple

«ce fut comme une apparition»

Mais ouais !  

La première fois que je l'ai lu, ça ne m'avait plu. La seconde fois, j'avais beaucoup aimé. Faudra que je le relise de nouveau, mais avant de Flaubert, ce sera soit Madame Bovary, soit Bouvard et Pécuchet.

Mais quand j'en aurai fini avec Trois contes (i.e. demain), je relirai ensuite, je pense, la Chartreuse de Parme, à moins que je ne lise avant quelque chose de pas encore lu, dans ma pile à lire qui commence à m'encombrer à force de craquer en librairie...  

 
Alors j'ai le même problème en ce moment, j'ai acheté et emprunté en biblio beaucoup plus de livres que je n'en lis. Heureusement, je me suis rendu compte il y a peu que la solution est sous mon nez : il suffit de lire plus de livres

Se tenir éloigné de ces lieux de perdition que sont les bibliothèques et les librairies serait la solution... Mais ces dernières sont tellement tentantes avec leurs étals et vitrines si joliment dressés...  

Son meilleur L'éducation sentimentale.
La dernière partie révolutinnaire est l'un des plus beaux morceaux de toute la littérature française.

Chez moi ça va, la bibliothèque est en travaux