Reprise du message précédent :
Oui, mais distraitement et il y a longtemps. Ce n'est pas du tout le même style et je pense que je le relirais avec plus de bienveillance aujourd'hui (maintenant que je me suis tapé tout Austen).  
 
J'ai le souvenir de l'avoir trouvé un peu frustrant. D'une part, comme beaucoup de romans de ce type, il décrit une figure de jeune fille impuissante devant les actes des autres et prisonnière des convenances. D'autre part, il est inachevé parce qu'elle est morte subitement juste avant d'écrire la fin.  
 
Par ailleurs, j'ai un excellent souvenir de certains des personnages secondaires qui m'avaient beaucoup plu, comme celui de la famille noble, le vieux squire en particulier.

Ok, je me note ça dans un coin

Dans mon souvenir, Wives and Daughters, c’est bien. Pas de morale chrétienne, ou alors ça m’est passé complètement au-dessus de la tête. La fin est un peu frustrante, parce que quelqu’un d’autre l’a rédigée, même si cette personne avait le plan et n’a rien inventé, le style tombe à plat.
 
Si tu ne l’as pas déjà lu, Edith Wharton, qui est dans la liste du Pulitzer, c’est très bien. The Age of innocence ou House of mirth.

The Age of Innocence est parmi ma liste de trucs à lire absolument. J'ai trouvé House of Mirth vraiment exceptionnel et il est censé être un entraînement pour l'autre alors j'ose même pas imaginer comme ça doit être bien.

Hou, ça a l'air chouette ça ! Merci !

Tiens, un truc que j'ai remarqué il y 2 semaines en préparant une vitrine Pulitzer, c'est que le jury n'a jamais pris en compte le genre. On trouve Edith Wharton dès 1921, Willa Cather (ma chouchoute ) en 1923, Margaret Wilson en 1924, Edna Ferber en 1925 etc. le 1er Goncourt décerné à une femme, c'est 1944 et le 2ème 1952 (d'où la création du prix Femina, d'ailleurs, en réponse à la misogynie des jurés Goncourt).

Les avis ont l’air assez partagés sur le topic. Ça ne m’étonne pas, je me sens partagée aussi, sur Roth. J’ai lu J’ai épousé un communiste et La tache...c’est intéressant, objectivement je pense que c’est bon, mais chais pas...ça m’accroche pas, je n’aime pas la « voix » de cet écrivain (oui, j’entends des voix quand je lis).

J’ai trouvé les deux du même niveau, j’ai même été plus touchée par The House of Mirth.

Je suppose que le prix Pulitzer 1986 figurait en bonne place dans la vitrine  
Et oui, j’ai déjà remarqué que si on souhaitait un point de vue féminin, il valait mieux apprendre l’anglais

Oeuf corse. C'est une vitrine que je voulais faire depuis des années mais je n'avais jamais pris le temps de me pencher sur la liste, commander des titres que l'on n'a pas, imprimer des étiquettes pour signaler l'année etc. Et je suis content, elle déclenche plein d'envies de lecture. Les gens voient des titres ultra-connus comme La conjuration des imbéciles, Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur, Pastorale américaine ou Lonesome Dove (ultra-connu dans notre quartier seulement, pour celui-là ) et ça leur donne envie de lire d'autres titres d'autres années. Il y a même un client qui m'a remercié d'avoir fait cette vitrine, ce qui n'était jamais arrivé.

Ils ont enfin réédité le Chabon ? Parce que c'est vraiment un super souvenir de lecture.

lu après l'avoir vu passé de nombreuses fois ici  
 
Difficile d'avoir un avis tranché :  c'est un bouquin écrasant en fait, avec des personnages qui finissent par être fatiguant. Ca se veut monumental. L'ensemble est inégal, j'ai souvenir que la première partie est vraiment excellente, et que ça finit par devenir oppressant - le but de Roth j'imagine, mais ça m'a surtout agacé.
 
A lire quand même pour se faire son idée  

A propos des femmes qui écrivent, je noterai mention plus pour Reflets dans un œil d'or de Carson McCullers (1941 !) qui montrait la double audace d'être femme et de traiter entre autres de l'homosexualité, mais aussi de la jalousie, avec tellement de talent.  

C'est amusant je ne l'ai pas lu et j'ai déjà cette sensation. J'ai déjà dû lire une critique du même genre quelque part.

 
Les extraordinaires aventures de Kavalier et Clay ?
 
Il sert de porte-poussière en haut d'une bibli .... faudrait que je le lise (après avoir soufflé dessus   )
 

Oui

J'en avais écrit (sur le topic du jeu du bouquin) :

Il fait partie des quelques livres sublimes que j'ai lus cette année.
 

Il l'est...

Brace yourselves, je me relance dans Henry James (Portrait of a Lady). La dernière fois, j'avais ronflé dessus.

Terminé Les derniers grizzlys de Rick Bass, le récit de trois balades de l'auteur dans les montagnes des San Juan à la recherche de grizzlys, espèce qui serait éteinte depuis plusieurs années dans ce coin. Je l'ai pris un peu au hasard, en me disant "C'est Gallmeister on peut pas se tromper", et... effectivement c'est toujours un succès.
J'ai pas mal hésité quand même, parce que je me demandais si on pouvait vraiment être tenus en haleine avec un si petit fil conducteur, et finalement ce n'est pas tellement le propos. D'ailleurs à ce sujet la réponse n'est pas vraiment très claire, alors qu'il suffirait d'un truc très simple pour savoir

Petite frustration mais rien de méchant donc.  
Note : l'un des héros de ce livre est Doug Peacock, apparemment grand ami d'Edward Abbey (dont ce dernier s'est beaucoup inspiré pour l'un de ses personnages dans Le gang de la clé à molette – c'est écrit en quatrième de couv', je pense que chez Gallmeister on s'est dit que c'était vendeur. ) Bon, ben il y a un peu tendance à voler la vedette aux ours, hein.

    §§§ SACRILEGE §§§  

J’ai lu le club des policiers yiddish, très bon souvenir de cette uchronie. Une enquête dans la communauté juive refugiee en.... alaska.  
 
Il reprend les codes du roman noir, en mêlant argot yiddish et base son récit sur le fait que le projet Ickes s’est réalisé.

+1
Prix Hugo il y a 10 ans.
 
A+,

J'ai commencé Corruption de Don Winslow.

Comme je m'y attendais, ça se lit bien, style direct et (pour l'instant) une installation des personnages. Pas de la grande littérature mais ça reste intéressant.
Et ça me refait tellement penser à The Shield que je ml'attends à voir surgir Vic à la tournée d'une page

C'est la suite de griffe du chien/cartel ou pas?

Non c'est indépendant

Le Rouge et le Noir, Stendhal, 1830
Tout le monde connaît l’histoire, inspiré d’un fait divers, l’affaire Berthet.
Le style de Stendhal est vraiment particulier, je suppose qu’on a écrit des thèses là-dessus, ce qui me frappe le plus c’est le contraste entre la rapidité de l’action, les actes sont souvent fulgurants, tragiques, irréversibles, et la lenteur, la minutie des analyses psychologiques. Un livre à rendre fou les amateurs de behaviorisme américain   Je dirai que c’est pour vous, si, comme moi, vous supportez difficilement les descriptions : toutes les fleurs du jardin, tous les choux de la halle, tous les tissus du grand magasin (oui, c’est à toi que je pense, Mimile) mais vous pouvez lire des pages de monologues intérieurs disséquant des impressions sans vous lasser, vous ne vous ennuyez pas en lisant la Princesse de Clèves (oui c’est toi que je vise...ah non, pas de politique).
Il faut aussi que je parle des personnages. Ils sont romantiques. On se demande, des trois, Julien Sorel, Mme de Rênal, Mlle de La Mole, lequel est le plus suicidaire, lequel est le plus sado-maso. Pas du tout ma came, en général, mais Stendhal met assez d’ironie (le chapitre où M. de Rênal soupçonne qu’il est cocu et les chapitres où Julien fait la conquête de la maréchale de Fervaques : des moments d’anthologie, je me suis régalée) et de recul - il souligne constamment l’orgueil démesuré de Sorel et Mathilde - pour que le romantisme ne devienne pas outrancier.
D’un autre côté, le regard de Stendhal n’est pas froid, on sent bien qu’il a mis beaucoup de sa jeunesse dans Sorel et qu’il a de la sympathie pour ces caractères passionnés, complètement inadaptés à la société de 1830, qu’il montre prude, craintive, cauteleuse, obsédée par l’argent.
 
Bref, j’aime toujours ce livre.

(Moi je connais pas l'histoire. )

(Toi tu es le genre de lecteur Gallmeister à qui je ne recommanderai pas ce livre, sauf si tu me dis que tu veux « sortir de ta zone de confort »   )

Ben moi j'aime les descriptions de Mimile et les monologues intérieurs de la Princesse de Clèves, mais j'ai jamais pu blairer le Rouge et le Noir

Pauvre Riri    il paraît que les lecteurs de son temps ne l’aimaient pas non plus (à la notable exception de Balzac).

Merci le topic. Grâce à vous j'ai lu Sarn ainsi que Nord et Sud de Gaskell et j'ai adoré.
 
 
Stendhal est un dieu de la littérature. Mais j'ai de loin préféré La chartreuse de Parme ou même Lucien Leuwen au Rouge et le noir.
 
"Adieu, ami lecteur. Songez à ne pas passer votre vie à haïr et à avoir peur."

Oh non je lis un peu de tout, mais de manière générale les "classiques de l'école" ne m'attirent pas trop.

En fait, ce que je voulais dire (à la relecture je trouve que mon post n’est vraiment pas clair) c’est que le Rouge, c’est vraiment très, très, introspectif. Ça dissèque les sentiments avec une maniaquerie maladive. Du coup, ça me paraît à l’opposé de l’école Hemingway/Steinbeck que tu apprécies. Mais rien n’interdit d’aimer les deux genres, évidemment (à la relecture je trouve que mon post est idiot   )

Ménan il est très bien ton post.

 
Commencé aussi, c'est clairement The Shield à New York. C'est très efficace jusque là, mais j'ai l'impression que Winslow nous avait habitués à mieux en termes d'écriture?

 
Sarn ! roman oublié mais j'avais beaucoup aimé. Histoire émouvante, descriptions intéressantes des travaux aux champs ...

 
Oui, je l'aime beaucoup et je le relis régulièrement  
 
Kayixa : VO ou VF ? Si tu l'as lu en français, comment ont-ils rendu la langue très patoisante qui est utilisée dans la version anglaise ?
Je crois que j'ai lu une traduction FR il y a bien des années et dans mon souvenir elle était effroyable ! Aucun effort pour traduire cet effet, et je me rappelle des phrases qui ne voulaient à peu près rien dire, en particulier dans les chants (genre « open the gate as wide as the sky » traduit par « ouvrez la grille dans l'espace » pour rimer avec « le roi qui passe » ensuite).

Dans la trad que j'ai lue, il y avait un genre de vieux français un peu argotique, je ne me rappelle pas exactement, mais c'était bien fait. On sentait qu'il n'y avait pas le même niveau de langue chez les différentes classes sociales, mais le compromis fidélité / lisibilité était équilibré sans tomber dans le syndrome de Nucingen

Tiens j'y ai repensé récemment à celui-là en lisant Les Pardaillan. Il y a un moment où le jeune chevalier accompagne Jeanne d'Albret qui va vendre les bijoux de la couronne de Navarre chez un marchand juif.  
 

Ptain t'imagines le mec qui écrit ça aujourd'hui

En train de lire Corruption de Don Winslow, je dois dire que pour le moment, j'adore complétement. J'en suis fou !

 
J'espère

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