Reprise du message précédent :

Non, tu confonds, c'est la raison pour laquelle les trains espagnols sont silencieux.

 
Oui c'est un livre génial qu'on ne peut plus lâcher une fois commencé .
Terrible ce thème de la vengeance !

Grave !  

C'est clair. C'est mieux l'éprouver, cet enfant...  

OK. C'est noté.

Et si ça ne passe toujours pas, insiste.  

 Et tu connaîtras alors le nirvana littéraire.  

Impressionnant, une belle mécanique bien huilée (ou presque). Incroyable. Truc de oufzor.

J'avoue que j'ai eu un peu peur au début car je n'aime pas du tout ce "style" même si je comprend le but.
Cependant c'est au final assez bien fait car l'écriture vraiment indigeste ne dure que quelques pages et l'évolution orthographique se fait très vite.
Merci à la personne qui a conseillé ce bouquin car ça y est, je ne peux plus décrocher

 
Grave.
 

 
J'ai adoré en particulier la vengeance envers les Villefort, à la fois affreuse et commencée depuis si longtemps. Puis grand papa Noirtier quand même quoi  
 

 
J'insiste, je sais qu'il faut que j'arrive à lancer la machine et après l'inertie fera le reste
 
Après avoir lu Virginia Woolf je me suis dit qu'il fallait redonner sa chance à Proust, mais la période de Woolf est vraiment un truc fabuleux, je trouve que celle de Proust marche un peu moins bien sur moi. Après, faut simplement se donner le temps de rentrer dedans et tout ira bien.

La mort qui te regarde j'ai vu passer ça dans l'homme qui rit, avec le gosse qui croise le pendu goudronné  

Elle n'est pas de moi    
Par contre là, oui, et j'ai fait un bide monumental

 
Thème cher à Hugo d'ailleurs, il en a fait plusieurs versions dessinées.
 

 
(Plus d'informations sur cette page du site du musée.)

Je viens de terminer Magellan du même Zweig. J'ai adoré.
Court, passionnant, un peu trop romancé parfois, quelques passages non-traduits jesaispaspourquoi, mais globalement super.

Là j'ai commandé Indian Creek de Peter Fromm.

 
dans les prochains jours je l'étofferai plus. Mais j'ai peur de me casser la tête pour rien...

Ah ça, Noirtier, sûrement l'un de mes persos préférés.  
 

Voilà.    
 

Ah mais je suis certain que tu vas adorer cette comédie humaine du microcosme de la bonne société parisienne du temps de Dreyfus, le temps des cocottes, le temps de la bourgeoisie bon teint... Et plein de choses saÿssouelles aussi !    
 
Et puis le temps... l'impression du temps qui passe, du temps et des amours passés ; passons, passons puisque tout passe...  
 
Et puis je te rappelle qu'en aimant Woolf, il FAUT aimer Joyce et qu'il FAUT/FAUDRA aimer Broch.  

J'avance bien dans le bouquin, au fait.
Vu que tu m'avais prévenue que c'était dense, j'y allais avec un peu d'appréhension, et en fait je le lis avec plaisir, malgré le quintal de digressions.
En fait mes deux dernières expériences avec lui n'ont pas été très satisfaisantes. Les travailleurs de la mer a pour sujets principaux, la mer et la marine
Or il se trouve que ces sujets, personnellement, me font chier comme un quintal de pruneaux
L'horizon tout plat me déprime (73 reprézent ) et les bateaux me filent la nausée, donc si on ajoute à cela une histoire en forme de huis clos pas des plus palpitantes, ce fut longuet.
Mon autre lecture récente de lui a été 1793 de Sarkozy et alors là, le pompon, totalement larguée dans les engueulades entre Robespierre, Danton et autres, il m'est tombé des mains.

Mais l'homme qui rit c'est chouette. Et j'adore ses phrases-couperets de conclusion de chapitre, ça pue les gros effets de manches, on entend presque le TAN-TAN-TAAAAAAAAAN§ (comme avec la marmotte) mais je suis complètement cliente, j'achète  

 
C'est exactement ça  
 
Et puis il y a des personnages terribles, en fait je trouve que L'Homme qui rit est presque (involontairement) autoparodique, on dirait Hugo qui fait du Hugo, tous les personnages sont dans les extrêmes, ça digresse à tout va, l'histoire est... hum... tout à fait vraisemblable, et le style est à l'avenant.
 
Les Travailleurs de la mer n'est pas mon préféré non plus, mais il y a longtemps que je ne l'ai pas lu et j'avais trouvé la fin traumatisante alors j'ai du mal à y revenir. Par contre, j'aime beaucoup Quatrevingt-treize, mais je trouve l'époque passionnante aussi (et j'aime beaucoup le trio de nuques raides que forment Lantenac, Cimourdain et Gauvain).

j'ai fini Starship Troopers,
bon, sur la fin il me gonflait un peu.
J'ai beaucoup aimé la première partie, mais après ça devient quand même très très dogmatique.
 
Je vais pouvoir commencer Le   et

Hugo,
je suis loin d'avoir tout lu de lui, et cet auteur a tout écrasé sur son passage mais c'est quand même Holywood avant l'heure  
je sais pas si je suis clair  

La plus belle histoire du monde (H. Reeves, J. de Rosnay, Y. Coppens, D. Simonnet)

on avait dit qu'on arrêtait avec les titres uniquement.
Nous sommes ici pour partager, débattre , parfois de manière plus musclée lorsqu'Hugoliens et Proustiens s'affrontent  
 
edit : moi j'ai beaucoup aimé les Travailleurs de la Mer , bien qu'en commençant je m'attendais à lire quelque chose de plus héroïque (je veux dire que je m'attendais pas à une telle place de la machine).
Mais certains passages sont gravés à jamais dans ma mémoire  

Mes excuses, retour après longue absence, j'ai pas lu la FP
 

 
Ouvrage très bien écrit (j'en suis à la page 70) qui aborde de façon vulgarisée, la création de notre univers, sans opposer les points de vue religieux / scientifiques.
 
Mieux ?
 
 

Et à la fin, les Proustiens ne gagneront pas forcément, mais auront quand même raison.    

Moi j'ai pas lu les Travailleurs de la mer. J'ai lu il y a des années Quatrevingt-treize et je n'avais vraiment pas aimé. Cela m'a tenu éloigné du père Victor pendant des années et j'ai fini pas me convaincre qu'il fallait quand même lui redonner une chance cette année, avec Notre-Dame de Paris et les Misérables. Je comprends qu'on puisse aimer Hugo, ayant moi-même vraiment apprécié ces deux romans-là, plus pour ce qu'ils racontent que pour la façon dont c'est raconté. Hugo, ce n'est pas mon style, j'en ai aimé le fond, pas forcément la forme. Bref Proust über Hugo.  

 
En ce qui me concerne, j'ignore de savoir ce que tu cherches à exprimer  
 
Randall,
 

 
En d'autres termes :
 

 
Pour moi c'est un peu l'inverse, bon, en fait, j'aime tout chez Hugo, le fond et le style, parce que son siècle me fascine et ce qu'il en dit aussi, et surtout parce qu'on est facilement emporté par le souffle VWOOOSH. Chez Proust, c'est un peu l'inverse même si je sais que ce n'est pas tout à fait vrai : le démarrage de la Recherche est un peu duraille, on s'en fout de sa vie au narrateur et ça n'aide pas à se faire au style et à aller plus loin, alors que j'ai la conviction que je trouverai très intéressante sa peinture de la société. D'ailleurs on m'a conseillé de commencer plus loin, mais je peux pas, ça me perturberait trop de faire les choses dans le désordre.
 
Sérieux, ce pied en relisant la description de Waterloo dans les Misérables

Quelque récentes lectures (pour une fois que je lis) :

Un tour dans l'Hindou Kouch, Eric Newby : le périple au fin fond de l'Afghanistan d'un noob en alpinisme, avec un pote un peu tête brûlée comme lui. Très drôle, très anglais, dépaysant.

Terre d'ébène, Albert Londres : sacrée claque, Londres dénonce les turpitudes de la colonisation française en Afrique dans un style à la fois cinglant et humaniste. Reportage très percutant qui lui aura valu pas mal d'emmerdes (et de reconnaissance a posteriori). Je connaissais pas du tout cet épisode scandaleux. Du coup il a assorti son bouquin d'une préface assez classe

Les Ames mortes, Nicolas Gogol : j'ai lu que la première partie, pas la seconde (pas fan des œuvres inachevées/reconstituées). Bien sans plus. Les personnages sont hauts en couleur et ridicules à souhait, la critique sociale est acerbe, mais je ne vois pas du tout la matière au chef d'oeuvre intemporel que voulait écrire Gogol. Au final le plus intéressant était sa biographie, assez bien détaillée dans mon édition. Impressionnant comme il a raté sa vie et sa carrière littéraire à cause de son obstination, son mysticisme et la mort de Pouchkine . Au final sa production aura été presque minime (mais tellement brillante) pour un écrivain de cette envergure. Une vraie étoile filante. Ça m'a filé le bourdon, tiens.

Ouais pareil pour Gogol, j'adore cet auteur (les Nouvelles de Petersbourg font partie de mes bouquins favoris) mais j'ai vraiment un goût de trop peu avec lui...

Je viens de referme La guerre des jours lointains d'Akira Yoshimura vraiment sympa. Un style simple mais efficace, une histoire qui nous donne un regard différent sur l'après guerre au Japon et la justice des vainqueurs (sans être révisionniste ou quoi que ce soit hein). Assez court en plus, ca se lit en 2-2.

Mais à la réflexion, je me dis que tu as oublié une lettre...

Commencer plus loin, c'est une mauvaise idée pour une première lecture ; il y aura un tas de choses qui vont t'échapper et tu passes à côté de cette lente mais sensible progression du temps et de ses effets sur les personnages, en particulier le narrateur (une vraie tête à claque, tu verras). Ce n'est pas comme les Rougon-Macquart qu'on peut aborder un peu dans n'importe quel ordre (quoique... pour tout ce qui touche les Rougon, il y a un ordre qu'il vaut tout de même mieux respecter).

Et l'on ne s'en fout pas tant que cela de la vie du narrateur, car elle renvoie à l'intime. Et puis il faudra bien se la taper jusqu'au bout pour arriver enfin à la conclusion finale du roman :

Rien qu'en relisant ces dernières phrases qui closent la Recherche, bah...

Waterloo, c'est assez épique. Guerre et Paix, c'est total epicness. Mais c'est aussi vrai que ce n'est pas du Proust

(Il respire jamais le monsieur ? )

T'as rien compris à Proust, c'tout...        

La phrase de Proust, c'est bien parce qu'elle est ainsi qu'on l'aime, notre Marcel ! Oui, en effet, il a une grosse capacité pulmonaire. Marcel Proust et Jacques Maillol, même combat ! Peut-être même que cette phrase si particulière est une revanche sur son asthme.      Ah bah, dis, je tiens un sujet de thèse, là...  

Ça vaut son pesant d'arrêts de Cass' en virgules

Calotte sur ta bouche, phillistine !    

Marcel Chombier ? Mais bien sûr qu'on l'aime, notre Marcel !    

Je découvre ce topic :  
 
http://forum.hardware.fr/hfr/Discu [...] 3302_1.htm
 
 

Je lis ça http://www.amazon.fr/Antimanuel-d% [...] 2749500788

Anti manuel d'économie de B Maris, l'une des victimes lors de l'attentat de Charlie Hebdo en janvier

Il s'agit de faire une revue des connaissances en économie en critiquant le dogme dominant

C'est intéressant, même si je le trouve pas assez nuancés dans ses propos

Merci du retour, j'ajoute à ma liste.

(Non parce Proust et Hugo ça va on a compris hein. )

l'Hindou Kouch ça colle une trouille insensée mais c'est d'une merveille grandiose et désertique à pleurer.
Et je crois bien que je colle un doigt aux auteurs 19éme, aussi, là.

Pareil, 19e über alles

eh bien ses personnages ont des gueules que j'imagine parfaitement sur un grand écran, des phrases-chocs et des cliffhangers réguliers.
Quand je lis du Hugo, j'ai l'impression d'être face à une superproduction
 
edit : la fin de la Recherche    
mes cheveux s'étaient dressés sur ma tête la première fois que j'avais lue la fin
tout le passage avec le bal des têtes, même s'il rompt franchement avec ce qui a précédé (ellipse flou de dizaines d'années... la scène se passerait vraisemblablement vers 1950), est incroyable  

 
Ha je vois
 
Effectivement ça marche bien avec Quatrevingt-treize ou Les Misérables par exemple. Par contre, j'avais visité une exposition consacrée aux adaptations de L'Homme qui rit (L'Homme qui rit - L'Âme a-t-elle un visage ?) l'année dernière et j'avais vraiment eu du mal avec en particulier les adaptations théâtrales pour des raisons de moyens. C'est vrai qu'avec un gros budget hollywoodien et des effets spéciaux ça pourrait le faire un peu mieux, mais les personnages de ce roman sont tellement dans les extrêmes que je doute qu'on arrive à vraiment rendre ce que sont Gwynplaine ou Josiane, à quel point ils sont plus que des humains lambda.

Ce racolage éhonté