Reprise du message précédent :
Enfin lu L'Etranger.
 
Incroyable comme j'ai pu être happé par cette histoire où il ne se passe finalement pas grand chose, où tout est mou, surtout le narrateur, sauf dans la dernière partie qui semble bouillonner.
 
Du coup j'enchaine direct avec La Peste, ça sera probablement moins fluide à lire

Les Pionniers de Ernest Haycox.
 
On découvre en cours de voyage une communauté de paysans qui ont tout quitté dans le centre des Etats-Unis actuel pour migrer vers la côte ouest. Le début du roman est la fin de leur voyage, en chariot et à cheval à travers les montagnes pour arriver sur des terres presque vierges, si on ne compte pas les Indiens.
C'est une sorte de western, enfin je ne connais pas vraiment la définition d'un western, mais il y a pas de Cowboy, de véritable bandits ni de banque. On assiste à leur installation, à partir de rien, l'entraide pour construire des cabanes, cultiver, tracer des routes, subsister pour résumer.
 
Ce livre possède plusieurs points forts : il a été écrit en 1950 et les femmes sont traitées de façon très moderne (et le livre en général), il est beaucoup question des femmes, leurs rôles, leurs aspirations, leurs places face aux hommes, illustré à travers le discours des personnages féminins, nombreuses, aux caractères et destins variées, mais toutes très fortes, certaines qu'on qualifierait de féministe aujourd'hui.
Les hommes n'en sortent pas forcément grandis, même si là aussi il y a tout un panel, des courageux, bosseurs, réfléchis et tout l'inverse pour d'autres. Le traitement des Indiens est tout autant intéressant, ce sont deux communautés qui ne se comprennent pas, les blancs qui ne veulent pas les comprendre et les considèrent en général comme des animaux.
C'est l'histoire d'une communauté, avec des membres soudés, attachants, solidaires entre eux mais parfois terrible avec les étrangers ou ceux qui s'écartent de la norme.
 
Ma seule critique c'est qu'on passe énormément de temps sur la fabrication des couples, beaucoup de palabres, c'est bien écrit mais j'aurais aimé passer plus de temps sur autre chose. Mais la vie de cette communauté reste superbement décrite.

Jamais lu Camus à part l'adaptation BD de l'étranger que j'avais bien aimé. J'ai une amie dont le livre préféré est La Peste et elle n'arrête pas de me baratiner pour que je le lise. Je suis pas très branché classiques mais s'il y en a un que je lirai ce sera celui-ci.

Il faut que j'essaye de le relire. J'avais essayé et c'est LENT
Puis c'est déconcertant, de base, quand on ne sait pas que ça se passe en Algérie (Française), et que tout le long du récit on te parle de la France
Et pour la partie que j'ai lue, on reste d'un point de vue personnelle, on ne ressent pas du tout l'urgence ou même la gravité de la chose, on entend vaguement parler de la maladie ou des victimes mais sans jamais en voir les effets.
Je sais que ce n'est pas supposé être un livre-catastrophe mais faut clairement le lire dans le bon état d'esprit.

J'avais trouvé ça pénible mais d'une force. Dans le même genre Candide fait mieux

Je l'ai lu pendant le premier confinement du Covid. Cela prend une autre perspective.

Pendant le COVID j'ai lu Le Fléau ça m'a paru approprié

Ouais p'tain

Merci ! Je vais tenter ce roman, il me semble tout à fait correspondre    
 
D'autres recommandations ?  

C'est parce que t'es pas arrivé au passage de la fillette qui meurt en agonisant. C'est pas aussi bien que le mort d'Emma Bovary mais c'est pas mal

Terminé Le maître et l'assassin de Sophie Bonnet, une longue enquête à propos d'Olivier Metzner (le maître, un avocat apparemment très populaire à une période) et Alexandre Despallières (l'assassin, un beau gosse narcissique et meurtrier). J'ai adoré.
Malgré mes réticences sur ce type d'ouvrage (certaines informations sont des faits avérés, certaines autres sont des interprétations de l'autrice, et il est bien difficile de démêler la vérité de la fiction), je l'ai lu avec beaucoup de plaisir. L'autrice revient sur les parcours de ces deux personnages mais aussi sur ses difficultés à enquêter sur deux personnes très différentes mais dont il n'est pas facile de retrouver des traces, pour des raisons elles aussi bien différentes.  
Je n'avais pas beaucoup apprécié L'inconnu de la Poste, pour son style notamment, là j'ai davantage accroché. Je le recommande (même si n'existe pas en poche, donc c'est un peu cher, mais le livre fait 550 pages alors ça va. )

https://www.lesnumeriques.com/socie [...] 07447.html
Je me demande si quelqu'un a demandé à ChatGPT son avis sur un livre écrit via ChatGPT.

J'ai bien aimé l'étranger et la Peste. Surtout la Peste qui est une allégorie du nazisme. Ce qu'on ne comprend pas forcément au début.  
Par contre, j'ai détesté la chute. J'en ai parlé plus haut.

Je suis dans Matrix de Lauren GROFF autrice des Furies que j’ai lu il y a quelques années et dont j’ai un souvenir un peu flou en dehors du fait que c’était l’histoire d’un couple. Ici il s’agit de la biographie fantasmée de Marie de France dont GROFF fait une égérie féministe. Je dis fantasmée parce qu’en vrai on ne sait rien du tout de cette pauvre Marie. Dans le roman elle est  fille bâtarde de roi (ou de prince j’ai déjà oublié) remisée dans une abbaye en fin d’adolescence car moche et indépendante par Aliénor d’Aquitaine.
 
Elle sera donc prieure, abbesse, amènera prospérité et sécurité aux moniales, écrira des lais (ce pourquoi on connaît Marie), aura des visions (je ne sais plus qui disait détester les rêves dans les romans (globalement, moi aussi), bah les visions là, c’est pareil mais avec la Vierge et des anges et blablabla   ), tiendra tête aux hommes riches et pauvres et s’attribuera tous les attributs du pouvoir masculin.
 
Je n’ai donc pas encore fini, j’en suis à la page 160 (sur 216). C’est horriblement long pour un roman aussi court. C’est une sorte de conte féministe moderne mais en plein 12ème siècle et puis j’aime pas Marie, insupportable de suffisance, en plus il se passe pas grand-chose et la langue est pompeuse plus que soutenue. Bon je vais sans doute le finir dans un moment de désœuvrement mais ça m’intéresse pas du tout.
 
J’en ai commencé Stone Junction de Jim DODGE, j’en suis à un peu moins de la moitié, c’est beaucoup plus ce que j’aime (une sorte de roman initiatique remplie de contre-culture avec un brin de fantastique et de WTF).

Parappa et moi.  

Ah oui, au sujet de Celui qui veille si mon souvenir est bon.
 
J'ai fini Matrix. La fin est comme le reste

En roman comme dans la vraie vie d'ailleurs, les gens qui te racontent leurs rêves (j'étais un tracteur, mais chauve et déguisé en skieur) quel enfer.
 
Terminé Six fourmis blanches de Sandrine Collette. J'avais beaucoup aimé On était des loups, de la même autrice, lu il y a quelques semaines ; j'ai tenté celui-ci, dans un autre style.
On suit deux histoires en parallèle, d'un côté Mathias, un sacrificateur de chèvres qui se retrouve mêlé à une sale affaire, de l'autre Lou, qui part faire une rando en montagne avec six autres personnes (cet arc-là m'a m'a un peu rappelé mes lectures "survivalistes" dans la montagne d'ailleurs).
Bon, c'est pas mal. Le style est banal, voire un peu bof parfois, mais il y a un bon suspense, des petits cliffhangers (je connais pas le mot en français ), j'avais envie d'en lire plus. Il y a toujours des trucs qui ne collent pas bien, mais allez, ça passe. 300 pages, c'est vite lu, ne boudons pas notre plaisir.
J'en lirai sûrement d'autres à l'occasion.

D'ailleurs question : quand vous tombez sur un livre qui vous plaît, vous lisez les autres livres de l'auteur-trice ou pas ?  
Je suis toujours partagé entre l'envie de découvrir de nouvelles choses et le plaisir de lire un livre qui a plus de chances de me plaire qu'une découverte.

 
 
perso quand je tombe sur un livre qui me plaît d'un auteur que j'avais jamais lu, j'ai toujours peur d'être déçu par ses autres livres

cliffhanger peut se traduire par "fin ouverte", autrement dit la création d'un suspens  

J'ai très longtemps lu les biblios complètes d'auteurs auxquels j'avais accroché avec un premier livre. Depuis une vingtaine d'années, lisant beaucoup moins, c'est au coup par coup. Parfois j'en lis plusieurs autres, parfois un seul, parfois aucun.

J'aurais dit grimper de rideaux. Une fin ouverte, c'est différent, c'est tout de même une fin, alors qu'un cliffhanger est juste une coupure avant la suite.

Ça dépend, soit je lis tout de manière obsessionnelle, soit je reste sur le livre que j'ai adoré par peur d'une déception, et je ne sais pas exactement pourquoi

Edit : souvent j'en cherche un ou deux autres tout de même, en particulier si ça a l'air du même tonneau. Quand j'ai lu ce roman complètement WTF de Michal Ajvaz, j'ai dû chercher une version d'occase de son précédent, qui était épuisé, parce que ça avait l'air tout aussi bizarre.

Edit : les deux sont épuisés maintenant et croyez-moi, vous loupez quelque chose

Je suis du genre à dévorer la bibliographie de l'auteur. Et si je suis déçu, ben j'arrête.

Je sais même pas si j'ai tout lu de Victor Hugo, mais il écrit comme vache qui pisse

Ça me rappelle les Pete Fromm : j'ai adoré le premier que j'ai lu, j'ai aimé le second, le troisième j'ai senti que clairement je pouvais m'en passer. J'ai arrêté depuis.

Bon je vais continuer à utiliser le mot anglais alors.

Je crois que grimper de rideaux je l'avais lu chez Michel Lebrun, dans l'un de ses excellents almanachs du crime. En tout cas, c'est chez lui que j'ai lu kilafé pour whodunit.  

Alors que grimper aux rideaux, c'est pas pareil.  

Nooon, je suis pas en train de faire tout Murakami

Je tente de treouver au moins un autre livre pour savoir si le livre était un OLNI* ou si c'est le style de l'auteur, et si ça me plait aussi, je rassemble tous les livres, ou du moins autant de livre que je peut.
 
*Objet de Lecture Non Identifié

 
Excellent exemple. Quand t'as écrit Indian Creek, tu peux prendre ta retraite, y a plus besoin de rien faire ensuite  

 
En parlant d'OLNI, vous connaissez des ouvrages ou la formes est aussi importante que le contenu ?
 
du type  
 
La Mâchoire de Cain
https://www.francetvinfo.fr/culture [...] 45690.html
 
S
https://fr.wikipedia.org/wiki/S._(roman)
 
et dans une moindre mesure La Maison des feuilles

Faut voir. De mon côté je n'ai toujours pas commencé La maison des feuilles, c'est quand même un sacré machin.

Pareil, j'ose pas le commencer vu que Monsieur Toussaint Louverture aime bien les ovnis
J'ai rapporté à la bibliothèque Moi ce que j'aime c'est les monstres, merci au topic d'avoir ôté ma culpabilité

cent mille milliards de poèmes de Queneau.
 

 

Pas le même topic.

C'est pas Queneau ?

Et c'est Cent mille milliards

Et les cheveux, c'est combien?

Des milliards de tapis ?

Quand on aime on ne compte pas.  

Bon bouquin d'ailleurs.