Reprise du message précédent :

je trouve ça vraiment drôle
par contre, Twitter quel formidable moyen d'expression   les messages de 280 caractères  

C'est le truc le moins bête qu'on ait raconté sur cette histoire de livres et de librairies ces derniers temps.

Le temps désarticulé de Dick est cool    
 
Spoilers

Faudrait que je relise le dernier chapitre    

Ça fait un moment que je l'ai lu mais oui il est chouette.

Je relis Nana - et c’est cool - Mimile et moi, on est réconciliés.
Mais c’est marrant, il a un tic que je n’avais jamais remarqué (et je me demande s’il ne l’a pas pompé sur Flaubert d’ailleurs), il commence ses descriptions par c’était. C’était un, une...
Là je viens de lire le chapitre 7.

Moi, c'est Totor qui me tient compagnie : je relis Quatrevingt-treize et je retrouve tout mon agacement passé à la lecture de ce roman. J'ai relu il n'y a pas lontemps les Chouans de Balzac   ,  j'ai eu envie de me refaire une opinion sur ce Victor Hugo qui m'avait hautement énervé à l'époque : bah, y a pas à dire, le sentiment reste le même.

Ce style... tant de grandiloquence, ce ton sentencieux, ces phrases à l'emporte-pièce... pfff... très fatigant !...

Sinon, 2021 sera une année de relecture des Rougon-Macquart. Des années que je n'ai pas relu Mimile, ça me permettra de me refaire une opinion avec plus de plomb dans la cervelle...

Moi je viens de finir La foire aux Vanités de Thakerey, je suis un peu partagée.
Autant la début est brillant, plutôt caustique et bien écrit, autant la seconde moitié (à partir de la mort de la vieille tante, disons) est poussif au possible.
Thakerey ne résiste pas au plaisir de salir ses personnages. On a compris que Becky est une petite arriviste sans scrupules, mais elle devient franchement détestable. Idem, Amélia et Dobbins sont vraiment dépeints comme plutôt stupides et ridicules.
C'est mal fichu, parce qu'au bout d'un moment, il faut bien des héros et des anti-héros. Là on a des points de vue divergents sur un même personnage au cours du roman.
Effectivement, les appartés winkwink au lecteur sont lassants et les calembours à n'en plus finir sur les noms de famille assez dispensables.
Bref, c'est dommage, ça aurait pu être un chef-d'œuvre au niveau d'Austen mais non.

Ah ouais les Chouans et Quatre-vingt-treize, tu aimes la souffrance

Les Chouans, il y a un côté amour-fou qui emporte tout, en plus des nombreux rebondissements.  

Je demeure rebuté par le style de 93, ça me bloque totalement pour apprécier l'œuvre. Et puis les listes interminables...  

Pas TOUS les Rougon-Macquart, Randall, quand même ?
Tillow a raison, t’es maso  
Il peut être chiant, Mimile, quand il te fait l’inventaire de tous les risques psycho-sociaux du XIXe. Mais Nana ça passe bien, pour l’instant, c’est assez moderne et il ne se lance pas dans ces grandes descriptions-énumérations à virgules qui me rendent dingue.
 
93, j’avais l’impression que Hugo jouait une fanfare dans mon oreille tout le long. Si je n’avais pas été plongée dans l’histoire révolutionnaire à ce moment-là (je venais de finir les Margerit), je ne crois pas que je serais allée au bout.
 
Les Chouans, ça m’avait profondément ennuyée, mais bon, lu vers 14 ans, y a prescription.
 
Et ouais, Thackeray ne m’a pas emballée non plus, je le trouvais drôle au début mais j’ai fini par le trouver lourd. Amelia est ratée. Ceux qui m’ont le plus intéressé, ce sont les lords brutaux (Crawley père et Steyne), les personnages les plus originaux et charismatiques du bouquin, selon moi.

Je partage, les méchants vraiment méchants sont finalement les mieux. Les autres donnent trop de mixed feelings

Mais non ! Y en a 20, ça ira vite !    
J'avais relu la Recherche en deux mois et demi, quasiment d'une traite. Les Rougon-Macquart ne nécessitant pas la même concentration, ça devrait le faire. Mais peut-être que ça me gaverait si je lisais dans l'ordre et tout à la suite. En alternant avec autre chose, ça devrait passer. Faut juste que je parvienne à retourner chez mes parents (covid oblige), là où mes bouquins se trouvent.
 
On verra bien  

   
Et dire que j'avais posté ici même il y a peu que je venais de tous les terminer en quelques années et que c'était un mini exploit pour mon niveau de lecteur  
 
Bon, je venais poster au sujet de maurice genevoix que j'ai découvert aujourd'hui grâce à sa panthéonisation. Le bouquin sur la guerre, vous conseillez ?

Je partage ta perception d'un roman en deux parties. J'ai retrouvé mes très bonnes impressions avec le moment de Waterloo, le comique des richous qui essaient de s'enfuir, Becky qui tire son épingle du jeu, tout ça. J'ai ralenti après, j'ai plus de mal avec la suite, toutes les descriptions des parties fines avec du name-dropping imaginaire par poignées, c'est plus lourd. Comme toi, je n'ai pas vraiment réussi à m'intéresser à Amelia, et même si on trouve Dobbins attachant, à force, on n'en peut plus de cette histoire, et le retournement final est assez artificiel.

Je n'arrive pas à ne pas m'intéresser à Becky, même si elle est antipathique et qu'on finit par se lasser des intrigues, j'étais toujours contente de la voir (surtout quand l'alternative c'est Amelia…). Si je devais choisir un personnage que j'ai le plus aimé revoir dans l'histoire, c'est Rawdon Crawley. Il est très monolithique au début, il est amené n'importe comment, et on sait peu de choses de lui, et même s'il n'y a presque qu'un aspect de sa personnalité qui est développé, et sur le tard, c'est un aspect qui le rend touchant. La façon dont son histoire évolue à la fin est d'autant plus frustrante.

Au final, j'aime beaucoup la première partie du roman, moins la deuxième, et pas du tout la toute fin. C'est un livre qui donne l'impression qu'on s'embarque dans un truc énorme, avec plein de personnages, et surtout qui voyage dans toute la société anglaise, on a des nobles, des religieux de bonne famille, des soldats, des personnages interlopes, il y a aussi une partie où on parle un peu des domestiques et où on voit les maîtres par leurs yeux, donc on est au bord d'une sorte de fresque géante de la société, mais parfois ces aspects sont très vite vus, et à la fin on a l'impression qu'il en avait marre ou qu'il avait gagné assez pour payer son loyer, et ouste, et c'est dommage.

Ah ben tout pareil. Rawdon est finalement le personnage le plus attachant (et j'aime bien la vieille tatie qui sait que tout le monde veut la plumer et en joue aussi).
La fin est limite WTF, tu vois

Rebecca est clairement plus intéressante qu'Amelia, mais pour des raisons perso je la déteste. Il y a plein de nanas de ma famille qui ont eu cette éducation qui consiste à mentir à tout le monde, jouer la comédie des bonnes mœurs et derrière, essayer de trouver un maximum de mecs débiles à plumer. Je me suis battue contre ça toute ma vie, c'est pas pour le retrouver dans un bouquin que je lis pour me détendre, merde
Bref, ça sent un peu la série feuilleton à rallonge qui a un peu échappé à son auteur (ou dont il s'est lassé), dommage, il y avait vraiment matière à en faire autre chose.

Ayé, terminé Quatrevingt-treize...    

À cause de lui, je m'étais tenu à l'écart de ses autres romans, ça m'a vacciné des années durant. À cause de lui (de nouveau), j'hésite à lire son roman que j'ai en ligne de mire depuis un certain temps, à savoir l'Homme qui rit. Biez a décrit l'œuvre comme étant un Hugo dans le style too-much. Dans ce contexte, je crois que je vais encore attendre un peu avant de le lire, parce que là, Hugo, j'en ai (re-)eu ma dose.  

Je passe à Julio Cortázar (et Carol Dunlop), les Autonautes de la cosmoroute, le dernier opus qu'il me restait à lire de lui (chez Gallimard).

Ah oui, si tu enchaînes ces deux-là tu vas mourir

Encore merci de m'avoir prévenu autrefois et de re-confirmer aujourd'hui.

La fin est logique, de mon point de vue

J’ai fait le chemin inverse de Biez : la première fois que j’ai lu Vanity Fair, je n’ai pas aimé mais j’ai beaucoup apprécié la 2e lecture. Tous les personnages ont de l’épaisseur, sont vivants, à l’exception d’Amelia, qui plombe tous les chapitres où elle apparaît. Mais je comprends quand même le concept d’Amelia et ce qu’elle fait là, le problème justement c’est qu’elle ne soit qu’un concept et qu’il n’arrive pas à la faire exister comme personnage.
La « voix off » de Thackeray m’a souvent tapé sur le système parce ce n’est pas quelqu’un qui m’est sympathique - mais je ne pense pas qu’il ait perdu le contrôle de son oeuvre - les longues scènes avec les noms, je pense que c’est son humour, que ça l’amuse et peut-être que ça amusait les lecteurs de l’époque aussi. Peut-être aussi qu’il a voulu embaucher plein de figurants pour rendre plus réaliste son film à costume - et ok, c’était pas une bonne idée. Dans l’ensemble, c’est maîtrisé et il y a beaucoup de belles scènes qui me restent en mémoire.
 
 
 
 
 

Personnellement, j'ai aimé Vanity Fair de bout en bout, tellement vrai dans la mesquinerie, tellement contemporain aussi.

Ah j'ai trouvé l'Homme qui rit vachement plus buvable que Quatre-vingt-treize.

Oui L'Homme qui rit c'est plutôt roulant   J'ai bien aimé Quatre-vingt-treize aussi. Faudrait que j'attaque Notre-Dame de Paris que j'ai jamais lu.

il FAUT surtout lire les Miséroïdes

Nanmé...  https://www.youtube.com/watch?v=Cegf3mR3qGE  

Absolument, en diptyque avec Les Liaisons Vachement Dangereuses

Merteuil, ta mouche...  

 
Oui, j'en garde aussi un excellent souvenir. Barry Lyndon m'a semblé plus poussif.
 
Par contre, la 4e de couv de Folio est un peu too much.
 

Barry Lyndon, j'ai abandonné en cours de route. Je trouve que l'équilibre n'est pas bon entre le personnage et le discours, si je me souviens bien, c'est lui qui raconte l'histoire et il ment comme un arracheur de dents, et par-dessus le marché il n'est pas particulièrement sympathique, donc on se demande pourquoi on devrait se taper le boulot de faire le tri dans ce qu'il raconte. Alors que des histoires dont le narrateur n'est pas tout à fait fiable, ça peut très bien marcher par ailleurs. Je mets vraiment Vanity Fair un cran au-dessus.

Ah shit, je viens de l'acheter . Bon, on verra bien

mon kubrick favori. Je savais même pas que ça existait en bouquin. Je suis presque hypé lô

Ben voilà tu sais ce qui te reste à faire
 
Moi j'ai commandé Shining, dans le genre film de Kubrick dont j'ai pas lu l'œuvre originale. En plus, il va commencer à pincer, on est enfermés chez nous et j'ai du boulot à procrastiner : c'est parfait

J'ai bien aimé le film.

J'ai terminé les sept meurtres d'Evelyn Hardcastle.

Premier roman de l'auteur, gros boulot.

Ça se passe chez les riches aristo vous voyez, y'a un meurtre avec plein de personnages plus ou moins détestables.

Ambiance sympa et de bons retournements de situation réguliers. La fin est inattendue, c'est cool. Très bonne surprise

Le bouquin Shining est mieux que le film je trouve. Pas mon préféré de King mais chouette quand même.

J'aime beaucoup le film et le livre et pourtant je trouve que ce n'est pas du tout la même histoire

C'est ce que j'ai lu, oui. alors ça a piqué ma curiosité.

Edit : et c'est valable pour ce que dit true-wiwi aussi !

Moi j'ai commencé Chez les heureux du monde de Wharton

Oooohhhhh je l'ai ADORÉ celui-là, j'espère qu'il t'apportera autant de bonheur (edit : et d'émotions diverses ) qu'à moi !

Edit bis : la pub vintage

The House of Mirth !  
 
Chef-d'œuvre qu'il FAUT avoir lu !

 
Ça a l'air bien ça, on dirait du Agatha Christie quand tu en parles.  
Et À COUTEAUX TIRÉS que j'ai vu récemment (bien aimé).
 

Je vends pas du rêve certes  

Mais ça vaut vraiment le coup d'être lu c'est pas du tout du policier basique.
Difficile d'en parler sans trop spoiler, c'est pas évident.

Le roman est clairement original dans son genre et il est vraiment sympa.

J’étais sérieux, ça m’intéresse.

Ah mince   les sept morts par contre, j'ai fait une faute sur mon poste, honte sur moi.

Stuart Turton l'auteur

Chouette livre !