Reprise du message précédent :

Si l'on se focalise sur la technique, il est certain que le dispositif d'Ozu ne peut pas rivaliser avec la flamboyance d'un Kurosawa. Dire qu'il est supérieur techniquement à Mizoguchi, je n'irai certainement pas jusque là, vu ce que ce dernier est capable de faire en quelques plans, genre dans la Rue de la honte. J'adore Kurosawa, mais je lui ai toujours préféré Ozu et Mizoguchi, plus humains, moins démonstratifs, moins européens aussi.  
 
Je n'ai pas vu la Condition humaine de Kobayashi (je ne crois pas l'avoir jamais vu passer à la Cinémathèque depuis que je la fréquente). Kwaidan et Seppuku sont des bijoux, certes.

Pour Kurosawa en version plus humaine, il faut aller voir du côté de ses débuts (l'Idiot).
A+,

Je n'ai pas dit que Kurosawa ne faisait pas des choses traitant de l'humain (cf. Vivre aussi, par exemple), je dis juste que pour traiter des petits riens, il y aura difficilement mieux qu'Ozu dans le lot et pour ce qui est du social, Mizoguchi se pose là. Et Naruse dans tout ce qui touche à l'intime.  

/ on va arrêter le HS

En fait, pour finir, et revenir au topic, je dirais que je préfère ceux que j'ai cités à Kurosawa, sans doute pour les mêmes raisons que je préfère lire un auteur comme Kawabata plutôt que quelqu'un comme Murakami.

Enfin, bon, là, quand même, y a pas photo...  

Oui, mais c'est ça qu'c'est bon !
On retrouve ceux qui avaient un peu disparu de la vue.
J'oubliais : les poche sont doublés en profondeur (ça rentre pile-poil dans une Billy) et donc, on en retrouve qui ont passé 5 ans derrière et qui réapparaissent. Ca donne presque envie de les relire !

 
Pas besoin, il suffit d'empiler n'importe comment par-dessus

C'est à ce moment-là que j'ai décidé de me prendre un carnet pour noter tout ce que je lisais, car je ne lisais encore que du Agatha Christie et quand tu mets 150 pages à comprendre que tu l'as déjà lu, tu essayes de ne pas répéter l'erreur

Et hop ! Infinite loop !  

Toizaussi !    

De toute façon, Mishima c'est mieux (souvent).
Et Natsume Soseki, c'est aussi bien (que Kawabata).
 
Murakami, il y en a deux... Haruki   et Ryuu    
 
Au fait, tu as lu Mille ans de plaisir de Kenji Nakagami ?
 
A+,

Et pourtant je donnerai sans souci certains Haruki contre des Ryû. Les gouts et les couleurs... Comme entre un Miike et Kore-eda    

Ah... ça, Mishima...

Vivement la re-lecture prochaine de la Mer de la fertilité. Quand j'arriverai à remettre la main dessus... Bref... quand je retournerai enfin physiquement sur mon lieu de travail...  
 

Je pensais à Haruki. Ryu, je n'ai jamais été tenté de le lire.

 
Pourtant qu'est-ce que c'est doucereux et poussif Kawabata. Etrangement, j'ai vraiment l'impression que pour cette auteur en particulier, aucun lecteur encore "jeune" (gros sabots) ne peut vraiment apprécier.

J'ai reçu hier Si c'est une femme : Vie et mort à Ravensbrück de Sarah Helm. Quelqu'un l'a lu ?

 
Je mettrais quand même Abe Kobo largement devant Nakagami en priorité de lecture !
 

 
Les bébés de la consigne automatique  

C'est pas la même chose, je trouve. D'un autre côté, j'ai peu lu de Soseki. En tout cas, j'aime le côté contemplatif de Kawabata.  
 
Et pour en revenir à Kawabata, le cinéma, les livres qu'on a oubliés... Ai-je lu ses Servantes d'auberge ? parce que je viens de m'apercevoir que c'est Kawabata qui avait écrit le scénario d'Une page folle, réalisé par Kinugasa. Film hallucinant...

Sans doute, mais il y a des trucs un poil raté chez Kobo (je pense à L'Arche en toc) à côté de chefs d’œuvre (et là je pense à Rendez-vous Secret).
 
A+,

Terminé Pourquoi moi ? de Donald Westlake, 5e livre de la série des Dortmunder, en gros les aventures d'un cambrioleur poissard à New York. Je sais pas si c'est parce que je n'en avais pas lu depuis longtemps, en tout cas je me suis bien amusé. C'est rigolo, c'est léger, c'est vite lu, bref c'est parfait en cette période et c'est exactement ce qu'il me fallait.

Et tu arrives a t'y retrouver ?

C'est un répertoire alphabétique. A chaque lettre, un auteur. Une page : 40 lignes environ. Agatha Christie m'a pris 1 page et demie Je m'y retrouve car je ne lis pas tant que ça. Par contre, j'ai du dépasser pour certaines lettres comme le J-K par exemple... 1 seule page mais pas mal d'auteurs finalement ! ((S.King, Kafka, ...) et certains J se retrouvent à la fin du L si je les ai lus récemment (Jaworski pour ne pas le citer). Donc ça devient un peu le bordel depuis peu !

J'ai commencé à noter mes lectures dans un carnet puis finalement je les inscris sur livraddict (c'est comme goodreads mais français et le réseau social que je trouve très orienté YA/SFFF/ romance/ thriller alors que sur goodreads ça me semble plus classique/blanche)
Très pratique et ergonomique comme site, facile de classer par genre, note, moyenne, ordre alphabétique, pays...
J'y ai mis ma pal aussi je l'ai faite baisser de 8 depuis le début de l'année pour atterrir à 71, mais la baisse devrait s'accélérer vu que je ne suis pas réinscrite à la bibliothèque et que mon anniversaire est passé. C'est mon objectif de l'année de la faire baisser. Mon principal problème c'est les achats en vide-grenier de livres que JAMAIS je n'aurais achetés neufs mais ça aussi je pense que ça va bien se calmer cette année  
J'aime bien aussi que ça génère quelques statistiques sympas , comme le nombre de livres/ de pages lus par mois, une carte de l'origine des auteurs, les genres privilégiés etc.

C'est quoi votre opinion sur Dune ?

Le pouvoir, la destinée, les minorités, l'introspection, la fatalité, le lien ... j'ai relu ces livres trois fois, une exception absolue, tant cet embarquement m'a plu.

Je suis très fan. Même si pour le contexte le côté oriental doit paraître moins orignal de nos jours. Plus qu'une lecture je trouve que Dune est une expérience.  

Terminé Le Rouge et le Noir, quelle lecture! et quelle écriture. J'ai trouvé ça réellement impressionnant.
Chef d'oeuvre même si j'avoue qu'au bout de 400 pages je commençais légèrement à me lasser de tous ces retournements de sentiments "il m'aime/il ne m'aime plus" "je suis en pleurs à genoux devant elle/je la méprise" (à la base de ma culture littéraire il y a plutôt "Par Crom ces êtres affaiblis par la civilisation ne méritent que ma hache en plein figure" ) mais à chaque fois que le récit "s'enlisait" un peu trop là-dedans à mon goût, changement de situation (affectation de Julien chez La Mole par exemple) qui faisait redémarrer mon intérêt.
Si toutes ces larmes et ces joues qui rougissent sont un peu casse-pieds à la longue il y a quand même toujours le côté calculateur et arriviste de Julien qui vient pimenter tout ça sur fond de lutte des classes, qui rend la lecture assez passionnante.

Ah oui, Julien Sorel, quel beau personnage, toujours en lutte contre sa nature (il se force à être calculateur) et son milieu (son dernier discours, c’est du marxisme avant l’heure). Et je dirais incapable de devenir adulte (retourne dans le giron de maman à la fin).
Une pincée d’ironie, beaucoup de rage contre le régime de la Restauration, un rythme très particulier, accélérations dans l’action, lenteurs tortueuses des descriptions psychologiques : c’est un ovni dans la littérature.
Chef d’oeuvre, je suis bien d’accord

Boulinier ferme, le bail n'est pas renouvelé : https://actu.fr/ile-de-france/paris [...] 75021.html .

Ho ça va les chouineurs, on va mettre une agence assuransobancaire comme chez Album ou une boutique de fringues en plastique, c'est bien meilleur pour la qualité de vie de quartier

    Un pan énorme de ma vie étudiante qui s'en va. J'en ai passé des soirées là-bas pour me détendre...        
 
Je précise que j'y ai lâché un tas de ronds aussi.  

 
 
un vendeur de cigarettes électroniques
 
avec une enseigne à faire vomir Denise Fabre  

Beaucoup trop grand. Je vois plutôt des fringues, comme Biez.

+2
 
'Tain, les PUF, quand tu vois ce qu'ils y ont mis ensuite...  

Elles étaient là où il y a le Prêt-à-manger maintenant, non ? Ça commence à faire loin

Pareil, chaque fois que je repassai dans le quartier j'essayais de m'y arrêter, on y trouvait de bons prix et j'aimais bien l'endroit avec ces vieux escaliers rouillés en colimaçon. Quelle tristesse  

Fermeture fin 2005
 
https://www.lemonde.fr/livres/artic [...] _3260.html
 
Dans mes souvenirs, après le départ des PUF, il y a eu un marchand de costumes bas de gamme, puis d'autres fringues ou chaussures de sport, genre un N1ke. Maintenant, je viens de vérifier sur Google Map, le Prêt-à-Manger, comme tu le dis.

Le pb des PUFs, c'est que c'était un poil trop dispersé (ce qui doit faire chuter la rentabilité).
Entre le magasin près de la Sorbonne, celui près du Panthéon, et celui plus haut sur le boulevard St Michel (pour les bouquins en VO et méthodes de langues...)
 
Gibert arrive a tenir le choc grâce a sa politique (ancienne) de vente de bouquins d'occasion, ce qui génère du passage, mais il me semble pas que les PUFs l'ait fait.
 
A+,

 
Étant un fidèle du site critiques Libres depuis 15 ans, même si je ne lis désormais que 3 ou 4 bons livres dans l'année, comme après chaque lecture je laisse une critique (souvent très courte avec une note d'appréciation générale), je peux retrouver par ordre chronologique toutes mes lectures des 10 dernières années en consultant mon profil. Il n'y a que de très rares romans qui faussent la précision car je répond à l'occasion sur une critique principale d'un roman que je n'avais pas cru bon de commenter à mes débuts sur ce site.

On peut lire dans l'article du Monde de 2005 qu'il y a eu des soucis de gestion de la librairie, en effet. Dans le cas de Boulinier, c'est le non-renouvellement du bail qui est la cause de la fermeture. Dans un autre genre, tout en restant dans le quartier, la Clef se bat pour rester un cinéma, et là encore, c'est une situation due au bailleur.

En ce moment poussé par la série Netflix je me suis lancé dans le série de romans du Sorceleur (j'en suis à 70% de l'intégrale, merci la liseuse)
Et ben c'est bien mieux que ce à quoi je m'attendais (la fantasy est parfois décevante....) ! Outre le fait qu'il y ait un max de rebondissements (on pouvait s'y attendre) y a aussi des vrais idées de narration, des vrais efforts de style, une écriture fine... très bonne surprise ! J'irai au bout avec plaisir.
 
Aussi lu Né d'acune femme de Diane Peylin
L'histoire est assez sordide, mais c'est sublimé par un style très littéraire. C'est agréable de lire quelque chose qui soit ni de la prose descriptive, ni de la fausse poésie ampoulée. Curieux de voir ses autres romans.
 
Je laisse tomber Vigile, De pierre et d'os et 3 jours à Berlin, c'est trop quelconque pour s'y arrêter.

Ma sœur était fan du Sorceleur alors qu'elle aime pas trop la fantasy habituellement, il faudrait que je lui emprunte les bouquins à l'occasion.