Reprise du message précédent :
on vera bien !

j'ai hâte

moi aussi

 
Si tu le peux, relis ton texte à haute voix et enregistre-toi. Puis écoute-toi ou fais écouter à d'autres, sans avoir le texte sous les yeux. On se rend mieux compte des défauts et des lourdeurs de cette manière.
C'est d'ailleurs ainsi que travaillait Chateaubriand, au passage (sans le magnétophone évidemment).
 
Mais comme débutant, à ta place, je commencerais par des textes moins ambitieux, histoire d'acquérir de l'assurance et de la technique. Des nouvelles de 30-50 pages par exemple, c'est déjà très bien. Tu pourras même nous les soumettre si le coeur t'en dit.
Tu devrais remettre l'écriture de ton grand roman à plus tard, et travailler en parallèle, par à coups, sur la trame, le caractère et l'histoire des personnages. Le livre germera peu à peu et se fera de plus en plus précis, et tu travailleras à son écriture quand tu te sentiras fin prêt, ce qui peut prendre des années, mais il est inutile de se précipiter en la matière.

 
Je vois transparaitre une grande déception dans ta réponse. Je suis désolé si je t'ai vexé .
Comme dit le monsieur ci-dessus, lis ton texte a haute voix
Pour les critiques constructives, les professeurs de littérature sont la pour ca (de même que les 9/10 des personnes présentes sur ce topic qui te donnent des conseils dont tu ne tiens pas compte)

... je ne tiens pas compte des conseils? tu m'impressionnes... explique moi ceci alors :  
 
"J'ai pris le topic en cours de route mais je suis assez d'accord avec Yulara, à la place de cime, j'aurais plutôt mis "sommet", mais bon, c'est surtout du fait que je dis une cime d'arbre et un sommet de colline/montagne, après je me trompe peut être      ..  
Sinon, je ne suis pas généralement fan de ce genre d'histoire mais pour l'instant j'accroche bien   (j'ai un peu envie de savoir la suite...  
[un peu de HS]  
Je trouve que tu as su prendre les critiques de façon intelligente, ce qui n'est pas le cas de tous les apprentis écrivain du forum "
écrit par Alanis
 
J'écoute énormément les critiques, si tôt qu'elles sont plus complexes que "c bien"/"bouh c nul". Je suis pas vexé, mais je doute de plus en plus de tes qualités koin. Pourquoi as-tu peur de te mouiller en disant dans quel journal tu bosses?

pour elmuchacho, ce roman parasite ma vie depuis 4 ans, je dors pas la nuit parce que les idées fusent, et ne me lâchent pas jusqu'à que je les écris. C'est pour ça que je prends une année sabatique, j'ai pas réussi à aller à plus de 10h de cours dans toute mon année de fac (bon je vous rassure j'ai eu tout de même mon deug avec mention, mais c'est MIAS, des maths et de l'info, donc ça m'avance pas pour mon roman lol). Donc je vais écrire ce roman, sachant hélas que ce ne sera pas un feu d'artifice littérairement parlant, mais une belle histoire j'en suis persuadé (c'est encore mon avis, j'en ai déjà vu qui s'extasiaient devant leur histoire, et moi en la voyant... ben je trouvais ça nul! alors ce que je dis n'engage que moi.)

en fait, je pourrai peut-être le mettre aujourd'hui !

Après lecture voilà mon opinion :
 
4 pages pour un court extrait c'est un peu exagéré. Plus de production aurait surement attiré moins de remarques désobligeantes.
 
Un village dans les collines avec des maisons de deux ou trois étages ? Des chaumières en pierre et en chaume plutot. Construire des batiment avec des étages c'est carrément pas donné à tout le monde ! C'est pas le club med de ton monde quand meme ?
 
Les pins n'ont pas de feuilles - donc pas de feuillage.
 
Une auberge de six tables dans un village perdu ? La seule explication est que la route est importante. Une petite description sur celle-ci ( pavée, entretenue, des traces de chariots ... ) ou bien à la croisée de chemins.  
 
Pour le texte lui meme ca va. Néanmoins je reste sur une premiere impression de trop de déjà-vu ( nain , elfe qui gémit d'avoir vu les arbres coupés )
 
Rien de transcendant pour l'instant.

 
Avoir des idées, c'est une chose, savoir les exprimer en est une autre.
Je suis désolé, mais quand koin dit que tu n'écoutes pas ce que les gens te disent, il a raison, c'est vraiment l'impression que ça donne en te lisant. Tu fonces tête baissée dans ton oeuvre sans avoir appris les bases. Ou alors tu es un génie, ou alors je doute que ça mène à quelque chose de valable parce que pour le moment, tu montres surtout que tu n'as pas un style très assuré.
 
Tu ne penses tout de même pas que les gens vont donner leur avis sur les N versions de tes paragraphes ?  
 
Alors de deux choses l'une :  
 
1. soit tu es pressé, les idées fusent dans tous les sens et tu les couches sur le papier rapidement, sans te soucier du style, histoire de ne pas les oublier, mais ça t'obligera de toute façon à tout retravailler en profondeur de la 1ère à la dernière page. C'est une solution, mais pas forcément la meilleure, parce que généralement, il y a des incohérences, des déséquilibres, des manques, etc, et quand on retravaille, on a tendance à rajouter des choses -> lourdeurs, incohérences, etc. De plus, comme tu n'as pas d'expérience, ça te sera difficile de juger de tout cela, et tu vas galérer et finir par désespérer. Bref, pour moi, c'est clairement la mauvaise méthode. Mieux vaut 200 pages de qualité que 2000 pages dont 1800 ne seront pas lues.
 
2. soit tu fais comme je dis. Tu travailles ton style sur des nouvelles, et en parallèle, tu approfondis ton roman de 2000 pages avec un carnet de notes sur lequel tu couches toutes tes idées, jusqu'à ce que tu obtiennes un niveau de détail très élevé. Après tu les tries et tu les mets en ordre dans un ensemble cohérent.
Personnellement, je n'ai jamais vu d'écrivain digne de ce nom commencer autrement qu'en cherchant et en affirmant leur style avec des histoires relativement courtes à leurs débuts (30-50 pages c'est déjà un bon début). Prends exemple sur JK Rowling (madame Harry Potter), qui a commencé avec des histoires simples, pour les enfants, et dont le style s'est affirmé peu à peu dasn ses romans, qui se sont étoffés au fur et à mesure. C'est frappant chez Rowling, mais c'est aussi le cas chez tous les grands auteurs. Donc je suggère que tu fasses de même.
 
Et puis lis beaucoup, j'ai l'impression que c'est une lacune chez toi. Et enfin fais comme je te dis, enregistre-toi sur un magnétophone.
Dernier truc : viens t'entrainer sur le topic écriture, comme le dit Grenouille, les gens sont plus enclins à donner un avis sur ton style.

j'ai pas compris le fonctionnement du topik écriture! lol qq'1 pour m'expliquer (l'histoire des votes, où il faut poster, etc, rien piger)
 
"Tu ne penses tout de même pas que les gens vont donner leur avis sur les N versions de tes paragraphes ?"
Je ne pense rien, je me contente de la constatation. Je vois pas où est le problème de mettre N version d'un paragraphe, si toi tu ne veux plus le lire tu arrêtes.
 
je vais mettre une dernière version qui est plus longue car mon autre topik a été fermé (avis aux modérateurs : autant le supprimer). Ce sera bien la dernière, si un jour je reposte mes écrits, ce sera mon premier chapitre entier, puis le second, à l'instar de Deidril ou Grenouille Bleue.
 
Je n'ai peut-être pas fait de nouvelles, mais durant quatre ans j'ai écrit une trentaine de chapitres sans réfléchir à l'histoire qu'ils contiendraient uniquement pour cerner mes personnages, les mettant dans toutes les situations possibles, et même parfois dans des époques non médiévales! J'ai bossé faut pas délirer, et à un rythme de fou, les jours les moins chargés c'étaient quand même minimum 2heures, et les jours où je n'ai pas pu écrire se comptent sur les doigts d'une main. Par contre, et je l'ai déjà avoué, j'ai très très peu lu. Pour mon style, j'ai déjà fait lire à des personnes âgées de + de 50ans qui avaient lu toute leur vie, qui si connaissaient (genre avoir fait une prépa lettre + lire toute sa vie, pour moi, on s'est jugé avec un minimum de bon sens), et qui elles ont trouvé que hormis quelques lourdeurs, le style était bon(comme la moyenne des bouquins, pas au-dessus c'est clair) et l'histoire intéressante (elles ont lu 200pages donc y'avait matière pour se prononcer). MAIS BIEN SÛR JE SUIS VENU ICI POUR ECOUTER LES CONSEILS QUI ME PERMETTRAIENT D'EFFACER MES LOURDEURS, ALORS PAS ETONNANT QUE POUR LA PREMIERE FOIS QUE JE LES APPLIQUE MON STYLE NE SEMBLE PAS ASSURE, IL EST TOTALEMENT DENATURE!!! Je reste pour l'instant sur ma position de continuer le roman, de toute façon vous ne me connaissez pas, et c'est limite à cause d'un problème de santé que je peux pas le lâcher. Faut pas croire qu'écrire 12 à 14heures par jours et ne plus voir mes amis, c'est mon kif. NON NON NON, voilà sans aller plus loin, c'était pour dire que y'aura pas de nouvelles et c'est pas que je sois buté, c'est que je peux pas faire autrement que poursuivre cette histoire.
 
Tu peux me donner dix milles méthodes, j'en ai déjà entendu 100000... même celles de stefen king... devine laquelle je vais choisir? non pas forcément celle de stefen king, mais celle qui m'aura le plus fait avancer! le coup du magnéto lol c'est déjà fait depuis longtemps. Moi personnellement ce qui marche le mieux pour que je vois mes erreurs, c'est de lire en même temps que quelqu'un qui ne connait pas mon texte. là je vois tout de travers!
 
PS arrêtez de me faire rire avec des "t'écoutes pas les conseils", je fais que ça, sauf si vous appelez conseil la phrase suivante : "bouh c nul, t'as aucun talent", de notre illustre MAIS ANONYME critique littéraire.

au fait, mon livre est arrivé !

ben moi je trouve que c'est pas une très bonne idée d'écrire des petites nouvelles !

 
Quel livre ?

VOILA JE REPOST ICI MON DERNIER PARAGRAPHE PUISQUE L'AUTRE DISCUSSION EST FERMEE... J'AIMERAIS QU'ON SE RECENTRE SUR LE SUJET, ET NE PAS PARTIR DANS LES DELIRS "JE SUIS UN TEL", "MOI JE SUIS FOU ET JE PEUX PAS FAIRE AUTRE CHOSE QUE CETTE HISTOIRE"... ce serait sympa pour moi du moins... alors bonne lecture!!!
 
Vous pouvez tout commenter... le style, l'intrigue, les noms si vous trouvez ça nul à chier... bref, tout ce que vous voulez, mais essayez d'être un minimum constructif, que je puisse un jour faire disparaître mes erreurs! Ah oui, j'allais oublier, si vous aimez n'hésitez pas à le dire non plus lol, mais en expliquant le pourquoi si possible!!!  
***  
***  
Les nuages noirs noyaient la nuit, et l’orage se déchaînait sur les collines boisées. Le pays de Rhun entier subissait la colère capricieuse du temps. A travers les forêts, deux silhouettes grimpaient vivement. Elles se faufilaient entre les arbres, allant vers l’ouest. La première était petite et large, et la seconde élancée, toutes deux recouvertes de capes. Un éclair, déchirant l’obscurité, dévoila les joues épaisses et barbues d’un vieux Nain, et le visage délicat d’un Elfe aux longues oreilles pointues ; un duo plutôt étrange sur la terre des Hommes. Ils atteignirent la cime, découvrant un village au creux des collines, et cessèrent leur course le temps de reprendre haleine. Le Nain s’appuya sur son bâton d’ébène, courbé sur toute sa longueur.  
— Nous sommes arrivés.  
Protégé par son capuchon, l’Elfe, qui voyait comme en plein jour, scruta les demeures. Il n’en comptait que seize, dont les hauteurs variaient de deux à trois étages. La pluie claquait contre les murs de pierres. Une légère brume couvrait les tuiles d’ardoises, et de la fumée s’échappait des cheminées. Au cœur du village, il y avait une grande bâtisse entourée de jardins clôturés, où les arbres avaient disparu.  
— Ils ont déboisé…, dit l’Elfe pensant à voix haute. Des pins ont été abattus par la main de l’Homme. Quelle barbarie !  
— Il faudra éviter ce discours une fois là-bas, et se faire discret ! Les gens ne voit que rarement des Nains par ici, et encore moins d’Elfes !  
— Et que dire alors d’un Nain et d’un Elfe qui font route ensemble par une nuit de tempête ?  
Le Nain leva la tête pour plonger son regard dans celui de l’Elfe.  
— Vous m’avez compris ! dit-il en riant. Allons ! Je ne suis pas étanche, mes articulations et mes os seraient bien heureux de continuer le chemin !  
Ils reprirent leur course, dévalant à grandes enjambées la colline. A chaque pas, leurs sacs, bondissant sur leurs dos, les projetaient en avant. La pluie s’alourdit et perça le feuillage des pins. Son rideau opaque occultait la forêt. Le Nain manquait régulièrement de tomber, ses pieds patinaient sur la boue et ses mains s’accrochaient aux buissons, tandis que l’Elfe avançait sans gêne. La pente s’adoucit et la végétation se fit moins dense, puis les maisons de pierres réapparurent, proches d’à peine quelques pas. Le Nain marcha plus lentement, s’aidant de son bâton.  
— Ayons l’air naturel, et dirigeons-nous sans détour vers l’auberge. Cela fait longtemps que je ne suis pas venu ici, mais l’hospitalité m’a toujours été accordée.  
Se glissant dans le village, ils cheminèrent parmi les demeures. L’Elfe observait avec étonnement leur architecture rustique. Les volets fermés ne présentaient aucune décoration, et les clôtures des potagers étaient sans charme. S’écartant du chemin, il frôla une maison et fit glisser sa main sur la roche mal taillée. Le Nain le rappela à l’ordre, lui demandant de le rejoindre. Il était au pied de la grande bâtisse, attendant à l’entrée. Au-dessus de la porte, il y avait une enseigne où était inscrit auberge des luths, et au-dessous, un rai de lumière passait timidement. Le Nain ôta son capuchon et fit signe à l’Elfe d’en faire autant. Il poussa la porte, et une cloche tinta. Une rumeur venait de l’intérieur, faite des bruits de vaisselles et de discussions ; plusieurs hommes mangeaient.  
— Il aurait été de courtoisie que vous passiez le premier, mais nous n’aurons que moins d’ennuis s’ils aperçoivent d’abord un visage connu.  
Ils pénétrèrent dans l’auberge…  
 
Herret Priarc vit débarquer chez lui deux étrangers. Il finit de servir une bière à un client, pressé de recevoir les nouveaux venus. Dans l’éclairage vacillant d’un feu, il crut voir un homme et son enfant.  
— L’orage est un don du ciel ! pensa-t-il. Il y a tout ce qu’il faut pour chasser le froid ici : du vin chaud, la douce musique des marmites, et surtout, de belles flammes ! Les clients ne s’y trompent pas !  
Il jeta un rapide coup d’œil sur sa salle à manger. La fierté se lut dans ses yeux bruns. Sur les six tables rondes, il n’y en avait plus qu’une de vide. Une vingtaine d’hommes festoyait immodérément, tantôt trinquant, tantôt riant. Herret trouvait qu’il avait eu bon goût pour la décoration. Sur les larges colonnes de bois, il avait accroché sa collection de luths, son orgueil. Ses propres peintures ornaient les murs, et des flacons aux formes fantaisistes s’alignaient avec précision sur le comptoir ciré. Devant le comptoir, sur de grands tabourets, les deux visiteurs du soir patientaient.  
Soudain, Herret eut un sursaut, et son visage, d’ordinaire teinté de rose, blêmit. De toute sa vie d’aubergiste, c’était la première fois qu’il recevait un Elfe accompagné d’un Nain. Désemparé, il roula des yeux et gratta ses cheveux roux. Il osait à peine lancer de brefs regards sur les deux étrangers.  
L’Elfe était habillé d’une cape bleu nuit, au tissu chatoyant, où retombaient ses longs cheveux noirs. Ses yeux noisette et pétillants faisaient le tour de la salle. Les gouttelettes qui ornaient son visage disparurent peu à peu, comme absorbées par sa peau claire. Le Nain portait une toge brune sur une robe de soie blanche. Sa peau mate reflétait l’éclat du bronze. Ses cheveux et sa barbe étaient couleur neige, longs et raides, mais son crâne était nu sur le dessus. Ses yeux cerclés de rides, ses joues et son nez charnus, lui donnaient un air souriant. Son regard, appuyé de cils et sourcils blancs, était intensément clair, mêlant le bleu au vert.  
— J’ai déjà vu ce Nain ! pensa Herret.  
Il avança lentement, à la fois impressionné et poussé par la curiosité.  
— Bonsoir…, bredouilla-t-il.  
— Bonsoir, Monsieur Priarc, répondit le Nain d’un ton aimable.  
La mémoire revînt soudain à l’aubergiste.  
— Seigneur Hulyss Forgenain ! Je ne vous avais pas reconnu avec les années !  
La dernière fois qu’ils s’étaient vus, le Nain, Hulyss, avait plus de cheveux et ils étaient gris ; sa peau était moins bronzée également.  
— Vous avez encore du voyager, il faudra tout raconter !  
— J’ai emprunté de nombreuses routes, et j’y ai croisé ce noble et jeune Elfe des Bois, Seigneur Deelow Laedeehen.  
— Enchanté Seigneur, je suis Herret Priarc, votre hôte pour la soirée.  
L’Elfe inclina la tête.  
— C’est une sacrée tempête dehors, je me demande ce qui a bien pu vous attirer par ici ! reprit Herret.  
— Nous en discuterons à l’instant autour d’un bon plat, si vous le voulez bien. Voudriez-vous nous servir deux assiettes ?  
— Très bien, il y a un peu de monde ce soir, quelques Tolrésiens surpris par l’orage, alors qu’ils rentraient à la cité. On sera ravi de vous écouter, je ne connais rien de meilleur par temps de pluie que les récits d’un vieil aventurier !  
Hulyss Forgenain et Deelow Laedeehen se dirigèrent vers les tables. Quelques clients se mirent à parler plus bas, et d’autres se retournèrent. Deelow gonfla son torse et leva la tête, l’air hautain. Les manières des Hommes le surprenaient, faisant preuve de grossièreté selon lui. Hulyss, qui connaissait les attentions particulières que les Elfes aimaient recevoir, lui tira un fauteuil et le convia à prendre place. Puis il s’assit à son tour, mais sa tête dépassait à peine de la table. Ils se débarrassèrent de leurs chargements, et le Nain soupira.  
— Votre homme n’est pas là ?  
— Il ne me semble pas, mais cela fait quatre ans que je ne l’ai pas vu, et les Hommes changent trop vite pour les Elfes.  
Deelow observa autour de lui. Les Hommes avaient le teint pâle, leurs cheveux étaient souvent blonds ou roux.  
— Voici vos plats !  
C’était Herret qui revenait de la cuisine. Il posa deux assiettes débordantes de lard et de châtaignes grillées, puis s’assit aux côtés d’Hulyss. Il y avait aussi des carafes de bières et de vins, et un pain. Deelow huma avec méfiance, mais fut rapidement convaincu qu’il allait faire un bon repas. Il en oubliait presque ce pourquoi il était ici. C’était sans compter sur Herret dont l’imagination grandissait à mesure qu’il se concentrait sur l’Elfe.  
— Alors, quel bon vent vous amène dans mon auberge ? Ne me dîtes pas que je vous manquais mon cher Nain, je ne le croirais pas une seconde !  
— Non en effet, mais je vous apprécie quand même ! En réalité, j’accompagnais cet Elfe jusqu’à votre village. J’étais dans les temples de Tolresia lorsque j’ai rencontré Deelow, et il m’a fait part de sa quête.  
— Une quête ? dit Herret en se frottant les mains.  
— Je suis à la recherche d’un Homme, dit Deelow. On m’a dit à la cité qu’il travaillait dans une bibliothèque réputée, au village de Sudan. Puis j’ai rencontré Seigneur Forgenain qui m’a gentiment mené jusqu’ici.  
— Mais qui est cet homme ? Ne serait-ce pas le vieil aventurier, quel est son nom déjà ? Hé ! Les gars ! dit Herret à ses clients. Comment s’appelle le propriétaire de la bibliothèque ?  
— Ebdeval Khangrin, répondit quelqu’un.  
— Non, ce n’est pas de lui qu’il s’agit ! dit Deelow. C’est un jeune homme âgé de vingt ans répondant au nom de Théodin Sang-De-Lion.  
— Théodin ? Ce n’est pas un aventurier, c’est simplement l’employé d’Ebdeval ! dit Herret avec déception.  
— Il est ici ? demanda Hulyss.  
— Certainement, à quelques mètres de vous, pas plus ! Ce bâtiment est à la fois une taverne, une auberge, une écurie et une bibliothèque. Il me suffit de faire quelques pas pour vous le ramener si vous voulez. Mais pas avant de savoir ce que vous lui voulez, pardonnez-moi, mais nous ne sommes jamais trop prudent par les temps qui courent.  
— Et pour cette raison je ne parlerai pas d’avantage, dit l’Elfe.  
— Allons ! s’exlama Hulyss. Nous pouvons nous faire confiance, non ? Herret, vous qui vénérez Godron, vous pouvez avoir foi en le prêtre que je suis ?  
— Je suppose que oui, abandonna Herret. Je reviens avec votre homme.  
 
L’aubergiste quitta la tablée et disparut dans la cuisine. Le repas se poursuivit calmement. L’Elfe sentait régulièrement les regards qui se posaient sur lui. Le Nain, se tenant les coudes attablés comme un enfant, attirait aussi l’attention. Un homme gloussa. Exaspéré, Deelow se leva, et le défia du regard.  
— Est-il possible de manger tranquille ici ?  
Le rustre n’intimidait pas par sa carrure, mais il semblait suffisamment éméché pour se battre. La crasse couvrait son corps et ses cheveux blonds.  
— Que veux-tu l’Elfe ? Je suis sûr que tu ne tiens pas plus de deux coupes de liqueur…  
— Je m’abstiendrai de peur de vous ressembler !  
— Laissez-le ! dit Hulyss. Aussi justes que soient mes souvenirs, cet homme s’appelle Raneck Milc, veuf depuis quinze ans. Il noiera pour toujours son malheur dans cette taverne, et gardera son humeur bougonne.  
Deelow regagna son fauteuil. L’homme but d’un trait, puis éructa bruyamment. Il éclata de rire et approcha de Deelow, sa dague dans le poing. Ses amis lui demandèrent d’arrêter, mais il tapa sur l’épaule de l’Elfe.  
— Dis-moi, sais-tu te battre ? Je n’ai jamais tué d’Elfe.  
Tout le monde retint son souffle, choqués par ces propos.  
— Cessez votre jeu, Raneck ! ordonna Hulyss.  
— Taisez-vous, prêtre ennuyeux. Je veux mourir pour la rejoindre, mais je n’ai pas le cran pour le faire seul. Ce sera cet Elfe qui m’aidera !  
Il saisit l’Elfe par le col et souleva son poids insignifiants hors de la table. Leurs têtes se frôlèrent, et la dague effleura les oreilles pointues. Les sourcils froncés et les lèvres baissées, Deelow n’en pouvait plus de sentir la crasse et l’alcool, et cela semblait le déranger bien plus que la lame.  
— Bats-toi ! dit le saoulard en soufflant son haleine.  
Soudain, la porte de la cuisine claqua et un homme se précipita.  
— Arrête Raneck !  
Sa grande taille et sa carrure contrastaient avec un visage encore impubère et fin. Sa peau matte et ses cheveux noirs aux reflets bruns sortaient de l’ordinaire pour la région. Un rideau de mèches tombait jusqu’à son nez, voilant ses grands yeux bleu comme le ciel de la nuit empli d’étoiles. Il s’empara de la dague et poussa Raneck, découvrant le visage de l’Elfe qui lui était si familier.  
— Deelow !  
Les larmes lui vinrent. Ses lèvres tremblèrent et il le serra fort dans ses bras. Deelow restait impassible et surpris.  
— Théodin ? C’est toi ?  
— Bien sûr !  
Deelow avait peine à reconnaître cette voix légèrement éraillée. Mais l’odeur de son ancien ami n’avait pas changé, et à son tour il fut gagné par l’émotion.  
— Fils des Hommes, je t’ai retrouvé !  
Ils explosèrent en sanglot. Leurs larmes n’étaient pas de tristesse ni même de joie, mais simplement l’expression la plus sincère d’âmes soulagées. La douleur et le bonheur se succédaient sur leurs visages, les quatre années de souffrances qui les avaient séparés s’effaçaient de leur mémoire au profit de souvenirs plus anciens et partagés. Le silence s’imposa dans toute l’auberge, jusqu’à ce que les larmes deviennent contagieuses.
Raneck sombra dans les pleurs, il aurait aimé se trouver à la place de l’Elfe, à enlacer une personne qui lui était chère et qui lui avait beaucoup manquée. Mais on ne réapparaissait pas après la mort, ainsi jamais son amour ne lui reviendrait, alors il s’efforça de partager ces retrouvailles comme si elles étaient siennes.
***  
***  
DERNIERE QUESTION : qui aimerait lire la suite?  
PS pour koin :   ton avis on s'en fiche tu vas encore me dire que t'aimes pas! non je te taquine, si tu as de "bonnes" remarques à faire tu me combleras!

  Sur mon topic, le premier chapitre : roman d'héroic-fantasy(1er chapitre) : les prophéties perdues

J'ai l'impression que tu voudrais écrire un truc avec pas mal d'emotion et de sentiments. Dans ton extrait, ces sentiments ne sont pas bien amené je trouve, on est surpris de voir d'un coup un déchaninement de larme, ça va trop vite, et le choix des mots est trop simpliste pour bien décrire ce genre de scène, ça manque un peu de poésie en quelque sorte.
Très sincerement, au lieu d'envoyer bouler les critiques qui ne te convienne pas, suit au moins celle là : lis beaucoup, le plus que possible, entraine toi à écrire dans différents style et abreuve toi de vocabulaires divers et variés, écris des poèmes, faits des jeux de mots. Tu manque de mots pour bien décrire ce que tu veux écrire et ça se sent. Tu devrais passer plus de temps à apprendre à écrire que d'écrire sans avor appris à le faire.

 
Si tu veux vraiment avoir des critiques pertinentes, il faudrait d'abord éviter les lettres capitales et les doubles posts un peu partout, prendre un grand bol d'air, ne pas se sentir agressé par ce que disent les autres et essayer de prendre tout ça avec un peu plus de recul.
 
Tu écris pour te faire plaisir et pour faire plaisir aux autres. Si ça devient une cause de stress, c'est mal parti...

Je sais que je manque de mots, quand j'ai lu LanceDragon (hou la grande littérature!!!! lol) j'ai noté peut-être 300mots que je ne connaissais pas (c'est grave docteur)...
 
"Très sincerement, au lieu d'envoyer bouler les critiques qui ne te convienne pas" si t'as pas remarqué c'est pas les critiques qui ne me conviennent pas que j'envoie bouler, c'est ce genre de phrase qui sont totalement fausses. J'écoute les critiques, les conseils aussi, ça veut pas dire que si tu me demandes de me foutre une plume au cul et de danser la salsa je dois le faire... mais j'écoute quand même. Je te remercie donc pour tous tes conseils (mais ce serait cool que t'arrêtes de m'écrire que j'écoute que ce qui me va, merci d'avance). Donc en ce moment je lis le seigneur des anneaux.
En effet il y aura des sentiments dans mon histoire, et après relecture, je ne trouve pas que les larmes tombent trop vite, c'est juste un témoignage des sentiments que ses deux personnages ont l'un pour l'autre. tu parles de celles de Raneck je suppose??? ah non sans doute quand je dis qu'elles deviennent contagieuses (les larmes), c'est ça?

je ne suis pas traumatisé pour l'instant, no pb, je veux juste ne pas perdre de temps ici... donc + c constructif, + j'aime.

C'est pourtant ce que je vois dans ton insistence à rejeter les conseils sur ta méthode de travail    
Tu as eu deux sortes de conseils :
- ceux directement lié à tes extraits, genre modifier une phrase ou un adjectif
- ceux sur la meilleure méthode pour apprendre à écrire
Tu semble rejeter totalement ces derniers, tu part bille en tête dans ton écriture et tu donne l'impression de ne pasvouloir apprendre avant d'écrire, mais d'écrire à tout pris. Je trouve ça dommage c'est tout, tu as l'air bien motivé et j'ai peur qu'en continuant de cette manière là, tu n'aille au devant de grosses déceptions.
Maintenant, tu fais ce que tu veux évidement, mais je dis pas ça pour te faire chier, c'est vraiment ce qui transparait dans tes posts. Je suis pas le premier à te le dire, c'est donc peut être vrai, essai au moins d'y réfléchir à tête reposer avant d'être certain d'avoir raison.

"J'AIMERAIS QU'ON SE RECENTRE SUR LE SUJET, ET NE PAS PARTIR DANS LES DELIRS "JE SUIS UN TEL", "MOI JE SUIS FOU ET JE PEUX PAS FAIRE AUTRE CHOSE QUE CETTE HISTOIRE"... ce serait sympa pour moi du moins" de moi.
 
J'arrête de répondre au "tu es nerveux" "t'écoutes pas" et autres, si après vous voulez plus m'aider à faire évoluer mon écriture, je comprendrais puisque vous avez l'impression que je n'écoute rien. Pour l'instant moi je sais qui c'est qui n'écoute rien, j'ai du écrire 3ou4 fois la même phrase "mais si j'écoute vos conseils" et pourtant on me la ressort sans cesse. Enfin, dommage, j'espère qu'on m'aidera encore un petit peu! Au moins karnh que j'apprécie, Deidril que je respecte, Grenouille Bleue que j'envie (pas d'allusions, aucunes... beurk!), et koin le critique littéraire, pour peu qu'il s'y mette vraiment comme je l'en supplie et l'y invite depuis quelques posts.
 
PS sincères remerciements quand même pour ce qui a déjà été fait! surtout pour lekabbalistiquedepleyvi (je sais plus l'orthographe, pardon)

 
on dirait le début d'un livre dont vous etes le héros

Je voudrais préciser que si vous aimez les livres et l'écriture, j'ai ouvert un forum auquel vous êtes conviés à participer ( je sui un admin très cruel)
 
www.forum-ecriture.forumactif.com
 
(je précise que j'ai l'autorisation de la modération de parler de cela Merci à eux d'ailleurs Gordon Shummway, euh, en fait ben je le poste juste a 3 endroits en fait, pas plus !!)

lis directement le dernier extrait mogg, sinon tu vas lire 20fois les mêmes phrases à 5mots près! ta critique m'a particulièrement touchée, car le genre que tu évoques et souvent sans grand style, mais bon c'est pas une surprise pour moi! une idée sur ce qu'il me manque?

on dirait vraiment un résumé, comme les phrases sont tres courtes, ca donne d'emblé un truc a 200 à l'heure.  
nuit / village / 2 bonshommes, vite on passe à la suite.
 
c'est limite si on s'attend pas a : "au loin vous entendez des cris d'animaux menacants. si vous vous décidez de rentrer au village allez en 14. si vous voulez les affronter allez en 257".
 
en gros ce qui manque dans le style, c'est le manque de style en fait. au meme temps j'ai arreté de lire du fantastique parce que justement ca manquait de fantasie dans l'ecriture (a part prachett je veux dire ).

stp lis le dernier extrait, un peu plus haut, et dis moi si ce n'est pas mieux? (c'est ce que d'autres ont trouvé)

je me suis tapé les 4 pages avec a chaque fois des versions modifiées, c'est super casse couille, tu pourrais pas remettre a jour ton 1er post plutot ?
 
sinon, je suis du meme avis que la plupart de gens qui t'ont donné leur avis : ca manque de style, le vocabulaire est assez pauvre, il y a pas mal d'incoherences voire de contradictions.  
le mélange entre des phrases elaborés (Les nuages noirs noyaient la nuit), de lieux communs estampillés heroic fantasy (Ils ont déboisé…, dit l’Elfe pensant à voix haute. Des pins ont été abattus par la main de l’Homme. Quelle barbarie ! ) et de lourdeurs (Les manières des Hommes le surprenaient, faisant preuve de grossièreté selon lui) ne passe pas.
 
je vais te donner les meme conseils que les autres : lis enormement et de preference des trucs qui n'ont rien a voir avec la sf et entraine toi a ecrire des petites nouvelles histoire d'affiner le style

merci snif, et désolé pour le topik mal fait, je vais prévenir dès le premier message!

"Les manières des Hommes le surprenaient, faisant preuve de grossièreté selon lui" ouais c'est clair, c'est mieux si je mets "La grossièreté des hommes le surprenait"? et pour l'histoire, même jugement de pauvre qualité?

oui c'est mieux.  
 
pour l'histoire, je trouve le début tres convenu, m'enfin c'est aussi le genre qui veut ca je presume...
 
m'enfin te decourage pas, le plus important c'est d'avoir une histoire et l'envie de la coucher sur papier. le reste ca vient apres...
 
et surtout : il faut lire un max.
 
j'ai envie de te donner 3 titres qui n'ont a la fois rien a voir avec ton histoire mais qui pourraient t'aider quand meme :
 
- l'ecume des jours de vian, pour l'une des plus belles histoires d'amour que je connaisse et pour l'univers fantastique que pour le coup tu ne retrouveras nulle part ailleurs
- peplum de nothomb pour la qualité des dialogues
- lolita de nabokov, pour la qualité de l'ecriture et parce que le livre aborde un sujet assez hard en evitant les poncifs...
 
ouala..

merci beaucoup, et c'est quoi pour toi le livre le mieux écrit que tu ais lu?

 
Son peigne d'ambre divisa la masse soyeuse en longs filets orange pareils aux sillons que le gai laboureur trace à l'aide d'une fourchette dans de la confiture d'abricots.  

ah oui, au passage, une astuce que je trouve pas mal pour apprendre à écrire plus vite, c'est de recopier les passages que l'on trouve trop bien écrit. Après on s'approprie plus le style... vraiment rien qu'en les retapant dans word... je le fais rarement vu que je lis très peu, mais ça fonctionne semble-t-il.

Et lis aussi Terry Pratchett pour découvir de l'originalité dans la fantasy et un style unique !
Pis tant qu'on y est, lis aussi du David Lodge pour connaitre le milieu des litéraire universitaire britanique, qui ne doit pas être très éloigné du notre

grenouille... c'est ça de la haute écriture? je trouve l'image plutôt... et la phrase assez... c'est long quoi, il faut prendre son souffle avant de lire... moi j'aime que le style soit super léger, pour qu'on ne se prenne la tête sur rien d'autre que l'histoire, où alors, mais c'est rarissime, que le style soit très étoffé mais que ça n'attire pas l'attention pour autant, et donc tout bénéf pour l'histoire!

je sais pas, j'aime bien nabokov.  
 
sinon tu prends le livre de n'importe quel academicien ; ca va etre tres bien ecrit, et tres chiant aussi...
 
donc bon c'est pas toujours compatible un bouquin bien ecrit et un bouquin interessant...  
 
genre weber (les fourmis, thanatonautes etc.) il ecrit comme un gland pourtant ca donne de bons bouquins...

C'est du second degré à l'état pur. C'est génial. C'est une comparaison complètement foireuse, et pourtant extrêmement bien trouvée. C'est un équilibre difficile à maintenir.
 
Mais Boris Vian est quelqu'un d'incomparable.

pour moi, le style, c'est comme les effets spéciaux au cinéma : si t'en mets trop, tu vois des images et tu perds l'histoire... si t'en mets aucun, en s'ennuie, et être pro c'est en mettre des énormes en toute discrétion... qu'en pensez-vous? (je lirai vos réponses + tard car je file là)

+1 pour pratchett aussi

le style de pratchett est nul !