Oh je sais ! Il est même probable que je suis ta principale source à ce sujet.
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Rhââââââ... celle-là, je rêvais de la faire depuis qu'Eltsyr nous avait tous possédés sur JOL avec son multi |
Citation :
Pour les radios, le montant n'est pas fixe mais est un pourcentage du chiffre d'affaires (là encore, s'en tenir au rapport d'activités ou aux règles est plus simple que se baser sur le cas unique d'un ami qui veut monter une web-radio en amateur).
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Ca je l'ignorais, on n'a pas discuté plus que ça à ce sujet (c'était LoneCat, au fait, quand on a mangé chez Raminagrobis lundi dernier, et la web-radio envisagée était pour la Gargote ). Néanmoins, c'est tout de même aberrant : une web-radio ne coûte pratiquement rien à monter et faire tourner, pourquoi lui demander seulement une somme symbolique au prétexte qu'elle ne fait pas de chiffre d'affaires ? Le montant devrait dépendre de l'audience, donc du nombre de consommateurs de la musique diffusée. Si elle diffuse pour 30 potes, il est normal qu'elle ne paye rien ou presque. Si elle arrose 50 000 personnes 24/24, sans pour autant faire de chiffre, pourquoi paierait-elle moins que les organisateurs d'une kermesse ?
Citation :
Pour les 60 euros, ça me paraît tout à fait abordable, comparé au budget d'une kermesse (sono, installation, surveillance, locaux, autorisations).
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Certes, mais c'est la disproportion des tarifs entre les différents "clients" de la SACEM qui me choque.
Citation :
Et la boutique a des obligations que tu n'imagines pas (notamment, elle doit envoyer sa programmation la veille, pour la répartition des droits - comme les radios).
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Oui, mais en fait non, mea culpa. J'ai eu un nouveau son de cloche début juillet, qui contredisait complètement ce que l'on m'avait dit quelques mois plus tôt. Non seulement la personne qui m'avait affirmé que j'avais cette obligation d'envoyer ma programmation se trompait, mais elle m'avait aussi indiqué un tarif faux ! Je passe pudiquement sur la scène que j'ai faite au téléphone avec la 2ème interlocutrice, si ce n'est pour préciser que la 1ère n'était pourtant pas une stagiaire ou une débutante (et pas de bol, elle était en vacances, donc impossible de régler ça à 3).
Citation :
Au sujet des tarifs, c'est vrai que ce n'est certainement pas 60 euro par jour (ça me paraît normal).
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C'est sûr que je ne vais pas me plaindre de ne payer que 10 euros par mois. Mais voila une autre incohérence : la différence de tarif entre un évènement ponctuel et un forfait. Si je veux faire une soirée musique toutes les semaines dans ma boutique, je n'ai rien de plus à payer que ces 10 euros par mois déjà convenus (si tu peux descendre à Paname le vendredi 15 décembre, réserve d'ailleurs ta soirée, ce sera spécial Noël avec une sociologue passionante et moi en DJ pour une découverte des christmas songs afro-américaines ).
Citation :
La présenter comme un organisme gargantuesque qui mange les artistes et les petits enfants qui chantent est malhonnête.
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Ce n'est pas mon cas, bien sûr, et il va de soi que je serais le dernier à remettre en question la nécessité de son existence. Néanmoins, il y a beaucoup, mais alors beaucoup à dire sur sa gestion en général.
Pour revenir à ses prélèvements sur les disques importés, c'est bel et bien un racket, qui plus est géré de manière totalement inique. De quel droit la SACEM prétend-elle ponctionner 20% du prix d'un disque importé des USA ? L'artiste a déjà touché ses droits dans son pays lors de la vente. Et si encore c'était une taxe plus ou moins protectionniste de 1 ou 2%, pourquoi pas. Mais 20%, c'est complètement naouak. D'autant que si j'importe ce même disque US des Pays-Bas en passant par un grossiste comme Bertus qui arrose toute l'UE et a des bureaux partout, je n'ai rien à payer. Et Bertus n'a pas payé ces 20% puisque l'organisme local équivalent à la SACEM (le BUMA, de mémoire) ne le demande pas.
Encore plus fort : c'est la SACEM ou la SDRM (me souvient plus, à force d'être balotté entre les différents services ) qui interdit la vente en France de disques importés (hors de l'UE, bien sûr) quand il existe un équivalent distribué localement. Passons sur la mesure très contestable mais qui peut être justifiée. Sauf que ni Amazon ni ses partenaires n'en sont empêchés, pas plus qu'on ne leur demande cette taxe sur les imports censée compenser on ne sait trop quoi. Ca fait pourtant des années que ça dure, et que des employés de la SACEM épluchent des coupures de presse ou inspectent des boutiques pour vérifier que personne ne gruge. J'ai conscience que je suis en train de glisser insensiblement vers un discours de petit commerçant poujadiste, mais je trouve ça quand même un peu fort de café. Rappel à l'ordre pour une kermesse de fin d'année scolaire, silence radio pour le géant de la vente en ligne de disques.
Non, je te le dis, y'a du boulot !