cow2 a écrit :
on touche là évidemment à des théories économiques qui s'affrontent ... On peut multiplier à l'infini les arguments et contre arguments ...
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Oui, je sais... et c'est une des raisons pour lesquelles le débat peut être sans fin.
Citation :
Ceci dit, tu dis
Là, je crois que au delà des croyances en telle ou telle théorie, ce n'est tout simplement pas vrai.
1/ D'une part la France est très attractive vis à vis de l'étranger
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C'est, disons, variable. La France est attractive car la bourse s'est cassée la gueule, et que certaines entreprises ne peuvent que repartir à la hausse. Mais la France n'est pas non plus seule dans ce cas.
Citation :
2/ Est ce qu'un investisseur francais va à l'étranger lorsqu'il y a crise en France ? Je ne crois pas, car la crise est générale dans les pays développés. Les USA en effet repartent plus vite mais historiquement la reprise américaine favorise toujours la preprise en europe.
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Oui... mais globalement, les USA ont eu plus de croissance que l'Europe ou que le Japon.
Et avec un ? fort, ce peut être le bon moment d'investir à l'étranger, par effet mécanique.
Citation :
En temps de crise, il a plutôt consodilation des capitaux. Les boites n'investissent plus, font des écos, font de provisions,
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Ca, oui...
Citation :
les particuliers qui ont des capitaux l'épargent.
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Reste que les entités qui recoivent cette épargne, eux, peuvent investir (cf les fonds de pension américains, par exemple).
Il est vrai, cependant, que le particulier "lambda" va plutôt acheter des SICAV françaises voire européennes, que faire des investissments à l'étranger.
Citation :
Ce cycle de fuite des capitaux n'a à ma connaissance jamais été vérifié ...
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Bon, faudrait que je cherche dans des bouquins. En théorie, ça me semble possible, dans les faits ce n'est pas sûr (il me semble en tout cas que dans les pays en crise catastrophique, il y a fuite de capitaux, mais la France en est encore loin).
Citation :
doper le travail = je parle de la production pas de la productivité. Autoriser les employés à faire les heures supplémentaires que les 35h empechent de faire par exemple (pour les non cadres).
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... sauf que les non-cadres, en général, ne sont pas dans les tranches concernées par l'impôt sur le revenu (ou dans des tranches assez peu concernées par une baisse).
Citation :
Evidemment. L'état n'a qu'une influence sur le dynamisme économique du pays, soumis à des cycles biens plus complexes.
Mais la croissance ne réside pas seulement dans l'investissement de 'jeunes entrepreneurs à la sauce Madelin'. Les grosses structures aussi, l'investissements aussi tout simplement des épargnants dans la bourse, dans des fonds d'investissements ...
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Mais justement, je ne "vois" pas en quoi les grosses structures sont concernées par la baisse d'un impôt qui ne les touche pas.
En ce qui concerne les épargnants, on en a aussi bien dans les classes sociales supérieures, que dans les classes sociales inférieures (par le biais des banques).
Citation :
Bruxelles guele car l'état ne se réforme pas assez et baisse les impôts. Les plaintes de Bruxelles sont en l'occurence antinomique avec les mesures volontaristes pro-investissements.
Encore une fois, de toute façon, ce sont plutôt des mesurettes, la marge est ridicule. Le budget de l'état est pris à 75% par la charge de la dette et le traitement des fonctionnaires. Il reste pas grande marge de manoeuvre ensuite à la vue des demandes sociales ...
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Alors, aller jusqu'au bout de la logique, et jeter à la poubelle les demandes sociales.
Je sais bien que Bruxelles n'a pas pour but de relancer spécifiquement l'économie d'un pays (du moins, Bruxelles tel qu'on l'a actuellement). Mais avec les sanctions possibles et tout ça, pour relancer la confiance c'est pas gagné.
Citation :
En revanche, les résistances syndicales à toute évolution de notre systéme de solidarité sociale peuvent à long terme freiner effectivement les investissements. Il suffit de lire la presse internationale pour voir l'image qu'on véhicule à chaque grève.
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Enfin, que des réformes soient nécessaires, soit, reste aussi à savoir quel type de réforme (i.e. est-ce qu'on veut garder le modèle d'état-providence au prix de certains sacrifices, ou est-ce qu'on veut imposer un modèle de tendance ultralibérale). Evidemment, en France, on veut garder le modèle actuel sans faire de sacrifices, et là ça ne peut pas aller.
En ce qui concerne le contenu des réformes elles-mêmes, je n'ai pas regardé dedans en profondeur pour voir si "mieux" était économiquement faisable. Et je note que l'Allemagne, en tout cas, concède de gros sacrifices pour garder son modèle.
Si quelqu'un a un petit rapport sur la Suède, ça m'intéresse.
Citation :
Paradoxalement, je dirais donc que le problème n'est pas le déficit, mais le manque de réforme de l'état qui pose problème aux investisseurs étrangers.
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Je dirais que ce sont deux problèmes. Le déficit, en soi, ce n'est pas forcément mauvais tant que ce n'est pas un gouffre (cf USA, d'ailleurs), ce qui est mauvais, c'est plutôt que Bruxelles soit contre et envisage des "sanctions" (dont je ne sais pas trop à quoi elles pourraient correspondre, d'ailleurs
).
Citation :
On lit ici et là (Figaro, les Echos, Libé, Le monde, Le parisien)que la prime pour l'emploi sera revaloriser de 5% environ. Cela va dans ton sens.
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Là, oui, je suis d'accord.
Citation :
Pour les revenus plus importants, le taux d'épargne est à un niveau historique. On consomme si on a confiance et on a confiance si la reprise est là ...
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Mais si on ne consomme pas, la reprise est plus difficile.
Bon, avec l'économie globale qu'on a actuellement, on peut avoir une reprise grâce à l'export (mais avec un euro fort, c'est pas forcément gagné
- cela dit, si ça part bien ailleurs, l'euro va se rééquilibrer et ça repartira ici aussi), ce qui ne nécessite pas une reprise de la consommation intérieure, et est en effet favorisé par une reprise des investissements.
Après, oui, c'est une question de théories, et de doctrines aussi (incitatifs indirects, ou aide directe).
Message édité par Profil supprimé le 02-09-2003 à 23:35:19