wave | jeanjo1 a écrit :
J'ai lu avec intérêt l'ensemble de ces messages mais toutes ces opinions, certes estimables, mériteraient dêtre étayées sur des chiffres concrets.
Lénergie nucléaire est la seule capable de fournir lénergie nécessaire sans polluer la planète.
Car la vie a failli disparaître sur terre au moins deux fois, il y a 250 millions dannées et il y a 65 millions dannées. A chaque fois leffet de serre semble être en cause . Cest donc le vrai ennemi. Ceux qui désinforment et affolent sur le nucléaire sont des irresponsables, ou des gens financés par les pétroliers.
Quelques chiffres, nous produisons actuellement 530 Twh en France (Tera= 10 puissance 12), 468 pour nous, le reste à lexportation, on envisage 650Twh en 2020 (à conditions de poursuivre les économies dénergie de la dernière décennie au même rythme).
Lhydraulique plafonne à 80 Twh
Le thermique, hyper polluant, plafonne à 70 Twh
La somme de toutes les énergie dites propres (éolien, solaire, biomasse, géothermique
) devraient atteindre dans le cas favorable 35 à 40 Twh.
Il manquera 460 Twh en 2020. Lélectronucléaire nest pas un choix mais une évidence.
Ceci ne voulant pas dire quil ne faut pas développer les autres énergies, mais leurs possibilités sont hors de proportion avec les besoins, les économies dénergie ne conduisant quà une ralentissement de la croissance.
LAllemagne qui sest faite avoir par ses écolos nous achète de plus en plus son énergie. Tous les pays qui ont cédé à cette mode reviennent au nucléaire.
Pour quune éolienne fonctionne il faut du vent , or par forte chaleur ou froid intense généralement nous sommes sur un extremum de pression donc avec peu de vent. Or la puissance dune éolienne varie comme le cube de la vitesse du vent, mais par sécurité on les arrête par vent trop fort (vers 80 km/h). Les vents réguliers sont en mer, mais nous sommes sur un plateau continental donc les possibilités dimplantation sont limitées par des profondeurs océaniques vite importantes. Les Danois qui sont environnés de mers peu profondes ont développé léolien, mais leur besoin sont sans commune mesure avec les notres ; population 12 fois moins importante et coût de lélectricité 2 fois plus élevé. Les pays qui ont stoppé le nucléaire sont les pollueurs de lEurope. Le Danemark qui na pas de nucléaire, pris en exemple par les écolos pour ses éoliennes, produit en réalité 88% de son électricité par le charbon, le pétrole et le gaz. (en France cest 9% , en Allemagne 62%, en Angleterre 71%)
Noublions pas quun gramme de plutonium permet de produire autant délectricité que 20 000 tonnes de pétrole, qui produisent 68 000 tonnes de CO2. Bravo leffet de serre.
Les déchets, voilà lennemi. Cest une question sérieuse mais il faut aussi la quantifier. Un réacteur de 1000 MégaWatt produit 21 tonnes de combustibles usés dont 96% sera retraité pour resservir de combustible, il restera 750 kg de produits de fission dangereux (soit environ 1 m3), dont un peu moins de 2Kg de déchets lourds transuraniens vraiment très dangereux.
Que la science ne sache pas encore retraiter ces produits nest pas une raison pour stopper les recherches ; en les enfouissant, ce nest pas satisfaisant cest vrai, mais il y a malgré tout une certaine logique puisque la seule croûte terrestre renferme 160 milliards de tonne duranium naturel.
Jai signalé que nous produisons 530 Twh et quil en faudra 650 dans 15 ans. Imaginons que nous gardions la production actuelle et que le complément soit fait par des éoliennes. Une éolienne de 2 Mw produit par an 4 milliards de Watts, il faudrait donc un alignement de 9000 km avec une éolienne tout les 300 m qui est la distance de non interaction entre elles.
On voit vite les limites.
OK pour diversifier les sources, mais les possibilités physiques de chaque système guide vite le choix possible, avec 15 réacteurs nucléaire ( et sans doute beaucoup moins avec le progrès) on règle la question.
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Sais tu qu'avec les technologies actuelles, les réserves d'uranium ne donneront pas + d'énergie que les réserves de pétrole?
La fission nucléaire nous aidera légèrement à faire la transition avec l'après-pétrole, mais c'est absolument pas une solution de remplacement.
polionamen a écrit :
le problème des éoliennes, c'est que ça ne marche pas comme prinicipe!
Une éolienne cumule plusieurs problèmes : - elle ne fonctionne réellement qu'un tiers du temps sur un bon site
- donc le rendement est plutôt faible
- les variations de tensions nécessite de revoir complètement le réseau électrique à sa proximité (ça coûte)
- le coût de revient est très sensible au coût de production. Or dans une éolienne, ce qui est notamment cher, c'est l'acier. http://www.manicore.com/documentat [...] graph3.jpg
Ce graphique illustre un post un peu plus haut (trouvé sur www.manicore.com, site très détaillé avec une importante section sur le sujet des NRJ renouvelables) : il montre les implantations éoliennes au Danemark, qui produit moins de 5% de son électricité grâce à l'éolien.
En ce qui concerne les subventions pour la production électrique, je ne vois pas où est le scandale. Sans le rachat par EDF des Kw, les NRJ renouvelables ne seraient jamais compétitives.
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Déjà, tu devrais éviter de commencer par dire que "ça ne marche pas comme principe" .
Ca a ses inconvénients, mais ça marche. Comme tout en fait.
Le rendement d'une éolienne ne veut pas dire grand-chose, il vaut mieux parler de production annuelle. Pour parler de rendement, il faudrait comparer à la quantité d'air qu'on ralentit, c'est assez vague comme critère
Les variations, c'est pas en tension mais en intensité, on n'envoie jamais rien d'autre que la bonne tension dans le réseau, sinon effectivement ça se passe très mal, sans attendre. Comme pour tout, il faut prévoir un réseau capable à la fois d'encaisser les pics de production aux heures où on consomme peu, et les pics de consommation aux heures où les éoliennes ne tournent pas. Ca se paye, forcément, mais on n'a pas trop le choix, il faut juste des solutions de secours pour satisfaire la demande à toute heure.
Avec l'augmentation de l'utilisation d'énergies renouvelables, je pense qu'on n'échappera pas à un tarif + variable qu'aujourd'hui en fonction de l'heure, qui nous poussera à consommer autant que possible aux heures où il y a du vent. On a déjà presque tous des chauffe-eau qui fonctionnent aux heures creuses. On peut choisir l'heure où on utilise sa machine à laver. On pourrait aussi imaginer un frigo stockant le froid pour ne fonctionner qu'aux heures creuses. Un chauffage à pompe à chaleur avec un gros accumulateur d'eau qui fonctionne aussi aux heures creuses.
Enfin quand je parle d'heure creuse, je veux dire "heure où on a de l'énergie non-fossile à consommer".
Ensuite, même si ça coute cher, on peut stocker de l'énergie avec des barrages et des pompes.
Le but étant à la fois de moduler la consommation, de stocker un peu chez soi (la chaleur et le froid, c'est déjà beaucoup), et de stocker un peu chez EDF.
y'a pas de miracle possible (sauf peut-être la fusion un jour avec de la chance), c'est un ensemble de solutions partielles qui résoudra le problème.
Beaucoup de solutions sont chères. Mais durables, donc à la longue certaines seraient déjà amortissables avec le prix actuel du pétrole. |