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Auteur Sujet :

AMSUD/CENTRALE - Argentine : Massacre à la tronçonneuse ?

n°10277128
carambar6
Posté le 02-01-2007 à 14:21:09  profilanswer
 

Reprise du message précédent :

sancy a écrit :

La répartition du revenu est beaucoup plus optimale au Vénezuela qu'aux US, par exemple une bonne partie de ce que raqpporte l'exploitation pétrolière est utilisée pour dispenser des soins et de l'éducation au couches les plus pauvres de la population, et non pas à rénumèrer en dividendes de riches actionnaires.


Lis un peu La bourse de Caracas en hausse de 129% et dis-moi comment c'est possible sans rémunérer les actionnaires.

mood
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Posté le 02-01-2007 à 14:21:09  profilanswer
 

n°10277431
carambar6
Posté le 02-01-2007 à 15:02:40  profilanswer
 

phil279 a écrit :

Le Monde est Anti chaviste a mort (avec Liberation ils ont deformés et colportés le pseudo antisemitisme de Chavez)
Ils ont aussi deformés les propos d'autres presidents comme amadinejab  
Ils vous menent en bateau depuis pas mal de temps c'est un veritable journal de propagande (plutot subtil je l'admet)
Le monde n'est une autorité que pour les naifs lisez un peu la presse internationale, internet est la pour ça ou sinon vous allez finir par nous faire une croisade ou autre "Clash des civilisations"
La presse française c'est la honte variez vos sources faites des recherches et ayez un esprit critique


Si chaque fois qu'un article dérange, on décrédibilise la source au lieu de répondre sur le fond, ce n'est même plus la peine de discuter.  
Je sais bien que Le Monde n'est pas la référence absolue en matère d'information, qu'il est aussi un journal d'opinion, mais de là à rejeter en bloc ce qu'il écrit...et le qualifier de "journal de propagande"....
Si tu veux faire partager ton point de vue selon lequel "Le Monde est anti-chaviste à mort", il faut argumenter. Quel est son mobile ? Faire des papiers à sensation ? Servir des intérêts précis ? J'aimerais bien savoir.
 
Voilà un autre article à la rubrique "Opinion" du Figaro qui évoque également les malversations financières au Vénézuela. Mais c'est vrai que ces propos n'engagent pas la responsabilité du Figaro.
http://www.lefigaro.fr/debats/2006 [...] vrete.html
 
Quand au "choc des civilisations" théorisé par Samuel Huntington, il ne s'applique pas aux rivalités entre l'Amérique latine et l'Amérique du Nord, qui ont reçu la même civilisation en héritage (avec des variantes). Il s'agît en l'occurence de classiques conflits d'intérêts et d'une survivance (probablement provisoire) des clivages idéologiques du 20ème siècle.

n°10310041
carambar6
Posté le 06-01-2007 à 12:37:39  profilanswer
 

Hugo Chavez prépare un 3ème mandat plus radical, d'après le Figaro.
http://www.lefigaro.fr/internation [...] dical.html

Citation :

AVANT MÊME son investiture le 10 janvier, le président vénézuélien Hugo Chavez, réélu le mois dernier, a donné le ton de son troisième mandat en effectuant un spectaculaire remaniement de son gouvernement. Les nouveaux venus sont connus pour leur loyauté et leur volonté de faire avancer la politique du régime dans la direction du « socialisme du XXIe siècle ».
 
Mercredi soir, le chef de l'État a annoncé le remplacement de son vice-président, le vétéran de la politique Jose Vicente Rangel par le directeur du Conseil national électoral Jorge Rodriguez. Le premier, ex-guérillero aux convictions progressistes - il a dans son bureau un portrait du Chilien Salvador Allende, premier président de gauche arrivé au pouvoir par les urnes -, est un homme de dialogue, capable de dénouer des conflits dans une administration souvent chaotique. Son remplaçant, âgé de 41 ans, psychiatre, est au contraire un partisan de la ligne dure contre l'opposition. Casquette de base-ball vissée sur le crâne, il s'est rendu célèbre à la tête des autorités électorales pour une attitude partisane dans les mois qui ont précédé, en 2004, le référendum mettant en cause le mandat d'Hugo Chavez.
 
Parallèlement, le ministre de l'Intérieur, Jesse Chacon, est remplacé par Pedro Carreno, un ex-capitaine ayant travaillé à la campagne de la réélection, et Rodrigo Cabezas, jusqu'alors chef de la commission des finances au Parlement devient ministre des Finances. Il a promis un « approfondissement des transformations [...] basé sur la construction d'une société socialiste ». Pour beaucoup, cette déclaration, et la valse des portefeuilles, résume la volonté d'Hugo Chavez de conduire le Venezuela vers une société étatiste, avec en arrière-plan le modèle cubain. Elle s'ajoute à l'annonce, il y a deux semaines, de la création du Parti socialiste unifié, réunissant de manière quasi obligatoire tous les partisans du président, et fait suite à la décision des autorités de ne pas renouveler la concession de RTC, la plus vieille télévision du pays.
 
Une télévision reprise en main
 
Exerçant une féroce opposition, cette chaîne n'avait pas hésité, à l'époque du coup d'État avorté de 2003 contre Hugo Chavez, à prendre le parti des putschistes. «Il s'agit d'une décision souveraine, un État a le droit de refuser de l'espace à une télévision au discours antidémocratique » , soutient Aram Ahavoriam, le directeur de Telesur, le canal latino-américain créé l'année dernière sous l'initiative de Chavez. La mesure, parfaitement légale, intervient un mois après la réélection du chef de l'État avec 63 % des suffrages, et alors que l'opposition, absente du Congrès (elle avait boycotté le scrutin législatif en 2005), a de moins en mois d'espace pour s'exprimer. « Ce qui est inquiétant, c'est la limitation des voix dissidentes dans le paysage médiatique », dit Andres Canizales, chercheur à l'université catholique Andres Bello. Priver la RTC d'expression est d'autant plus vain que l'État s'est montré incapable de développer une véritable politique de communication : les deux chaînes officielles (Vive et Canal 8) ont plus de moyens, mais guère d'audience.
 
Certains membres du gouvernement espèrent que l'entrée au gouvernement des radicaux n'est qu'une manière pour Chavez de museler l'aile la plus turbulente du régime afin de s'attaquer aux véritables problèmes que sont la criminalité, la corruption et l'incompétence du gouvernement. « De- venu vice-président, Rodriguez n'a plus de pouvoir de nuisance contre le gouvernement, c'est un roi nu », se félicite ainsi un haut fonctionnaire. De même, plus qu'un message idéologique, l'éviction du ministre de l'Intérieur sanctionne l'échec de la lutte contre l'insécurité. Au cours du seul mois de décembre, 582 personnes ont été assassinées à Caracas.


Message édité par carambar6 le 06-01-2007 à 12:38:21
n°10310121
carambar6
Posté le 06-01-2007 à 12:58:50  profilanswer
 

Chavez nomme son frère ministre de l'éducation, son cousin à la tête de la compagnie pétrolière nationale PDVSA.
Le Vénézuela ressemble de plus en plus à une monarchie pétrolière, avec les Chavez comme famille régnante.  
Un Vénézuela saoudite, en quelque sorte.
 
http://www.romandie.com/infos/ats/ [...] 815700.xml

Citation :


Venezuela: Chavez nomme son frère ministre de l'Education
CARACAS - Hugo Chavez poursuit son remaniement ministériel, renforçant sa mainmise sur le gouvernement. Le président vénézuélien a nommé vendredi son frère aîné au poste de ministre de l'Education.
 
M.Chavez a déjà nommé cette semaine de nouveaux vice-président, ministre des Finances et ministre de l'Intérieur afin de profiter de l'élan insufflé par sa réélection haut la main, le mois dernier, pour consolider sa révolution socialiste.
 
Adan Chavez, qui a servi comme chef de cabinet du président et ambassadeur à Cuba, proche allié du Venezuela, a déclaré à ses partisans qu'il prendrait dans les prochains jours la place du ministre de l'Education Aristobulo Isturiz. Le père de Chavez, prénommé lui aussi Hugo, est le gouverneur du Barinas, l'Etat natal du président.
 
Asdrubal Chavez, un cousin du chef de l'Etat, dirige la compagnie pétrolière nationale PDVSA, qui fournit du pétrole à prix préférentiel à Cuba.
 
(ats / 05 janvier 2007 23:27)

Message cité 1 fois
Message édité par carambar6 le 06-01-2007 à 13:48:45
n°10310970
Jean920
Posté le 06-01-2007 à 15:26:45  profilanswer
 

carambar6 a écrit :

Chavez nomme son frère ministre de l'éducation, son cousin à la tête de la compagnie pétrolière nationale PDVSA.
Le Vénézuela ressemble de plus en plus à une monarchie pétrolière, avec les Chavez comme famille régnante.  
Un Vénézuela saoudite, en quelque sorte.
 
http://www.romandie.com/infos/ats/ [...] 815700.xml

Citation :


Venezuela: Chavez nomme son frère ministre de l'Education
CARACAS - Hugo Chavez poursuit son remaniement ministériel, renforçant sa mainmise sur le gouvernement. Le président vénézuélien a nommé vendredi son frère aîné au poste de ministre de l'Education.
 
M.Chavez a déjà nommé cette semaine de nouveaux vice-président, ministre des Finances et ministre de l'Intérieur afin de profiter de l'élan insufflé par sa réélection haut la main, le mois dernier, pour consolider sa révolution socialiste.
 
Adan Chavez, qui a servi comme chef de cabinet du président et ambassadeur à Cuba, proche allié du Venezuela, a déclaré à ses partisans qu'il prendrait dans les prochains jours la place du ministre de l'Education Aristobulo Isturiz. Le père de Chavez, prénommé lui aussi Hugo, est le gouverneur du Barinas, l'Etat natal du président.
 
Asdrubal Chavez, un cousin du chef de l'Etat, dirige la compagnie pétrolière nationale PDVSA, qui fournit du pétrole à prix préférentiel à Cuba.
 
(ats / 05 janvier 2007 23:27)



 
Si le Venezuela est une Monarchie, que dire des Etats-Unis :
Prescott Bush
George H. W. Bush
George Walker Bush
John Ellis (Jeb) Bush
Et y a encore de la descendance pour les prochaines années :lol:  
 
Y a aussi la famille Kennedy
 
Que dire de la Pologne, là c'est 2 frères jumeaux : Lech Aleksander Kaczynski Président et Jaroslaw Kaczynski  Premier ministre. Quoi il y a une monarchie dans l'UE  :heink:
 
 
Asdrubal Chavez ça fait dejà plusieurs années qu'il dirige la compagnie pétrolière.
Quand au ministère de l'Education c'est pas un ministère clé, et c'est la seule nomination récente

Message cité 1 fois
Message édité par Jean920 le 06-01-2007 à 15:37:17
n°10311335
Jean920
Posté le 06-01-2007 à 16:21:35  profilanswer
 

Pour aller plus loin que la presse et les articles partisans et caricaturaux tout spécialement sélectionnés par notre cher ami carambar6 :

Citation :


Le Venezuela se rapproche-t-il du socialisme du XXIe siècle ?
 
A partir de ces définitions générales du capitalisme et du socialisme du XXIe siècle, nous pouvons voir maintenant comment se situent les politiques du gouvernement Chavez par rapport à celles-ci.
 
Changer la propriété des moyens de production matériels et intellectuels
 
En prenant chacun des trois éléments qui définissent le capitalisme, concentrons-nous d’abord sur la façon dont les politiques du gouvernement Chavez affectent ou transforment la propriété des relations de production matérielle (en opposition à la production intellectuelle). Tandis que la grande majorité des capacités productives du Venezuela sont encore privées ou étatiques, une des priorités du gouvernement a été de développer des formes non-privées de propriété et de contrôle, comme les coopératives, la cogestion et l’expansion de la gestion/propriété publique.
 
Par exemple, au cours de la présidence de Chavez, le nombre de coopératives au Venezuela est passé de 800 en 1998 à plus de 100 000 en 2005, soit plus de 100 fois plus en sept ans. Plus d’un million et demi de Vénézuéliens font donc maintenant partie d’une coopérative, ce qui représente environ 10% de la population adulte. [3] Le gouvernement a activement soutenu la création de coopératives dans tous les secteurs, surtout par des crédits, des achats [publics, ndlr] préférentiels et des programmes de formation.
 
En ce qui concerne la cogestion, le gouvernement mène plusieurs expériences dans plusieurs entreprises publiques, comme celle d’électricité, CADAFE, ou dans l’entreprise de production d’aluminium, Alcasa [4]. En fonction du résultat de ces expériences, le gouvernement pense convertir davantage d’entreprises publiques à la cogestion. Celles-ci ne seront toutefois pas livrées au contrôle total des travailleurs car, selon le gouvernement, elles sont trop importantes pour le Venezuela pour être uniquement gouvernées par les personnes qui y travaillent : dans la mesure où elles ont un impact sur toute la société, il faut suivre le principe de subsidiarité qui implique que la société doit aussi pouvoir, à travers ses représentants dans l’Etat, dire comment l’entreprise doit être gérée.
 
Une autre stratégie pour changer la propriété et le contrôle des moyens de production a été l’expropriation d’usines inexploitées. Actuellement, au moins quatre usines, qui produisent du papier, des valves et des produits agricoles, ont été expropriées et mises sous le contrôle des travailleurs. En collaboration avec la fédération syndicale nationale, l’Union nationale des travailleurs (UNT), le gouvernement est en train d’évaluer les situations de 700 autres complexes de production abandonnés qui pourraient également être expropriés et livrés aux anciens travailleurs de ces usines.
 
Enfin, pour ce qui est de l’expansion de la gestion publique, le gouvernement de Chavez a créé plusieurs nouvelles entreprises publiques, notamment dans les domaines des télécommunications, du transport aérien et de la pétrochimie. De même, il a repris les commandes de l’entreprise pétrolière PDVSA, auparavant semi-autonome, et l’a mise sous le contrôle direct du gouvernement.
 
Bien sûr, le simple fait qu’il y ait plus d’entreprises allant contre la logique du capitalisme, qu’il y ait par essence des tentatives anti-capitalistes, comme des coopératives, des entreprises cogérées et publiques, ne signifie pas pour autant que le Venezuela soit désormais une société post-capitaliste pour ce qui est de la propriété des moyens de production. Toutefois, il y a un mouvement indéniable dans cette direction. Il est encore trop tôt pour dire si ces formes de propriété vont devenir prédominantes dans l’économie vénézuélienne. On mesurera vraiment la volonté du gouvernement d’aller dans cette direction si, et quand, le capital privé sera forcé de devenir marginal dans l’ensemble de l’économie. Il est encore impossible de dire pour l’instant si une confrontation aussi directe aura lieu et à quoi elle aboutira.
 
Cependant, créer une sphère de moyens de production qui ne sont ni la propriété ni contrôlés par le privé ne représente pas un changement en soi si cette propriété et ce contrôle suivent les mêmes principes que la propriété privée : la maximisation des profits avant toute autre chose et le reversement des profits non réinvestis pour la consommation des élites. Par conséquent, pour garantir que les entreprises coopératives, cogérées et gérées par l’Etat suivent de nouveaux principes, le gouvernement Chavez a créé un nouveau type d’unité de production économique, appelée Entreprise de Production Sociale (EPS).
 
Les EPS sont « des entités économiques dédiées à la production de biens et de services, où le travail a sa signification propre, sans discrimination sociale ni privilèges associés à la position de chacun dans la hiérarchie, où il existe une égalité réelle entre ses membres, où la planification se fait de façon participative, et qui sont publiques, collectives ou mixtes » [5]. Afin d’être qualifié d’EPS et de bénéficier alors d’un traitement préférentiel pour des crédits à faibles taux d’intérêt et des contrats publics, les entreprises doivent répondre à un certain nombre d’exigences comme « privilégier les valeurs de solidarité, de coopération, de complémentarité, de réciprocité, d’équité et de durabilité plutôt que la valeur de rentabilité  » [6]. Si ces valeurs sont vraiment mises en pratique, alors on peut effectivement affirmer que pour ce qui est de la propriété et du contrôle des moyens de production, le Venezuela s’éloigne du capitalisme et se rapproche du socialisme du XXIe siècle.
 
S’éloigner du marché
 
Pour ce qui est de l’abandon du marché comme régulateur de la production et de la distribution des biens et services, le gouvernement Chavez a surtout insisté sur le fait d’utiliser l’Etat comme un mécanisme n’étant pas fondé sur le marché. L’Etat a donc été très actif dans la redistribution des richesses durant la présidence de Chavez, tant à travers ses programmes de réforme des terres urbaines et rurales, ses programmes sociaux basés sur les revenus du pétrole pour rendre l’accès gratuit à la santé et à l’éducation, permettre l’accès aux aliments de base ou octroyer des aides aux secteurs clés comme les coopératives et les « noyaux de développement endogène ». Bien entendu, même si les mécanismes de redistribution de l’Etat vont contre un principe fondamental du capitalisme, cela ne brise pas pour autant la logique du capital tant que la plupart des échanges se font dans le cadre d’un marché libre, ce qui est encore le cas au Venezuela. En tant que telle, ces politiques sont plus sociales-démocrates que socialistes.
 
Le principe de s’éloigner de la logique de distribution basée sur le marché a aussi dominé le commerce extérieur du Venezuela. Le gouvernement Chavez ne s’est pas seulement opposé avec véhémence aux accords de libre-échange promus par les Etats-Unis, mais il s’est également engagé dans un grand ensemble d’accords commerciaux fondés sur le principe de solidarité plutôt que sur celui de concurrence. Par exemple, l’accord Petrocaribe fournit aux nations caraïbes le pétrole vénézuélien à un tarif préférentiel et leur permet également de le payer en nature. Le principal cas est celui de Cuba, qui a fourni 20 000 médecins et assistants médicaux au Venezuela en échange de livraisons de pétrole. Des accords semblables existent avec l’Argentine, l’Uruguay et l’Equateur.
 
Encore une fois, ce type d’échange non marchand et qui met l’accent sur la coopération, la complémentarité et la solidarité au détriment de la concurrence ne représente encore qu’une part minoritaire des échanges, par rapport au commerce traditionnel. Comment le gouvernement de Chavez pourra-t-il accroître les échanges non basés sur le marché ? Et le fera-t-il ? Cela reste à voir, surtout dans la mesure où personne ne sait vraiment comment ces échanges coopératifs (et non concurrentiels) pourraient fonctionner à grande échelle.
 
Une gouvernance qui ne serait plus guidée par des intérêts privés
 
Pour ce qui est de la rupture avec le troisième élément important du capitalisme - un système de gouvernance sous le contrôle de puissants intérêts privés -, il s’agit de l’aspect sur lequel le Venezuela a le plus avancé. Et ce, d’au moins trois façons au cours des dernières années. Premièrement, le gouvernement Chavez a pu se libérer du contrôle du capital privé, grâce à la combinaison de revenus massifs du pétrole et de la totale perte de légitimité de l’ancien régime. Deuxièmement, il a institué des formes de démocratie directe et a accru la participation des citoyens dans l’Etat. Et troisièmement, il a affaibli les possibilités d’utiliser les forces armées pour réprimer la population civile via ce qu’il appelle l’union civile-militaire.
 
Le premier aspect est sans doute le plus important car il a permis pratiquement toutes les mesures anti-capitalistes prise par le gouvernement Chavez. En ce sens, les revenus du pétrole du Venezuela, qui sont passés de 226 dollars per capita en 1998 à 728 dollars en 2005 [7], ont été une mine d’or qui a donné au gouvernement une énorme liberté face à la capacité du capital privé de menacer de grèves d’investissements. De même, l’application d’un contrôle des changes a renforcé début 2003 l’indépendance du gouvernement vis-à-vis du capital privé. Tandis que la plupart des gouvernements de gauche, comme celui de Lula au Brésil, doivent constamment choisir entre poursuivre des politiques progressistes et s’aliéner le capital et donc le bien-être économique ou encourager l’investissement privé et abandonner les politiques progressistes, le gouvernement Chavez est, lui, largement délivré de ce dilemme. Les énormes revenus du pétrole permettent au gouvernement d’investir, de poursuivre des politiques fiscales et de régulation progressistes, de dépenser librement, sans avoir à s’inquiéter vraiment de la fuite des capitaux et du désinvestissement.
 
Cette liberté, combinée à l’autodestruction récurrente de l’opposition (à travers la tentative de coup d’Etat [8], le blocage de l’industrie pétrolière [9], l’échec du référendum révocatoire [10] et le boycott, en décembre 2005, des élections à l’Assemblée nationale [11]) est sûrement la raison principale qui a permis au gouvernement Chavez de pratiquer des politiques de plus en plus anti-capitalistes au fur et à mesure de sa présidence. Cela contraste nettement avec l’histoire de la plupart des gouvernements progressistes qui, de temps en temps, emploie une rhétorique radicale, pour ensuite succomber aux exigences du capital privé.
 
La deuxième façon dont le gouvernement atténue l’influence du capital privé est en introduisant la démocratie participative dans de nombreux secteurs de l’Etat. Cela se met en place à travers les conseils de planification locale, la participation citoyenne aux programmes sociaux et toute une gamme d’autres mécanismes institutionnalisés pour la participation de la société civile au gouvernement (référendum, choix de hauts fonctionnaires et audits citoyens des institutions publiques).
 
Une des principales formes de la participation citoyenne sont les conseils de planification locale. Lancés en 2001, ils sont restés lettre morte dans un premier temps du fait d’un ensemble de limites inhérentes à la loi même, qui permettait la création de conseils trop grands pour qu’ils puissent être gérés convenablement et pour que la participation y soit satisfaisante. Un nouvel effort a été fait en 2006 avec la loi des conseils communaux, qui basent les conseils sur des unités de 200 à 400 familles et pratiquent une démocratie directe dans leurs communautés, allouant des ressources financières et créant des ordonnances locales.
 
La démocratie participative au Venezuela prend également la forme de la participation citoyenne dans les « missions », récemment créées, qui fournissent éducation, santé, alimentation, services locaux, réforme des terres et protection environnementale. Ces missions, plutôt que d’être simplement imposées d’en haut, sont largement dirigées par les citoyens dans toutes les communautés, sous la forme de comités de santé, de terre et d’éducation.
 
Enfin, il y a les droits constitutionnellement garantis à la démocratie participative sous la forme de quatre différents types de référendum d’initiative citoyenne (révocatoire, d’approbation, d’abrogation et consultatif), le droit des citoyens à mener des audits des institutions publiques (controlaria social) et le droit des organisations de la société civile de co-nommer des candidats à la Cour suprême, au Conseil national électoral et au Conseil moral républicain (soit le procureur général, le contrôleur général et le défenseur des droits de l’homme).
 
Une telle participation des citoyens à tous les niveaux du gouvernement accroît la responsabilité et affaiblit le poids des puissants intérêts privés. Même si les citoyens peuvent encore succomber aux menaces de désinvestissement du capital privé, ils ont toutefois plus d’influence sur les prises de décision que lorsque des représentants élus ont le pouvoir de décision, généralement sous l’influence de puissants groupes privés qui exercent sur eux une pression constante et financent leurs campagnes électorales.
 
Le troisième secteur où le gouvernement Chavez a fait un réel effort pour permettre une démocratie plus directe a été de transformer un des moyens traditionnels servant à éliminer l’engagement et le mécontentement des citoyens : les militaires. Historiquement, les militaires en Amérique latine servaient à réprimer les populations et à empêcher qu’elles ne résistent à l’imposition de politiques gouvernementales qu’elles n’acceptaient pas. Pour Chavez, et pour la plupart des Vénézuéliens pauvres, les émeutes de 1989 contre les politiques économiques imposées par le Fonds monétaire international (FMI) [12], qui ont considérablement augmenté le prix des transports publics et de nombreux produits alimentaires de base, étaient une expression de mécontentement vis-à-vis du gouvernement relativement anti-démocratique [13] de Carlos Andrés Perez. Cette explosion de mécontentement a immédiatement été anéantie par une intervention militaire massive, qui s’est terminée par un massacre de 300 à 3 000 Vénézuéliens pauvres.
 
Selon Chavez, c’est à cause de la séparation constante entre les militaires et la population que les forces armées du Venezuela et d’Amérique latine ont pu si souvent et si facilement réprimer leur propre peuple. Leur manque de contact avec les civils, leur isolement étaient tels qu’il leur été facile d’agir sans empathie ou remords envers leurs concitoyens. A l’inverse, Chavez, suivant une maxime maoïste, soutient que « les militaires doivent être au peuple ce que le poisson est à l’eau ». L’application de ce principe est qualifiée d’« union civile-militaire » et signifie, en pratique, que les militaires doivent être intégrés le plus possible à la population civile, en étant en contact permanent avec elle et en assumant même des tâches civiles dans le processus. Les militaires se sont donc été fortement engagés dans les différentes « missions », en fournissant souvent des services comme la distribution de nourriture, l’aide à la construction et le transport par exemple. En outre, la population civile a été invitée à rejoindre les réserves militaires du Venezuela, pour apprendre à se battre dans une guerre de guérilla, au cas où une force étrangère comme les Etats-Unis envahirait le pays. Cela doit, selon Chavez, renforcer l’union civile-militaire.
 
Ceux qui critiquent cette nouvelle conceptualisation [du rôle, ndlr] des militaires au Venezuela affirment qu’il s’agit d’une militarisation de la société civile et que cela pourrait devenir un moyen de faire précisément ce que Chavez dit qu’elle est supposée combattre : la répression de la population. Il n’y a cependant pas de preuve concrète à cela. Tout visiteur peut attester que les forces armées au Venezuela ont beaucoup moins de présence militaire dans la population que dans des pays où elles étaient vraiment utilisées pour la répression, comme en Argentine dans les années 1970 ou au Salvador dans les années 1980. Personne au Venezuela n’a peur des militaires et leurs activités au sein de la population se limitent à remplir les fonctions civiles mentionnées ci-dessus mais pas à réprimer. Les groupes de défense des droits humains comme Human Rights Watch ne citent pas les forces armées comme étant responsables des violations de droits humains. Au contraire, au Venezuela, le principal responsable à cet égard reste la police (et ce bien avant que Chavez n’arrive au pouvoir), notoirement corrompue et contrôlée par les gouvernements locaux. En d’autres termes, il semble que, plutôt que de militariser la société civile, l’union civile-militaire a permis de « civiliser » les forces armées.
 
Ces trois facteurs, les énormes revenus du pétrole, la création d’une démocratie plus participative et la « civilisation » des forces armées, signifient que le gouvernement Chavez est bien plus libre de mettre en oeuvre des politiques indépendantes des puissants intérêts privés qui déterminent normalement la politique gouvernementale dans les pays capitalistes. La liberté dont il jouit pour mettre en place des politiques de gauche est à bien des égards unique au monde. Bien que d’autres pays bénéficient aussi de cette liberté grâce à la richesse de leurs ressources naturelles (comme une industrie publique du pétrole), elles sont en général aux mains de gouvernements extrêmement conservateurs et autoritaires (comme au Moyen Orient) et n’ont pas intérêt à mener des politiques progressistes.
 
Cette liberté a permis au gouvernement Chavez de mettre en place des politiques qui s’éloignent clairement de la propriété et du contrôle privés des moyens de production, des affectations et de la distribution déterminées par le marché et qui se rapprochent de formes de gouvernance et d’économie plus socialistes. Néanmoins, il ne s’agit visiblement pas du socialisme d’Etat du XXe siècle, tel que pratiqué en Europe de l’Est et en Chine et encore aujourd’hui à Cuba. Il s’agit plutôt d’une forme de socialisme plus libertaire, dans la mesure où il cherche activement la participation citoyenne ainsi que des formes de démocratie directe.
 
Obstacles au socialisme du XXIe siècle au Venezuela
 
Les principaux obstacles au socialisme du XXIe siècle au Venezuela se divisent en deux catégories générales : les obstacles internes et les obstacles externes. Les obstacles extérieurs sont ceux qui sont extérieurs au projet bolivarien comme l’opposition interne qui cherche continuellement à miner le gouvernement de Chavez sans se compromettre dans le processus politique, le gouvernement des Etats-Unis qui tente d’isoler celui de Chavez et les forces du capital national et international qui rendent extrêmement difficile l’instauration dans un seul pays du socialisme du XXIe siècle. Les obstacles internes proviennent quant à eux de la persistance d’une culture politique anti-démocratique de clientélisme et de personnalisme.
 
L’opposition comprend presque tous les secteurs qui jouaient traditionnellement un rôle déterminant dans la société vénézuélienne comme les anciens partis de gouvernement, l’ancienne fédération syndicale, la hiérarchie ecclésiastique, les grandes entreprises et presque tous les médias privés de masse. Le problème clé du gouvernement Chavez avec l’opposition n’est pas tant son pouvoir, qui a fortement diminué du fait de ses propres échecs et de sa désorganisation, mais sa volonté marquée de ne pas jouer le jeu démocratique, comme l’ont prouvé la tentative de coup d’Etat d’avril 2002, le blocage de l’industrie du pétrole de décembre 2003 et le boycott des élections à l’Assemblée nationale en décembre 2005. Rarement au cours de la présidence de Chavez, l’opposition a fait des propositions concrètes sur la façon dont elle gouvernerait différemment le Venezuela. Actuellement, l’opposition continue de nier la légitimité du gouvernement en menaçant de boycotter les élections présidentielles de décembre 2006, arguant que le registre électoral est incorrect. Cependant, un audit de l’Institut interaméricain des droits de l’Homme montre que les erreurs dans le registre sont négligeables. L’autodestruction graduelle de l’opposition n’en fait donc plus un obstacle pour le gouvernement, et en a de ce fait augmenté la marge de manœuvre.
 
Le deuxième obstacle externe à la création du socialisme du XXIe siècle est l’administration Bush. D’après des documents rendus publics ces dernières années, il est clair que celle-ci était au courant de la tentative de coup d’Etat de 2002, mais au lieu de s’y opposer antérieurement ou lors des faits, Bush l’a soutenue en niant qu’il s’agissait d’un coup d’Etat et en accusant Chavez de sa propre chute. De même, à travers la Fondation nationale pour la démocratie (NED, National Endowment for Democracy) et l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID, United States Agency for International Development), l’administration Bush a fait parvenir aux groupes d’opposition au Venezuela plusieurs millions de dollars par an, afin de créer une opposition à son image. Et, pour ce qui est des mesures ouvertement opposées au gouvernement Chavez, l’administration Bush a appliqué une série de sanctions économiques mineures [14] et a mené une campagne pour isoler le Venezuela sur la scène internationale. Finalement, chacune de ces mesures a été un échec relatif. Par exemple, l’opposition, malgré les fonds et les conseils reçus des Etats-Unis, reste désespérément désorganisée et a peu d’impact au Venezuela, du fait de ses nombreux échecs au cours de la présidence de Chavez [15]. Les sanctions économiques ont eu peu d’impact, car les revenus du Venezuela en devises proviennent presque entièrement du pétrole, produit dont les Etats-Unis ne peuvent pas se passer. En outre, les efforts pour isoler le Venezuela ont rencontré peu de succès dans le reste du monde.
 
Enfin, le troisième obstacle externe est pour de nombreux pays l’obstacle le plus sérieux à des gouvernements progressistes du fait de sa capacité à organiser une grève des investissements si un gouvernement met en oeuvre trop de politiques contraires à ses intérêts. Le Venezuela reste une place lucrative pour les investissements, du fait du récent boom des revenus du pétrole (essentiellement depuis mi 2003) et malgré la rhétorique anti-capitaliste du gouvernement et ses fréquentes hausses d’impôts sur l’industrie pétrolière. En outre, la fuite des capitaux a été limitée par une politique de taux de change restrictive. Par conséquent, le capital national et international n’est désormais plus autant un obstacle qu’il ne l’était antérieurement au début de la présidence de Chavez.
 
Les obstacles beaucoup plus sérieux à l’instauration du socialisme du XXIe siècle au Venezuela sont donc internes. Le principal est probablement la persistance d’une culture de clientélisme. Il y a en effet beaucoup de preuves anecdotiques montrant que, malgré les critiques de Chavez dénonçant les systèmes de clientélisme des gouvernements précédents, de nouvelles formes ont vu le jour. Tandis qu’il était avant presque impossible pour les personnes n’étant pas membres d’un des partis au pouvoir d’accéder à des emplois ou des services publics, il est prouvé aujourd’hui que même si l’affiliation au parti n’est pas un problème, les dirigeants du gouvernement Chavez empêchent souvent les anti-chavistas - car les opposants de Chavez sont connus - d’accéder à des emplois ou certains services publics.
 
L’exemple le plus notoire de cette pratique a été ladite « Liste Tascon », établie par le député de l’Assemblée nationale pro-Chavez Luis Tacson et qui répertorie tous les Vénézuéliens ayant signé la pétition en faveur d’un référendum révocatoire contre le président Chavez [16]. A l’origine, l’objectif de cette liste était de permettre aux partisans de Chavez de s’assurer qu’ils n’y apparaissaient pas et de vérifier que la liste n’incluait pas frauduleusement des personnes ne souhaitant pas y figurer.
 
Le clientélisme qui accorde principalement des emplois et des services publics aux chavistas ne contredit pas seulement la promesse faite lors de la campagne de Chavez de créer un gouvernement qui n’exclut personne mais affaiblit également l’Etat de droit, ouvrant ainsi une porte à la corruption et à la délégitimation du gouvernement, et va à l’encontre du principe d’égalité formelle. Pire : les systèmes de clientélisme encouragent une forme limitée de solidarité, qui ne s’applique qu’à un groupe (dans ce cas, un groupe politique) et s’oppose fondamentalement à la création d’une société dans laquelle la solidarité inclurait tout le monde, sans tenir compte ni de la nationalité ni des opinions politiques.
 
Le deuxième obstacle interne est le culte latent autour de la personnalité de Chavez et la tendance au Venezuela à la personnalisation de la politique en général. D’une part, il est vrai que la capacité de Chavez à embarquer tout le monde dans un grand mouvement « bolivarien » pour un changement radical au Venezuela est quasiment sans précédent dans l’histoire récente du Venezuela. Mais d’autre part, cette capacité s’est transformée en dépendance extrême du mouvement envers Chavez, faute d’un programme ou d’une organisation politique clairement définis. De ce fait, si Chavez devait disparaître du jour au lendemain, tout le mouvement se briserait en mille morceaux car il perdrait la colle sa colle unifiante. Cette extrême dépendance signifie aussi qu’il est très difficile pour les partisans de Chavez de le critiquer parce que chaque critique menace d’affaiblir le projet en fournissant des munitions rhétoriques à l’opposition. Une conséquence supplémentaire de ce manque de critique est d’isoler Chavez, ce qui rend difficile pour lui de tester ses idées et ses politiques face au monde extérieur. Les critiques provenant de ses propres rangs sont très rares et celles de l’extérieur sont très vite discréditées. Ainsi, le risque est grand d’aboutir à des politiques mal orientées [17].
 
Le troisième obstacle interne est une forte tendance à une direction hiérarchique, de haut en bas, pas seulement de la part de Chavez, mais aussi de la part de tous les fonctionnaires de l’administration publique. Malgré une réelle volonté de créer une démocratie participative au niveau local, la bureaucratie gouvernementale est encore très hiérarchique, ce que les instincts militaires de Chavez ont renforcé. Un tel leadership dans l’administration publique a exacerbé les problèmes mentionnés ci-dessus, comme la culture politique de la personnalisation, de telle sorte que remettre en question ses supérieurs et corriger des erreurs dans la gestion des politiques publiques restent très difficile à faire.
 
Perspectives
 
Il est très probable que le gouvernement Chavez continue à progressivement se radicaliser car il a réussi soit à vaincre soit à éviter presque tous les obstacles que tous les gouvernements progressistes ont normalement à affronter : la plupart des gouvernements affrontent ce que certains politologues ont appelé les « contradictions de l’Etat providence », qui fait que les gouvernements élus démocratiquement dans les pays capitalistes doivent obéir à deux maîtres contradictoires [18]. D’une part, les gouvernements doivent répondre aux demandes de la population qui les a élus, sans quoi ils risquent de ne pas être réélus lors du prochain cycle électoral. D’autre part, ils doivent satisfaire les demandes du capital, sans quoi ils doivent affronter une grève de celui-ci et une crise économique. Ces deux acteurs font pression sur les gouvernements, ce qui pose un sérieux problème car leurs exigences sont souvent contradictoires. Les citoyens veulent généralement que le gouvernement les protège des ravages du capitalisme (en régulant le commerce, en protégeant l’environnement, en évitant les crises économiques, etc.), tandis que le capital veut avoir le moins de régulations et d’impôts possible. Dans un effort pour résoudre au moins partiellement cette contradiction à travers l’endettement, les gouvernements du Premier ou du Tiers monde ont lourdement emprunté, de façon à répondre aux besoins financiers de l’Etat providence sans avoir à taxer ni le capital ni la population. Pourtant, lorsque la crise de la dette est devenue trop lourde, les gouvernements ont réduit leurs dépenses et ont adopté en masse le néolibéralisme comme une voie qui était supposée les sortir de la contradiction. Le néolibéralisme n’a pourtant pas résolu cette contradiction et a fait pencher la balance du pouvoir en faveur du capital.
 
Pourtant, avec l’échec du néolibéralisme à améliorer significativement le niveau de vie des populations et avec l’augmentation dramatique des inégalités, les peuples d’Amérique latine ont voté contre ce modèle et en faveur d’une grande variété de gouvernements de gauche. La contradiction entre les exigences du capitalisme et celles de la population en général est encore présente dans presque tous ces pays. La seule exception semble être le Venezuela qui, en vertu de ses revenus du pétrole, est bien moins dépendant du capital privé et donc de ses exigences. En plus de cette indépendance économique, les échecs répétés de la vieille élite vénézuélienne pour éliminer Chavez ont aussi joué un rôle. Chavez, qui, en 1998, a débuté en politique en affichant des opinions plutôt modérées, a donc pu ainsi profiter de chaque défaite de l’opposition pour devenir de plus en plus radical. De même, n’ayant pas été formé politiquement par un parti ou une idéologie politique, mais plutôt dans son affrontement avec le pouvoir d’Etat, Chavez a dessiné une voie pragmatique et libérée de toute orthodoxie, se donnant donc la possibilité d’emprunter une voie plus radicale, si les événements et son analyse des besoins du Venezuela l’amenaient dans cette direction.
 
En d’autres termes, tandis que la définition et la mise en oeuvre du socialisme du XXIe siècle vont certainement évoluer, du fait du manque relatif d’obstacles externes, ce sont les obstacles internes que créent la culture de clientélisme et de personnalisme qui sont les plus à même de menacer le projet. Trouver comment surmonter ces obstacles, ce qui impliquerait une reconstruction de l’Etat pour éliminer les structures de clientélisme et la création d’un mouvement politique efficace qui ne dépendrait pas de Chavez, afin de dépasser le personnalisme, reste le plus grand défi du socialisme du XXIe siècle au Venezuela.
NOTES:
 
[1] Conférence Enlaces Alternativos, Vienne, 13 mai 2006 (www.gobiernoenlinea.gob.ve).
 
[2] Ibid.
 
[3] SUNACOOP (Superintendencia Nacional de Cooperativas), www.sunacoop.gob.ve.
 
[4] [NDLR] Lire à ce propos Fabrice Thomas, Venezuela : cogestion ouvrière dans la fabrique d’aluminium Alcasa, RISAL, 30 janvier 2006.
 
[5] « Empresas de Producción Social », article du magazine d’entreprise de PDVSA, Siembra Petrolera, n°1, Jan.-Mar. 2006, p.55
 
[6] Article 3 du décret n° 3.895, du 13 septembre 2005, publié dans la Gaceta Oficial n°38.271.
 
[7] Selon les propres calculs de l’auteur, basés sur les données venant du ministère des Finances du Venezuela, de l’Institut national de statistiques et de la Banque centrale vénézuélienne.
 
[8] [NDLR] Consultez le dossier Coup d’État au Venezuela sur le RISAL.
 
[9] [NDLR] Consultez le dossier Lock out & sabotage pétrolier sur le RISAL.
 
[10] [NDLR] Consultez le dossier Référendum au Venezuela sur RISAL.
 
[11] [NDLR] Lire Maurice Lemoine, Désertion calculée de l’opposition vénézuélienne, RISAL, 12 décembre 2005.
 
[12] [NDLR] Lire Frédéric Lévêque, Le Caracazo, c’était il y a 15 ans, RISAL, février 2004.
 
[13] Le mouvement bolivarien de Chavez tout comme beaucoup d’analystes extérieurs analysent la période de 1958-1993 comme relativement anti-démocratique car la répression d’Etat et le pacte des élites (Pacto de Punto Fijo) entre les deux principaux partis a empêché leurs concurrents d’arriver au pouvoir durant ces années.
 
[14] Ces sanctions sont le résultat de la mention du Venezuela sur un grand nombre de listes, comme celle des pays ne combattant pas suffisamment le terrorisme, le trafic de drogue et le trafic d’êtres humains.
 
[15] Ces échecs comprennent la tentative de coup d’Etat d’avril 2002, le blocage de l’industrie du pétrole en décembre 2002, le référendum révocatoire de 2004 et le boycott des élections à l’Assemblée nationale de décembre 2005.
 
[16] Il y a probablement autant d’opposants utilisant cette liste pour éliminer les partisans de Chavez. Cela n’excuse cependant pas cette pratique, spécialement de la part d’un gouvernement qui a fait campagne contre les systèmes clientélistes.
 
[17] Les récents changements dans le code pénal sont un exemple d’une politique mal orientée : ils augmentent quelque peu les peines pour insulte à un membre de la fonction publique. Cette loi existe depuis des décennies mais augmenter les peines pour ce délit est contraire aux droits civiques et ne semble pas de grande utilité.
 
[18] Un des principaux théoriciens de cette thèse était Claus Offe, dans son livre, The Contradictions of the Welfare State, 1984, MIT Press
 
En cas de reproduction de cet article, veuillez indiquer les informations ci-dessous:
 
RISAL - Réseau d'information et de solidarité avec l'Amérique latine
URL: http://risal.collectifs.net/
 
Source : Venezuelanalysis (www.venezuelanalysis.com), 11 juillet 2006.
 
Traduction : l’équipe du RISAL (www.risal.collectifs.net).


Message édité par Jean920 le 06-01-2007 à 16:27:44
n°10313009
markesz
Destination danger
Posté le 06-01-2007 à 21:19:31  profilanswer
 

La grande purge est en marche, bye bye la Liberté! :hello:

n°10314647
carambar6
Posté le 07-01-2007 à 00:52:20  profilanswer
 

Jean920 a écrit :

Si le Venezuela est une Monarchie, que dire des Etats-Unis :
Prescott Bush
George H. W. Bush
George Walker Bush
John Ellis (Jeb) Bush
Et y a encore de la descendance pour les prochaines années :lol:  
 
Y a aussi la famille Kennedy
 
Que dire de la Pologne, là c'est 2 frères jumeaux : Lech Aleksander Kaczynski Président et Jaroslaw Kaczynski  Premier ministre. Quoi il y a une monarchie dans l'UE  :heink:
 
Asdrubal Chavez ça fait dejà plusieurs années qu'il dirige la compagnie pétrolière.
Quand au ministère de l'Education c'est pas un ministère clé, et c'est la seule nomination récente


Quoi l'Education, c'est pas un ministère clé ?   :ouch:  Y a t'il un meilleur moyen pour fixer l'orientation à long terme de la société, et accessoirement contrôler l'information à destination des jeunes et former des générations de supporters ?
 
Bon la comparaison avec la dynastie Bush n'est pas vraiment pertinente.
Bush fils n'a pas été nommé par son père, il s'est fait élire. Chavez lui, nomme ses frère et cousin. :)  
Cette façon de gérer le destin du pays entre frères, fait un peu penser à Cuba (les Castro) et à l'Irak jusqu'en 2003 (Saddam Hussein et son demi-frère).

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Message édité par carambar6 le 07-01-2007 à 00:57:25
n°10315095
Jean920
Posté le 07-01-2007 à 02:02:05  profilanswer
 

markesz a écrit :

La grande purge est en marche, bye bye la Liberté! :hello:


 
De quoi tu parle.
Remanier ou nommer un gouvernement après une élection démocratique c'est une purge.  :??:  
Dans ce cas, Chirac a fait de sacré purges en 95, 2002 et 2005
 

carambar6 a écrit :

Quoi l'Education, c'est pas un ministère clé ?   :ouch:  Y a t'il un meilleur moyen pour fixer l'orientation à long terme de la société, et accessoirement contrôler l'information à destination des jeunes et former des générations de supporters ?


 
Mais vraiment n'importe quoi, le ministre de l’Education et des Sports n'a jamais été un Ministère clé au venezuela.
Les ministères les plus important, c'est l'intérieur, Affaires étrangères, Finances, Défense, Energie et  Pétrole,  Développement social, Logement, Economie populaire, Planification et Développement, .... Il y a au moins 10 ministères qui sont plus important que celui de l'Education
En plus tu prends vraiment les professeurs, les enfants et les parents pour des cons.
Quels sont les circulaires ou les programmes du ministère de l'Education qui te font dire que Chavez essaye de "fixer l'orientation à long terme de la société" et "l'information à destination des jeunes"
Tu vire dans de la pure calomnie.
 

carambar6 a écrit :


Bon la comparaison avec la dynastie Bush n'est pas vraiment pertinente.
Bush fils n'a pas été nommé par son père, il s'est fait élire. Chavez lui, nomme ses frère et cousin. :)  
Cette façon de gérer le destin du pays entre frères, fait un peu penser à Cuba (les Castro) et à l'Irak jusqu'en 2003 (Saddam Hussein et son demi-frère).


 
Il s'est fait élire en bénéficiant au maximum des réseaux de papa, d'ailleurs si ça n'avait pas été le fils de..., il n'y aura eu aucune chance qu'il devienne président des USA, ni même gouverneur du Texas.
 
 
Et toi aussi, ta comparaison est complétement déplacée, Chavez a été élu avec plus de 60% des voix dès le premier tour, cette élection a été reconnue par tout les observateurs internationaux. Si les vénézueliens sont contre cette nomination à l'Education nationale, ils voteront contre Chavez aux prochaines élections présidentielles. Mais pour l'instant je vois pas de mouvement de foule contre la nomination de son frère à l'Education Nationale.
Un Président élu au Venezuela nomme les ministres qui lui semble les plus compétents pour mettre sur pied le programme pour lequel les gens ont voté pour lui. Son action sera jugée selon sa compétence et pas selon son lien de parenté.

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Message édité par Jean920 le 07-01-2007 à 02:45:33
n°10316771
carambar6
Posté le 07-01-2007 à 14:02:37  profilanswer
 

Jean920 a écrit :


markesz a écrit :

La grande purge est en marche, bye bye la Liberté! :hello:


De quoi tu parle.
Remanier ou nommer un gouvernement après une élection démocratique c'est une purge.  :??:  
Dans ce cas, Chirac a fait de sacré purges en 95, 2002 et 2005


Chavez a licencié 18000 salariés de l'entreprise pétrolière PDVSA pour les remplacer par des sympathisants "bolivariens".
http://www.unhchr.ch/Huridocda/Hur [...] endocument
 

Citation :

Le gouvernement du Venezuela continue d'enfreindre les droits des travailleurs et la liberté syndicale. Le président Chavez a récemment licencié 18 000 travailleurs de l'entreprise PDVSA, la compagnie pétrolière de l'état, et réprime fortement le syndicat indépendant, la Confédération des travailleurs du venezuela (Confederación de Trabajadores de Venezuela, CTV) en persécutant ses dirigeants syndicaux et en créant un nouveau syndicat proche du gouvernement, l'Union nationale des travailleurs (Unión Nacional de Trabajadores, UNT).


 
Extrait de l'Express du 05/09/05
 

Citation :

Au «Venezuela saoudite», comme on surnomme parfois le cinquième exportateur de pétrole mondial, tout a changé depuis l'avènement de Hugo Chavez. Traditionnellement gérée par des technocrates indépendants du pouvoir, la compagnie pétrolière Petroleos de Venezuela (PDVSA) est passée sous le contrôle direct du président de la République. Et 18 000 cadres ont été licenciés et remplacés par des sympathisants «bolivariens». Mieux: PDVSA est aujourd'hui présidée par... le ministre de l'Energie. «En fin d'année, le PDG Rafael Ramirez rend donc des comptes à Ramirez Rafael le ministre. Dans cet organigramme opaque, seul Chavez sait ce qui se passe», déplore Orlando Ochoa, professeur d'économie à l'université catholique Andrés Bello (Ucab).

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Message édité par carambar6 le 07-01-2007 à 14:03:42
mood
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Posté le 07-01-2007 à 14:02:37  profilanswer
 

n°10317454
Jean920
Posté le 07-01-2007 à 16:07:33  profilanswer
 

carambar6 a écrit :


Chavez a licencié 18000 salariés de l'entreprise pétrolière PDVSA pour les remplacer par des sympathisants "bolivariens".
http://www.unhchr.ch/Huridocda/Hur [...] endocument


 
 
Ce sont les cadres qui ont été licencié, c'est à dire ceux qui étaient cooptés par le patronat lors de l'ancien régime. Ils avaient réussis à mettre un place une aristocratie héréditaire qui s'opposait à toutes réformes et à tout les choix votés démocratiquement par l'assemblée nationale élue.
Pendant des décennies ils ont détournés l'argent du pétrole, laissant le reste de la population mourir de faim
 
Jette un petit coup d'oeil à ça : Les arnaques de PDVSA et la possible intervention des État-Unis
Les détournements de fonds de ces cadres ont été énorme
Alors ne t'inquiéte vu le montant des sommes détournées, ils doivent avoir un compte en banque très fournis ils ne sont pas à plaindre et ont assez pour vivre à l'abris du besoin. Et vu leurs relations avec le secteur patronal, ils n'ont pas dû attendre très longtemps pour retrouver un autre emploi dans le secteur privé
Et comme si ça ne suffisait pas, ce sont ces cadres qui sont à l'origine du coup d'Etat de 2002 contre un gouvernement élu par le peuple. Rien que ça donne les raisons suffisantes pour leur licenciement. Ils ont vraiment tout cherché pour se faire licencier.
N'importe quel pays démocratique aurait fait la même chose, si aux Etats-Unis, des cadres ou des travailleurs avaient investis une entreprise stratégique et avaient réussis à renverser le gouvernement en bloquant l'économie et en mobilisant des hauts gradés militaires putchistes, on aurait assisté à la même chose des licenciements massifs si le pouvoir élu avait réussi à contrer le coup d'Etat
 
De toute façon les licenciements massifs, c'est pas ce qui manque en ce moment en Europe et aux Etats-Unis, et comme par hasard c'est toujours les syndicalistes qui sont dans les premiers wagons des licenciés. Et pourtant eux n'ont pas détournés d'argent et ne coutent pas 2 fois plus chères en travaillant 2 fois moins que les salariés des entreprises concurrentes comme c'était le cas des cadres de PDVSA.
 
 
Tu peux aussi te rendre compte du comportement très légal de ces cadres durant la grève de 2002 :
 
Au Venezuela, l’entreprise pétrolière PDVSA attend sa « révolution dans la révolution »
 

Citation :

La grève a été très massivement suivie par l’ensemble des cadres supérieurs, mais chez les employés subalternes et les ouvriers, très peu ont quitté leur poste. Ca a vraiment été une grève des classes supérieures. Ceux qui travaillaient n’étaient même pas payés, car les grévistes avaient saboté pas mal de systèmes informatiques, dont celui de la gestion des paies. Pourtant, eux qui ne travaillaient pas touchaient leur salaire !


Citation :

Noir, rond de visage et de corpulence, âgé de 46 ans, il affiche 26 ans de travail dans l’entreprise. « Ça a été un moment fort, mais en même temps très difficile. J’ai reçu des menaces de mort, des coups de téléphone directement chez moi. On me disait : ‘on sait qui tu es et où tu habites, on va tu tuer, on va tuer ton fils’. Mais à ce moment, la solidarité entre nous était très forte. D’autres camarades ont été menacés, mais on n’en tenait pas compte. Il a fallu gérer aussi des cas de sabotage, des moteurs de remorqueurs cassés, du sable avait été jeté dans certaines parties...  ».


 
Au final, les licenciements étaient non seulement nécessaires mais aussi très largement justifiés. Aujourd'hui les richesses du pétrole ne sont plus détournés dans les poches de ces cadres. L'argent est utilisé dans l’éducation, la santé, l’infrastructure, la sécurité, la défense, l’agriculture et l' industrie. Grâce à cet argent investis dans l'économie, la croissance est de plus de 10% par an. Donc il n'y a strictement rien à regretter, c'est d'ailleurs pour ça que Chavez a été réelu dès le premier tour avec plus de 60% des voix. La réforme de PDVSA était attendu par la grande majorité de la population.
Et on contraire de ce qui dans l'express, les comptes du PDVSA d'aujoud'hui sont beaucoup plus tranparent qu'avant. Et l'entreprise est beaucoup mieux gérée
Et je vois pas le problème que le ministre de l'énergie préside PDVSA puisque c'est une entreprise 100% publique.
Le Venezuela a quand même le droit d'utiliser ses ressources naturelles pour financer ses programmes de développement matériel et humain.


Message édité par Jean920 le 07-01-2007 à 16:12:53
n°10347246
Jean920
Posté le 10-01-2007 à 23:43:06  profilanswer
 

http://aporrea.org/ideologia/n88913.html
 

Citation :

Chávez destacó igualmente la incorporación del "jóven y líder obrero" José Ramón Rivero González, como nuevo Ministro del Trabajo y Seguridad Social. "Cuando yo lo llamo, él me dice, 'Presidente yo quiero decirle algo, antes de que le vayan a decir en otra parte... yo soy trotskista'. Yo le dije, bueno ¿cuál es el problema?, ¡yo también soy trotskista!. Yo soy de la línea de Tortsky, de la [teoría de la] revolución permanente," dijo Chávez.
 
“Nada, ni nadie podrá desviarnos del camino hacia el socialismo bolivariano, el socialismo venezolano, nuestro socialismo,” afirmó.


 
Chavez a également souligné la nomination du "jeune dirigeant ouvrier" José Ramon Rivero Gonzalez comme nouveau Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale. Quand je l'appelle, lui il me dit, "President, je vous vous dire quelque chose avant qu'on vous le raconte ailleurs ... je suis trotskyste". Je lui ai répondu, "Et alors, quel est le problème? Moi aussi je suis trotskyste! Je suis de la ligne de Trotsky, celle de la [théorie de la] Révolution Permanente", dit Chavez.
 
Rien, ni personne ne pourra nous faire dévier du chemin qui mène au socialisme bolivarien, le socialisme vénézuélien, notre socialisme.
 

n°10347397
carambar6
Posté le 11-01-2007 à 00:04:09  profilanswer
 

Jean920 a écrit :

http://aporrea.org/ideologia/n88913.html
 

Citation :

Chávez destacó igualmente la incorporación del "jóven y líder obrero" José Ramón Rivero González, como nuevo Ministro del Trabajo y Seguridad Social. "Cuando yo lo llamo, él me dice, 'Presidente yo quiero decirle algo, antes de que le vayan a decir en otra parte... yo soy trotskista'. Yo le dije, bueno ¿cuál es el problema?, ¡yo también soy trotskista!. Yo soy de la línea de Tortsky, de la [teoría de la] revolución permanente," dijo Chávez.
 
“Nada, ni nadie podrá desviarnos del camino hacia el socialismo bolivariano, el socialismo venezolano, nuestro socialismo,” afirmó.


 
Chavez a également souligné la nomination du "jeune dirigeant ouvrier" José Ramon Rivero Gonzalez comme nouveau Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale. Quand je l'appelle, lui il me dit, "President, je vous vous dire quelque chose avant qu'on vous le raconte ailleurs ... je suis trotskyste". Je lui ai répondu, "Et alors, quel est le problème? Moi aussi je suis trotskyste! Je suis de la ligne de Trotsky, celle de la [théorie de la] Révolution Permanente", dit Chavez.
 
Rien, ni personne ne pourra nous faire dévier du chemin qui mène au socialisme bolivarien, le socialisme vénézuélien, notre socialisme.


En fait Chavez a entrepris d'étudier l'histoire politique de ces deux derniers millénaires, et il s'identifie aux leaders les plus emblématiques de chaque époque.
Il a commencé par se prendre pour le nouveau messie, tel Jésus Christ, puis pour le libérateur de l'Amérique latine, héritier de Simon Bolivar.
Maintenant il est trotskyste, comme le théoricien de la révolution permanente.
Bientôt il sera le nouveau petit père des peuples, à n'en pas douter !  :lol:  

Message cité 2 fois
Message édité par carambar6 le 11-01-2007 à 00:13:45
n°10347472
Jean920
Posté le 11-01-2007 à 00:21:12  profilanswer
 

carambar6 a écrit :

En fait Chavez a entrepris d'étudier l'histoire politique de ces deux derniers millénaires, et il s'identifie aux leaders les plus emblématiques de chaque époque.
Il a commencé par se prendre pour le nouveau messie, tel Jésus Christ, puis le libérateur de l'Amérique latine, héritier de Simon Bolivar. Maintenant il est trotskyste, comme le théoricien de la révolution permanente.
Bientôt il sera le nouveau petit père des peuples, à n'en pas douter !  :lol:


 
Tu dois avoir, un problème de lecture, dire que l'on est trotskyste, ça ne veut pas dire se prendre pour Trotsky.
ça veux dire être issus d'un courant de pensée intellectuel, ça nous renseigne notament sur sa vision du socialisme.
De même que dire que l'on est Gaulliste, Friedmanien,  Sarkozyste ou Luxembougiste, ne veut pas dire que l'on se prends pour De Gaulle, Friedman,  Sarkozy ou Rosa Luxembourg
 
Les trotskystes ont souvent été persécuté, donc c'est plutôt courageux de dire qu'il est trotskyste. Et Trotsky n'est pas forcément un personnage si emblématique que ça.
En tout cas c'est le premier dirigeant qui se dit Trotskyste
 
De plus il n'a jamais dit qu'il se prennait pour Jésus, ni pour Bolivar. Mais vu ton problème de lecture, c'est pas étonnant que tu comprenne ça. Il a juste dit qu'il appréciait le message délivré par ces 2 personnages historiques.
Il en retire notament la solidarité et l'unité de l'Amérique du Sud
 
Quant à ton allusion à Stalline, c'est un bon vieux Troll/ Point Godwin, ça mérite presque un aller retour chez les TT

Message cité 1 fois
Message édité par Jean920 le 11-01-2007 à 00:53:23
n°10347624
carambar6
Posté le 11-01-2007 à 00:55:25  profilanswer
 

Jean920 a écrit :

Tu dois avoir, un problème de lecture, dire que l'on est trotskyste, ça ne veut pas dire se prendre pour Trotsky.
ça veux juste dire être issus d'un courant de pensée sur ce que doit être le socialisme.
De même que dire que l'on est Gaulliste, Sarkozyste ou Luxembougiste, ne veut pas dire que l'on se prends pour De Gaulle, Sarkozy ou Rosa Luxembourg
 
Les trotskystes ont souvent été persécuté, donc c'est plutôt courageux de dire qu'il est trotskyste.
 
De plus il n'a jamais dit qu'il se prennait pour Jésus, ni pour Bolivar. Mais vu ton problème de lecture, c'est pas étonnant que tu comprenne ça.
Quant à ton allusion à Stalline, c'est un bon vieux Troll/ Point Godwin, ça mérite presque un aller retour chez les TT


Tu ne comprends plus l'humour ?  
Et toi aussi lis bien ce que j'ai écrit. Je n'ai pas écrit que Chavez se prend (ou se prenait) pour Jésus ou Bolivar, mais qu'il faisait référence à eux et suggérait ainsi qu'il avait un rôle comparable (nouveau messie, nouveau libérateur).
Cela dit, le trait est forcé mais c'est pour montrer que les convictions idéologiques de Chavez paraissent bien fluctuantes et opportunistes, et qu'elles font sourire la plupart des commentateurs.
Je n'ai pas dit que Chavez s'inspire du stalinisme, mais s'il entraîne le Vénézuela dans une dérive totalitaire, dont beaucoup d'analystes considère qu'elle a commencé, je ne me priverai pas de faire cette comparaison, ni de le comparer à Castro si besoin est. :sarcastic:  
Et puis quand Chavez dit qu'il veut engager le Vénézuela vers une "république socialiste du Vénézuela", que "rien ni personne ne l'arrêtera" et qu'il veut faire voter par le Parlement une "loi d'habilitation révolutionnaire" pour pouvoir gouverner par décrets, cela me fait craindre le pire pour la démocratie, eu égard aux expériences de cette nature de par le monde.
 
Quelques articles très récents qui éclairent sur les intentions du président vénézuélien
http://www.lemonde.fr/web/article/ [...] 982,0.html
http://www.lesechos.fr/info/inter/4522002.htm
http://www.euronews.net/create_htm [...] 9895&lng=2
 
 
 
 
 
 
 
 

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Message édité par carambar6 le 11-01-2007 à 00:59:24
n°10347892
Jean920
Posté le 11-01-2007 à 01:58:35  profilanswer
 

carambar6 a écrit :

Tu ne comprends plus l'humour ?


 
franchement c'est pas de l'humour ça , c'est un troll équivalent à une personne qui viendrait sur le topic Sarkozy et qui dirait :
"Bientôt il sera le nouveau führer, à n'en pas douter ! "
 

carambar6 a écrit :


Et toi aussi lis bien ce que j'ai écrit. Je n'ai pas écrit que Chavez se prend (ou se prenait) pour Jésus ou Bolivar,  


 
Et ça c'est quoi :
 

carambar6 a écrit :


Il a commencé par se prendre pour le nouveau messie, tel Jésus Christ, puis pour le libérateur de l'Amérique latine, héritier de Simon Bolivar.


 
 

carambar6 a écrit :


mais qu'il faisait référence à eux et suggérait ainsi qu'il avait un rôle comparable (nouveau messie, nouveau libérateur).


 
Il n'a jamais suggéré qu'il avait un rôle comparable à Jésus, t'as vraiment du mal. Tu invente complétement mon pauvre.
 

carambar6 a écrit :


Cela dit, le trait est forcé mais c'est pour montrer que les convictions idéologiques de Chavez paraissent bien fluctuantes et opportunistes, et qu'elles font sourire la plupart des commentateurs.


ça a rien de fluctuant, la thèse du jésus socialiste est très ancienne en Amérique du Sud. Tes commentateurs n'y connaissent tout simplement rien à l'Amérique du Sud. Ils analysent la situation au Venezuela avec leur position héliocentriste
 

carambar6 a écrit :


Je n'ai pas dit que Chavez s'inspire du stalinisme, mais s'il entraîne le Vénézuela dans une dérive totalitaire, dont beaucoup d'analystes considère qu'elle a commencé, je ne me priverai pas de faire cette comparaison, ni de le comparer à Castro si besoin est. :sarcastic:


 
Les même analystes qui criaient au totatalitarisme quand Mitterand est arrivé au pouvoir et à appliqué son programme de nationalisation.  
Franchement dire que le totalitarisme a commencé parce qu'un gouvernement renationalise l'électricité et les télécommunications et que le président demande un vote au parlement pour gérer ces nationalisation par décret. C'est du grand n'importe quoi. Surtout quand le président vient d'être élu 1 mois plus tôt avec plus de 60% des voix, mais quel dictature
On entends beaucoup moins tes analystes quand c'est pour critiquer la dérive totalitaire de l'UMP, la succession des lois votés avec le 49-3, le décret d'état d'urgence en 2005, les ordonnances,...
Franchement ça me fait presque rire un tel manque de professionnalisme et de partialité de la part de tes fameux analystes.
 
 

carambar6 a écrit :


Et puis quand Chavez dit qu'il veut engager le Vénézuela vers une "république socialiste du Vénézuela", que "rien ni personne ne l'arrêtera" et qu'il veut faire voter par le Parlement une "loi d'habilitation révolutionnaire" pour pouvoir gouverner par décrets, cela me fait craindre le pire pour la démocratie, eu égard aux expériences de cette nature de par le monde.


 
T'as du mal à comprendre, que Chavez appelle au socialisme du XXIème siècle depuis assez longtemps dejà
Donc c'est notament sur ça qu'il a été élu en Décembre dernier avec plus de 60% des votes dès le premier tour.
DOnc les Venezuéliens veulent aussi dans leur grande majorité une république socialiste du Vénézuela.
Donc quand il dit : "rien ni personne ne m'arrêtera", il s'addresse à la minorité qui a tenté de le renverser pas la force, aussi qu'aux multinationales et aux différents lobbys qui vont surement tenter de faire pression pour empêcher les nationalisations de l'électricité et des télécommunication.
La majorité de la population est pour ces nationalisations, c'est ça la démocratie mettre en oeuvre ce que la majorité de la population veut.
 


 
Et alors il nationalise les entreprises qui ont été privatisé par le gouvernement précédent.
De plus, pourquoi veux tu empecher le Venezuela de faire la même chose que la France, c'est à dire avoir des entreprises publiques d'électricité et de télécommunication. C'est marrant ces critiques de ces journaux, faite ce que je dis, mais pas ce que je fais ou ce que j'ais fais. Sans EDF, les PTT et la SNCF, la France n'aurait jamais été ce qu'elle est aujourd'hui, il ne faut jamais oublier ça.
 
En plus De Gaulle avait été beaucoup moins diplomate, lui ça avait été nationalisation sans compensation, alors que là le Venezuela va discuter avec les entreprises concernés des compensations à apporter.  
 
 
Quand à la banque centrale, figure toi que du temps du franc, elle n'était pas indépendante. Et les banques centrales n'étaient pas indépendante dans de nombreux pays. Même aux Etats-Unis, la Fed n'est pas complétement indépendante. Donc s'offusquer que le Venezuela remette en cause l'indépendance de la BC, là encore c'est très limite.
Ce n'est que depuis l'euro que la BCE est dépendante, selon les préceptes de Friedman et des néo-libéraux
 
 
En plus s'offusquer que Chavez demande au parlement de voter la gestion des nationalisations par décret, c'est oublier pas mal de choses :
1. Que de Gaulle a nationalisé par ordonnance
2. Rappelle moi comment est passé le CNE, ça serait pas un petit 49-3. Là par contre c'est la démocratie absolu, l'UMP de 2005 est beaucoup plus légitime que le MVR au Venezuela. Tu m'étonne Chirac a quand même eu 19% en 2002 au premier tour, et a quand même perdu 21 régions sur 22 en 2004, et un référendum en 2005. Donc pour l'UMP c'est tout à fait normal de faire passer ses lois avec le 49/3
 
Alors franchement, ces médias à 2 balles avant de s'offusquer, ils feraient bien de s'offusquer de ce qu'à fait l'UMP pendant 5 ans. Et là on en reparlera

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Message édité par Jean920 le 11-01-2007 à 02:07:09
n°10348103
Profil sup​primé
Posté le 11-01-2007 à 06:33:21  answer
 

[quotemsg=10347892,218,370188]franchement c'est pas de l'humour ça , c'est un troll équivalent à une personne qui viendrait sur le topic Sarkozy et qui dirait :
 
 
Franchement jean920 tu cartonnes dans tes analyses. C'est du béton, tu gagnes par KO à chaque reponses  [:dave_sab]  
 
 
 
 
 

n°10354536
carambar6
Posté le 11-01-2007 à 21:03:22  profilanswer
 

Jean920 a écrit :


On entends beaucoup moins tes analystes quand c'est pour critiquer la dérive totalitaire de l'UMP, la succession des lois votés avec le 49-3, le décret d'état d'urgence en 2005, les ordonnances,...


Franchement Jean920, il est difficile de savoir quel ton il faut employer dans les discussions avec toi. Si tu veux bannir les réparties sarcastiques/ironiques/carricaturales, cela vaut pour tout le monde. Moi, je dois m'abstenir de tourner Chavez en dérision et de le carricaturer, et toi tu dois t'abstenir de tenir le propos que j'ai mis en gras.
Remarque qu'en ce qui me concerne, je préfère que chacun garde sa liberté de ton et de propos et qu'on évite simplement les attaques personnelles et les menaces de sanction. :D  
 
Je ne te répond pas sur le fond concernant l'UMP , c'est hors sujet, et cela n'a rien à voir avec le fonctionnement des institutions.
Sur le 49.3 et les ordonnances (art 38), il n'y a aucun motif d'indignation. Ces deux dispositifs sont prévus par la constitution de 1958 et sont tout à fait compatibles avec un cadre démocratique.

  • Le 49-3 permet au gouvernement de faire adopter une mesure sans discussion au Parlement en engageant sa responsabilité. Ce qui est essentiel c'est qu'il y a un contrepouvoir. Si le Parlement veut vraiment s'opposer à une mesure sous 49.3, il peut censurer le gouvernement. Le 49.3 est utilisé dans des cas très particuliers, lorsqu'il y a urgence (vote du Budget par exemple), et il ne faut évidemment pas en abuser. Je te concède toutefois que le CNE n'était pas le type de mesure qui se situait dans l'esprit du 49.3.
  • Les ordonnances du Pt de la République sont possibles à condition qu'il demande l'autorisation préalable au Parlement et qu'il fasse ratifier les ordonnances a posteriori. C'est ça l'essentiel : les ordonnances de la 5ème RF sont obligatoirement ratifiées et ne sont donc pas comparables aux décrets que veut prendre Chavez.  

Dans le cas français, l'autorisation donnée par le Parlement ne disparait pas : elle est simplement postérieure (ratification des ordonnances) alors que normalement elle est antérieure (vote des lois).  
Dans le cas de Chavez, les décrets qu'il veut prendre après la loi d'habilitation ne seront pas soumis à l'approbation du Parlement (par définition, un décret est une prérogative de l'exécutif, sans contrôle parlementaire). Donc le Parlement sera dépossédé d'une partie de ses prérogatives.
 
Quant au décret d'état d'urgence de novembre 2005, il ne s'agît en rien d'un excès de pouvoir. Il a été pris en application d'une loi de 1955 toujours en vigueur qui permet au chef du gouvt de prendre des décrets d'état d'urgence pour une période limitée.
 
 

Jean920 a écrit :

T'as du mal à comprendre, que Chavez appelle au socialisme du XXIème siècle depuis assez longtemps dejà.
Donc c'est notament sur ça qu'il a été élu en Décembre dernier avec plus de 60% des votes dès le premier tour.
DOnc les Venezuéliens veulent aussi dans leur grande majorité une république socialiste du Vénézuela.
Donc quand il dit : "rien ni personne ne m'arrêtera", il s'addresse à la minorité qui a tenté de le renverser pas la force, aussi qu'aux multinationales et aux différents lobbys qui vont surement tenter de faire pression pour empêcher les nationalisations de l'électricité et des télécommunication.
La majorité de la population est pour ces nationalisations, c'est ça la démocratie mettre en oeuvre ce que la majorité de la population veut.


Il y a encore deux mois, la presse francophone ne disait pas que Chavez voulait instaurer une république socialiste, donc je ne pense pas qu'il se soit fait élire sur ce projet.
Chavez a commencé par changer le nom du Vénézuéla en "république bolivarienne du V". Et déjà cela, je ne le trouve pas normal.
Que dirais tu si en 1995 Chirac avait fait adopter une modification de la constitution pour changer le nom de la France en "république gaulliste de France" ? Ca te plairait ? Moi pas. Je considère que la France n'est par nature ni gaulliste, ni socialiste, ni libéraliste, elle est la France tout simplement. Il n'est pas admissible d'adjoindre le nom d'un courant d'opinion au nom du pays. C'est une insulte pour ceux qui n'adhèrent pas à ce courant d'opinion.
Et bien c'est pareil pour le Vénézuéla, et n'importe quel pays qui se prétend démocratique.  :D  
 
 

Jean920 a écrit :

Quand à la banque centrale, figure toi que du temps du franc, elle n'était pas indépendante. Et les banques centrales n'étaient pas indépendante dans de nombreux pays. Même aux Etats-Unis, la Fed n'est pas complétement indépendante. Donc s'offusquer que le Venezuela remette en cause l'indépendance de la BC, là encore c'est très limite.
Ce n'est que depuis l'euro que la BCE est dépendante, selon les préceptes de Friedman et des néo-libéraux


S'il y a une bêtise à ne pas faire, c'est bien de supprimer l'indépendance de la banque centrale. C'est la porte ouverte à toutes les manipulations (cf histoire des assignats en France). Ce qu'il faut c'est un système qui garantisse que la banque centrale s'abstient de financer le déficit de l'Etat, et que les bilans de la banque sont sincères et véritables (pas de vol/détournement des réserves en or et devises).
 

Jean920 a écrit :

Tu m'étonne Chirac a quand même eu 19% en 2002 au premier tour, et a quand même perdu 21 régions sur 22 en 2004, et un référendum en 2005. Donc pour l'UMP c'est tout à fait normal de faire passer ses lois avec le 49/3


Il ne faut pas détourner le sens du référendum sur la constitution européenne. Ce n'est pas un référendum sur la gestion du président et il n'a donc aucun effet sur sa légitimité. Donc concrètement, le résultat du référendum n'influe en rien sur l'usage du 49.3.

n°10354930
carambar6
Posté le 11-01-2007 à 21:45:27  profilanswer
 

Un article paru dans Libération le 10/01/07 qui indique que Chavez aurait l'intention de limiter l'accès à la fonction publique aux gens qui font allégeance à son parti. :(  
http://www.liberation.fr/actualite/monde/227687.FR.php
 

Citation :

Après sa réélection, le 3 décembre, avec 63 % des voix, le président vénézuélien Hugo Chávez avait juré que son nouveau mandat serait celui de l' «approfondissement» de sa «révolution bolivarienne» vers un «socialisme du XXIe siècle».  
 
C'est chose faite après l'investiture, lundi soir, de son nouveau gouvernement. Dans son discours, Chávez a annoncé une double reprise en main du pays, économique et politique, qui fait craindre à l'opposition une dérive autoritaire.
Première priorité : la réforme constitutionnelle. Symboliquement, elle doit changer le nom officiel du pays : la «République bolivarienne» deviendra «République socialiste». Elle doit surtout autoriser la réélection illimitée du chef de l'Etat, donc permettre à Chávez de se représenter en 2013, voire au-delà. Seconde priorité du nouveau gouvernement : la création du Parti socialiste unifié vénézuélien, en remplacement des 21 formations qui ont soutenu, en décembre, le candidat-président Chávez et son MVR (Mouvement pour la Ve République). Imposé par le Président, ce «parti unique de la révolution» fait grincer des dents. Ainsi, l'historique Parti communiste vénézuélien se pose la question de son ralliement. Mais Chávez a été très clair : celui qui ne rejoint pas son parti ne sera plus considéré comme un allié, donc sera exclu des postes et prébendes de l'Etat.


n°10355016
carambar6
Posté le 11-01-2007 à 21:54:04  profilanswer
 

Krach boursier à Caracas le 10/01/07 (-19%). :fou:  
Enfin ! Autant la hausse de la bourse de Caracas en 2006 était anormale (+129%) autant le commencement de baisse est logique pour un pays qui menace de violer tous ses engagements contractuels.
http://www.francebourse.com/fiche_news_1267.fb#end
 

Citation :

10-01-2007
Titre :  Krach boursier à Caracas (-19%) : Merci Hugo Chavez!  
News :  La bourse de Caracas (Vénézuela) a dévissé hier de 19%. Certaines valeurs comme "Electricidad de Caracas" ont été suspendues de cotation, perdant plus de 20%.
A l'origine de ce krach les déclarations d'intention du Président Hugo Chavez, réelu pour 6 ans, et qui cette fois adopte une ligne résolument anti-capitaliste.
Le président Chavez avait annoncé lundi la nationalisation de larges pans de l’économie, dont l’électricité et la téléphonie, ainsi qu'une large réforme constitutionnelle destinée à créer une «République socialiste du Venezuela».  
«Nous allons vers le socialisme et rien ni personne ne pourra l’empêcher, nous allons continuer notre révolution bolivarienne (...)Il faut récupérer la propriété sur les moyens de production stratégiques. Tout ce qui avait été privatisé doit être nationalisé"
 
Des paroles qui, en 2006, font froid dans le dos! Surtout quand on voit l'ampleur que prennent en Europe et particulièrement en France les mouvements et fronts anti-libéraux. Surtout quand on entend aussi dire par le Parti Socialiste (et non par l'extrème-gauche) que EDF sera renationalisée... que les impôts augmenteront...
Veut-on Hugo Chavez comme modèle en Europe quand on se dit anti-libéral?
Si oui, il est là, il existe, il prend la place d'une certaine manière, en Amérique du Sud, d'un Fidel Castro sur le déclin.


 

n°10355163
carambar6
Posté le 11-01-2007 à 22:08:15  profilanswer
 

D'après La Tribune du 09/01/07, Chavez a décidé de limiter l'accès à la carrière militaire aux seuls partisans de son mouvement.
Imagine t-on la même chose en France ? L'accès aux carrières militaires réservé aux adhérents ou sympathisants de l'UMP ?
Le Vénézuela est-il encore une démocratie occidentale ou a t'il déjà basculé dans le camp des états totalitaires ? :(  
 
 
http://www.latribune.fr/info/Chave [...] ticles.nsf
 

Citation :

Chavez s'efforce de rassembler les divers partis qui forment le gouvernement au sein d'un grand parti présidentiel, que certains imaginent déjà en parti unique. Le président, qui dément leurs accusations, assurant que l'opposition sera toujours tolérée, a toutefois fait de la fidélité à son mouvement une condition pour servir dans les rangs de l'armée ou travailler pour la compagnie pétrolière publique PDVSA.



Message édité par carambar6 le 11-01-2007 à 22:10:08
n°10373910
carambar6
Posté le 14-01-2007 à 13:04:02  profilanswer
 

Le Vénézuela et l'Iran font front commun pour relancer le prix du pétrole à la hausse.
 
Gràce à eux, nous allons pouvoir ressortir nos vélos et brûler des calories. Merci encore. :sarcastic:  
 
http://www.lemonde.fr/web/article/ [...] 141,0.html
 

Citation :

Fort de leurs richesses pétrolières, le Venezuela d'Hugo Chavez et l'Iran de Mahmoud Ahmadinejad ont décidé de faire front commun pour faire repartir à la hausse le cours du pétrole. Venant de deux des dirigeants les plus hostiles à l'Amérique de George Bush, la décision relève d'une véritable provocation à l'égard des Etats-Unis.  
 
L'annonce de cette alliance est intervenue quelques heures à peine après le discours devant le parlement vénézuélien d'Hugo Chavez, qui a confirmé à cette occasion son intention de nationaliser tout le secteur du pétrole et de l'électricité. Dans la foulée, le président fraîchement réélu a rencontré à Caracas son homologue iranien, qui a commencé samedi une tournée diplomatique en Amérique latine.  
 
Au terme de cette rencontre, le président Chavez a indiqué que les deux pays allaient désormais "décupler [leurs] efforts coordonnés au sein de l'Opep et au-delà auprès des grands producteurs pour sauvegarder les prix" du pétrole, en soutenant une réduction de la production de pétrole. Le prix du baril a chuté de 15% cette année, du fait notamment d'un hiver étonnamment doux aux Etats-Unis qui a réduit la consommation d'or noir. "Aujourd'hui nous savons qu'il y a trop de pétrole sur le
marché", a déploré Chavez.
 
UNE HAINE COMMUNE ENVERS WASHINGTON
 
Les deux dirigeants ont en outre conclu une série d'accords de coopération qui prévoient notamment la création d'une compagnie pétrolière commune chargée d'"explorer, produire et commercialiser le pétrole", et la mise en place d'un fonds commun de deux milliards de dollars pour des projets auxquels les deux pays participent dans les pays en voie de développement. Des contrats ont également été signés visant à accroître la coopération dans les domaines de l'agriculture, du bâtiment et du tourisme. Dans le domaine des médias, les deux pays ont conclu un accord de partenariat entre leurs agences de presse officielles.
 
Ces accords scellent les liens déjà très forts qu'ont noués Ahmadinejad et Chavez, fondés en bonne partie sur une haine commune envers Washington. Ainsi Chavez n'a-t-il jamais cessé de soutenir Ahmadinejad dans son bras de fer avec la communauté internationale concernant le programme nucléaire iranien. Samedi, en accueillant son homologue à Caracas, le président vénézuélien a salué un "combattant des causes justes", un "frère" et un "révolutionnaire".


 
 
 
 
 
 
 
 
 

n°10374048
Jean920
Posté le 14-01-2007 à 13:20:53  profilanswer
 

carambar6 a écrit :

Le Vénézuela et l'Iran font front commun pour relancer le prix du pétrole à la hausse.
 
Gràce à eux, nous allons pouvoir ressortir nos vélos et brûler des calories. Merci encore. :sarcastic:  


 
De toute façon seul un pétrole qui reste constament à un prix élevé pourra atténuer les effets du réchauchement climatique futur.
Et pourra inciter les pays à augmenter sensiblement leurs budgets dans la recherche de biens de substitution dans l'automobile et dans la production d'électricité. Mais aussi inciter les citoyens à limiter eux même leurs déplacements (déplacements inférieurs à 1Km que trop de gens encore font en voiture), à isoler leur maison, investir dans de nouveaux équipements de chauffage moins gourmand en énergie.
C'est aussi important pour que certains carburants restent compétitifs, si le pétrole baisse de trop ils deviendrait trop couteux en valeur absolu d'utiliser l'éthanol.
Surtout du coté des Etats-Unis et de la Chine où le gazole n'est pas taxé.
 
Si le pétrole reste bon marché, et que les marchés continuent de se voiler la face sur sa rareté à venir, on va au devant de graves problèmes.
Donc oui c'est une très bonne idée de relancer le prix du pétrole, les intérets du Venezuela et de l'Iran rejoignent involontairement les intérets de la planète et de ses habitants pour cette fin de siècle

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Message édité par Jean920 le 14-01-2007 à 13:30:20
n°10374115
matt62
Posté le 14-01-2007 à 13:29:11  profilanswer
 

Jean920 a écrit :

De toute façon seul un pétrole qui reste constament à un prix élevé pourra atténuer les effets du réchauchement climatique futur.
Et pourra inciter les pays à augmenter sensiblement leurs budgets dans la recherche de biens de substitution dans l'automobile et dans la production d'électricité. Mais aussi inciter les citoyens à limiter eux même leurs déplacements, à isoler leur maison, investir dans de nouveaux équipements de chauffage moins gourmand en énergie.
C'est aussi important pour que certains carburants restent compétitifs, si le pétrole baisse de trop ils deviendrait trop couteux en valeur absolu d'utiliser l'éthanol.
Surtout du coté des Etats-Unis et de la Chine où le gazole n'est pas taxé.
 
Si le pétrole reste bon marché, et que les marchés continuent de se voiler la face sur sa rareté à venir, on va au devant de graves problèmes.
Donc oui c'est une très bonne idée de relancer le prix du pétrole.  :o


De toute facon, les Américains ne supporteront pas un coût du pétrole élevé.
Après s'offre à eux deux possibilités:
 - renverser le régime de Chavez
 - entrer en guerre contre l'Iran
C'est plutôt la deuxième possibilité qui prend le dessus pour l'instant avec l'alibi nucléaire.

n°10374178
Jean920
Posté le 14-01-2007 à 13:36:42  profilanswer
 

matt62 a écrit :

De toute facon, les Américains ne supporteront pas un coût du pétrole élevé.
Après s'offre à eux deux possibilités:
 - renverser le régime de Chavez
 - entrer en guerre contre l'Iran
C'est plutôt la deuxième possibilité qui prend le dessus pour l'instant avec l'alibi nucléaire.


 
Oui parce que renverser Chavez qui est soutenu par plus de 60% de la population ça le fait pas vraiment. En plus ça serait difficile de soutenir que c'est pour le bien de la démocratie. Malgré toute la campagne de presse hystérique aux Etats-Unis, dans Libération, dans les journaux économiques et dans le journal Le Monde, après l'annonce de 2 renationalisations d'entreprises qui n'ont pas respectaient leurs obligations de service public et d'égal accès des populations à l'électricité et aux télécommunications.
 
Par contre Ahmanidjead lui n'est soutenu par même pas 20% des Iraniens. Si les Etats-Unis avait un peu de jugeotte, je crois qu'ils feraient bien d'attendre la prochaine élection, même si les élections en Iran sont pas très tranparentes, il se pourrait que quelqu'un de plus modéré sorte du chapeau des Mollahs.

Message cité 1 fois
Message édité par Jean920 le 14-01-2007 à 13:54:22
n°10374574
Jean920
Posté le 14-01-2007 à 14:25:37  profilanswer
 

Citation :

Krach boursier à Caracas le 10/01/07 (-19%). :fou:  
Enfin ! Autant la hausse de la bourse de Caracas en 2006 était anormale (+129%) autant le commencement de baisse est logique pour un pays qui menace de violer tous ses engagements contractuels.
http://www.francebourse.com/fiche_news_1267.fb#end


 
Ce n'est que de la spéculation de boursicoteurs qui profitent de la moindre occasion pour parier sur la baisse des actions et vendre à découvert. Moi je ne vois qu'une seule dictature en ce moment c'est celle de ces boursicoteurs qui ne pense qu'à amasser de l'argent en empêchent une population de choisir démocratiquement des choix d'évolution de leur société. On avait vu la même chose lors de l'arrivé de Mitterand au pouvoir, -20% en quelques jours en mai 2006. La bourse cherche toujours à user de son pouvoir pour sanctionner et faire inffluencer certains choix démocratiques. C'est la définition même d'une dictature, une minorité tente par son pouvoir de dicter sa loi sur la majorité de la population.
De toute façon les fondamentaux de l'économie sont toujours là. La preuve le lendemain la bourse de Caracas a corrigé une partie de la baisse avec un +9%.
Chavez et le peuple venézuelien n’ont pas l’intention de laisser ces fluctuations influencer leurs choix démocratique:
« La Bourse peut baisser, mais l'économie vénézuélienne ne va pas tomber, elle se porte au mieux, comme jamais. L’important, c’est que notre pays est sur la bonne voie, celle du socialisme. »
 
 
Quand aux 2 entreprises visés par les nationalisations qui ont baissé de plus de 30% , tant mieux ça fera baisser à la société vénézuélienne le cout de l'aquisition de ces entreprises. Les actions baissent mais pas les infrastructures électriques et de télécommunication dans le pays :lol:  
 
Et quels engagements contractuels ?
 
C'est drôle, quand des entreprises font des profits élevés et licencient des travailleurs ou délocalisent quand même. Quand des entreprises font du chantage à l'emploi. On entends pas parler de respect d'engagement contractuel.
Par contre quand une entreprise ne respecte pas ses engagements de service publique et d'égal accès aux populations à l'électricité et aux télécommunications. Quand ces entreprises privatisées dans les années 90, font des profits au détriment de l'investissement dans ces secteurs d'activité stratégique pour un pays.
On devrait tout laisser faire et les remercier de faire des profits énormes sur le dos des peuples, des profits qui vont ensuite dans la poche du multimilliardaire mexicain Carlos Slim où des actionnaires américains
 
Quand à ton article de francebourse.com , je crois que l'auteur a perdu toute crédibilité de partitialité vu les propos tenus. Extremisme ultra libéral et pensé unique quand tu nous tiens :wahoo:


Message édité par Jean920 le 14-01-2007 à 19:55:57
n°10375145
carambar6
Posté le 14-01-2007 à 15:40:30  profilanswer
 

Jean920 a écrit :


matt62 a écrit :

De toute facon, les Américains ne supporteront pas un coût du pétrole élevé.  
Après s'offre à eux deux possibilités:  
 - renverser le régime de Chavez  
 - entrer en guerre contre l'Iran


C'est plutôt la deuxième possibilité qui prend le dessus pour l'instant avec l'alibi nucléaire
Oui parce que renverser Chavez qui est soutenu par plus de 60% de la population ça le fait pas vraiment. En plus ça serait difficile de soutenir que c'est pour le bien de la démocratie. Malgré toute la campagne de presse hystérique aux Etats-Unis, dans Libération, dans les journaux économiques et dans le journal Le Monde, après l'annonce de 2 renationalisations d'entreprises qui n'ont pas respectaient leurs obligations de service public et d'égal accès des populations à l'électricité et aux télécommunications.
 
Par contre Ahmanidjead lui n'est soutenu par même pas 20% des Iraniens. Si les Etats-Unis avait un peu de jugeotte, je crois qu'ils feraient bien d'attendre la prochaine élection, même si les élections en Iran sont pas très tranparentes, il se pourrait que quelqu'un de plus modéré sorte du chapeau des Mollahs.


Il ne faut pas mélanger les préoccupations économiques liées au prix du pétrole et la question du nucléaire militaire iranien.
Pour répondre à matt62 qui affirme que les américains ne supporteront pas un coût du pétrole plus élevé, je dirai que le prix du baril a quadruplé entre la fin 2001 et juillet 2006, et les américains n'ont rien pu faire pour l'empêcher. Donc ça relativise leur capacité à maîtriser le cours des événements.
 
jean920, tu ne me sembles pas connaître aussi bien les enjeux géostratégiques du moyen orient que la situation politique en Amérique latine.
Le nucléaire iranien n'est pas un alibi. Tu conseilles aux américains d'attendre quelques années, jusqu'à ce qu'Ahmadinejad perde le pouvoir. Si on extrapole à partir des résultats des élections municipales de décembre 2006, il ne devrait effectivement pas être réélu. Mais il ne faut pas oublier qu'Ahmadine n'est élu que depuis août 2005 et que son mandat court jusqu'en août 2009. Or selon les experts occidentaux,, l'Iran serait capable de produire sa première bombe atomique en 2009 ou 2010. Donc si on attend le départ d'Ahmadine, ce sera probablement trop tard.
D'où l'intérêt de ne pas relâcher les pressions sur l'Iran.
Ensuite, les experts occidentaux conviennent également que la volonté iranienne de développer un programme nucléaire à capacité militaire est très ancienne puisqu'elle a été initiée par le Chah en 1971. Khomeyni avait ensuite gelé le projet mais ses successeurs l'ont poursuivi, y compris Rafsandjani, qui passe pour le plus modéré. Donc on peut en déduire que le programme nucléaire (y compris militaire) se poursuivrait même après le départ des conservateurs iraniens.
 
Concernant les popularités respectives d'Ahmadine et Chavez, il ne faut pas se laisser abuser par les pourcentages (20% pour Ahmadine au 1er tour, 60% pour Chavez). D'abord parce qu'Ahmadine a obtenu 60% au second tour.
Ensuite parce que les sociétés iraniennes et vénézuéliennes sont très différentes.
La société iranienne a une cohésion certaine, les échéances électorales se suivent sans problème majeur. Les USA n'ont aucune influence au sein de cette société et ne peuvent donc pas envisager d'en changer les dirigeants, et pas davantage de changer le régime : les pahlavistes ne sont apparemment pas assez nombreux pour espérer conquérir le pouvoir.
La cohésion du Vénézuéla est bcp plus faible. Certes Chavez vient d'être réélu avec plus de 60%, mais il y a un clivage très important avec l'opposition qui va aller en s'aggravant en raison des atteintes à la démocratie (cf mes posts précédents) auxquelles se livre Chavez. De plus l'opposition est traditionnellement encline à s'allier avec les USA.
C'est pourquoi je pense que les USA n'écarteront pas l'idée d'un éventuel renversement de Chavez. Ils ne le feront pas nécessairement et pas tout de suite. Mais si Chavez ne veut pas se modérer un peu, si sa popularité vient à s'effriter, s'il verrouille les institutions et musèle les médias au point que l'alternance parait désormais impossible, si des difficultés surviennent du fait d'un retournement de conjoncture, je pense que les USA n'exclueront pas de faire quelque chose. :D

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Message édité par carambar6 le 14-01-2007 à 15:46:13
n°10375421
Profil sup​primé
Posté le 14-01-2007 à 16:31:06  answer
 

carambar6 a écrit :

Il ne faut pas mélanger les préoccupations économiques liées au prix du pétrole et la question du nucléaire militaire iranien.
Pour répondre à matt62 qui affirme que les américains ne supporteront pas un coût du pétrole plus élevé, je dirai que le prix du baril a quadruplé entre la fin 2001 et juillet 2006, et les américains n'ont rien pu faire pour l'empêcher. Donc ça relativise leur capacité à maîtriser le cours des événements.
 
jean920, tu ne me sembles pas connaître aussi bien les enjeux géostratégiques du moyen orient que la situation politique en Amérique latine.
Le nucléaire iranien n'est pas un alibi. Tu conseilles aux américains d'attendre quelques années, jusqu'à ce qu'Ahmadinejad perde le pouvoir. Si on extrapole à partir des résultats des élections municipales de décembre 2006, il ne devrait effectivement pas être réélu. Mais il ne faut pas oublier qu'Ahmadine n'est élu que depuis août 2005 et que son mandat court jusqu'en août 2009. Or selon les experts occidentaux,, l'Iran serait capable de produire sa première bombe atomique en 2009 ou 2010. Donc si on attend le départ d'Ahmadine, ce sera probablement trop tard.
D'où l'intérêt de ne pas relâcher les pressions sur l'Iran.
Ensuite, les experts occidentaux conviennent également que la volonté iranienne de développer un programme nucléaire à capacité militaire est très ancienne puisqu'elle a été initiée par le Chah en 1971. Khomeyni avait ensuite gelé le projet mais ses successeurs l'ont poursuivi, y compris Rafsandjani, qui passe pour le plus modéré. Donc on peut en déduire que le programme nucléaire (y compris militaire) se poursuivrait même après le départ des conservateurs iraniens.
 
Concernant les popularités respectives d'Ahmadine et Chavez, il ne faut pas se laisser abuser par les pourcentages (20% pour Ahmadine au 1er tour, 60% pour Chavez). D'abord parce qu'Ahmadine a obtenu 60% au second tour.
Ensuite parce que les sociétés iraniennes et vénézuéliennes sont très différentes.
La société iranienne a une cohésion certaine, les échéances électorales se suivent sans problème majeur. Les USA n'ont aucune influence au sein de cette société et ne peuvent donc pas envisager d'en changer les dirigeants, et pas davantage de changer le régime : les pahlavistes ne sont apparemment pas assez nombreux pour espérer conquérir le pouvoir.
La cohésion du Vénézuéla est bcp plus faible. Certes Chavez vient d'être réélu avec plus de 60%, mais il y a un clivage très important avec l'opposition qui va aller en s'aggravant en raison des atteintes à la démocratie (cf mes posts précédents) auxquelles se livre Chavez. De plus l'opposition est traditionnellement encline à s'allier avec les USA.
C'est pourquoi je pense que les USA n'écarteront pas l'idée d'un éventuel renversement de Chavez. Ils ne le feront pas nécessairement et pas tout de suite. Mais si Chavez ne veut pas se modérer un peu, si sa popularité vient à s'effriter, s'il verrouille les institutions et musèle les médias au point que l'alternance parait désormais impossible, si des difficultés surviennent du fait d'un retournement de conjoncture, je pense que les USA n'exclueront pas de faire quelque chose. :D.


 
 
 
L'alterance c'est les USA qui n'en veulent pas. Ils veulent un régime qui puissent manipuler à leur guise. Un conseil, au lieu de poser la question de la légitmité de Chavez, pose toi plutot la question de la légitimité qu'on les USA à foutre le bordel au sud au nord a l'est et l'ouest uniquement sur la la sacro sainte loi de leurs interets personnel.

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Message édité par Profil supprimé le 14-01-2007 à 18:30:22
n°10376565
Profil sup​primé
Posté le 14-01-2007 à 19:29:24  answer
 


 
Le link est un torchon ... je voulais quand même le préciser...  c'est un skyblog ou ?

n°10376844
carambar6
Posté le 14-01-2007 à 20:03:04  profilanswer
 


Mais ce n'est pas le problème. J'ai mis ce lien parce qu'il informait du krach de la bourse de Caracas le lendemain de l'annonce par Chavez de ses projets de nationalisation.
Maintenant je ne vois pas bien ce qui te permet de qualifier Francebourse de torchon. C'est un site qui fournit des conseils boursiers à ses abonnés. Je ne suis pas abonné à ce genre de publication et je ne sais pas ce que ça vaut. Mais ça ne me parait pas choquant; c'est une activité média comme une autre. :)


Message édité par carambar6 le 14-01-2007 à 20:14:52
n°10376887
carambar6
Posté le 14-01-2007 à 20:07:21  profilanswer
 


Elle n'est pas un peu simpliste ton argumentation ? :D

n°10376923
Jean920
Posté le 14-01-2007 à 20:11:20  profilanswer
 


 
http://www.francebourse.com/fiche_news_1267.fb
 

Citation :

Article 3 - Jean-David Haddad et ses collaborateurs s'efforcent de fournir aux membres et utilisateurs de Francebourse.com des analyses et conseils argumentés de haute qualité.


 
http://www.francebourse.com/conditions-generales.fb
 
Tu m'étonne c'est de la haute qualité son torchon :lol:
On se demande encore que vient faire le débat français, le Parti socialiste et l'extreme gauche dans un article sur Chavez
 

Citation :

«Nous allons vers le socialisme et rien ni personne ne pourra l’empêcher, nous allons continuer notre révolution bolivarienne (...)Il faut récupérer la propriété sur les moyens de production stratégiques. Tout ce qui avait été privatisé doit être nationalisé"
Des paroles qui, en 2006, font froid dans le dos! Surtout quand on voit l'ampleur que prennent en Europe et particulièrement en France les mouvements et fronts anti-libéraux. Surtout quand on entend aussi dire par le Parti Socialiste (et non par l'extrème-gauche) que EDF sera renationalisée... que les impôts augmenteront...


 

Citation :

Les américains, très impliqués dans certaines sociétés vénézuéliennes, se montrent particulièrement inquiets et espèrent que les actionnaires seront remboursés aux prix du marché. Doux rêve?...

Message cité 1 fois
Message édité par Jean920 le 14-01-2007 à 20:24:01
n°10377138
Profil sup​primé
Posté le 14-01-2007 à 20:40:43  answer
 

carambar6 a écrit :

Elle n'est pas un peu simpliste ton argumentation ? :D


 
Va demander ça au Irakiens  :o  

n°10377191
Profil sup​primé
Posté le 14-01-2007 à 20:46:14  answer
 

Chavez sur la 5, dans investigation  :)

n°10377345
carambar6
Posté le 14-01-2007 à 21:05:42  profilanswer
 

Jean920 a écrit :

Citation :

Article 3 - Jean-David Haddad et ses collaborateurs s'efforcent de fournir aux membres et utilisateurs de Francebourse.com des analyses et conseils argumentés de haute qualité.


 
Tu m'étonne c'est de la haute qualité son torchon :lol:
On se demande encore que vient faire le débat français, le Parti socialiste et l'extreme gauche dans un article sur Chavez


C'est sûr que l'information essentielle dans les liens des deux dernières pages, c'est les analyses de Francebourse, hein ? C'est là dessus qu'il fallait absolument réagir !
Parce que les infos (Libération, la Tribune) selon lesquelles Chavez limite l'accès aux carrières militaires et aux emplois publics à ses seuls partisans, ça n'intéresse personne, c'est un non événement.  :sarcastic:

Message cité 1 fois
Message édité par carambar6 le 14-01-2007 à 21:05:59
n°10378049
Jean920
Posté le 14-01-2007 à 22:33:58  profilanswer
 

carambar6 a écrit :


Parce que les infos (Libération, la Tribune) selon lesquelles Chavez limite l'accès aux carrières militaires et aux emplois publics à ses seuls partisans, ça n'intéresse personne, c'est un non événement.  :sarcastic:


 
Dejà c'est pas de l'infos puisque c'est le cas depuis le coup d'Etat manqué du patronat et des cadres de PDVSA en 2002
Et arrète de déformer ce n'est pas dans tout les emplois publics, mais dans la seule entreprise publique PDVSA.
De plus ce n'est pas à ses partisans, mais à ceux qui sont d'accords avec la ligne politique du président et du  parlement donc avec les choix démocratique du peuple (c'est à dire des cadres qui ne vont pas sabotter l'outil de travail à chaque grève, ou qui ne vont pas faire planter la production de pétrole dans le simple but de renverser le pouvoir en place comme en 2003). Puisque le président et la parlement sont élus par la population.
 
voilà l'article des Echos que tu cite

Citation :

Chavez ... a toutefois fait de la fidélité à son mouvement une condition pour servir dans les rangs de l'armée ou travailler pour la compagnie pétrolière publique PDVSA.


 
C'est pas un scoop, ça a toujours été comme ça en Amérique du Sud.
PDVSA a toujours été une entreprise stratégique pour le pays, les gouvernements en place ont toujours mis en place des cadres qui leurs étaient très largement favorable.
Avant Chavez les postes de cadres dans l'entreprise PDVSA étaient reservés à la haute oligarchie, 5 à 10% de la population étaient suceptibles d'être formés puis employés. C'est là que la patronat et les hauts fonctionnaires plaçaient leurs proches et membres de leurs familles. Car une fois cadre dans PDVSA tu pouvais bénéficier d'une paye très importante (en option effectuer quelques détournement de fonds) et te la couler douce. Dans les années 80-90, les cadres de PDVSA étaient payés 2 fois plus que les cadres des autres entreprises pétrolières dans le monde, pour une production/cadre 2 fois moins importante.
Jamais personne n'a été embauché en fonction de ses compétences.
Et ce qui est bizarre c'est qu'à ce moment là on voyait aucun journaux du type du monde ou libération se préoccuper de ce problème qui a toujours été présent au Venezuela.
 
 
Pour l'armée c'est pareil, en Amérique du Sud, l'armée est capable à tout moment de renverser un gouvernement élu démocratiquement. Après les émeutes de la faim et le coup d'Etat 92, les partisans de Chavez, ou ceux qui n'acceptaient pas de tirer sur la foule ont aussi été évincé de l'armée.
Après le putch manqué de 2002, ça a été la même chose mais dans l'autre sens.
Donc en Amérique du Sud, tout les gouvernement qu'ils soient de gauche ou de droite ont toujours tendance à choisir dans l'armée des gens qui ne sont pas trop virulent envers le gouvernement en place.
 
Donc ce n'est pas une innovation de Chavez, c'est enraciné très profondément dans les "traditions" même du Venezuela et de la plupart des pays d'Amérique du Sud.

Message cité 1 fois
Message édité par Jean920 le 14-01-2007 à 22:49:21
n°10378209
DonLope59
Mais...ces morts sont...morts!
Posté le 14-01-2007 à 22:47:52  profilanswer
 

Jean920 a écrit :

Dejà arrète de déformer ce n'est pas dans tout les emplois publics, mais dans la seule entreprise publique PDVSA.


 
Petite anectode 3615 code Mylife: j'ai connu un étudiant vénézuélien venu passer quelques mois en France qui ne pouvait pas postuler à des emplois dans la fonction publique dans son pays (Université) car il avait signé une pétition anti-Chavez.
 
En fait, la situation au Vénézuéla, ça me fait penser à Tintin et les Picaros (top référence). En Amérique du Sud ou Centrale, un dirigeant populiste en chasse un autre, promet monts et merveilles mais finallement rien ne change.

n°10378361
carambar6
Posté le 14-01-2007 à 22:58:10  profilanswer
 

DonLope59 a écrit :

Petite anectode 3615 code Mylife: j'ai connu un étudiant vénézuélien venu passer quelques mois en France qui ne pouvait pas postuler à des emplois dans la fonction publique dans son pays (Université) car il avait signé une pétition anti-Chavez.
 
En fait, la situation au Vénézuéla, ça me fait penser à Tintin et les Picaros (top référence). En Amérique du Sud ou Centrale, un dirigeant populiste en chasse un autre, promet monts et merveilles mais finallement rien ne change.


Reste plus qu'à savoir si Jean920 est tapioquiste ou alcazariste. :ange:

n°10378782
Jean920
Posté le 14-01-2007 à 23:34:34  profilanswer
 

DonLope59 a écrit :

Petite anectode 3615 code Mylife: j'ai connu un étudiant vénézuélien venu passer quelques mois en France qui ne pouvait pas postuler à des emplois dans la fonction publique dans son pays (Université) car il avait signé une pétition anti-Chavez.


 
Effectivement en 2004 pendant quelques mois, à l'origine le but de la liste Luis Tacson était de vérifier qu'elle n’incluait pas frauduleusement des personnes ne souhaitant pas y figurer, puis elle a été publié et utilisé par certains hauts fonctionnaires qui ont pris de façon indépendante le droit de ne pas recruter les gens figurant sur cette liste. C'est du pure clientélisme qui a toujours sévis au Venezuela
Mais assez rapidement, Chavez a demandé à ce que la liste ne soit plus utilisée. D'ailleurs ce n'est pas lui qui a donné l'ordre d'utiliser ces listes.
Aujourd'hui cette liste n'est plus utilisée.
 
Ce qui est intéressant de noter, c'est que l'appareil d'Etat est truffé d'opposant à Chavez. La plupart des lois votées par le parlement ne sont pas appliquées (lois de redistribution des terres, programmes sociaux,...), les fonds sont détournés. On voit ça très bien dans le documentaire qui est passé sur France5 "Et si Chavez réussissait". Dans aucun pays d'Europe les fonctionnaires peuvent se permettre de tout faire pour ne pas appliquer les lois votés par le parlement.
Le gouvernement a été obligé de mettre en place des structures parralèles pour éviter toutes ces dérives. C'est essentiellement pour ça que les programmes sociaux sont menés par l'armée, ou par des comités de quartier car c'est le seul moyen pour courcircuiter le passage par la fonction publique et pour que les fonds arrivent vraiment vers ceux pour lesquels les lois sont votés. D'ailleurs la population n'a aucune confiance dans les fonctionnaires souvent corrompus
 
 

DonLope59 a écrit :


En fait, la situation au Vénézuéla, ça me fait penser à Tintin et les Picaros (top référence). En Amérique du Sud ou Centrale, un dirigeant populiste en chasse un autre, promet monts et merveilles mais finallement rien ne change.


 
J'ais quand même du mal à croire que les 60% de la population vote pour le MVR et Chavez alors que rien n'a changé dans leur vie.
Franchement je comprends pas comment on peut juger nous ici à plusieurs milliers de km que rien n'a changé dans la vie de la majorité de la population vénézuélienne. Tout les reportages dans les quartiers pauvres montrent des gens qui disent que leur situation s'améliore.
Si ils votent, c'est que des choses très concrètes ont changé pour eux dans leur vie quotidienne, accès à la santé, à l'éducation gratuite, 3 repas quotidiens servis gratuitement aux enfants dans les écoles alors qu'avant ils ne pouvaient compter que sur un seul repas. Avant Chavez, il y avait 10% d'analphabètes, en 2006 l'Unesco a annoncé que le Venezuela était un territoire libre d'analphabétisme :
http://www.aulaintercultural.org/b [...] _breve=708
http://www.elcorreo.eu.org/article [...] ticle=2677
Grace au programme "Robinson"  c'est 1 million 500 adultes qui ont appris à lire et à écrire. Et qui peuvent maintenant lire et analyser les programmes des différents candidats.
Les enfants des barrios ont repris l'espoir et peuvent enfin envisager réellement des possibilités d'ascencion social . Dans le reportage de France5, on a vu un adolescent des barrios qui a appris à lire, et qui dis "j'ais promis à mes parents que je deviendrais Médecin". Avant Chavez, ça aurait été inenvisageable pour lui. Aujourd'hui tout devient possible, pour paraphraser Sarkozy  :D  
 
Quand aux politiques qui promettent monts et merveille, généralement à la prochaine élection ils se prennent une claque électorale quand les gens se rendent compte que toutes les promesses n'ont pas été tenu.
En ce moment ce n'est pas le cas au Venézuela. 9 élections successives ont été gagnés par Chavez ou son partis, municipales, législatives, présidentielles, référendum révocatoire.
 
 
Par contre si tu as rencontré un étudiant Vénézuélien qui passait quelques mois en France, c'est qu'il faisait partis au minimum de la classe moyenne supérieur. Généralement ces gens là sont connus pour se désintéresser totalement du sort des habitants des barrios, ils vivent en vase clos dans leur quartier huppé, donc c'est un peu normal qu'il ne voit pas les avancés très concrétes de la politique de Chavez et qu'il ne t'ait rien dis là dessus.

Message cité 1 fois
Message édité par Jean920 le 15-01-2007 à 00:40:45
n°10378847
DonLope59
Mais...ces morts sont...morts!
Posté le 14-01-2007 à 23:41:47  profilanswer
 

Jean920 a écrit :


Par contre si tu as rencontré un étudiant Vénézuélien qui passait quelques mois en France, c'est qu'il faisait partis au minimum de la classe moyenne supérieur. Généralement ces gens là sont connus pour se désintéresser totalement du sort des habitants des barrios, ils vivent en vase clos dans leur quartier huppé, donc c'est un peu normal qu'il ne voit pas les avancés très concréte de la politique de Chavez et qu'il ne t'ait rien dis là dessus.


 
C'était un thésard :lol: alors ton discours sur la classe huppée... :sarcastic:  
 
Dans un pays "normal", les opinions politiques ne doivent pas jouer dans l'embauche de quelqu'un. M'enfin, c'est du délire là... T'imagines si c'était la même chose en France.
 
Pour le passage en gras: je comprends pas ce que dans mon post te fait dire ça. :??:  

n°10379019
Jean920
Posté le 15-01-2007 à 00:02:14  profilanswer
 

DonLope59 a écrit :

C'était un thésard :lol: alors ton discours sur la classe huppée... :sarcastic:


 
On peut être thésard et fils d'une famille moyenne supérieure. Surtout au Venezuela, où les études longues avant l'arrivé de Chavez c'était pas trop accessible aux habitants des barrios. Si les jeunes des barrios réussissaient sous l'ancien régime à rester à l'école jusqu'à 12 ans c'était dejà pas mal.
Donc si c'était un thésard en 2004, il a commencé ses études bien avant l'arrivé de Chavez au pouvoir, il y a de grandes chances qu'il soit issus de la classe moyenne supérieure.
Le Venezuela des années 80-90, c'est pas la France, tout le monde n'a pas des chances relativement identiques de réussir ses études, et de mener des études longues. Au Venezuela soit tu es très riche soit tu es très pauvre, la classe moyenne étant quasi inexistante. Aujoud'hui le niveau de vie des défavorisés s'améliore sensiblement, baisse du chômage, augmentation du salaire minimum. Les plus pauvres peuvent enfin entrevoir des possibilités d'ascencion social par les études (instituteurs, médecins, infirmiers, employés chez PDVSA, voire pourquoi pas membre du gouvernement ou du parlement)
Par ricochet la classe supérieure perds petit à petit ses passes droits et une partie de sa richesse , c'est pour ça qu'ils sont férocement Anti-Chavez.
 

DonLope59 a écrit :


Dans un pays "normal", les opinions politiques ne doivent pas jouer dans l'embauche de quelqu'un. M'enfin, c'est du délire là... T'imagines si c'était la même chose en France.


 
Différence de taille on est pas en France, mais en Amérique du Sud. La sélection des recrutements dans l'armée et PDVSA, est quelque chose qui s'explique très facilement par le contexte sud américain. En Colombie, Pérou,dans le Venezuela des années 80-90 c'est la même chose, l'armée constitue toujours une menace pour le gouvernement élu.
Pour la liste, elle n'a été utilisé que quelques mois par certains hauts fonctionnaires qui ont pris de façon indépendante le droit de ne pas recruter les gens figurant sur cette liste. Chavez a demandé à ce que la liste ne soit pas utilisée. Aujourd'hui elle n'est plus utilisée.
 

Citation :


On cite souvent comme preuve de dérive dictatoriale la liste de signataires en faveur du référendum révocatoire de 2004, dite liste Tascón, du nom du député chaviste qui l’a faite circuler : elle aurait donné lieu à des interdictions professionnelles et à des discriminations administratives à l’encontre d’opposants déclarés. Ces accusations semblent avérées dans certains cas. Ladite liste noire a toutefois été officiellement désavouée par Chávez, qui a déclaré qu’il fallait l’« enterrer ».


 
 

DonLope59 a écrit :


Pour le passage en gras: je comprends pas ce que dans mon post te fait dire ça. :??:


 
ça :
 

Citation :

En fait, la situation au Vénézuéla, ça me fait penser à Tintin et les Picaros (top référence). En Amérique du Sud ou Centrale, un dirigeant populiste en chasse un autre, promet monts et merveilles mais finallement rien ne change.

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Message édité par Jean920 le 15-01-2007 à 00:42:30
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