RUBRIQUE GESTION DE LA VITESSE DE ROTATION DES VENTILATEURS - PARTIE 2/5: INTRODUCTION
Pour retourner au début de la rubrique, à la table des matières: http://forum.hardware.fr/hfr/Overc [...] m#t1924379
Les ventilateurs en action, on le sait, cela peut générer des nuisances sonores, d’autant plus s’ils tournent vite. Seulement, ils servent au refroidissement nécessaire de nos composants de PC. Alors, comment combiner ventilation et silence? Certes, il y à toute la question des qualités mêmes des ventilateurs (cf. rubrique consacrée aux ventilateurs : http://forum.hardware.fr/hfr/Overc [...] m#t1747476 ), mais il y a également la gestion de leur vitesse de rotation. Bien sûr, on peut ralentir ou stopper carrément un ou plusieurs ventilateurs à sa guise. Plus intelligent est de maîtriser la ventilation en fonction des températures des composants et de l’air ambiant. Autrement dit: réduire ou augmenter la ventilation suivant la chaleur dans la machine. L’idée c’est de limiter le plus possible les nuisances sonores tout en assurant le refroidissement strictement nécessaire. Il y a différentes façons d’y arriver. Globalement, il y a la voie matérielle et la voie logicielle.
Pour faire simple, je distingue 5 grandes catégories de solutions matérielles: (cf. : http://www.electronique-radioamateur.fr/ )
1. La première catégorie de solutions matérielles regroupe tout ce qui concerne l’adaptation, parfois même le bricolage, du branchement ou du câblage:
le branchement de ventilateurs en série, l’utilisation de câbles spécifiques, l’inversion de câbles et l’ajout d’une résistance simple ou d’un câble muni d’une résistance.
2. Il y a également la catégorie des vrais interrupteurs qui ouvrent et ferment un circuit, permettant d’allumer et d’éteindre le ou les ventilateurs qui y sont connectés
(cela peut être même tout autre chose, comme un néon).
Attention, ne pas y brancher le ventilateur d’un composant qui doit toujours être ventilé comme le CPU, sinon gare aux accidents!
3. La catégorie la plus répandue est celle des rhéostats, qui permettent de modifier de façon flexible la tension par le biais d’une ou plusieurs résistances ajustables,
généralement sous la forme d’un ou plusieurs potentiomètres rotatifs en façade. (cf. http://www.sonelec-musique.com/ele [...] metre.html )
Ils sont à distinguer des régulateurs ou stabilisateurs de tension, qui sont des circuits intégrés servant à assurer la constance de la tension.
Ce qui est bien, c’est que le rhéostat fonctionne de manière simple, qu’il est pratique et silencieux.
En contrepartie, il ne réduit pas la consommation électrique, il est conçu pour baisser le rendement (déjà qu’un ventilateur 120mm a un rendement de l’ordre d’une dizaine de % seulement),
il chauffe et il n’est pas toujours bien adapté à tous les ventilateurs. Si un ventilateur consomme plus que ne peut supporter le rhéostat, il y a surchauffe et risque sérieux de panne.
Autre cas, si la tension de sortie du rhéostat descend sous le seuil de la tension de démarrage du ventilateur,
celui-ci peut ne pas démarrer ou s'arrêter en cours de route et ne pas redémarrer, ce qui n’est pas forcément pareil.
Aussi, certains ventilateurs produisent des nuisances sonores à des tensions réduites, alors qu'ils n’en génèrent pas ou moins normalement.
Les grands principes de fonctionnement des rhéostats sont fondés sur ces quelques formules de physique:
P = U x I -> Puissance (en Watts) = Tension (en Volts) x Intensité de courant (en Ampères)
U = R x I -> Tension (en Volts) = Résistance (en Ohms) x Intensité de courant (en Ampères)
P = R x I x I = R x I²
R = U/I
Petite démonstration avec un rhéostat à deux canaux, dont la tension peut être baissée jusqu’à quasi 0V.
Sur le premier canal on branche le ventilateur très populaire: Scythe SlipStream SY1225SL12SH 1900RPM @ 12V ;
sur le deuxième canal on branche le ventilateur Scythe SlipStream SY1225SL12M 1200RPM @ 12V
( http://www.scythe-eu.com/en/produc [...] m-120.html )
Canal 1 - SlipStream 120mm x 120mm x 25mm SY1225SL12SH 1900RPM @ 12V / 0,53A / 6,36W / seuil de démarrage ~5V ( http://www.scythe-eu.com/en/produc [...] m-120.html )
Certes, la puissance sortante baisse en cas de réduction de la tension:
- à 12V -> la puissance sortante = 12V x 0,53A = 6,360W -> rendement = ~99%*
- à 9V -> la puissance sortante = 9V x 0,53A = 4,770W -> rendement = ~75%*
- à 7V -> la puissance sortante = 7V x 0,53A = 3,710W -> rendement = ~58%*
- à 6V -> la puissance sortante = 6V x 0,53A = 3,180W -> rendement = ~50%*
- à 5V -> la puissance sortante = 5V x 0,53A = 2,650W -> rendement = ~42%* (+/- le seuil de démarrage du Scythe SlipStream SY1225SL12SH)
- à 4V -> la puissance sortante = 4V x 0,53A = 2,120W -> rendement = ~33%*
- à 3V -> la puissance sortante = 3V x 0,53A = 1,590W -> rendement = ~25%*
- à 2V -> la puissance sortante = 2V x 0,53A = 1,060W -> rendement = ~17%*
- à 1V -> la puissance sortante = 1V x 0,53A = 0,530W -> rendement = ~8%*
- à 0,5V -> la puissance sortante = 0,5V x 0,53A = 0,265W -> rendement = ~4,2%*
- à 0,1V -> la puissance sortante = 0,1V x 0,53A = 0,053W -> rendement = ~0,1%*
(sans compter le rendement propre au ventilateur même, qui n’est que de l’ordre d’une dizaine de % seulement !)
Mais à l’inverse, la puissance dissipée (gaspillée) par la résistance monte en cas de réduction de la tension:
- à 12V -> réduction de tension = 12V - 12V = 0V -> la résistance = 0V/0,53A = 0Ω -> la puissance d’énergie dissipée = P = 0Ω x 0,53²A = 0W -> énergie gaspillée = ~0,1%*
- à 9V -> réduction de tension = 12V - 9V = 3V -> la résistance = 3V/0,53A = 5,660Ω -> la puissance dissipée = P = 5,660Ω x 0,53²A = 1,590W -> énergie gaspillée = ~25%*
- à 7V -> réduction de tension = 12V - 7V = 5V -> la résistance = 5V/0,53A = 9,434Ω -> la puissance dissipée = P = 9,434Ω x 0,53²A = 2,650W -> énergie gaspillée = ~42%*
- à 6V -> réduction de tension = 12V - 6V = 6V -> la résistance = 6V/0,53A = 11,321Ω -> la puissance dissipée = P = 11,321Ω x 0,53²A = 3,180W -> énergie gaspillée = ~50%*
- à 5V -> réduction de tension = 12V - 5V = 7V -> la résistance = 7V/0,53A = 13,208Ω -> la puissance dissipée = P = 13,208Ω x 0,53²A = 3,710W -> énergie gaspillée = ~58%*
- à 4V -> réduction de tension = 12V - 4V = 8V -> la résistance = 8V/0,53A = 15,094Ω -> la puissance dissipée = P = 15,094Ω x 0,53²A = 4,240W -> énergie gaspillée = ~67%*
- à 3V -> réduction de tension = 12V - 3V = 9V -> la résistance = 9V/0,53A = 16,981Ω -> la puissance dissipée = P = 16,981Ω x 0,53²A = 4,770W -> énergie gaspillée = ~75%*
- à 2V -> réduction de tension = 12V - 2V = 10V -> la résistance = 10V/0,53A = 18,868Ω -> la puissance dissipée = P = 18,868Ω x 0,53²A = 5,300W -> énergie gaspillée = ~83%*
- à 1V -> réduction de tension = 12V - 1V = 11V -> la résistance = 11V/0,53A = 20,755Ω -> la puissance dissipée = P = 20,755Ω x 0,53²A = 5,830W -> énergie gaspillée = ~92%
- à 0,5V -> réduction de tension = 12V - 0,5V = 11,5V -> la résistance = 11,5V/0,53A = 21,698Ω -> la puissance dissipée = P = 21,698Ω x 0,53²A = 6,095W -> énergie gaspillée = ~96%*
- à 0,1V -> réduction de tension = 12V - 0,1V = 11,9V -> la résistance = 11,9V/0,53A = 22,453Ω -> la puissance dissipée = P = 22,453Ω x 0,53²A = 6,307W -> énergie gaspillée = ~99%*
(sans compter le rendement propre au ventilateur même, qui n’est que de l’ordre d’une dizaine de % seulement !)
Et la consommation totale de puissance reste invariable:
- à 12V -> la puissance consommée = puissance sortante + puissance dissipée par la résistance = 6,360W + 0W = 6,360W
- à 9V -> la puissance consommée = puissance sortante + puissance dissipée par la résistance = 4,770W + 1,590W = 6,360W
- à 7V -> la puissance consommée = puissance sortante + puissance dissipée par la résistance = 3,710W + 2,650W = 6,360W
- à 6V -> la puissance consommée = puissance sortante + puissance dissipée par la résistance = 3,180W + 3,180W = 6,360W
- à 5V -> la puissance consommée = puissance sortante + puissance dissipée par la résistance = 2,650W + 3,710W = 6,360W
- à 4V -> la puissance consommée = puissance sortante + puissance dissipée par la résistance = 2,120W + 4,240W = 6,360W
- à 3V -> la puissance consommée = puissance sortante + puissance dissipée par la résistance = 1,590W + 4,770W = 6,360W
- à 2V -> la puissance consommée = puissance sortante + puissance dissipée par la résistance = 1,060W + 5,300W = 6,360W
- à 1V -> la puissance consommée = puissance sortante + puissance dissipée par la résistance = 0,530W + 5,830W = 6,360W
- à 0,5V -> la puissance consommée = puissance sortante + puissance dissipée par la résistance = 0,265W + 6,095W = 6,360W
- à 0,1V -> la puissance consommée = puissance sortante + puissance dissipée par la résistance = 0,053W + 6,307W = 6,360W
Canal 2 - SlipStream 120mm x 120mm x 25mm SY1225SL12M 1200RPM @ 12V / 0,26A / 3,12W / seuil de démarrage ~3V ( http://www.scythe-eu.com/en/produc [...] m-120.html )
Certes, la puissance sortante baisse en cas de réduction de la tension:
- à 12V -> la puissance sortante = 12V x 0,26A = 3,120W -> rendement = ~99%*
- à 9V -> la puissance sortante = 9V x 0,26A = 2,340W -> rendement = ~75%*
- à 7V -> la puissance sortante = 7V x 0,26A = 1,820W -> rendement = ~58%*
- à 6V -> la puissance sortante = 6V x 0,26A = 1,560W -> rendement = ~50%*
- à 5V -> la puissance sortante = 5V x 0,26A = 1,300W -> rendement = ~42%*
- à 4V -> la puissance sortante = 4V x 0,26A = 1,040W -> rendement = ~33%*
- à 3V -> la puissance sortante = 3V x 0,26A = 0,780W -> rendement = ~25%* (+/- le seuil de démarrage du Scythe SlipStream SY1225SL12M)
- à 2V -> la puissance sortante = 2V x 0,26A = 0,520W -> rendement = ~17%*
- à 1V -> la puissance sortante = 1V x 0,26A = 0,260W -> rendement = ~8%*
- à 0,5V -> la puissance sortante = 0,5V x 0,26A = 0,130W -> rendement = ~4,2%*
- à 0,1V -> la puissance sortante = 0,1V x 0,26A = 0,026W -> rendement = ~0,1%*
(sans compter le rendement propre au ventilateur même, qui n’est que de l’ordre d’une dizaine de % seulement !)
Mais à l’inverse, la puissance dissipée (gaspillée) par la résistance monte en cas de réduction de la tension:
- à 12V -> réduction de tension = 12V - 12V = 0V -> la résistance = 0V/0,26A = 0Ω -> la puissance d’énergie dissipée = P = 0Ω x 0,26²A = 0W -> énergie gaspillée = ~0,1%*
- à 9V -> réduction de tension = 12V - 9V = 3V -> la résistance = 3V/0,26A = 11,538Ω -> la puissance dissipée = P = 11,538Ω x 0,26²A = 0,780W -> énergie gaspillée = ~25%*
- à 7V -> réduction de tension = 12V - 7V = 5V -> la résistance = 5V/0,26A = 19,231Ω -> la puissance dissipée = P = 19,231Ω x 0,26²A = 1,300W -> énergie gaspillée = ~42%*
- à 6V -> réduction de tension = 12V - 6V = 6V -> la résistance = 6V/0,26A = 23,077Ω -> la puissance dissipée = P = 23,077Ω x 0,26²A = 1,560W -> énergie gaspillée = ~50%*
- à 5V -> réduction de tension = 12V - 5V = 7V -> la résistance = 7V/0,26A = 26,923Ω -> la puissance dissipée = P = 26,923Ω x 0,26²A = 1,820W -> énergie gaspillée = ~58%*
- à 4V -> réduction de tension = 12V - 4V = 8V -> la résistance = 8V/0,26A = 30,769Ω -> la puissance dissipée = P = 30,769Ω x 0,26²A = 2,080W -> énergie gaspillée = ~67%*
- à 3V -> réduction de tension = 12V - 3V = 9V -> la résistance = 9V/0,26A = 34,615Ω -> la puissance dissipée = P = 34,615Ω x 0,26²A = 2,340W -> énergie gaspillée = ~75%*
- à 2V -> réduction de tension = 12V - 2V = 10V -> la résistance = 10V/0,26A = 38,462Ω -> la puissance dissipée = P = 38,462Ω x 0,26²A = 2,600W -> énergie gaspillée = ~83%*
- à 1V -> réduction de tension = 12V - 1V = 11V -> la résistance = 11V/0,26A = 42,308Ω -> la puissance dissipée = P = 42,308Ω x 0,26²A = 2,860W -> énergie gaspillée = ~92%*
- à 0,5V -> réduction de tension = 12V - 0,5V = 11,5V -> la résistance = 11,5V/0,26A = 44,231Ω -> la puissance dissipée = P = 44,231Ω x 0,26²A = 2,990W -> énergie gaspillée = ~96%*
- à 0,1V -> réduction de tension = 12V - 0,1V = 11,9V -> la résistance = 11,9V/0,26A = 45,769Ω -> la puissance dissipée = P = 45,769Ω x 0,26²A = 3,094W -> énergie gaspillée = ~99%*
(sans compter le rendement propre au ventilateur même, qui n’est que de l’ordre d’une dizaine de % seulement !)
Et la consommation totale de puissance reste invariable:
- à 12V -> la puissance consommée = puissance sortante + puissance dissipée par la résistance = 3,120W + 0W = 3,120W
- à 9V -> la puissance consommée = puissance sortante + puissance dissipée par la résistance = 2,340W + 0,780W = 3,120W
- à 7V -> la puissance consommée = puissance sortante + puissance dissipée par la résistance = 1,820W + 1,300W = 3,120W
- à 6V -> la puissance consommée = puissance sortante + puissance dissipée par la résistance = 1,560W + 1,560W = 3,120W
- à 5V -> la puissance consommée = puissance sortante + puissance dissipée par la résistance = 1,300W + 1,820W = 3,120W
- à 4V -> la puissance consommée = puissance sortante + puissance dissipée par la résistance = 1,040W + 2,080W = 3,120W
- à 3V -> la puissance consommée = puissance sortante + puissance dissipée par la résistance = 0,780W + 2,340W = 3,120W
- à 2V -> la puissance consommée = puissance sortante + puissance dissipée par la résistance = 0,520W + 2,600W = 3,120W
- à 1V -> la puissance consommée = puissance sortante + puissance dissipée par la résistance = 0,260W + 2,860W = 3,120W
- à 0,5V -> la puissance consommée = puissance sortante + puissance dissipée par la résistance = 0,130W + 2,990W = 3,120W
- à 0,1V -> la puissance consommée = puissance sortante + puissance dissipée par la résistance = 0,026W + 3,094W = 3,120W
Petit bilan de cet exemple:
Plus le ventilateur est puissant, plus il consomme, plus la résistance doit dissiper, en fait gaspiller essentiellement sous forme de chaleur
(un comble pour un instrument lié au refroidissement), de la puissance pour le ralentir et plus la résistance chauffe.
Bref, combiner un rhéostat et un ventilateur puissant que l’on souhaite fortement ralentir n’est pas idéal.
Aussi, pour stopper un ventilateur, mieux vaut un véritable interrupteur plutôt qu’une résistance qui réduit la tension sous le seuil de démarrage du ventilateur,
car la partie du courant qui passe sous ce seuil est transformé en chaleur au sein du moteur du ventilateur même;
le ventilateur devient de fait une résistance qui chauffe, ce qui n’est pas le but. C’est encore pire si le ventilateur est très puissant et la tension réduite à presque rien.
Concrètement :
- SlipStream 120mm x 120mm x 25mm SY1225SL12SH 1900RPM @ 12V / 0,53A / 6,36W / seuil de démarrage ~5V
-> la puissance dissipée au sein même du moteur du ventilateur peut atteindre:
~5V x 0,53A = ~2,65W en plus des 3,71W dissipés par la résistance du rhéo = total de 6,36W purement gaspillés en chaleur
- SlipStream 120mm x 120mm x 25mm SY1225SL12M 1200RPM @ 12V / 0,26A / 3,12W / seuil de démarrage ~3V
-> la puissance dissipée au sein même du moteur du ventilateur peut atteindre:
~3V x 0,26A = ~0,78W en plus des 2,34W dissipés par la résistance du rhéo = total de 3,12W purement gaspillés en chaleur
Ce n’est déjà pas triste avec le puissant SlipStream SY1225SL12SH 1900RPM,
alors imaginez les contraintes auxquelles sont soumis les rhéostats sur lesquels sont branchés et ralentis au maximum des ventilateurs super costauds de Delta…
(sans compter le rendement propre au ventilateur même, qui n’est que de l’ordre d’une dizaine de % seulement !)
4. En suite, il y a cette catégorie un peu particulière des hacheurs qui font du PWM c.-à-d. du « Pulse Width Modulation»,
qu’on peut traduire littéralement comme « modulation de largeur d'impulsion ».
En clair, un hacheur anime un moteur par la succession de pulsions électriques plus ou moins espacées dans le temps en fonction de la vitesse visée.
Plus les pulsions sont espacées, moins le ventilateur sera alimenté et moins il tournera vite.
A l’inverse, pour le faire tourner à pleine vitesse, la fréquence est accélérée jusqu’à obtenir un signal constant.
Ce système a comme avantages: qu’il est compatible avec tous les ventilateurs, même les très puissants, qu’il permet de réduire très fortement les tours par minute,
qu’il peut réduire la consommation, que son rendement est exemplaire et qu’il ne chauffe quasi pas.
Seulement, souvent les hacheurs vont de pair avec des sons agaçants, ce qui pour nous est évidemment contraire au but recherché.
Alors les fabricants ont développé des atténuateurs de bruit, comme accessoires optionnels.
Les plus aguerris qui veulent maîtriser le moindre paramètre de la ventilation de chaque composant peuvent trouver leur bonheur dans les produits plus complexes de mCubed:
le T-Balancer TBAN-XL ou le T-Balancer TBAN-SL4 (tous les deux des hacheurs) + FanNoiseAttenuator TBAN-YA (atténuateur de bruit)
Pour plus d'info sur le PWM: PCWorld.fr / La gestion PWM des ventirads en pratique... / Stéphane CHARPENTIER / 6 mars 2006 / http://www.pcworld.fr/article/mate [...] m=redirect
5. Pour finir, les solutions hybrides combinent différentes fonctions complémentaires, qu’elles soient matérielles ou logicielles d’ailleurs.
Ce qui est bien pratique et utile, mais encore trop rare avec les rhéobus, c’est un potentiomètre rotatif lié à un interrupteur permettant une position « arrêt »,
p.ex. avec un petit cran lorsqu'on le tourne à fond à gauche.
Quand on examine un peu les rhéobus, on voit que la plupart n'est pas muni d'interrupteur et se contente de baisser la tension
sous le seuil de démarrage/fonctionnement (ce qui n'est pas forcément pareil...) de la plupart des ventilateurs.
Cela peut générer quelques surprises fâcheuses, surtout avec des ventilateurs puissants et des ventilateurs à étroite fourchette de tensions de démarrage/fonctionnement.
En plus, quand les tensions sortantes sont irrégulières, bonjour le désordre...
- Exemple de rhéostat + interrupteur: NesteQ Fan Max ( http://www.nesteq.net/gb/products/ [...] index.html )
- Exemple de hacheur + interrupteur: Zalman ZM-MFC1 ( http://www.zalman.co.kr )
- Exemple de matériel + logiciels très élaborés : mCubed T-Balancer ( http://www.t-balancer.com/english/index.htm )
- Exemple de rhéostat + interrupteur + circuits intégrés + logiciel … : SCYTHE Kaze Server KS01 ( http://www.scythe-eu.com/en/produc [...] r-525.html )
Remarque : la plupart des appareils est +/- hybride, mais souvent il y a une technologie prépondérante qui caractérise le produit.
Quelques critères de sélection pour les solutions matérielles
• Déjà, vu le nombre de ventilateurs dans un PC, je dirais qu’un rhéobus actuel devrait compter minimum 4 canaux dédoublables (avec câble en Y).
http://www.pc-look.com/boutik/Prod [...] 42_fr.html
En dessous de 4, il y a les fanmates à moins de 3€…
Nombre de ventilateurs dans un PC :
- CPU : 1 à 2
- GPU : 1 à 3 (en SLI ou CrossFire : 2 à 6)
- System Drive : (1)
- Storage Drive : (1 à 2)
- PSU : 1 à 2
- Boîtier : 1 à 3 en extraction et 1 à 3 en introduction, donc 2 à 6 (voir beaucoup plus)
- Total : minimum 4, souvent 6 à 8 et cela peut s’élever à une dizaine, voir plus !
• Il va sans dire que l’appareil doit être qualitatif. Cela signifie:
au moins remplir pleinement son rôle et être solide, durable, fiable, sûr et précis, tant dans sa globalité que pour chacune des pièces qui le compose.
• Le but quand on s’achète se genre de produit est le silence, alors il devrait être tout à fait inaudible.
• Une large compatibilité est évidemment préférable.
• Pour le potentiel, la fiabilité et la sécurité, chaque canal devrait être capable de supporter min. 30W (2,5A à 12V).
• Les résistances soumises à de fortes contraintes devraient être montées de bons dissipateurs efficaces pour bien dissiper la chaleur et ainsi éviter la surchauffe.
• Chaque canal devrait être équipé d’un véritable interrupteur, ce qui est encore très rare.
• Une alarme optionnelle peut être utile.
• La facultative gestion manuelle, automatique et semi automatique est également une valeur ajoutée.
• Les touches et surtout les boutons rotatifs ne sont souvent pas formidables.
Leur apparence est désormais soignée, mais leur robustesse, sensation, précision et fonction sont encore bien souvent négligés.
Il y a du progrès à faire:
- pour plus de fonctionnalités,
- pour d'avantage de solidité,
- pour une fixation plus pérenne,
- pour moins de protubérance,
- pour qu’ils soient munis de stoppeurs et de crans, avec indicateur et marquages clairs de position, des positions faciles/intuitives comme p.ex. ainsi:
- à ~9 heures sur le cadran d’une horloge: extinction via interrupteur avec petit cran et mention « off »;
- à ~12 heures: 6 volts;
- à ~3 heures: 12 volts;
- & toutes les valeurs intermédiaires clairement indiquées.
• Les informations nécessaires devraient être communiquées d’une manière ou d’une autre.
L’utilisateur doit pouvoir savoir aisément quels canaux sont allumés ou éteints, sur lesquels il y a branchement ou pas et la vitesse de chaque ventilateur.
D’autres données sont les bienvenues comme:
- la température du moment, la plus basse, la plus haute, la moyenne et la médiane en °C (degrés Celsius) de chaque sonde
- la vitesse de rotation du ventilateur du moment, la plus basse, la plus haute, la moyenne et la médiane en RPM (Revolutions Per Minute) ou Trs/min (tours par minute) par canal
- la tension du moment, la plus basse, la plus haute, la moyenne la médiane en V (volts) par canal
- l’intensité de courant du moment, la plus basse, la plus haute, la moyenne et la médiane en A (ampères) par canal
- la puissance du moment, la plus basse, la plus haute, la moyenne et la médiane en W (watts) par canal
- le mode de fonctionnement (auto, semi auto, manuel) par canal
- les limites définies des tensions par canal
- les limites définies des vitesses par canal
- les limites définies des températures par canal
- la position de l’éventuelle alarme par canal
• En tout cas, quelles que soient les données affichées, elles ne sont exploitables que si elles sont facilement lisibles, reconnaissables/identifiables et compréhensibles.
• S’il y a un écran ou quelqu’éclairage, la possibilité de l’éteindre par un interrupteur est vraiment nécessaire, car la lumière peut être fort dérangeante.
• L’équipement connexe aussi a son importance. Quels accessoires (sondes, câbles, adaptateurs, fixations,…), quelles caractéristiques (qualité, type, longueur,…) et quel nombre ?
• Un mode d’emploi détaillé, clair, multilingue et illustré est appréciable, parfois indispensable.
• Le constructeur devrait mentionner un maximum de spécifications techniques, et ce de manière très détaillée, complète, exacte et précise.
Parmi les données devrait e.a. se trouver:
- l’intégralité des différentes technologies utilisées avec pour chacune une description
(hacheur, rhéostat, potentiomètre, résistances, régulateur/stabilisateur, interrupteur, circuit intégré,…),
- les différentes fonctionnalités,
- les capacités et limites techniques (les valeurs min., max. et intermédiaires) en termes de:
tensions (en volts), d’intensité de courant (en ampères), de puissance (en watts), de résistance (en ohms),…
• Toutes les données communiquées par le constructeur et ses partenaires devraient être exactes, précises et fiables.
• Quant à l’esthétique, « les goûts et couleurs ne se discutent pas », alors le fabricant peut prévoir un large choix et des options pour satisfaire le plus grand nombre…
Manifestement, le rhéobus idéal n’est pas encore sorti. Je pense que pour justifier leur coût relativement élevé et pour se démarquer d’un simple fanmate à moins de 3€/pièce et des remarquables solutions free- ou shareware hyper connus et répandus, les développeurs et fabricants de rhéobus devraient vraiment ajouter beaucoup plus de valeur à leurs produits qu’ils n’en ont actuellement.
Introduction aux solutions logicielles
Pour ceux qui ne souhaitent pas débourser, qui ne veulent pas de l’attirail matériel ou seulement en complément et pour les adeptes de fins réglages sur mesures avec des possibilités de gestion automatisée, il y a les solutions logicielles.
Ces logiciels fonctionnent en interagissant avec les ventilateurs via la carte sur lesquels ils sont connectés. Pour l’instant cela concerne les cartes mères et de cartes graphiques.
Les cartes mères modernes et haut de gamme disposent généralement de plusieurs prises pour ventilateur. Exemple : souvent il y a 1 prise (parfois 2) à 4 broches compatible avec un ventilateur PWM pour le CPU, 1 prise à 3 broches pour ventilateur de PSU, 1 ou 2 prises à 3 broches pour ventilateurs de châssis, parfois 1 prise à 3 broches pour le HDD ou 1 prise auxiliaire à 3 broches. En fait, on peut utiliser ces prises un peu comme on veut. Pour se libérez de certaines contraintes, parfois un petit passage par le BIOS s’impose (p.ex. RPM min. fixé trop haut par défaut dans le BIOS).
Toutes ces prises de ventilateurs, plus celle(s) de la carte graphique, peuvent être gérées par ces logiciels spécifiques. Il y a largement de quoi faire…
Les grands avantages de ces solutions logicielles sont e.a.:
• les très nombreuses fonctionnalités et possibilités
• la personnalisation avancée
• l’ajustement de la vitesse de rotation des ventilateurs peut se faire de façon très fine, très rapide et entièrement automatiquement en fonction de critères qu’on définit soi-même
• l’efficacité
• le silence de fonctionnement
• il n’y a pas besoin d’outil matériel comme un rhéobus
• l’évolutivité (mises à jour régulières)
• la gratuité ou le très faible coût
Par contre le paramétrage initial peut sembler complexe et laborieux. Il existe toutefois des tutoriaux en ligne et des forums d’échange pour se faire aider.
Pour plus de détails, voir le point 4/5: http://forum.hardware.fr/hfr/Overc [...] m#t1924382 .
Pour retourner au début de la page: http://forum.hardware.fr/hfr/Overc [...] m#t1924380
Pour retourner au début de la rubrique, à la table des matières: http://forum.hardware.fr/hfr/Overc [...] m#t1924379