Partons faire un tour en Guyane avec ce petit CR.
Merci à Wikipédia pour cette carte
Pourquoi est-ce que j’y suis allé ? C’est vrai que la Guyane n’est pas la première destination touristique à laquelle on pense. C’est simplement parce qu’une de mes cousines est là-bas pour son boulot et qu’elle m’avait proposé de venir la voir.
Avantage : comme elle connait, elle m’avait préparé un programme de visites et fait les réservations nécessaires.
Le meilleur moment pour y aller est à la saison sèche, entre aout et décembre. J’y suis allé la dernière semaine d’octobre 2016.
Avant de partir
Comme pour toute destination tropicale, il faut bien penser à aller faire ses vaccins fièvre jaune et compagnie.
Pas besoin de changer de l’argent, c’est un département et région d’outre-mer français, donc ils fonctionnent à l’euro. Par contre, je conseille de prévoir du liquide sur soi pour payer les activités (la carte bleue ne marche pas au fond de la jungle).
Pareil, vaut mieux charger les cartes en local sur son téléphone (y’a pas toujours de réseau). Ca serait con de pas avoir de GPS au fond de la jungle.
Enfin, les indispensables à prendre : anti-moustique, crème solaire, maillot de bain, lunettes de soleil, chaussures de randonnée.
Pour l’avion, c’est à l’aéroport Félix Eboué qu’on arrive. Il est proche de Cayenne, le chef-lieu de Guyanne. Il y a des vols directs depuis Orly.
1er jour
L’avion était en train de faire ses manœuvres d’approche. J’étais sur la rangée du milieu, je ne voyais pas ce qui se passait dehors.
Au cours d’un virage, j’ai pu voir le sol : grand soleil, la mer bleue au loin et la jungle sous les ailes. Ca met tout de suite dans l’ambiance et ça change de la grisaille métropolitaine.
L’avion se pose sur la piste, on descend sur le tarmac et là, gros coup de chaud : passer des 20°C secs de l’avion aux 30°C humides du dehors fait un choc.
Bref, je récupère mon sac, la cousine me récupère et on va chez elle. J’ai adoré voir l’indicateur de la voiture afficher « 26 octobre, 32°C ».
On discute un peu, puis on va prendre un verre en ville à Cayenne et on mange sur place. Puis retour à la maison et dodo.
2e jour
On commence tranquillement par une promenade en forêt sur le sentier du Rorota. C’est un sentier en forêt qui forme une boucle, non loin de l’océan. Seule différence avec une forêt métropolitaine, les chênes sont remplacés par des palmiers et les écureuils par des paresseux.
La promenade dure 2 heures, il fait beau, la température est parfaite…
Puis retour à la maison, on mange et là je pars pour les marais de Kaw où m’attendent le Morpho et son équipage. Au programme : visite des marais en bateau, chasse au caïman, nuit sur place, et retour le lendemain matin.
Avant d’accéder à l’embarcadère, il faut y aller. J’ai mon itinéraire et la voiture. Je roule, mais c’est loin. La route s’enfonce dans la jungle, y’a pas de réseau téléphonique, des singes traversent devant la voiture. Je ne sais pas où je suis, puis je tombe sur un village qui figurait sur mon plan, donc c’est bon. Je continue.
La route est défoncée, j’ai mal pour les suspensions de la voiture. Je finis par arriver.
La cousine avait raison quand elle disait « Tu roules, tu suis la route. Tu peux pas te planter, y’a pas d’intersections. Et quand y’aura plus de route et de l’eau, tu te gares, c’est que tu seras arrivé. » Ha ben ouais
Bref, j’embarque sur le bateau. On est une dizaine de touristes et 3 membres d’équipage.
On part, et il nous fait le guide : les marais de Kaw sont la 3e plus grande réserve naturelle de France, on y croise des oiseaux, des caïmans…
De temps en temps, on s’arrête et on pique une tête dans l’eau.
Quand on demande au guide « mais t’avais pas parlé de caïmans ? », il répond « ils détestent le bruit et vu le bordel que vous faites dans l’eau, ils risquent pas de venir ». Ok, mais je vais rester pas trop loin du bateau quand même.
Le soir commence à tomber. On monte sur le toit du bateau prendre l’apéro pendant que l’équipage prépare les tables et le repas. On mange, et on part chasser le caïman.
Pour chasser le caïman, il faut une lampe de poche puissante et on éclaire les fourrés. Les yeux des caïmans brillent dans le noir, un peu comme les chats. C’est comme ça qu’on les repère. Une fois repéré, le bateau s’approche et la personne tout devant attrape la bestiole avec ses mains. Il nous la montre, et ensuite elle est relâchée.
On en a trouvé 3.
A 22h, on arrête tout. C’est la réglementation qui veut ça, ils échouent le bateau, ils descendent les hamacs et on va dormir.
3e jour
Il fait froid et humide. J’entends des bruits de jungle. Je suis dans le hamac. Le soleil est en train de se lever, mais il y a de la brume. Il est 6h30.
On remonte sur le toit du bateau pendant que l’équipage replie les hamacs et prépare le petit déjeuner. On en profite pour admirer le caïman noir qui passe à quelques mètres du bateau.
Puis le bateau repart vers l’embarcadère, le soleil a fini de se lever et la brume matinale s’est dissipée. Je reprends quelques photos.
Puis retour à l’embarcadère, et retour chez la cousine. Je commence par prendre une douche, et on mange.
L’après-midi se passe tranquillement, elle a du se lever tôt, moi j’ai pas super bien dormi. On va à la plage à 500 mètres, histoire de.
L’eau ne devait pas être loin des 30°C. Réflexion de la cousine « ha, elle est froide, elle était plus chaude avant ».
4e jour
La matinée commence par 30 Km de voiture, pour aller au zoo de Guyane. Ils ont des oiseaux, des reptiles, des singes… toute la diversité animalière guyanaise est là.
Je voulais faire l’ouverture, mais je me perds en route. Du coup, j’arrive à la bourre. Et je me tape 1 heure de queue à l’entrée.
Je dois donc faire le zoo en mode express pour pas louper la visite d’après. Je ne peux donc pas trop m’attarder, mais j’apprécie quand même la visite.
Et je tombe sur les personnes qui étaient avec moi la veille dans les marais de Kaw.
Puis à midi je reprends la voiture pour aller à la visite suivante. Y’a pas que la jungle et des bestioles en Guyane, y’a aussi un centre spatial.
Il se visite, l’inscription est obligatoire, et je suis sur la visite de 13h. Faut pas la rater.
J’arrive à Kourou, je trouve l’entrée du centre. Impossible de la rater, y’a une grosse fusée et c’est juste derrière.
La visite démarre, on monte dans des autocars. La guide nous explique qu’à l’entrée ce sont les bureaux, l’administration et tout. Le centre est très vaste pour des raisons de sécurité.
On passe devant les différentes stations et bâtiments : centre météo, bâtiment d’assemblage final du lanceur…
Première étape, le pas de tir Soyouz.
On repart, et on va dans le centre de contrôle Ariane 5/Vega. En gros, c’est le poste de pilotage de la fusée.
J’hallucine un peu en entrant dans le bâtiment, je m’attendais à un truc hyper moderne et tout. Et en fait, il y a de la moquette collée aux murs, les consoles de contrôle sont en plastique massif et avec des écrans cathodiques…
Mais quand on y repense, c’est normal : le bâtiment et les outils datent de la même époque qu’Ariane 5, c’est le milieu des années 90. N’empêche qu’ils ont un taux de fiabilité reconnu, et ils ont commencé à moderniser la salle de contrôle.
Ensuite, on va sur le pas de tir Ariane 5. C’est de là que la fusée part vers l’infini et au-delà.
Puis on enchaine sur la salle Jupiter. C’est la salle de contrôle du lancement. C’est là qu’ils font le décompte final 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1.
Ils y accueillent les invités, la presse… Et on a vu sur le pas de tir à 12 Km de là.
Enfin, j’enchaine sur le visite du musée de l’espace dans le bâtiment d’à côté, puis retour à la maison.
5e jour
Retour à Kourou, mais je vais à l’embarcadère pour prendre un bateau qui va m’emmener aux Iles du Salut. Ce sont 3 îles au large de Kourou, sur lesquelles se trouvait le bagne de Cayenne.
L’Ile Royale est l’île principale, elle accueillait les bâtiments administratifs, les logements des gardiens, l’infirmerie, les ateliers.
L’île St Joseph accueillait les cellules des détenus.
L’île du diable, la plus petite, était réservée aux punitions, aux fous et aux traitements spéciaux. Par exemple, le Capitaine Dreyfus était enfermé là.
Il y a une heure de traversée. Avant d’accoster, le bateau fait le tour de l’île Royale et le capitaine nous donne des explications.
Le bateau accoste, on a quartier libre jusqu’à 13 heures où on doit être revenus au bateau. Je décide de monter au sommet de l’île puis de faire son tour. Je visite les différents bâtiments ou ce qu’il en reste.
Je croise une plage, je fais donc comme tout le monde et je vais me baigner un peu.
Je reviens au bateau, il nous emmène sur l’ile St Joseph. L’embarcadère de l’île est trop petit pour le bateau, on doit finir en zodiac ou à la nage. Je décide de nager, pendant que le zodiac amène mes affaires. Une fois sur l’île, je monte voir les ruines des cellules.
Puis je trouve une autre plage, j’en profite aussi.
Puis retour au bateau, qui nous ramène sur le continent et ensuite retour à la maison.
6e jour
La cousine va passer le week-end en forêt, dans un carbet. On y va avec des amis à elle.
Un carbet est un abri dans la jungle, composé d’un plancher, d’un toit et de poteaux pour le soutenir. Il n’y a pas de murs, pas l’électricité. Celui dans lequel on était avait de l’eau via une citerne. On vient avec nos hamacs.
Le matin, on prépare les affaires. Il faut tout emmener : habits, bouffe, charbon pour le barbeuc… L’accès se fait en pirogue à moteur, autant dire que si on oublie la baguette de pain on pourra pas aller en chercher en vitesse.
Fin de matinée, on va faire un tour en ville, visiter le marché de Cayenne. J’en profite pour acheter quelques souvenirs et des cartes postales. On mange sur place.
Pus on part pour le carbet. Tout le monde se retrouve à l’embarcadère, on charge la pirogue et on est partis. 1 heure de navigation plus tard, on arrive.
On s’installe, on prépare les hamacs, puis on va faire trempette dans la rivière en bas. Le reste de la journée et de la soirée se passe entre baignade, jeux de société, apéro. Le soir, le repas se fait à la lampe de poche et à la bougie.
Puis on va se coucher dans les hamacs.
7e jour
On se lève, on réchauffe du café sur le barbeuc. Et pour bien se réveiller, on retourne faire trempette dans la rivière.
La matinée se passe comme la veille. A midi, re-barbecue. L’après-midi, on fait la sieste. On repique une tête, puis on repart vers 17h.
On fait la soirée devant la télé, j’en profite pour écrire mes cartes postales.
8e jour
On retourne se promener en forêt pas loin de chez la cousine, comme le deuxième jour.
L’après-midi, retour à l’aéroport et en France métropolitaine.