Reprise du message précédent :
En tout cas, les "maitres" du chat n'ont pas l'air de trop y tenir

Mon chat devant un ours, j'aurais peur qu'il y passe en un coup de patte !

Quelques temps que je lurke, j'ai décidé qu'il était temps de drapaliser.

MrFreeze, tes séries de photos sont érectiles. Je me suis fait le premier set, je garde le reste pour demain ou un autre jour

J'ai fait un NYC -> Chicago -> San Francisco -> Los Angeles -> NYC en train/bus/voiture cet été, mais j'ai pas les photos malheureusement

j'essaierai de prendre le temps de raconter ça dès que je les aurai récupérées

ça , ça m'interesse.  

Idéalement, j'en ai rêvé ces derniers jours, j'aimerais faire : Chicago => LA by US Road 66, Road-trip dans l'ouest américain. De là, soit continuer à visiter les USA en passant par Texas, Floride etc, soit monter en Colombie-Britannique et mourir    
C'est un projet, ça ne se réalisera peut-être jamais, mais en ce moment je ne fais penser qu'à ça, mon futur voyage, road-, avec qui, où etc
 
Sinon, récit très sympa de 2 françaises qui ont pris le transibérien : http://www.nationalgeographic.fr/a [...] en/page/2/
 
J'ai toujours envie de le tenter une fois, pourquoi pas l'année prochaine, et même si certains passages laissent à réfléchir, ça me donne quand même envie de le faire, ça doit vrament être un truc dépaysant !
 
Sur ce, bonne nuit, je m'en vais rêver de futures destinations exotiques

3-4 récits en attente et 200 lurkeurs également an attente

 
+1, ca devient long
 

Bon je vais commencer à rédiger mon road-trip de 2 mois dans l'Est nord-américain.
Pour pas vous faire patienter entre chaque récit, je rédige tout d'un coup d'abord, et je posterai ici une fois fini, donc soyez patients  

Je finis mes exams demain. Je posterais quelque chose d'ici la fin de la semaine si je me suis pas suicidée

 
 
j'ai presque fini de rediger mon trip dans les rocheuses de septembre dernier, ca va etre l'orgie  

STOP TEASING BORDAYL

Tu veux du teasing ? J'ai fini de rédiger la partie sur Boston  
 
Mais pas trié les photos encore, et je veux le faire dans l'ordre, donc faut que j'écrive la partie sur Montréal avant    
Si vous êtes gentils, je vous balance un premier jet ce soir.

 
'tain toi tu vas trop me donner envie d'aller là où t'es  

Mon récit sur Bali est coincé sur mon Ipad, j'ai plus le jailbreak, donc plus accès à l'app' où y avait le récit.  

Des mots, toujours des mots, encore des mots les mêmes mots  

Parcs Nationaux de l'Ouest Canadien (Rockies)

1e partie: Direction les rocheuses

Boucle de 2000km en partant de Vancouver en 10 jours, pour l'aller j'ai choisi de longer le sud de la colombie britannique, puis de remonter vers les parcs de Kootenays, Banff et Yoho. En partant debut septembre je pensais qu'on allait avoir quelques beaux jours devant nous, ca c'est pas vraiment passé comme ça... Des qu'on a quitté la valley de l'Okanagan les temperatures ont chuté drastiquement et ils pleuvait tres souvent. Pas de gros changement avec mon dernier trip dans le grand nord canadien Ah si il n'y avait plus de moustiques, c'est toujours bon a prendre .

La carte du trajet:

Donc depart de Vancouver sous le soleil, on s'arrete dans le EC Manning Park, pas de photo malheureusment, on arrive un peu tard et le soleil se couche deja Premier nuit sous la tente

Le lendemain on fait une halte a Osoyoos, la 'ville' la plus au sud de la vallee de l'Okanagan, coin celebre pour son micro climat (tres chaud l'ete) et surtout pour habriter le seul desert chaud du Canada ! Ca va etre le seul moment ou je vais pouvoir faire tomber le pull

Apres avoir le plein en vin locaux ( ) on continue vers l'Est et on s'arrete dans un parc pour camper. Les bleds locaux font assez western.

Le lendemain direction Nelson, une petite ville qui compte son lot d'artistes, pas franchement impressioné par l'ambiance locale, le centre ville est mignon sans plus, on ne va pas s'attarder. Je veux arriver au Kokanee Provincial Park, un gros campground pour touristes venue profiter de la plage de sable blanc d'un des plus gros lac de la province.

On a de la chance en arrivant il y a un eclaircie :

L'autre coup de chance c'est la periode de fraye des saumons, les rivieres en sont pleins:

Les ours sont pas loins mais j'ai pas pu en observer qui pechaient

Le lendemain matin on se dirige vers un source d'eau chaude histoire de se rechauffer des temperatures proches de 0 la nuit. En fait c;est un piscine exterieur avec un grotte naturelle, j'ai pas pris de photos, mon apn ne supportant pas vraiment l'eau
On prend un ferry pour traverser le lac et observer les beaux paysages, en été ca doit etre sympa

Le soir on se trouve un camping proche de Cranbrook dans un parc desert, y a plus de cerfs que de joyeux campeurs

Le matin est plutot difficile, c'est de plus en plus froid et humide au fur et a mesure qu'on se rapproche des rockies. On s'arrete a Fort Steele, une ville fantome datant du debut du siecle dernier et de la ruee vers l'or.

On continue la route, direction les montagnes !

2e partie: les rocheuses  
(c'est beau mais c'est pas chaud )
 
Pour la suite on decide de faire un petit detour par une back country road, vers un parc national qui a des sources d'eau chaude naturelle ammenagée par les indiens. 50 km de chemins defoncés, j'ai l'habitude.
 
La source en question (les piscines sont super chaudes, l'eau de la riviere est glacee par contre):  
 

 
Ca a l'air de rien mais putain que ca fait du bien, a force de se geler dehors pouvoir prendre un bain chaud ca fait trop du bien
 
Au detour, un ours croise la route.
 

 
Camping a la dure encore une fois, il pleut fort et toute la nuit:
 

 

 
On arrive enfin au Parc des Kootenays. A date j'etais un peu deçu par les paysages, j'avais vu beaucoup plus beau quand j'etais monté dans le nord. Heureusement a partir de maintenant les paysages sont a couper le souffle, dommage que que ciel soit plombé...
 

 

 

 
Je voulais rester une nuit dans ce parc mais les camping sont fermés, fin de saison avancée a cause du froid
 
On arrive vers Banff en Alberta.
 
Le celebrissime Lac Louise:
 

 

 
Et Morraine Lake:
 

 
On va passer la nuit au Parc Yoho. L'idee c'est de se faire le fameux trail Iceline le lendemain matin.
 
Camping sympa ce soir la :
 

 
On attendait -5 avec de la neige, finalement il n'a que plu
 
Le lendemain reveil aux aurores, enorme coup de pot: SOLEIL !!
 

 
Et c'est parti pour 22km de rando qui en met plein la vue
 

 

 
ca monte !
 

 
On se retrouve au pied du glacier:
 

 
Vue impressionante sur les rocheuses:
 

 
I am the king of the world
 

 

 

 
Faut bien redescendre:
 

 

 
C'etait une super rando, probablement la plus belle que j'ai fait a date, en plus avec le soleil inatendu c'etait juste parfait. Le moment qui sauve les vacances !
 
Pour se detendre on passe un petit moment au Lac Emerald:
 

 

 
On quitte le parc, retour vers vancouver. Je passe les deux derniers jours, on a fait beaucoup de route, et on a regagné un peu de la chaleur en quittant les montagnes. Le dernier soir on le passe dans un parc isolé au possible, y a juste un trou pour faire le feu, meme pas une table pour manger. Tente et voiture directement sur la plage
 

 
Voila, fin de l'ete pour moi, 10 000km parcouru en 45 jours de camping sauvage, sympa mais un peu chiant vers la fin tout de meme, le coup de prendre une douche chaude aux 5 jours et de se peller le jonc 24/24 ca pese un peu sur les decors de fou que j'ai pu voir. Finalement un camping car ca aurait pu etre sympa
 

 
En fait j'ai envoyé un mail à mon ami avec qui je suis parti pour qu'il me dise de quoi il se souvient etc et il me manque quelques trucs. Faut que je trie par rapport aux photos aussi car j'ai écris des trucs un peu dans le désordre, donc patience    
 
Par contre vas y avoir peut-être un peu beaucoup de texte, c'est ma fibre journalistique qui ressort !  
Faut que je choisisse de belles photos pour compenser !
 
Et MrFreeze je lirai ton récit plus tard, mais rien que les photos  

Pas mal les photos.
 
(drapal)

La couleur des lacs  

wow

Bon bein encore une fois superbe récit    
 
Clair que la pluie ça doit être chiant à la longue quand même (peut-être autant que ce fucking mistral depuis que je suis rentré à Avignon   )

bon désolé pour la lenteur du récit, c'est que c'est long à rédiger et il faut chaque fois que je vérifie la route que j'ai emprunté, classe les photos, bref, et ça sur chaque journée
 
étapes du 24/7 au 25/7/10
étapes du 26/7 au 27/7
étapes du 28/7
étape du 29/7
étape du 30/7
31/7 repos à Bruges
 
1/8/10 Bruges – Middleburg (Pays Bas) 57,93km

Ce matin du 1er août il fait bien meilleur que la veille.  Le soleil est radieux. La nuit a été un peu difficile, un peu de bruit dans le camping. J’ai même un peu de mal pour monter mon paquetage sur le vélo.  Je ne suis pas le seul à prendre la route ce matin, il y a là aussi quelques familles en vélo. Mais eux redescendent  vers le sud. Aujourd’hui direction les Pays Bas, je prendrai le ferry à Breskens. Je me suis décidé à filer vers Amsterdam.
 

 
 
La route est belle et calme en ce dimanche. Je croise pas mal de cyclistes en vadrouille. Je prends direction Koolkerke, je m’arrête près d’un canal pour me restaurer une première fois.  Vers 10h15, je dépasse les 500km cumulés depuis mon départ de Paris.
 

 
Vers 11h30 j’arrive près de la frontière, je la franchie dans le petit village de Sint Anna Ter Muiden. Au détour d’une rue, je croise un couple sur le point d’embarquer dans leur Opel, très belle voiture. On discute un peu, il m’explique qu’elle est d’époque et bien restaurée.
 


Je prends la direction de Sluis, pour y prendre ma pause casse croûte. Surprise en arrivant là bas: vu que c’est dimanche, tout le monde est de sortie dans les rues. On se promène en famille, en touriste.  Les bords du lac, les rues piétonnes, les terrasses des restaurants sont bondés. Mais l’endroit est très joli.

 
Tout en me restaurant, les gens viennent me parler, intriguer par la petite pancarte « Paris Berlin » à l’arrière du vélo. Une personne, une dame d’un certain âge, m’explique non sans humour l’attrait du village pour les Belges « Il n’y a pas un Belge qui ne soit pas venu à Sluis ». Car il y a peu, c’était le premier endroit le plus près de la frontière où l’on pouvait trouver du… porno.
 

Mais si le porno a disparu – à part deux ou trois magasins spécialisés – les gens continuent de venir à Sluis en famille, se reposer sur les berges du lac, y faire du pédalo. Je me promène un peu dans le centre ville, très beau, très agréable.
 

Sur la place du village, près de l’église, un groupe de cartoonistes dessinent. Avant de repartir, je m’arrête dans un magasin cyclo – quelque chose qui ne manque pas en Belgique et Hollande. Je change mon klaxon trompette pour une vraie sonnette, car comme dit mon précédent billet, l’oreille des piétons est plus habituée au son d’une sonnette traditionnelle.  Direction Breskens et son ferry. Moins de 5 euros pour embarquer le vélo. Le temps commence à se rafraîchir. J’installe mon vélo puis remonte sur le pont pour profiter de la traversée.
 


Je fais la traversée en compagnie d’un passager clandestin, un goéland, qui s’est posé près de nous, en mode « ferry-stop ». Autour de nous, quantité de portes conteneurs imposants. Moins d’un quart d’heure plus tard, on débarque de l’autre côté du Westerschelde, à Vlissingen. Je me pose pour prendre un café et me réchauffer surtout. Tandis que je retourne à mon vélo je croise un couple de Hollandais assez âgés. Ils semblent intrigués par mon vélo et ils ont lu la pancarte. Le petit vieux est très surpris de ce genre de voyage, il me félicite dan ssa langue, je sors mon dictionnaire, bredouille quelques mots, je tente de lui dire que je parle pas un mot de Hollandais, mais qu’importe il n’arrête pas de me parler, il est très enjoué, il me sert la main et me souhaite bon courage.
 
Je me décide à changer de cartes pour prendre celle de Hollande pour me rendre compte que… je ne les trouve plus. Mes trois cartes hollandes et Allemagne ont tout simplement disparu de mes sacs. Je fouille, refouille, rien.  Sur le parking des hordes de touristes passent regardant ce Français entrain de s’agiter autour de son vélo, qui déballe ses affaires et semble se lamenter. Je finis par faire mon deuil,  j’ai sans doute oublié ces cartes à Bruges au moment de faire mon sac, qu’importe, j’en achèterai d’autres mais je n’irai pas plus loin que Middleburg aujourd’hui, en bordure de la dernière carte qui me reste. Je préfère les cartes au GPS et pour une raison toute simple mais je n’en parlerai pas encore, un peu plus tard dans le voyage je m’y retrouve confronté et mes choix ont été payants.
 
Je roule vers Middleburg, je longe un très beau canal, et je croise toujours autant de cycliste du dimanche. Arrivée en ville, je demande où se trouve le camping (mon internet m’en a signalé un à proximité). Je m’adresse à l’office du tourisme local mais celui-ci vient juste de fermer. Une autre personne m’explique qu’il y avait un camping mais qu’il a fermé l’an dernier. Il m’oriente vers un « mini camping » à la sortie de la ville. Je suis ses indications et j’arrive vers une ferme, tout à la sortie de la ville. Je frappe à la porte, une homme vient m’ouvrir et m’amène vers mon emplacement de camping, derrière une haute haie. L’endroit tient surtout du camping à la ferme, avec son lapin en liberté et sa chèvre dans son enclos. Mais il y a toutes les commodités d’usage pour un camping: douche chaude, toilettes, cuisine… Les autres touristes sont Polonais, ils logent dans des mobile homes non loin. Je remarque aussi que décidément le trampoline est une activité répandue aux Pays Bas, j’en vois partout dans tous les jardins.
 

 
Tandis que je sors mes affaires pour poser ma tente, mon regard est intrigué par la doublure d’une de mes sacoches. En y fourrant la main j’y découvre…. les cartes que je cherchais partout,  je les avais glissé par erreur là…. Une fois la tente posée, je file en ville.  A cette heure ci la ville est déserte. Le centre ville a beaucoup souffert lors de la dernière guerre, il fut rasé par les bombardements allemands mais fut reconstruit à l’identique.
 

Je reviens à mon camping. Je discute un peu avec la femme du propriétaire du camping. Quand je lui explique mon trajet à venir, elle me conseille de faire un détour par Veere qui d’après elle est un coin à voir absolument. J’en prends note. Je retourne sous ma tente, et m’endors instantanément.

toujours aussi sympa

étapes du 24/7 au 25/7/10
étapes du 26/7 au 27/7
étapes du 28/7
étape du 29/7
étape du 30/7
31/7 repos à Bruges
étape du 1/8
étape du 2/8
 
 
étape du 2/8/10 Middleburg/Delft 103km

Une fois de plus, il pleut quand j’ouvre les yeux. Je déjeune une fois de plus à l’intérieur de la tente, j’attends que la pluie cesse.  Je ne sais pas vraiment vers où je roule. Tout ce que je sais c’est que je vais essayer de me rapprocher de Rotterdam mais sans y entrer, en vélo ce genre de ville peut se révéler dangereuse. On m’a dit aussi que Delft (la patrie de Vermeeer) est un endroit à voir en priorité). Vu que la route est assez plate, je me dis qu’il y a peut être moyen de battre un record de distance aujourd’hui. Finalement vers 9h30, je peux enfin partir. Je prends la direction de Veere comme on me l’a conseillé hier.
 

 
Et quand j’arrive sur place, c’est un sacré choc. Ce petit village, avec son port, est une merveille, un de ces coins qu’on ne veut plus quitter, tant il semble y faire bon vivre. Les voiliers qui sortent lentement du port, quelques bateaux qui circulent sur le  bras de mer. Il fait un temps clément. Je vais pour acheter quelques cartes postales. J’entre dans ce qui semble faire office de librairie, papeterie et poste. De vieux livres sur les étagères, des collections de cartes postales, un petit vieux en costume soigné derrière son bureau.
 

 
Je me promène sur le port, avec ses vieux canons dirigés vers la mer. Des plaques pour les touristes racontent l’historique du coin. Port prospère au XVIIeme siècle, il reçut même la visite de Louis XIV quand il guerroyait par là. Puis le port a périclité pour n’être aujourd’hui qu’une simple mais très belle halte nautique.

 
Je poste mes cartes postales puis reprends la route.  Et tandis que j’aborde la route qui longe la côte, je déraille. Je peste, je mets les mains dans le cambouis. Puis je repars. Plus loin, je dois partager la route avec… des poneys. Une école d’équitation promène ses élèves sur la route. Un à un, ils se rangent sur le côté pour me laisser passer. Quand j’arrive à Breezand, je prends la piste cyclable installée sur la dune, dominant l’océan, on a une vue d’ensemble de la rade, le paysage est superbe. Au loin on peut voir le pont qui fait office d’écluse, régulant les marées.
 

 
Je me dis aussi qu’en longeant de la sorte la côte je vais me retrouver à rouler contre un fort vent de face et avec un vélo très lourd, la partie ne s’annonce pas facile, mais le paysage en vaut la chandelle. Et quand on se retrouve sur ce monstre de pont c’est très impressionnant, on peut entendre les turbines en contre bas, le vent nous fouette le visage, le vélo se met même à tanguer quelque peu. On a réellement le vertige. Mais le plus dur c’est le vent de face qui ne semble pas faiblir depuis le début. Je dois souvent m’arrêter, à la limite de la fatigue. Les jambes commencent à faire mal par moment. Je ne sais pas où je vais m’arrêter ce soir, je vise la périphérie de Rotterdam.
 

 
Les pistes par contre ont ce petit soucis de ne pas être le plus court moyen d’aller d’un point A vers B mais de slalomer dans le pays, ce qui peut parfois me faire perdre quelques précieux kilomètres. A un moment, à court d’eau, je dois m’arrêter dans un village cossu. Je demande à une femme entrain de faire son jardin si ellle peut remplire mes gourdes. Puis je repars. Bien que toujours avec le vent de face, la route reste assez plate, ça compense quelque peu. Je regarde mon compteur kilométrique et les chiffres m’effrayent, 50km à 16h, plus de 90 à 17h. Je vais essayer d’attraper le bac de Rosemburg – ce qui me rapprochera de Delft (dont on m’a dit beaucoup de bien). Quand j’arrive près du bac, j’en suis à plus de 100km de parcouru, ma limite physique étant dans les 80/90km. J’ai jeté un oeil sur le net, il y a un camping près de la ville, mais à quelle heure je vais y arriver, il est déjà près de 18h….
 
Après une pause sur la piste cyclable qui longe une autoroute, j’arrive de justesse pour prendre le bac – et coup de chance, j’ai à peine ce qu’il faut pour payer la traversée, sans ça j’étais quite pour me mettre en quete d’un DAB et rester de ce côté ci de la rive….
 
Tandis que je roule tranquillement vers Delft, le soleil couchant vien illuminer les paturages de chaque côté de la piste qui traverse le bocage. J’en profite pour finir mon tube de lait cencentré… dont le bouchon me glisse des mains. Je m’arrête, rapide demi tour. Je suis sur le point de repartir quand je fais tomber le sachet d’une de mes barres de céréales. Je lâche un juron. Et c’est là que je me sens subitement très observé. J’entends comme un piétinement? je lève les yeux – en face de moi des veaux, sans doute attirés par mon attirail et mes gesticulations, se sont massés contre la cloture, quasi hilares. Devant le côté absurde de la chose, je leur lance « Oh, quoi, ça vous fait rire? ».Moui au bout d'un moment à rouler tout seul on se met à parler à tout, à son vélo, aux vaches, à la route, à ses ustensiles de cuisines. La routine.
 
 

Je remonte en selle, je commence à être vraiment épuisé. Au détour d’un carrefour j’aperçois un panneau « mini camping », tout proche. Je décide que j’ai assez roulé pour aujourd’hui.  C’est un camping à la ferme mais avec toutes les commodités d’usages et des animations pour enfants. Au moment de régler ma nuit, la tenancière me fait comprendre que ma CB (mastercard) ne sera pas acceptée pour le paiement. Et le distributeur le plus proche est à 6km ( 12 km aller retour). Finalement, quand elle comprend que je sors d’une étape de 100 km, elle me fait cadeau de la nuit. J’avoue ne pas vraiment en revenir. Je lui promets de lui envoyer une carte postale de Berlin, une fois arrivé.
 

Superbe récit

L'homme qui murmurait aux oreilles des veaux...

Han      

       
 
Je vais faire une maj du premier post !  

En tout cas c'est magnifique, faut qd même avoir un sacré mental pour partir en solo comme ça. Bon après on reste dans la civilisation mais bon...
Je préférerai tout de même partir au moins avec une autre personne histoire de ne pas parler à mon vélo
Après ça doit être une sacrée expérience

Vis-à-vis des USA (:o), j'ai une petite question sur le passeport :
MA copine a un passeport qui date de 2004, non bio-machin donc : peut-elle quand meme aller aux US, ou doit-elle le refaire ? Je trouve des infos contradictoires. Jusque là, je pensais qu'il était bon à être refait (mais valable encore 4 ans, donc ca fait chier de le "jeter" ), mais visiblement, avec un VISA en complément, c'est ok...

Mon passeport déliré (en France) en Juillet 2010 est-il ok ? Il me semble qu'il a une puce dedans  

EDIT : trip prévu pour Septembre prochain, je ferais un retour

http://vosdroits.service-public.fr/F14079.xhtml
 
Pas de visa nécessaire pour les 2 passeports.
Juste la demande ESTA valide.

drap

Justement, il n'y a pas une contradiction :  
 

 
Pas besoin de Visa pour passeport plus vieux, et besoin pour passeport plus récent... j'avais vu ça, et ca me semble pas logique

vivement la prochaine page

y'a une serie de passport foireux que les usa veulent pas
mon passport est du 03/08/2005 et aucun soucis pour venir (j'ai un visa, mais j'avais les memes contraintes de dates de validité pour l'obtention de mon visa)

edit: go sur ce topic pour plus de d'infos concernant les visa, les billets et tout ce qui est autour du voyages aeriens:
http://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] w=0&nojs=0

Ah okay !
 
Super, merci pour le lien, je vais lurker tout ça
Thx

Si tu lis bien le tableau, le cas que tu cites, c'est pour un modèle de passeport précis (orientation + nb de pages).
Donc je maintiens, aucun de tes 2 passeports n'est dans ce cas.

Allez je commence donc mon récit de 2 mois dans l'Est Nord-américain.
 
1) Le voyage
 
L’idée de partir dans l’Est nord-américain n’a vraiment pas été mûrement réfléchit en fait. J’étais au resto avec deux amis (ça devait être en février-mars), on parle de voyage, un de mes amis devant faire un semestre à l’étranger, j’envisage de le rejoindre selon la destination, mais j’y reviendrai plus en détail dans un second road-trip en Suède , et là, mon autre ami me dit qu’il va peut-être aller au Canada au printemps prochain. Subitement, je lui dis que j’aimerais partir avec lui. On en discute vite fait mais rien de précis jusque là. Il m’appelle une semaine après pour me demander si je disais ça en rigolant ou si j’étais toujours intéressé. L’idée commence à mûrir, on se téléphone souvent, lui a la marraine de son père à côté de Montréal qui l’hébergerait, il lui demande si ça la dérangerait qu’un ami à lui vienne, réponse négative, en même pas un mois on commande nos billets pour Montréal.  
 
a) Quand
Du 22 avril au 15 juin 2010.  
Je bossais à Mcdo depuis 5 ans et cherchais depuis plusieurs semaines un moyen de partir. Je l’ai trouvé !  
 
b) Comment
Avion au départ de Marseille en passant par Francfort à l’aller puis jusqu’à Montréal . Et retour par Bruxelles jusqu’à Marseille.  
 
c) Où
Le séjour s’est passé ainsi :  
Du 22 avril au 8 mai à Boisbriand (petite ville à une vingtaine de kilomètres de Montréal, c’est là où on était logé)
Du 9 au 13 mai à Boston
Du 13 au 19 mai à New-York
Du 19 au 23 mai à Philadelphie
Du 23 au 27 mai à Washington
28 mai à Buffalo
29 mai à Niagara Falls
29 et 30 mai à Toronto
31 mai retour à Montréal
 
http://maps.google.fr/maps?f=d&sou [...] 128418&z=6
 
On avait réservé tous les hôtels pour les Etats-Unis avant de partir (sauf ceux de Buffalo et Toronto vu qu’on savait pas encore quoi faire après Washington). On a voyagé en bus avec la compagnie Greyhound en achetant nos billets à Montréal la première semaine. Voyages de nuit de Montréal à Boston et de Washington à Buffalo pour économiser une nuit d’hôtel
On avait également réservé nos billets pour aller voir 3 matchs de base-ball à Boston, NY et Philadelphie et un match de WNBA (NBA féminine) à NY au Madison Square Garden.
En voyageant ainsi c’est vrai que c’est pas trop aventurier et si il arrive la moindre coui*** t’es foutu pour le reste du voyage, mais fort heureusement il ne nous ait rien arrivé et on a quand même eu droit à quelques petites aventures.  
 
2) Les préparatifs
 
Pas de visa pour les USA en restant moins de 90 jours, ayant nos billets de retour on ne sera (presque) pas embêté à la douane.
 
a) Bagages
Avec Air Canada, j’avais droit à un bagage de 23 kilos en soute et 10 kilos en bagage à main. Je suis parti avec 16-17 kilos afin de pouvoir ramener des souvenirs.
L’erreur aura été de ne pas prendre de shorts, je ne pensais pas qu’il ferai si chaud déjà aux USA à cette période de l’année (notamment à Philadelphie ou Washington en fin de séjour). Après du classique, jeans, polos, un ou 2 pulls, veste coupe-vent (des Flyers), des magnifiques TN noire pour la marche, le top, ou pas … La prochaine fois je prendrai un parapluie aussi !
Pour les souvenirs, je me suis fait prêter un Canon IXUS 150. N’étant pas un grand connaisseur en photographie, j’ai fait de mon mieux, ce qui veut dire que j’ai quasi aucune photo de nuit
 
b) Le guide
La côte Est des Etats-Unis 2009-2010 Le petit fûté
C’est le premier guide de voyage que j’achetais, je suis un peu tombé par hasard dessus à Virgin. Et je suis pas déçu, j’ai acheté ceux sur Stockholm et sur la Suède chez le petit fûté aussi, et pour mes prochains voyages je risque bien de prendre le petit fûté également.
Bonnes explications sur les villes, leurs quartiers et les points d’intérêt. Listes d’hôtels, restaurants, pubs … même si au final on ne s’en sera pas trop servi.  
 
c) Le budget
Une question que l’on ma souvent posé et auquel je n’ai jamais vraiment pu répondre précisément. Honnêtement, pour 2 mois de voyage comme ça, on s’en sort très bien avec approximativement 2500-3000€ chacun.
Un peu moins de 600€ d’avion. Après j’ai plus les chiffres en tête pour le bus et les hôtels, c’est mon ami qui s’en était occupé.  
Pour les souvenirs, je peux juste vous dire que j’avais dépensé plus de 200$ dans les boutiques des Flyers et des Phillies à Philadelphie Pour le reste, cartes postale et divers magnets ne ruinent pas.
 
Allez hop c’est parti