Reprise du message précédent :
Regarde les assurances de ta carte de crédit ?

Généralement non, mais pour les US je pense le faire (via Chapka), car les plafonds de carte bleus sont vite explosés.
J'hésite aussi pour le Kenya

edit : pour ce genre de questions c'est plutôt ici : https://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] w=0&nojs=0

une attestation d'assistance et d'assurance de la Carte Bancaire, ça suffit pas ?

 
c'est pas le pb, c'est surtout les limites des assurances incluses dans la CB ne suffit parfois pas à couvrir les frais médicaux exorbitants de certains pays.

Les garanties de ma carte sont assez faibles, donc je vais prendre une assurance supplémentaire. Chapka a l'air pas mal en effet

Regarde aussi si t'as pas une autre couverture avec ton assurance habitation/responsabilité civile, ta mutuelle, et ton boulot  
 
Ici j'ai la CB, l'assurance habitation (bon, jusqu'à 80k€), et une individuelle accident avec le boulot (qui couvre vie pro ET vie privée).

#tagcr
 
Il y a des idées de voyage qui font un jour très envie mais qu’on repousse assez vite parce que non, ce n’est pas pour nous, ce n’est pas raisonnable, il y a mieux à faire avant ou mieux à faire tout court. Et on passe à autre chose. Mais parfois l’idée est tenace. Alors on fait quelques recherches histoire de, on échafaude des plans, on regarde son compte en banque…et il ne manque pas grand-chose pour franchir le pas et se retrouver à acheter ses billets d’avion.
C’est exactement ce qui s’est passé ici. Je ne suis plus certain de la chronologie exacte mais fasciné par un documentaire de la BBC ou National Geographic, relancé par le Born in China de Disney puis par une séquence du film La Vie Rêvée de Walter Mitty, j’ai eu la furieuse envie de partir loin avec l’unique intention d’observer un animal dans son environnement naturel, sans aucune garantie de succès. J’ai longtemps essayé de me convaincre que ce n’était pas vital mais en vain, et il n’a fallu qu’une discussion avec un autre HFRien motivé, van_fanel, pour finalement se lancer.
 
Ladakh - A la recherche du Snow Leopard , du 2 au 17 février 2019
 

 
C’est donc pour tenter d’apercevoir ce grand félin dans son environnement naturel que nous avons choisi de parcourir 6200 kilomètres et d’affronter l’hiver de l’Himalaya. C’est en effet dans ce coin, à cette période, que les chances d’en apercevoir sans « trop » de difficultés sont parmi les  plus élevées. Il existe une alternative sérieuse, la Mongolie, mais la référence reste a priori l’Inde.
J’avais commencé, en solo, à regarder les tours proposés par les opérateurs européens mais les prix proposés faisant froid dans le dos. vf a pris les choses en main et a contacté toutes les agences locales pour se lancer dans une comparaison minutieuse. Nous avons finalement choisi Exotic Travel avec qui nous avons pu bien personnaliser le programme du séjour.
 
Ici ni road trip ni enchaînement de découvertes ou visites. A la place nous avons accumulé les moments d’observation et les déplacements courts et localisés pour augmenter nos chances de succès.
 
Alors, Snow Leopard ou pas Snow Leopard ? Enfilez vos bonnets et c’est parti !
 
 
 
Le Ladakh
 
Le Ladakh est une région située à l’extrême nord de l’Inde, dans l’état du Jammu-et-Cachemire.
Nous l’avons abordée par un vol intérieur depuis Delhi pour rejoindre la capitale de la région, Leh. Le vol commence doucement au-dessus des plateaux indiens et brusquement, en quelques kilomètres, tout devient extraordinaire. Les premiers sommets himalayens arrivent d’un coup ou presque, tels un mur, et on se retrouve très vite à survoler des montagnes pointant régulièrement au-dessus de 6000. De fait le vol Delhi-Leh est considéré comme parmi les plus beaux du monde et par temps clair on peut apercevoir certain des plus hauts sommets de la planète. Nous n’avons pas eu une visibilité parfaite quoi qu’assez bonne pour profiter du spectacle malgré la fatigue. Mais de toute manière j’aurais été bien incapable d’identifier quoi que ce soit.
Tout ça pour dire qu’on n’est donc pas surpris d’apprendre que la quasi-totalité du “pays des hauts cols” est située à plus de 3000 mètres d’altitude. Et qu’il s’agit de la région la moins peuplée de l’Etat.
Ce qui frappe c’est qu’hormis les sommets il n’y a pas tant de neige que cela, et c’est plus flagrant encore quand on se rapproche de la vallée de l’Indus, complètement au sec. On est pourtant à 3500 mètres, en plein hiver. L’explication est que le climat est très sec, les montagnes offrant une protection contre la mousson notamment. Et même quand il neige, les flocons sont fins et le soleil d’altitude se charge de la fonte express.
 
Après les 8h du CDG-DEL, les 6h plutôt pénibles d’escale à Delhi, la grosse heure du DEL-IXL et une ultime descente en slalom entre les montagnes, nous avons enfin débarqué dans le Ladakh.
 
 
 
Leh - Episode 1
 
La première chose qui frappe quand on débarque c’est que l’aéroport est militaire. De manière générale toute la zone est sous haute surveillance car le Cachemire est un sujet conflictuel chronique entre l’Inde, le Pakistan et la Chine (d’ailleurs la population est répartie de manière quasi égale entre bouddhistes et musulmans). Les bases sont nombreuses tout le long de la vallée de l’Indus. Mais la présence de l’aéroport militaire et son recyclage en aéroport civil ont par ailleurs permis de développer le tourisme et Leh est devenue le point central des excursions dans le Ladakh.
 
Nous devions rester trois jours dans la capitale mais tout ne s’est pas exactement déroulé comme prévu et ce sont finalement six jours cumulés que nous avons passés dans la ville.
 
Nous avons passé toutes nos nuits à Leh au Mahey Retreat Hotel, un superbe établissement selon les standards locaux : chambres spacieuses, bonne nourriture, buffets à volonté, eau chaude et chauffage, des millions de chaînes avec la Tata Box, un wifi approximatif mais du wifi tout de même, un jardin avec vue sur des sommets dépassant 6000m….Nous avons été gâtés dans un coin où beaucoup n’ont rien. Vraiment une très bonne adresse.
 
Conformément au plan initial, les deux premiers jours ont servi à l’acclimatation indispensable pour la suite du séjour, d’autant plus nécessaire quand on atterrit directement à 3500 mètres.
Le premier jour, surtout, a permis de rencontrer les guides et accompagnateurs, faire la sieste, et marcher quelques centaines de mètres à l’extérieur de l’hôtel. Le temps de prendre conscience d’un immense problème en cours dans la ville, la région, et par expérience dans à peu près toute l’Inde : les chiens errants. Il sont partout, affamés, parfois en meute et rendant même les sorties nocturnes déconseillées. Les convictions bouddhistes empêchent toutes mesures drastiques et il n’y a aucune solution à court ou long terme.
Le deuxième jour, après une quasi nuit blanche, a été consacré à une sortie birding sur les bords de l’Indus. L’occasion de découvrir la merveilleuse vallée et de déplorer l’abondance des détritus en tous genres jonchant le lit de la rivière. Ça fait mal au coeur, surtout quand on réalise que la source n’est pas loin et que plus on doit aller en aval plus ça doit être dégueulasse. Espérons que les Indiens réalisent un jour qu’ils ont un magnifique pays et qu’il faudrait en prendre soin.
Enfin nous avons visité le monastère/palace de Shey, ancienne capitale du Ladakh. Construits en 1655, les anciens rois du Ladakh y prenaient leurs quartiers d’été. Rien à signaler pour ma part si ce ne sont la vue sur la vallée et le Bouddha Shakyamuni. En revanche je suis toujours touché en voyant les bouddhistes vivre leur foi.
 
C’est au matin du troisième jour que l’aventure a commencé.
 
La Vallée de l’Indus

 
Monastère de Shey

 
Moulins à prières au monastère de Shey

 
Depuis le monastère de Shey

 
Bouddha Shakyamuni

 
Bec-d'ibis tibétain

 
 
 
Hemis National Park/Rumbak Valley
 
Le parc, initialement fondé en 1981 pour préserver deux bassins versants, fait aujourd’hui 4400 km² et est le plus grand parc d’Asie du sud. Il est traversé par les chaînes de Stok et Zanskar et son sommet, le Stok Kangri, culmine à 6153 mètres. Evidemment il abrite bon nombre d’espèces menacées, animales et végétales, mais celle qui fait sa renommée mondiale est le Snow Leopard. Sa concentration y serait la plus élevée au monde avec 200 individus, et plus particulièrement aux alentours de Rumbak. Et c’est là que nous sommes allés, au matin du troisième jour.
 
La route depuis Leh s’est d’abord faite en voiture en poussant le plus loin possible, puis nous avons continué à pied dans un étroit couloir pour rejoindre le camp, nos valises portées par des mules (je n’ai jamais été à l’aise avec ça mais bon, pas trop le choix). Les deux jours à Leh ont eu l’effet escompté puisque l’heure d’ascension jusqu’à la vallée, à 4000 mètres, s’est faite sans trop de difficultés. Il a juste fallu faire attention à la traversée des ruisseaux gelés. Bouddhisme oblige, on trouve un peu partout des monticules de pierres ornés de drapeaux colorés et sur lesquels sont écrites des prières et le mantra Om Mani Padme Hum. Ils sont destinés à attirer l’attention des dieux et à faire fuir les êtres malfaisants. Ce sont des lhapsas et on en rencontrera tout au long du séjour.
Une fois dans la vallée, à découvert, le froid jusque-là acceptable a vraiment commencé à se faire sentir, surtout en l’absence de soleil. L’occasion d’un ravitaillement en thé noir offert par les guides, le premier d’une très longue série et jusqu’à la nausée. Aujourd’hui encore je ne suis pas certain de pouvoir en boire à nouveau.
Après quelques dernières centaines de mètres nous avons finalement atteint le camp où nous devions rester cinq jours. Mais tout ne s’est pas exactement passé comme prévu…
 
Sur la route de Rumbak Valley

 
Sur la route de Rumbak Valley - Prières sur un lhapsa

 
Arrivée à Rumbak

 
 
Nos journées commençaient officiellement à 7h du matin, à peu près au lever du soleil. Les trois repères immuables étaient le petit-déjeuner vers 8h30-9h, le déjeuner vers 13h et le dîner vers 19h, une fois la nuit bien installée. Nous mangions dans une grande tente (avec réchaud) servant de salle de vie et réservée à vf et moi-même. Nous avions délibérément choisi de n’être que deux dans le groupe pour plus de flexibilité et réactivité si besoin. Les autres touristes qui constituaient un groupe plus large avaient leur propre tente à côté. Parmi eux on trouvait notamment un jeune couple canadien dont le type s’était mis en tête de voir toutes les espèces de léopards, un Belge qui profitait de sa retraite pour barouder et un Israélien qui s’était donné un mois pour visiter l’Inde.
Les guides faisaient la cuisine dans une tente dédiée et il faut dire que nous avons été gâtés, je ne pensais vraiment pas que nous aurions le droit à une telle nourriture dans le coin. Qualité ou quantité, je n’ai rien trouvé à redire. Nous n’avions pas mieux à l’hôtel de Leh. Le thé noir servait usuellement de boisson (avec pour fonction principale de réchauffer) ou alors nous pouvions attendre quelques minutes que l’eau récupérée à la rivière gelée puis bouillie refroidisse.
 
Une journée là-haut se résumait à faire du scanning, c'est-à-dire observer les crêtes et versants à la recherche d’animaux en général et des léopards en particulier. Avant de partir je pensais que nous passerions plusieurs heures par jour à marcher mais pas du tout. En fait toutes les observations se faisaient principalement depuis le même lieu, stratégique puisque permettant de scruter plusieurs versants à la fois. Donc nous restions sur place, avec des jumelles ou des lunettes sur pied, à scruter, chercher, se persuader d’avoir vu quelque chose et demander au guide qui dit que c’est un rocher, et scruter encore…Nous étions autorisés à nous déplacer seuls sur un petit périmètre pour aller voir les oiseaux notamment. Autant nous pauvres parisiens avions vraiment peu de chances de voir quoi que ce soit, autant les guides ont été extraordinaires sur tout le séjour. Ils nous ont montré l’invisible.
C’est à Rumbak que nous avons été rejoints par Phunchok, le chef d’Exotic Travel et avec qui nous avions correspondu de longues semaines pour préparer le voyage.
 
Notre poste d’observation

 
Rumbak Valley

 
Rumbak Valley

 
Rumbak Valley

 
 
Mais le plus dur n’était pas de rester plus ou moins sur place, dans le froid, à observer et attendre tout en essayant de se réchauffer les extrémités. Ce n’était pas non plus l’altitude, on était a priori bien acclimatés (a priori…) au point de pouvoir faire quelques marches dans les alentours. Le plus pénible commençait vers 20h30, après le dîner copieux et le thé qui ne réchauffent plus aussi efficacement tant nos corps étaient refroidis durant la journée et tant la température avait chuté. Il ne restait plus grand chose à faire à part aller sous la tente (deux places, qualité au top) puis se glisser dans le sac de couchage (double sac à usage militaire et loué sur place pour l’occasion). Et ce jusqu’à 7h le lendemain matin.
La première nuit là-haut a sans doute été la pire de ma vie. Je crois m’être endormi assez vite, mais je me suis également réveillé très vite, bien avant minuit. Ensuite, le décalage horaire, l’altitude, l’air très sec et l’inconfort m’ont empêché de me rendormir. Il faut alors s’imaginer passer toute la nuit dans le sac, le bonnet sur la tête, sans trop pouvoir bouger parce y’a pas de place, avec les parois de la tente et la partie du sac à proximité immédiate de la bouche mouillées par la condensation et très vite gelées. A bouger un peu trop on pouvait même sentir quelques cristaux de glace tomber sur le visage depuis le toit de la tente.
Puis inévitablement, avec les quantités industrielles de thé avalées pendant la journée, on finissait par avoir envie de pisser. Alors il faut ressortir, quand la température nocturne varie de -20 à -30 degrés. La première nuit j’ai fait l’énorme erreur de me mettre à poil, fasciné par les capacités thermiques des sacs de couchage. Le rhabillage hors du sac avec des affaires gelées était fascinant lui aussi.
Les toilettes consistaient en un trou dans un bâtiment carré en ruines, à quelques mètres de la tente. J’avais jamais essayé, ça marche pas mal. En toutes circonstances.
Les deux nuits suivantes ont été un peu meilleures même si la promiscuité et la soif due à l’air sec étaient pas toujours faciles à gérer. Et les matins ont été embellis par les abondantes chutes de neige nocturnes, habillant enfin le paysage d’un beau manteau blanc.
 
Dans un soucis de précision documentaire, j’ai retrouvé cette interview perdue de vf où il donne sa version des faits.
 
- vf, merci de nous consacrer un peu de votre temps. Pouvez-vous nous raconter votre expérience de quelques jours dans le camp de Rumbak ? Vos compagnons de voyage parlent de conditions difficiles.
 
- Je confirme, je pense avoir un peu surestimé mes capacités roots, ayant tout de même fait pas mal de destinations "froides" (Norvège, Svalbard, Laponie, etc.) J'avais prévu pour la température. Mais ce que je n’avais jamais fait jusque-là, c'est de dormir par -30°C en tente (mais dans des cabanes bien chauffées, qui réconfortent pas mal après une journée dans le froid). Ça change TOUT. Tu te lèves le matin t'as froid. Tu prends ton petit déjeuner, t'as froid. Tu cherches les bestioles, t'as froid. Tu vas pisser t'as froid. Vis ma vie de Reine des Neiges. Et l'horreur quand tu te réveilles en pleine nuit pour aller libérer, délivrer... Je te parle même pas du PQ gelé
 
- Effectivement cela semblait difficile là-haut. Arriviez-vous tout de même à dormir entre deux séances de cryothérapie anale ?
 
- Non, le pire c'est de se réveiller toutes les deux heures, avec le rythme cardiaque d'un sprinteur, se rendre compte qu'on a froid au visage et que le nez pique sévère, tout en étant emprisonné dans un double sac de couchage sarcophage. Tout va bien. On regarde alors l'heure pour s'apercevoir qu'il n'est que 23h, et qu'il reste 8h à se farcir. Franchement les nuits étaient horribles, surtout pour les deux premières. Merci à preem d'avoir supporté mon psychotage la deuxième nuit et aussi pour le soutien moral.
 
- Un témoignage bouleversant, merci vf.
 
Le camp : les toilettes au premier plan, notre tente de vie en beige clair, notre tente tout à droite

 
 
Le troisième jour là-haut je n’ai pas ressuscité des morts mais plutôt commencé à faire le chemin inverse. J’ai commencé par être rebuté par le thé, je n’en pouvais plus. Puis j’ai eu des nausées et mes intestins montraient quelques signes de faiblesse. En fait j’ai fini par n’avoir absolument plus faim ni soif, impossible d’avaler quelque chose. Je me sentais physiquement apte, capable de marcher si nécessaire, mais le reste ne suivait pas. Ce n’était pas viable dans un tel environnement, d’autant plus que j’avais entamé une double vidange. Phunchok m’a laissé la nuit pour me refaire mais le lendemain matin cela n’allait pas mieux. Comme il n’était pas question de prendre des risques, nous sommes redescendus. Encore une fois je me sentais bien physiquement, la marche ne posait pas de problème, ce qui a rendu ce renoncement d’autant plus difficile à accepter. J’ai eu l’impression de laisser tomber tout le monde, vf le premier, et de foutre en l’air le séjour. J’étais au fond du trou moralement sous un magnifique soleil.
 
Perdrix Choukar

 
Lynx

 
Tichodrome Echelette - que je mets juste parce que vf l’a raté

 
 
 
Leh - Episode 2
 
A l’hôpital mon guide a fait en sorte qu’on grille la politesse à tout le monde. Le médecin m’a expédié en moins d’une minute, le temps de prendre tension et pouls. Il a dû se dire que j’étais un autre de ces tocards d’occidentaux qui débarquent sûrs de leur force. Il m’a machinalement prescrit un équivalent nano-boosté de l’Immodium et fait faire deux perfs de 500ml d’un produit dont j’ai oublié le nom. Pourtant j’ai eu le temps de le lire et le relire pendant trois heures…La question de l’hygiène m’est souvent venue, notamment en traversant les salles d’attente bondées ou en visitant les toilettes, avec un petit pic d’appréhension quand la nana m’a piqué.
Bref c’est me sentant prêt à défier l’Everest que je suis rentré à l’hôtel.
 
La première activité du lendemain a été de trouver un billet d’avion Leh-Delhi puisque nous avions eu la surprise de voir en rentrant que feu Jet Airways avait annulé notre vol retour. Là encore notre guide a pris les choses en main.
Puis nous avons été voir le Shanti Stupa surplombant la ville et offrant de jolies vues sur les alentours. Il s’agit d’un chörten (nom tibétain) bouddhiste, monument funéraire à la base mais finalement généralisé et qu’on retrouve un peu partout sous différentes formes. Shanti est un mot sanskrit signifiant paix, calme.
 
En coulisse s’est jouée la suite du séjour. La question de quoi faire se posait ouvertement et la tendance forte était tout de même de remonter vers Rumbak pour continuer nos observations, d’autant plus que les bruits couraient qu’il n’y avait pas eu de léopard aperçu depuis pas mal de temps dans la vallée d’Ulley, notre prochaine destination prévue. Mais une rencontre avec un autre guide en charge d’un grand groupe d’Espagnols, Sonham, et que j’appellerai dorénavant Le Boss, a changé la donne. En effet il a fait mention de léopards aperçus aux alentours d’un petit village quelques kilomètres plus loin. C’est naturellement que le lendemain matin nous avons pris la route vers le nord- ouest pour atteindre en fin de journée le village d’Hemis-Shukpachan. Trois heures plus tard nous y étions.
 
Shanti Stupa

 
Monastère à Leh depuis Shanti Stupa

 
Vue partielle de Leh depuis Shanti Stupa

Hemis-Shukpachan
 
Le village de 800 habitants est encaissé dans la vallée à 3900 mètres d’altitude et n’a rien de très original si ce n’est son monastère surélevé et le Buddha un poil démesuré qui le surmonte.
Nous avons passé quatre nuits chez l’habitant, ce qui nous a vraiment donné la réalité de leurs conditions de vie, de ce qu’ils ont et surtout de ce qu’ils n’ont pas. La grande pièce de vie s’organise autour du foyer dans lequel le feu est alimenté par des branchages. La fonction est double : la cuisson (surtout faire bouillir l’eau en fait) et le chauffage. La famille (grands-parents, parents, enfants, petits-enfants…) avait par ailleurs de quoi faire cuire les aliments mais je suppose que tous n’ont pas cette chance. Bon on notera aussi la présence d’une grande télé écran plat et d’une Tata Box avec ouate mille chaînes.
Ici aussi nous avons eu le droit à de la très bonne nourriture, dont du bouillon et des pâtes aux légumes à tomber par terre. C’était un peu ambiance auberge espagnole, on se retrouvait tous le matin et le soir pour manger, nos guides, d’autres qu’on ne connaissait pas, parfois Sonham également, d’autres touristes, tous assis autour du foyer à raconter nos histoires.
Enfin la pièce servait aussi de pièce à coucher pour certains des locaux puisque nous avions le droit à une chambre, un lit et des couvertures. En revanche même s’il ne faisait pas aussi froid qu’en tente, on gardait quand même nos bonnets pour dormir. De manière générale, dès qu’on sortait de la pièce à vivre il faisait très vite sacrément froid.  D’ailleurs pas de douche ni de chasse d’eau, toutes les canalisations étaient gelées.
 
Hemis Shukpachan

 
Sonham aka “Le Boss” chez l’habitant

 
Chez l’habitant

 
 
Ici aussi nos journées ont été consacrées à la recherche du léopard et à l’observation des animaux qui se présentaient. La grosse différence était que si nécessaire nous étions motorisés, notamment pour aller voir de l’autre côté des versants. Mais nous avons aussi bien plus marché, en mode observation et traque, que ce soit dans des vallées reculées ou pour grimper des collines enneigées. Le tout sans trop de problèmes physiques. Nous avons rencontré pas mal de groupes de touristes dont les Espagnols et leur vanne sans cesse en mouvement, la rumeur de la présence de léopards ayant dû rapidement circuler dans la petite communauté des guides. Tout le monde était à l’affût, prêt à partir en trombe si besoin, et pour ma part je ressentais une énorme confiance quand on retrouvait Le Boss en train de scruter sur le bord d’une route ou au sommet d’une falaise.
A l’occasion de nos déplacements nous avons rapidement aperçu le monastère d’Hemis Gompa, à flanc de falaise et perché à 3510 mètres d’altitude. Fondé en 1630 c’est le plus grand et le plus riche du Ladakh.
 
J’ai vraiment apprécié ces quelques jours dans le coin tout en n’étant pas dupe du business que cela représente pour les locaux, nous n’avons été que des touristes lambda rapportant une manne financière. D’ailleurs d’autres habitants du village aimeraient faire famille d’accueil, nous avons visité la maison de l’un d'eux.
 
Urials

 
Urial

 
Autour d’Hemis

 
Autour d’Hemis

Autour d’Hemis

 
Aigle Royal

Aigle Royal
 

Ibex de l’Himalaya

 
Monastère d’Hemis Gompa

 
 
 
Retour à la maison 
 
Sur le chemin du retour vers Leh nous avons fait un arrêt birding, notamment à la recherche du graal régional de vf cherché en vain jusqu’à présent, la mésange de Sophie. J’ai préféré me poser un peu le temps qu’ils le débusquent et le prennent un photo. En fait je n’étais pas spécialement optimiste mais j’avais tort et vf était surexcité.
De retour à Leh en début d’après-midi j’ai visité une dernière fois le centre, marchant à pied mais sans trop de conviction. En fait à cette époque de l’année beaucoup d’échoppes sont fermées, l’activité est au ralenti. Même pour trouver un souvenir un minimum intéressant j’ai fait chou blanc.
 
Monastère de Leh depuis la rue marchande

 
Le départ était prévu pour le lendemain matin mais une nouvelle fois le vol a été annulé. Cette fois on sait pourquoi, le ciel était très bas et il s’est mis à neiger. On a attendu à l’aéroport mais les vols ont sauté les uns après les autres et finalement le nôtre aussi. Et ici l’annulation se justifie : il n’y a pas de guidage automatique et il faut slalomer entre les montagnes au décollage, tout comme quand on arrive. De plus les vols ne se font que le matin quand les vents d’altitude ne sont pas encore trop violents.
Le reste de la journée a donc été consacré à deux activités : trouver un vol retour pour le lendemain (encore merci à notre guide d’avoir fait le nécessaire) et regarder des films dans la chambre tant le temps était dégueulasse. On a aussi ragé un maximum puisqu’on devait retrouver un autre membre HFR, romf, à Delhi et qu’on s’était fait plaisir en réservant une suite dans un hôtel avec l’ambition d’en profiter un maximum ainsi que de la piscine après dix jours de promiscuité.
 
Finalement nous avons bien rallié Delhi le lendemain, retrouvé romf et marché un peu dans Delhi, avant de prendre un vol le soir-même pour Paris, un peu affaiblis mais des souvenirs plein la tête.
Des souvenirs oui ok, mais alors, le Snow Leopard ?
 
 
 
Le Snow Leopard
 
Panthère des neiges, Léopard des neiges, Once, Irbis. Toutes ces appellations désignent le même animal et que depuis le début j’appelle Snow Leopard. D’abord parce que c’est très très souvent sur le terme anglophone qu’on tombe quand on fait des recherches de voyages, et aussi parce que je trouve que ça en jette pas mal, non ?
Retenez de ce majestueux félin qu’il est plutôt ramassé avec des pattes assez courtes mais que sa queue est quasiment aussi grande que son corps. C’est un formidable outil pour évoluer et chasser (principalement des ongulés) dans son environnement de prédilection, les montagnes escarpées et rocheuses. Il évolue jusqu’à plus de 6000 mètres et redescend sensiblement en hiver pour suivre ses proies. C’est donc la meilleur période pour les voir.
L’animal mène une vie d’une solitude quasi absolue et peut parcourir des dizaines de kilomètres par jour à la recherche de proies ou de nouveaux territoires, ou pour s’accoupler. Vous ne serez pas étonnés de savoir que le Snow Leopard fait partie des espèces vulnérables : braconnage, représailles aux attaques d’élevages ou mesures de prévention, réduction de l’habitat naturel ou des ressources…C’est toujours la même triste histoire. Il n’en resterait que quelques milliers à l’état sauvage mais sa discrétion et son environnement rendent le comptage très difficile. Pour être optimiste, on n’est pas à l’abri d’une bonne surprise, d’autant plus que les initiatives se multiplient pour assurer sa protection.
Habitat inhospitalier, animal solitaire et discret, camouflage parfait, population réduite…Tous ces éléments font que le Snow Leopard est un des animaux les plus difficiles à rencontrer dans la nature, un vrai fantôme.
 
Si je dédie un paragraphe au Snow Leopard c’est manifestement parce que oui, nous en avons vus, et plutôt quatre fois qu’une.
 
En toute transparence, je ne garde pas un énorme souvenir de la première fois à cause des circonstances. Nous étions à Rumbak quand Phunchok nous a proposé d’aller voir le lâcher d’un vieux mâle à qui on avait mis une balise GPS dans le cadre d’une étude. Mon premier instinct a été de refuser, je ne voulais pas en voir un comme ça. Mais on pouvait tout aussi bien ne pas en voir du tout. Et c’était un événement rassemblant des dizaines de guides, scientifiques, locaux, touristes….Finalement plus le moment approchait et plus le monde affluait, plus j’ai eu le sentiment qu’il fallait être là et pas ailleurs.
L’avantage c’est que nous l’avons vu passer à quelques mètres, chose qui ne se passe jamais dans la vraie vie. C’était tout de même impressionnant de le voir si près, l’observer monter aisément un terrain affreusement accidenté avant de s’arrêter quelques secondes pour nous toiser l’air de dire “venez me chercher maintenant bande de tocards”, puis disparaître progressivement.
 

 

 
 
Si je ne garde pas un souvenir très marqué de ce jour-là, en revanche la journée du 11 février est inoubliable.
Tandis que nous prenions le petit-déjeuner chez l’habitant dans le village d’Hemis, le gamin de la famille a ouvert la fenêtre d’un air intrigué. Première montée d’adrénaline. Puis il a parlé vivement avec les guides présents qui nous ont traduit que des gens étaient en train de courir. Accélération du coeur. Le temps d’assimiler tout ça ils se sont mis à crier “shen! shen!” et à s’agiter dans tous les sens. Le temps de comprendre qu’un Snow Leopard était en vue nous avions déjà envoyé valser bols et assiettes pour aller récupérer le matos photo, les manteaux et mettre les chaussures. Le sprint à 4000m était épique avec tout de même une courbe de performance de type décroissance exponentielle. En arrivant auprès du groupe d’espagnols et du Boss, déjà aux aguets, il était trop tard. Même eux n’avait pas eu le temps de le voir vraiment.
Puisqu’on était sur le terrain nous avons été scanner les alentours, vu des traces dont je ne sais plus si elles étaient fraîches, mais sans succès.
C’est dépité que nous sommes repartis vers le village. Et pour être honnête je ne sais plus dans quelles conditions nous nous sommes retrouvés quelques heures plus tard à courir encore une fois, dans une neige épaisse et toujours devancés d’un poil par les Espagnols, pour rejoindre Sonham qui avait sa lunette braquée vers une crête au loin. C’est le coeur battant à tout rompre que j’ai mis mon oeil, cherché quelques secondes avec une pointe de panique à l’idée de le rater encore, pour enfin le voir, tout petit, très loin, mais tel que j’avais fantasmé la chose. Si ce n’est la distance je pense toujours que je n’aurais pas pu rêver mieux.
Puis est venu le moment de saturer le buffer du reflex. L’œil vissé à la lunette ou au viseur je n’ai pas pu m’empêcher de penser à MGS, j’aurais bien eu besoin d’une bonne dose de Diazépam.

Scanning sous la neige

 
Il y a un Snow Leopard sur cette photo

 

 

 
 
Après une telle émotion, le séjour aurait pu se terminer là mais le lendemain a été dingue également, avec un peu moins d’émotion mais aussi beaucoup moins de distance. En effet nous avons eu l’occasion de faire trois rencontres, probablement de deux léopards distincts. Les guides ont encore fait des merveilles, réussissant par exemple à détecter une tête dépassant des rochers. La dernière rencontre du séjour a duré plus de deux heures, le léopard se prélassant sans trop bouger et finissant par parcourir de très longues minutes la crête sur laquelle il se trouvait, alors même que certains touristes venaient de repartir, un peu lassés d’attendre. Puis il a disparu de l’autre côté du versant et tout était fini. Le bouquet final à deux jours incroyables.
 

 

L’envers du décor

 

 

 
 
Ça ressemble à une mission accomplie non ?
 
 
Et alors, six mois plus tard ?
 
Maintenant encore, quand je raconte ce voyage, je dis simplement qu’on a morflé mais que ça valait vraiment le coup. Tout d’abord parce que l’objectif principal était de voir le léopard dans son environnement naturel et qu’il a été rempli et bien rempli. Rétrospectivement, il n’est pas interdit de penser que si tout s’est bien passé c’est peut-être bien parce que j’ai défailli dans Rumbak. Si nous étions restés là-haut deux jours de plus comme prévu nous n’aurions sans doute pas rencontré et suivi Sonham. Nous aurions été à Ulley conformément au plan. Et d’après les guides il n’y a pas eu de léopards là-bas.
A Leh, la veille de partir, nous avons revu nos compagnons de voyage de Rumbak et ils n’en ont aperçu qu’un en plusieurs jours, avec deux petits certes, mais de vraiment très loin. Il se pourrait même que c’en soit un relâché avec collier GPS.
Autrement dit, et pour conclure, j’ai grave assuré.
 
D’autre part, compte tenu de la distance, de la durée, de la prise en charge et des prestations, des paysages, des animaux, etc. je trouve le budget plutôt modéré avec 2800 euros par tête. Il se décompose comme suit:
- Avion CDG-DEL-CDG : 665 euros
- Avion DEL-IXL-DEL : 88 euros
- Pack Snow Leopard tout compris : 1780 euros
- Nuit supplémentaire à Leh : 70 euros
- Avion supplémentaire IXL-DEL : 50 euros
- Hotel à Dehli : 133 euros/personne pour la suite qu’on a même pas vue
 
En parlant des prestations, Exotic Travel est vraiment une agence que l’on peut recommander. Tout le monde a été génial, Phunchok était plus un pote parmi nous (on se buvait parfois un petit coup le soir) qu’un guide/patron faisant de la relation clientèle. Il n’a pas hésité à modifier les plans, faire des détours pour chercher des oiseaux ou d’autres animaux. La sécurité était au top et il a su dire qu’il fallait redescendre quand ça n’allait pas fort alors que j’étais vraiment hésitant au début. En plus ils font toutes sortes de tours dont des treks en été.
Enfin c’est une agence locale qui ne pratique pas encore les prix déments des opérateurs internationaux. Alors oui ils ont doublé le tarif en trois ans mais on est loin des 6000 euros par tête proposés par de grandes agences, hors avion, et sans pour autant récompenser à leur juste valeur les guides locaux engagés.
 
Il ne faut pas se tromper, on est en haute montagne et les distances sont énormes. Et un animal, quel qu’il soit, est petit. En matériel photo nous avions des focales maximales de 600/750/840mm suivant les objectifs montés, les reflex et les multiplicateurs. C’est conséquent mais malgré ça les léopards sont loin. Il ne faut pas s’attendre à tirer un portrait plein cadre. Nous avions une « meilleure » vue à travers les lunettes mais ça ne restera qu’un souvenir visuel.
 
Alors oui, on aurait pu espérer en voir d’encore plus près, en voir dans la neige, en voir chasser et tuer devant nous, en voir un sur son lieu de kill plusieurs jours d’affilée…Mais il n’y a aucun regret. Il faut aussi être conscient que le Ladakh est en train de devenir l’autoroute des Snow Leopards, de plus en plus de monde afflue du monde entier pour les voir avec des chances de succès qui augmentent de plus en plus grâce aux moyens mis en œuvre. Cet engouement est une manne financière énorme pour le coin, espérons que cela contribue à la sauvegarde de l’espèce sans trop nuire à son côté sauvage.
On se disait qu’on aurait également pu faire un peu plus de paysage mais à bien y repenser, nous étions très focus sur les animaux en général et le léopard en particulier. Et puis, même si le Ladakh est très beau, je me suis souvent fait la réflexion que ça restait proche de la montagne classique. La différence avec les Alpes c’est que la vallée est à 4000 mètres et les sommets autour à plus de 6000. Avec beaucoup moins de forêts tout de même.
J’aurais également pu faire plus de portrait des locaux mais je ne suis jamais à l’aise.
 
Enfin un grand merci à vf, avec qui tout s’est bien passé durant le séjour, dans les bons moments comme dans ceux un peu plus durs. Sans lui je ne me serais peut-être pas lancé et ça aurait été dommage.
 

 
 
Bon je sais quoi faire ce soir

Ca c'est du CR    
 

 
Arrete, on va croire que je suis sympa

J'irai certainement jamais et c'est d'ailleurs pas forcément mon style de voyage, mais CR au top  

Terminé

Belles photos, phrasé agréable, de l'humour, parfait
Faut avoir lu Vanier pour comprendre que dormir à poils sous -20 n'est pas une bonne idée (d'ailleurs lui buvait volontairement 2 verres d'eau avant de dormir pour remettre des bûches dans le feu la nuit en allant pisser )
Au fait, vu il n'y a pas beaucoup d'arbres... vous faisiez chauffer de la bouse ?

Le CR me permet de voir qu'effectivement le début en tente n'est pas pour moi
Par contre chez l'habitant  

Puis pour une fois que le tourisme est positif, permet de sauver des espèces et d'améliorer les conditions des locaux

Souvent des bouts de bois et des bouses séchées (gelées) oui.

La nuit chez l'habitant est beaucoup plus confortable (no shit), la température avoisine les 0°C la nuit. Et on était bien équipé, on avait un chauffage portatif dans la chambre.

Je pense qu'on se serait fait à la nuit en tente mais franchement c'est super oppressant dedans.

En tout cas je vous encourage à y aller, en été il fait meme assez chaud Et y a des paysages magnifiques.

La qualité des CR de ce topic

CR d'excellente qualité

Super CR. (just in time )

Bravo à vous d'avoir sû garder le cap, parce que c'est clairement pas facile, même en touriste, de garder le moral quand tu enchaines les très mauvaises nuits et que t'as pas été comblé par tes journées.
Jamais je me serai lancé là dedans (faites moi signe pour les dolomites ), mais c'est super à lire

Ce CR Et les photos magnifiques

Bon ce soir je fais mon petit compte rendu de ma petite aventure en Finlande Suède (ça sera court clair et concis   )

Deux CR de suite au top    
 
Du coup pas trop envie de passer après ça  

Purée ce CR

Le Ladakh !    
 
Super CR.

Avec les treks de malade que tu fais on va passer pour des pleureuses
Ceci dit j'aurais pas été contre faire des randos, ça réchauffe
 

 
Note bien que c'est pas exactement ce que je dis
 
Bon c'est cool si j'ai à peu près réussi à retranscrire ce qu'on a vécu là-bas, avec nos bons comme nos moins bons moments.
En revanche je me rends compte que ça fait des gros blocs de texte sur red face, va peut-être falloir que je fasse des efforts de synhèse

Perso je trouve pas qu'il y'ait un soucis de longueur, ça serait dommage de couper.
C'est le genre de post où tu peux prendre le temps de lire ça sur un vrai écran.

 
plz no inspire toi plutot du CR précédent sinon pas la peine de poster 3 photos avec doigt.

L'enchaînement Dolomites - Ladakh      
 
Pas de mal des montagnes ?  
 
 
Beau chaton sinon  

Si c'est comme ça je ne poste rien

Quel dommage! Je vais pas m’en remettre.

 
   
Même si ça prend du temps et qu’il m’arrive de ramer je crois que j’aime bien ça    

preem > Ca aurait mérité un petit post dans "Pires souvenirs de voyage" sur la partie ou tu as eu la chiasse/froid.

 
Pas de MAM pour nous et j'avais prévu du diamox au cas ou. Finalement ça nous a pas servi (ptetre 1 ou 2 comprimés apres la première nuit horrible).

Le diamox, normalement c'est en préventif.
Après, c'est la dexaméthasone en IV.
 
(j'ai les 2 pour le Népal, car à + de 3 jours de toute forme de civilisation, sans réseau...vaut mieux prévoir)

nous on était à quoi, 1h / 1h30 de marche puis 2h de voiture? donc c'était pas non plus insurmontable.

 
+1
Des CR sans photos ne me dérangeraient pas du tout

Doit bien y'avoir des extensions firefox/chrome qui te désactivent les images

bordel cette expérience

Ladakh  

Ce putain de voyage    
 
Surpris par le budget, j'essayais de m'imaginer en lisant et le prix final annoncé, c'est ce que je voyais pour le seul "package snow leopard".
 
Je pense que le voyage en lui-même me plairait, c'est juste dommage que je sois une buse en photo.

Ca pourrait couter moins cher encore. Mais déjà, 1780€ pour un package tout compris, du moment ou on vient te chercher à l'aéroport jusqu'à ton départ, de la bouffe, du transport, de la logistique pour aller emmener et installer les tentes, payer les guides, les spotters, les cuistos et aides de camp... On était seulement 2! (Il n'y avait que 3 autres clients dans notre camp). Le matos fourni était de qualité. Tentes North Face, jumelles et longue vue Swarovski, etc. Sans parler du fait que la dernière semaine on a complètement changé de programme, et qu'ils se sont adapté et du refaire complètement. Ca leur a couté de l'hebergement en plus, un chauffeur à la journée en plus... Ils ont aussi payé des fees pour 9J pour le parc avec les frais d'installation, alors qu'on était resté que 4J sur place. Et avec tout le changement de programme on ne nous a pas réclamé 1 centime. Ultra réglo.

Alors oui pendant que je faisais le comparo des agences locales, il y en avait des moins cher à 1400 et qq, mais qui ne m'inspiraient pas confiance que ce soit niveau guide ou orga. Dieu sait qu'en Inde tout peut partir rapidos en sucette. De plus, un voyage centré sur un objectif précis et orienté naturaliste, si ton guide est bidon tu vois beaucoup moins de chose, car tu ne connais pas la faune locale. Tu as vu à Dovre à quel point ce n'était pas évident de trouver des muskox alors que le truc pèse une demie tonne. Alors imagine un chat de 60kg tout mouillé dans une zone bien plus grande. Sans l'aide des spotters on aurait JAMAIS mais JAMAIS vu un seul léopard du séjour. J'avais aussi donné une wishlist des oiseaux que je voulais voir, et il a rempli toutes les cases. Pour moi c'était important. Si c'était à refaire j'aurais repris la même agence. Je les recommande chaudement. Ils ont 100% de réussite sur les leopards ces 3 dernières années.

J'ai pas des congés extensibles, et donc je ne cherche pas à avoir forcément le moins cher. L'expérience et le "quality time" m'importent bien plus. Après pour du trekking pur, avec un petit groupe de 6 à 8 personnes, les prix sont largement plus abordables. Car ils ont une logistique plus simple.

Ce n'est pas tout du mon style de voyage, mais c'est impressionnant et les photos sont magnifiques !
Les nuits en tente à -20°

 
Je pense que t'as mal compris mon commentaire, mais je trouve justement ça vraiment pas cher. En fait, je m'attendais à ce que le budget "global" (avec les vols etc) annoncé, soit le prix de ton package. 1780 c'est clairement pas cher vu ce qu'il y a eu derrière  
 
Ca inclue les tips ?