Pas facile de passer après l'Islande, surtout avec des photos d'iphone mais tant pis, on se lance. Je précise qu'aucune photo n'est retouchée, recadrée ou quoi que ce soit, mais vous devriez vous en rendre compte
CR "On se déride en Floride" by koko
Contexte : Mon ESTA, valable deux ans, court depuis début février 2016. Histoire d'amortir le coût exhorbitant de 14$, il faut absolument faire au moins un autre voyage aux US d'ici fin janvier 2018. J'hésites entre la Floride et New York pour rester sur des grands classiques, et la Floride l'emporte
Quand : 7-19 juillet, en réalité douze jours sur place (arrivée tardive mais retour tardif). J'eus préféré partir hors vacances scolaires, mais la seule personne motivée ayant répondu à mon annonce sur le forum du routard est étudiante
Budget : Me rend pas trop compte avant le départ ; je prévois autour de 2.500 € avec pour ambition de pas faire de folie sur la bouffe et de pas me priver sur le reste, et au final ça dépasse de peu cette somme.
Comment : Vol direct CDG-Miami avec XL Airways réservé une cinquantaine de jours avant. Voyage à deux, pour ce qui doit être la 6ème fois que je pars avec des inconnus. Comme lors de mon trip dans l'ouest américain, je serais donc seul avec une blonde pendant ces quinze jours
La comparaison entre les deux s'arrêtera pourtant là
XL souvent décriée sur les internets : je suis pas très grand mais mes jambes se portaient bien en dépit de ce qui était dit sur les sièges très serrés. Les repas sont corrects, dommage que les boissons autres que eau et café soient payantes ; et les hôtesses sympas. Pas d'écran individuel par contre, et retard de plus d'une heure à l'aller comme au retour.
Organisation : plus que jamais du sérieux. J'ai beaucoup apprécié les quinze jours à Cuba où rien n'avait été booké en avance, il faut dire aussi que la destination s'y prêtait, et qu'on va immanquablement me faire remarquer que je n'ai pas fait de CR de Cuba. Ca vient, promis (mais il y a tellement de choses à dire que ça prend plus de temps). Pour en revenir à la Floride, tous les hébergements sont réservés depuis la France, comme la location de voiture pour les 9 jours hors Miami ; le programme est plus ou moins fixé aussi. Restent à acheter les activités sur place, hormis une (un match de baseball) déjà prise sur internet.
MIAMI BEACH, BITCH
Pour ces deux nuits à Miami Beach, pour faire des économies qui nous serviront à autre chose, et pour commencer doucement niveau confort avant de monter en gamme crescendo, nous faisons notre seule auberge de jeunesse du séjour. Miami Beach International Hostel, que ça s'appelle. C'est vraiment pas cher : 60€ HT les deux nuits en dortoir de 6, avec les trois repas de la journée inclus, le tout à quelques dizaines de mètres de South Beach. Ca doit cacher quelque chose ?
Et bien oui : déjà une majoration de 5% pour payer en CB, des draps d'une propreté douteuse (la chambre semble clean par contre), un climatiseur de l'époque de la guerre froide bruyant, et une musique à fond dans la salle commune jusqu'à 4H du mat' minimum, sachant que l'établissement n'est pas très grand Alors pour les noctambules, l'auberge propose des virées en boîte à des tarifs paraît-il intéressant, mais on a pas testé. Peut-être aurait-on du garder Miami Beach pour la fin du voyage, d'un autre côté on est tellement crevés avec le décalage qu'on dort facilement malgré le vacarme. Les petits-déjeuners sont frugaux mais ont le mérite d'exister. Les autres repas j'ai pas testé : oui Koko l'auvergnat a laissé passer deux repas gratuits mais ils étaient servi à heure fixe (13H et 18H) et on s'est dit que ça devait pas être grand chose, qu'on préférait rester maître de notre programme.
Que dire sur Miami Beach ? La plage est, il faut bien l'avouer, très agréable. Ocean Drive est un amas bling-bling de bars, de restaurants, de boîtes de nuits... Pour le reste… Alors nous n'avions qu'un jour complet sur place finalement, nous l'avons occupé par une marche matinale en bord de mer, deux pauses-repas sur Ocean Drive, et une longue session plage pour faire le plein de vitamine D entretemps. Pause qui aura surtout servi à rentabiliser le tube de biafine acheté avant de partir Miami Beach compte également une rue qui ravira les amateurs de shopping – donc pas moi, Lincoln Road ; et un quartier plus pittoresque où se trouvent plusieurs immeubles au style Art Deco, Architectural District, qui se situe essentiellement sur Collins Avenue. Nous le visiterons en le traversant le lendemain matin, en allant récupérer notre petite Mustang Cabriolet de location.
Niveau bouffe, Ocean Drive est hors de prix mais on avait repéré le Prime Time qui en plus d'être un des plus proches de l'auberge, semblait aussi être un des moins chers. C'est cher quand même, mais bon, pas un mauvais choix au final : on y a fait le midi et le soir, tant pis pour la variété. Avec un cocktail offert après le déjeuner où les clients se bousculaient moins qu'en fin de journée.
Vous l'aurez compris, cette étape à Miami Beach était pas forcément indispensable. Non pas qu'elle fut déplaisante, elle fut... reposante. Bon, ça aura permis de se remettre du décalage horaire et de se détendre un peu...
LA CLE DES KEYS
En cette matinée de J3, on récupère la caisse chez Alamo et c'est parti
Nous avons prévu de passer deux jours à explorer les Keys tout en ayant notre camp de base dans un motel pas trop mal, le Fairway Inn, à Florida City, point central idéal et économique pour visiter à la fois les Keys et les Everglades.
Le premier sera consacré à la partie nord de l’archipel, les Upper Keys, avec Key Largo ou Islamorada au programme. Les activités à faire dans le coin sont surtout aquatiques : du bateau, du snorkeling, de la plongée pour explorer la barrière de corail, nager avec les dauphins du parc animalier…
Faut savoir que je sais comme qui dirait pas nager
Restent quand même quelques activités sur la terre ferme : la visite du musée de la plongée, très complet et didactique, bien qu’un peu onéreux. Faire une petite balade sur les sentiers du Dagny Johnson Key Largo Hammock Botanical State Park dont les fondateurs n’ont pas trouvé de nom plus court : un grand parc avec une flore très variée. Faire un petit coucou à l’African Queen, le bateau original du film éponyme. Et le plus intéressant de la journée : le Wild Bird Rehabilitation Center. C’est un sanctuaire qui recueille des oiseaux blessés, les soigne, avant de les relâcher dans la nature. Certains deviennent des résidents permanents, lorsqu’ils ont un handicap qui ne leur permettrait pas de survivre longtemps dehors. Askip' il y a des espèces rares dans le lot, et on peut faire un bout de conversation avec les perroquets
Musée de la plongée, avec beaucoup de matériel de... plongée
Un perroquet très sympa du refuge, même si on pouvait pas non plus avoir une discussion très poussée sur la géopolitique
Le lendemain, les choses sérieuses commencent puisqu’on pousse jusqu’à Key West. La route est plus longue, mais très agréable, avec de nombreux ponts autour desquels l’eau s’étend à perte de vue - dont le célèbre Seven Mile Bridge.
Key West est le point le plus au sud des Etats-Unis, si bien qu’on est ici plus près de La Havane que de Miami. La fameuse borne qui indique la distance par rapport au voisin cubain fait d’ailleurs partie des incontournables à photographier, tout comme le panneau annonçant le « Mile 0 » et donc le début (ou la fin, selon le sens dans lequel on roule) de la Route 1 (qui remonte jusqu'à la frontière canadienne en longeant toute la côte est du pays).
Mile 0...
La fameuse borne. J'ai eu la flemme d'attendre que le gros black se barre pour la photo, y vait trente minutes de queue rien que pour prendre la pose...
Autre star locale : le coucher de soleil ! Les touristes se pressent pour l’admirer sur le port pendant que les bars du coin et les artistes locaux mettent en place une ambiance très caribéenne… du moins d'après les guides que j'ai lu. On ne pourra pas juger, puisque la météo est dégueulasse ce jour-là
Alors que faire quand il ne fait pas beau à Key West ? On visite ! L’allée centrale compte énormément de maisons de style victorien bien préservées, malgré les ouragans qui ont affecté la ville par le passé. The Little White House est une ancienne résidence de vacances des présidents américains, qui a notamment été utilisée par Harry Truman, avant d’être reconvertie en musée il y a une trentaine d’années. On se contente de l'extérieur et de la petite expo gratuite attenante à la boutique et on va plutôt faire un effort financier sur la maison de l'autre star locale : Ernest Hemingway, qui a habité ici de nombreuses années et y aurait écrit la majeure partie de son œuvre. Sa baraque est elle aussi devenu un musée sur la vie de son ancien illustre propriétaire, et la légende veut que les nombreux chats qui peuplent l’endroit soit des descendants du chat de l’écrivain. Chacun est libre d’y croire ou pas…
Aperçu des maisons de l'avenue principale...
Les fameux chats polydactyles d'Hemingway (j'ai appris ce mot alors je le case...)
Au final, j'ai plutôt apprécié la visite dans les Keys : une route agréable avec la découverte du bolide en prime, des visites intéressantes, un beau décor, notre meilleur restaurant du séjour même s'il n'aura dans l'ensemble pas beaucoup de concurrence (Key Largo Conch House, à... Key Largo forcément). J'ai aussi goûté à Key West le fameuse Key Lime Pie, la spécialité culinaire de l'archipel qui est en fait une tarte au citron vert. Je l'ai trouvée un peu meilleur que la tarte au citron classique, dont je suis pas forcément un très grand fan, mais peut-être que le contexte joue aussi.
En revanche, comme en Grèce l'été dernier, ça me fait un peu regretter de ne toujours pas avoir appris à nager parce que les activités aquatiques sont sans doute ce qu'il y a de plus sympa dans le coin. Et un autre point fort dommageable, la météo couverte du deuxième jour.
EVERGLADES
Après les Keys, notre destination suivante sera les Everglades, parc national surtout connu pour abriter beaucoup d’alligators. Il existe deux manières de le visiter : au nord du parc, la route 41 relie Miami à Naples en traversant une grande partie du parc : celle où se trouve une réserve indienne, la plupart des attractions touristiques (airboats, circuits faisables en vélo voire en petit tram…), et pas mal de bestioles dont les rares panthères habitant ici. Et au sud, une route qui relie Florida City à Flamingo : cette partie-là est plus sauvage, elle offre quelques petits chemins de randonnée pédestre sur la route, de beaux paysages, mais hormis les oiseaux il y a moins d’animaux visibles. On a choisi cette deuxième option.
Le matin, sur les conseils du guide du routard, on se rend à l’Alligator Farm, qui se situe à l'entrée du parc à quelques kilomètres à peine de Florida City. La visite commence par l’incontournable des Everglades : un tour en airboat. Le parcours est assez rapide (une petite demi-heure ?) ; dans la première moitié, le pilote va lentement et nous permet de surprendre les alligators et quelques oiseaux dans leur milieu naturel. Dans la deuxième, il se fait plaisir et nous donne un avant-goût de ce qui nous attend à Orlando : on met le casque sur les oreilles, parce que c’est très bruyant, et c’est parti pour une balade à grande vitesse avec des glissades et des virages serrés très sympathiques !
Jusque-là, je ne regrette pas d’être venu
Ensuite, on se balade dans la ferme qui a un nombre impressionnant d’alligators, des petits bébés tout mignons aux adultes de 3-4 ans, mais aussi d’autres animaux (reptiles en tout genre, perroquets…). Différents shows, tous assez courts, sont proposés : un spectacle avec deux alligators, un avec des serpents, le repas des alligators…
Tout ça m’a mis mal à l’aise. Si je m’étais un peu + renseigné avant, c’est le genre d’endroits que j’évite en général : même si les alligators adorent être les uns sur les autres, surtout les petits, ils sont un peu à l’étroit dans certains enclos. En plus d'être courts et un peu nazes, j’ai trouvé les shows à la limite de la maltraitance, et je doute que le bébé-gator-tout-mignon apprécie beaucoup de passer de main en main parmi tous les touristes pour subir l’épreuve de la photo souvenir. Idem pour les serpents autour des cous.
Enfin, et je ne l’ai appris après, une partie des animaux que nous avons vu dans cet élevage sont destinés à devenir des sacs à main ou des steaks. En gros, c’est un marché passé il y a quelques décennies avec l’Etat de Floride qui pour faire cesser le braconnage, a encouragé la création de ces fermes privées qui d’un côté font leur business, et de l’autre s’engagent à relâcher un certain nombre d’entre eux dans la nature pour assurer la préservation de l’espèce. Alors on peut toujours se dire que sans les structures de ce type, il n’y aurait peut-être plus beaucoup d’alligators en Amérique, et que finalement elles œuvrent pour le bien de l’animal… Certes. Il n’empêche qu’en l’ayant su avant, je n’y serais sans doute pas allé.
Ceci fait, on commence la route vers le sud. Le premier arrêt est celui où se trouve le chemin pédestre le plus réputé, l’Anhinga Trail. En ce début d’après-midi, nous y apercevrons principalement deux alligators faisant la sieste et une tortue dans l’eau. Pour en voir davantage, il vaut mieux venir en tout début de matinée.
Je ramène ensuite à l'hôtel ma camarade qui est déjà fatiguée et préfère faire une aprem piscine et reprend la route vers Flamingo. Les autres points d’arrêts sont sympas pour les paysages, mais plus je descend dans le sud, moins je vois d’animaux – tout juste quelques oiseaux – et surtout plus je suis agressé par les moustiques malgré la bombe protectrice qui va bien. Au dernier arrêt, Flamingo, ce sera carrément insupportable
Un oiseau handicapé ?
Au final, si je devais refaire mon tour dans les Everglades et dans un monde idéal, j’attaquerais par l’Anhinga Trail tôt le matin, puis j’enchaînerais avec la partie plus au nord du parc pour voir quelque chose de différent, notamment la Shark Valley qui est vantée par pas mal de guides de voyages. Et à un moment dans le programme, je caserais un tour en airboat avec une société qui ne fait que ça, quitte à payer plus cher pour avoir un parcours plus long et/ou plus privatif : nous étions 25 sur le bateau ! Par chance j'étais au bord mais ceux du milieu devaient pas voir grand chose. Certains proposent des formules privées voire semi-privées (avec un dizaine de personnes max) qui peuvent durer jusqu’à une heure.
LA COTE OUEST (EN VITESSE)
Le passage sur la côte ouest sera rapide ; l'idée était surtout de ne pas faire de fois la route est (Miami-Orlando) histoire de voir autre chose et de faire une boucle.
Le soir, nous avons réservé l'hôtel à St-petersburg et pour meubler d'ici-là, deux options : soit prendre la route nord des Everglades et faire quelque stops en route histoire de compléter notre visite du parc qui me laisse un peu sur ma faim (plutôt mon idée à la base), soit s'arrêter à Fort Myers où se trouve les maisons/musées de Ford et Edison qui ont l'air intéressantes sur le papier (plutôt l'idée de Mme à la base). Dans tous les cas l'après-midi pourra se terminer par un arrêt sur une des plages du coin qui ont l'air vraiment chouettes, genre Siesta Beach. Finalement la deuxième solution l'emporte. Je lâche du lest pour cette fois ce qui me permettra d'avoir gain de cause sur autre chose.
Spoiler :
En vrai ça m'arrangeait vraiment d'aller dans son sens sur ce coup-là parce que j'avais paumé le ticket d'entrée du parc des everglades qui ressemblait à un simple ticket de caisse et je me voyais mal lui annoncer qu'on allait devoir re-payer les 25$ |
Premier arrêt, donc, Fort Myers : c’est ici que Edison (Thomas, pas Cavani ) avait sa résidence d’hiver. Et on peut la visiter. Mais ce n’est pas tout ! Un jour, son voisin décida de vendre sa baraque. Edison proposa alors à son pote Henry Ford de l’acheter. Donc, pour le même prix, on visite aussi la baraque de Ford. Un tour intéressant qui englobe aussi et surtout les jardins (sans doute jolis les jours de soleil parce qu'une fois de plus...), le laboratoire dans lequel il travaillait, et le musée dédié principalement à la vie d’Edison et à ses divers brevets et inventions. Il y a une partie (plus petite) consacrée aux voitures et à la vie de Ford aussi. Le tout occupe pas mal de temps pour 25$ avec des audio-guides en français, c’est assez rare pour être signalé
Observons les cuisines : Edison mangeait bien ses 5 fruits et légumes par jour a priori...
...mais son voisin Ford était plutôt viandard semble-t-il.
D’ailleurs, la langue de Molière est inconnue dans notre deuxième étape culturelle de la côte ouest, j’ai nommé le musée Dali de Saint-Petersburg. Non non, ce n'est pas en Russie comme l'ont cru trois-quarts de mes contacts Snapchat Il existe une ville du même nom en Floride, connue pour son ensoleillement record aux States : 361 jours de soleil par an. On a réussi à tomber sur un des quatre qui restaient… Bon, ça s’est un peu amélioré en fin de journée, ce qui m’a permis de faire ce superbe cliché du soleil se couchant avec un oiseau au premier plan :
"Coucher de soleil se couchant à St-Petersburg avec un oiseau au premier plan" ©Koko
Principal point d'intérêt de la ville, le musée consacré à l’artiste espagnol est assez vaste. Il a été créé grâce à un couple de collectionneurs américains qui ont acquis la collection la plus complète de ses œuvres qui existe aujourd’hui, si bien qu’un passage à Floride est incontournable pour tous ses fans. Outre les peintures de Dali, le musée accueillait au moment de notre passage une exposition temporaire sur le sculpteur espagnol Eduardo Chillida (je connaissais pas...) ainsi qu’une expérience de réalité virtuelle assez amusante. On peut aussi signaler l’architecture étonnante du bâtiment qui vaudrait presque le détour à elle-seule, elle donne d’ailleurs lieu à quelques explications au cours de la visite.
La réalité virtuelle, c'est bien, mais t'as l'air con quand même.
Un mot sur l'hôtel, The Inn oh Third, excellent : le genre d'endroit où on se sent chez soi. Peu de chambres, peu d'employés (en gros le couple de gérants + un mec qui tient la réception l'après-midi et le soir), une clientèle composée en partie d'habitués assez âgés qui sont ici depuis ou pour un moment. Que du tout frais au petit-dej et un apéro -gratuit - tous les soirs pour les clients qui veulent socialiser.
ORLANDO
Je kiffe les parcs d'attractions. Et ça tombe bien : la Floride est sans doute la référence mondiale en la matière.
L'idée de départ de ce voyage, c'était vraiment en premier lieu d'aller voir Mickey, Harry et leurs copains à Orlando ; et ensuite d'en profiter pour explorer les environs : Miami, les Keys, et tout le reste… Parce que quinze jours non-stop d'attractions ça aurait été un peu long.
On commence par Walt Disney World avec un premier dilemme : avec seulement douze jours de road-trip, nous ne pouvons consacrer qu'un seul jour à Disney. On a donc le choix entre :
- un billet pour Magic Kingdom ou les Studios, les plus réputés, les plus grands... mais qui ressemblent aux parcs parisiens que nous connaissons déjà tous les deux ;
- un billet pour Epcot ou Animal Kingdom, qui ont l'attrait de la nouveauté à défaut d'être très bandants sur le papier ;
- un billet qui permet de naviguer entre les quatre à volonté dans une même journée, avantageux sur le papier mais moins en sachant qu'on perd des temps considérables dans les navettes (ils sont répartis sur tout le resort), qu'on peut difficilement tous les voir de toute façon – surtout en cette période de forte affluence – et surtout que ce billet flexible est pas donné : environ 170$ contre une centaine de dollars pour un parc « seul »… Chaque solution a ses avantages et ses inconvénients, et l'on se décidera finalement pour… le Magic Kingdom, la réplique en plus grand de notre Disneyland Paris. Au moins, on pourra comparer. C'est celui qui a le plus d'attractions, et un petit détail nous a convaincus : en fonction des jours de la semaine, certains parcs offrent des « heures de magie en plus », c'est à dire des ouvertures plus tôt ou plus tard réservées aux clients qui, comme nous, dorment dans un hôtel Disney officiel. Le vendredi, nous avions le choix entre une heure supplémentaire le matin au Magic Kingdom, et deux heures de rab le soir à Animal Kingdom… La première solution l'a emporté.
On arrive en terrain connu : un château au milieu, ici celui de Cendrillon, la Main Street remplie de boutiques et de restaurants qui y mène, et le découpage en plusieurs zones pour les différentes attractions. Dans la zone d'AdventureLand, Pirates des Caraïbes et la Maison hantée valent le détour. Tiki Room, un espèce de show mignon mais pas terrible. TomorrowLand abrite Space Mountain, dans une version bien plus musclée que le timide parcours parisien, et Buzz Lightyear's où tirer sur les cibles et comparer son score avec son voisin est toujours marrant. Le reste est assez décevant (PeopleMover, Astro Orbiter, Stitch's Great Escape).
Liberty Square a pour principal attrait le Hall of Presidents, qui raconte l'histoire des USA avec les effigies de tous les anciens présidents. Hélas en travaux au moment de notre passage, se préparant à accueillir Donald (pas le canard, l'autre). Les choses sérieuses commencent à Frontierland avec deux des meilleures attractions du parc. Big Thunder Mountain, un classique des parcs Disney, toujours plaisant. Et surtout Splash Mountain. Le gros défaut de Disneyland Paris, pour moi, c'est son absence d'attraction aquatique. Cette descente en tronc d'arbre a beau être un classique, il s'agit ici de la meilleure que j'ai faite : les décors sont superbes, la descente finale pas dégueulasse, et ça mouille juste ce qu'il faut !
Reste enfin Fantasyland, la zone où la fameuse « magie Disney » opère, avec les fameuses tasses, la Petite Sirène, Peter Pan, entre autres. J'ai surtout apprécié Mickey's Philharmagic, une attraction en 3D qui est vraiment bien faite, tant que sur le plan technique que comique Son nom est trompeur car l'attraction est plutôt centrée sur Donald – le canard cette fois – et ça tombe bien, c'est mon personnage préféré. Enchanted Tales with Belle est un spectacle interactif assez bien fait même s'il est difficile de tout comprendre avec mon anglais moyen. Côté sensations, Seven Dwarfs Mine Train est là avec un parcours plutôt gentillet mais superbement thématisé, dont on ressort en sifflotant « hi ho, hi ho, it's off to work we go... ».
Niveau hôtel nous avons opté pour le Port Orleans Riverside : établissement classé comme ni économique ni luxueux. Son décor de style Nouvelle-Orléans nous plaisait, ainsi que la possibilité de se rendre à la zone commerciale par navette fluviale. Nous avons opté pour la chambre « royale » à peine plus chère qui était décorée dans l'esprit Disney, avec des tableaux de princesses au mur et tout.
Autre avantage : les enfants préfèrent souvent des décors plus modernes et tapageurs et, d'après les commentaires, il y avait ici moins de familles et de gamins surexcités, et plus de gens comme nous, de groupes d'ados ou jeunes adultes, de couples, de vieux aussi. Et son inconvénient ? C'est l'un des plus éloignés des parcs, et la navette met un peu plus de temps. C'est le prix de la tranquillité. Impression très positive mais quitte à avoir un truc un peu plus flashy et bruyant, je pense qu'à choisir, si j'y retourne, j'irais au Pop Century. C'est l'un des moins chers (moitié prix par rapport au Port Orleans) et ce qui compte est d'être sur place pour ne pas perdre de temps. Au final on passe peu de temps dans la chambre de toute façon.
En arrivant à la réception, on nous a aussi donné un bracelet MagicBand, une sorte de montre qui nous servait de billet d'entrée pour le parc, le parking, la piscine, la porte de la chambre… Il s'utilise avec l'application malinphone et, grâce à ça et à la géolocalisation, on peut avoir accès dans notre historique à toutes les photos à la sortie des attractions qu'on a faites – et la possibilité de les acheter bien sûr, et surtout au système Fastpass+. Via l'appli on a réservé trois créneaux horaires dans l'après-midi pour 3 des grosses attractions (les 3 Mountain : Splash, Space et Big Thunder). En faisant Seven Dwarfs dès le matin en arrivant pendant les EMH, on a eu tout le reste de la journée pour faire toutes les grosses attractions, et prendre le temps de manger ou de faire les boutiques.
Les deux parcs Universal ont eux droit à notre présence pour deux jours complets, dans la foulée de Disney. Et ce n'était pas de trop ! Niveau tarif, pour ces deux journées, nous avions le choix entre un billet par jour et par parc (200$ environ) ou un billet part-to-park qui permet de passer de l'un à l'autre en cours de journée (250$). L'intérêt du second ? Un peu de flexibilité, puisqu'on peut changer de parc en cours de journée. Pour cela deux options : la première est de ressortir du parc par la sortie et de rentrer dans l'autre, qui est à côté, par l'entrée
La seconde est un peu plus bandante et valait bien les 50$ supplémentaires : prendre le Poudlard Express !
Chaque parc a une zone dédiée à Harry Potter et elles sont reliées avec le fameux train magique qui, outre son côté pratique, est une attraction à part entière.
Côté Studios, on y retrouve des décors londoniens assez classiques : la gare de King's Cross, le 12 square Grimmaud (où vous verrez peut-être Kreattur passer la tête derrière les rideaux)… et bien caché derrière un mur, on tombe sur le Chemin de Traverse ! Toutes les boutiques – qui sont des vraies boutiques - sont là, des baguettes d'Ollivander au glacier Florian Fortarôme en pensant par le magasin de farces et attrapes des Weasley. On peut bien sûr boire une Bieraubeurre, mais j'avais déjà testé à Londres et on m'y prendra pas deux fois
Cachée, un peu à l'écart et très faiblement éclairée, l'allée des embrumes. La boutique de Barjow et Beurk y vend quelques articles un peu plus sombres, tandis que des affiches de recherche de l' « indésirable numéro 1 » sont placardées sur les murs. Ne nous attardons pas et revenons dans la partie principale où l'on peut rendre une visite à Gringott's. Édifice principal de la place, impossible de le manquer, surtout quand le dragon au sommet se met à cracher des flammes. A l'intérieur, outre un décor bluffant, se trouve Harry Potter and the escape from Gringotts. Une claque visuelle, un parcours qui mêle brillamment montagnes russes et effets 3D, et à l'arrivée sans doute la meilleure attraction de tous les temps – pour moi !
Reprenons nos esprits, il est temps de quitter Londres. On rentre sur la fameuse voie 9-3/4, on monte dans le train, et on s’assoit dans un compartiment. Les fausses vitres, côté extérieur comme côté couloir, vont projeter des images – très réalistes, on se rend quasiment pas compte que c'est un film – de part et d'autre pendant le parcours. On verra par la fenêtre les rues de Londres, puis la campagne écossaise avant l'arrivée alors que dans le couloir, il y aura notamment une attaque de détraqueurs repoussée par un Patronus. Petit regret : pour pousser l'immersion, il aurait fallu monter la clim à fond et mettre un peu de fumée à ce moment-là…
Nous arrivons à Islands of Adventure, du côté de Pré-au-lard. On retrouve là aussi pas mal de boutiques ou de bars-restaurant : Honeydukes, les trois balais… Et au loin, le château de Poudlard. Un peu plus petit que le vrai sans doute, mais réaliste quand même. Trois attractions ici : hors du château, Dragon Challenge représente un duel entre deux dragons, avec deux parcours qui s'entrecroisent. Sensations assurées. Flight of the Hippogriff est un parcours de montagnes russes pour les petits. Le mieux est à l'intérieur de Poudlard. La file d'attente est géniale, on passe par plusieurs lieux emblématiques de la saga : la salle commune de Gryffondor, le bureau de Dumbledore, tandis que les portraits parlent sur les murs... et au bout, l'attraction Harry Potter and the Forbidden Journey, dans le même style que l'évasion de Gringotts (en à peine moins bien) est une nouvelle claque visuelle. Le parcours donne la sensation d'être sur un balai, on se retrouve tantôt à suivre Harry à l'extérieur pour échapper à un dragon ou pendant un match de quidditch, et tantôt à explorer l'intérieur avec quelques fantômes, acromentules et autres joyeusetés…
Vous l'aurez compris à la lecture des cinq derniers paragraphes mais rien que pour cette zone immense dédiée à l'univers du célèbre sorcier, je suis déjà sous le charme d'Universal Les autres attractions valent aussi le détour ! Pêle-mêle, voici ce qu'on trouve du côté des Studios :
- The Revenge of The Mummy, un parcours de montagnes russes dans le noir très réussi, qui met la misère à Space Mountain (pardon Mickey) ;
- Terminator 2 : une attraction spectaculaire, avec des effets 3D et des acteurs réellement présents dans la salle !
- The Simpsons Ride : un simulateur qui offre non seulement des sensations, mais aussi un certain humour que seuls les habitants de Springfield savent distiller
- Shrek 4D : une animation plutôt réussie avec pas mal d'effets spéciaux en salle (les classiques arrosages quand il y a de l'eau, par exemple) ;
- Rip Ride Rockit : un parcours de montagnes russes dingue et très rapide. On choisit la musique qu'on veut avoir dans les oreilles pendant le tour, et j'avais pris I will survive de Gloria Gaynor. Ça collait bien… Quand j'en suis descendu, je me suis dit que c'était le meilleur coaster que j'ai jamais fait. Jusqu'au lendemain à Islands of Adventure…
Difficile de tout citer, mais il y a aussi Transformers, un autre parcours 3D assez sympa ; Desplicable Me, un simulateur semblable à celui des Simpsons, moins réussi selon moi mais j'suis pas fan des Minions ; Men In Black, une attraction interactive façon Buzz L'éclair (en un peu mieux) ; ou encore, une zone enfants avec E.T. ou des personnages de dessins animés.
Pas autant qu'Harry Potter, mais la zone Springfield est très sympa aussi !
Passons à Islands of Adventure :
- Jurassic Park River Adventure : une balade aquatique qui retranscrit assez bien l'atmosphère du film. Décors somptueux !
- Skull Island : Reign of Kong : encore une attraction très réussie avec cette balade en camion dans l'antre de la bête.
- The Amazing Adventures of Spider-Man : un très bon parcours en 3D proche de celui de Transformers, en mieux selon moi, mais ça dépend de l'univers qui vous parle le plus ;
- Doctor Doom's Fearfall : une tour de propulsion verticale pas spécialement impressionnante ;
- Incredible Hulk : un coaster bien bourrin, des loopings, des passages en sous-sol ou sur l'eau, un départ lancé : il détrône Rip Ride Rockit que j'avais élu meilleur circuit de tous les temps la veille !
Vous saviez que Poudlard et Jurassic Park étaient voisins vous ? Moi non !
Islands of Adventure compte également son lot de shows, de manèges pour enfants et surtout d'attractions aquatiques avec Dudley Do-Right's et Popeye & Bluto's Barges. La première est une chute en tronc pas désagréable même si pour une fois, avantage à Disney avec son Splash Mountain. La seconde est un parcours en radeau-bouée, le meilleur que j'ai fait dans ce genre : ça arrose de tout les côtés ! T-shirts blancs à proscrire pour les dames. Non pas que ça me dérange, mais bon, j'aurais prévenu
L'attraction Retour vers le futur a été supprimmée il y a quelques années, mais la DeLorean est toujours là !
Niveau logement nous étions au Portofino Bay : il fait partie, avec le Royal Pacific et le Hard Rock, des trois hôtels hors de prix à Universal… où les possibilités de loger très proche des parcs pour pas cher sont nombreuses, contrairement à Disney. Alors quel est l'intérêt de venir ici ?
L'explication est simple : les ExpressPass. La plupart des attractions sont équipées de deux files d'attente, une standard et une expresse, avec un temps d'attente nettement plus faible dans la deuxième. Ces Pass sont vendus mais presque aussi chers que le billet d'entrée : ils nous auraient coûté 89$ par jour et par personne. Et en réservant une nuit -et une seule- à 459$ dans cet hôtel, ils nous étaient offerts (enfin, inclus...) pour les deux jours, celui d'arrivée et celui du départ… Le calcul est vite fait. D'autant qu'en-dehors de ça, l'hôtel est sympathique, il reproduit le port de Portofino dans les Cinque Terre – où j'aimerais beaucoup aller - et offre tous les services possibles, avec des navettes fluviales pour les parcs, différents bars et restos, un Starbucks, trois piscines (une calme, une animée et une entre les deux).
Au final, les trois meilleurs jours du séjour étaient bien là. Heureusement qu'on a commencé par la souris, qui est bien sympathique mais qui nous aurait sans doute paru un peu fade après son voisin !
MIAMI POUR LES NON-EXPERTS
Après Orlando, nous revenons vers Miami. Le lundi est assez calme puisqu'hormis la route, on se contentera d'une pause sur la plage de Palm Beach Elle vaut pas celle de Miami Beach mais a l'avantage d'être beaucoup plus désertée même si on est lundi et que le temps est à nouveau nuageux. Plein de petites banderoles jaunes délimitent les coins dans lesquelles les tortues ont pondu, et faut pas aller les emmerder.
Au final la pause est tellement salutaire qu'on la prolonge un peu trop et que quand on arrive à Miami, l'agence Alamo est fermée... On garde la voiture pour la nuit et on la ramène le lendemain matin sans problème, pas de pénalité ni rien. C'est autre chose que ces voyous d'Europcar !
Je n'avais pas une super opinion de Miami avant le départ, pour moi c'était surtout le passage obligé vu qu'on y atterrissait et qu'on en repartait, mais je lui laisse sa chance de me faire changer d'avis. Première activité : un tour de MetroMover. Il s'agit de trois lignes de métro aérien... gratuites ! Elles font des boucles dans un petit périmètre autour du quartier de Downtown. Ca peut parfois être pratique pour se déplacer mais même sans en avoir l'utilité, le prendre permet d'avoir un bon premier aperçu de l'hypercentre. Et même si on est loin ds attractions d'Universal, c'est amusant d'être si haut et de passer entre (voire dans) les immeubles à bord de ce wagonnet automatique, sans chauffeur. Certaines stations sont connectées au réseau du vrai métro, qui compte deux lignes dont une qui va jusqu'à l'aéroport.
Après une petite balade le long de la baie, je profite justement du MetroMover pour me rapprocher de Wynwood Art District. Le quartier du street art. Quasiment toutes les maisons, tous les commerces, sont recouverts de fresques murales plus ou moins réussies. Ce n'est pas forcément mon truc à la base, mais c'est toujours sympa à voir. On trouve aussi dans le coin plusieurs galeries d'art contemporain, des ateliers… De quoi s'occuper pour les passionnés
Une galerie à Wynwood...
Un mur à Wynwood...
Vient ensuite Little Havana, le quartier sur lequel j'avais fondé mes plus gros espoirs. C'est ici que sont regroupés tous les exilés cubains qui ont fui le régime de Castro après la révolution. On y parle davantage espagnol qu'anglais, on y sert des mojitos pour accompagner la bouffe cubaine à l'honneur dans les cafeterias, on joue aux dominos, et la musique latine tourne en boucle dans la plupart des commerces. Parfait, voilà qui va me rappeler mon voyage de début d'année !
Sauf qu'en réalité… La petite Havane est sans doute une visite incontournable pour qui n'a jamais vu la grande Il faut reconnaître que l'ambiance n'est pas la même qu'ailleurs à Miami et ça peut donner un bon aperçu de ce qui vous attend si un jour, vous partez explorer l'île des Caraïbes. Pour ma part, j'ai seulement trouvé que c'était Cuba, avec moins de musique, moins de gens qui vous parlent sans raison dans la rue, moins d'odeur de cigares, plus de gens qui parlent anglais, des Chevrolet ou des Ford récentes sur la route, des McDo ou des Subway disséminés ça et là entre deux restaurants typiques. Bref, Cuba sans tout ce qui fait le charme de Cuba. Et les prix sont bien ceux de Miami ou presque : ils sont loin nos mojitos de Trinidad à 1,50 CUC…
T'es un McDo et t'es dans un quartier cubain ? C'est comme si j'disais, t'es une fille et t'as pas de shampoing
Mon seul petit détour enthousiasmant sera le musée de la baie des cochons, qui n'est pas immense mais gratuit (un truc gratos en Floride !). Géré par une association d'anciens combattants, ça ressemble davantage au local d'une association qui exposerait ses souvenirs de l'épopée qu'à un vrai musée mais dans son genre c'est instructif aussi.
Au passage les plus observateurs d'entre vous auront remarqué que depuis le début de ce chapitre sur Miami, j'utilise la première personne du singulier et non plus le pluriel. Ce n'est pas une erreur ou un oubli
Le soir, après n'avoir pas réussi à faire cadrer mon premier voyage aux States avec les matchs à domicile des Los Angeles Lakers, je vais enfin découvrir une ambiance de sport US : ce sera du baseball. Idéalement, si ça avait été la bonne saison, j'aurais préféré voir du basket ou du foot américain. Les Miami Marlins sont loin d'être la meilleure équipe de MLB, ni la plus populaire d'ailleurs. Mais ils ont des moyens, comme le montre leur stade très moderne, fermé et climatisé. Ils reçoivent ce jour-là Philadelphie et… prendront une branlée (2-5). Qu'importe, ça m'a permis de découvrir l'ambiance particulière qui règne pendant ces matchs, et ce sport lui-même au passage auquel je connaissais rien. C'est toujours le cas d'ailleurs A voir au moins une fois… Mais pas sûr que j'y retourne, c'est assez chiant quand même
Enfin, histoire de bien rentabiliser le temps passé sur place, je profite d'un vol retour tardif pour trouver une occupation autre que l'envoi des cartes postales pour ma dernière journée sur place. N'ayant plus trop d'idée de ce qui mérite d'être vu dans un périmètre proche du centre, je me fie à Tripadvisor : les « musées et jardins Vizcaya » sont classés en première position des choses à voir ou à faire à Miami. Diable ! C'est au sud de la ville, à une distance de marche raisonnable de l'hôtel, alors allons voir.
La villa Vizcaya est en fait une folie de milliardaire : une immense baraque construite il y a un siècle, une folie de milliardaire qui voulait s'offrir un truc dans un style renaissance européenne. Elle est entourée de jardins immenses qui, toutes proportions gardées m'ont un peu rappelé ceux de Versailles. La demeure elle-même est effectivement très belle, et les alentours encore plus. Mais contrairement à celles d'Hemingway ou d'Edison, elle n'a pas appartenu à une quelconque célébrité et au-delà de la superbe apparence, la visite n'est donc pas particulièrement marquante, comme les deux autres l'avaient été. Et elle est en plus rendue casse-couilles par les nombreuses futures mariées ou apprenties modèles qui viennent faire des photos as ce superbe cadre pour leur book. Son prix d'entrée (18$) comme sa première place sur mon site de feedback préféré me paraissent quelque peu usurpés. A moins qu'ils ne soient révélateurs, finalement, du peu d'intérêt que Miami a à offrir aux visiteurs comme moi. La ville de Dexter et d'Horatio Caine aura hélas confirmé mes craintes initiales !
Bilan :
Je ne sais pas si ça se ressent à la lecture par rapport à d'habitude, ne m'étant pas encore relu… Et mon ton est toujours un peu trompeur et donne l'impression que je me fais chier en toutes circonstances alors que c'est pas du tout le cas
Mais en tout cas, le bilan est pour une fois, un peu mitigé !
J'ai alterné des moments géniaux avec des passages plus dispensables. Les parcs d'Orlando étaient exceptionnels, la plupart des visites culturelles étaient vraiment intéressantes, j'ai également aimé la route des Keys, les plages de Floride que nous avons pu tester, ou les trop courts moments dans la nature aux Everglades... Et conduire une Mustang cab était un rêve
Alors les points négatifs ? Une météo capricieuse déjà, qui nous a privé des plages côté Golfe du Mexique ou du coucher de soleil de Key West. Une visite des Everglades que j'aurais pu organiser un peu mieux. Un rapport qualité-prix, ou disons plaisir-prix, qui n'y est pas forcément : ce voyage m'a coûté aussi cher que mes deux derniers gros voyages additionnés : le trip « erreur de prix » thaïlando-sud-africain dont j'ai déjà pondu le CR, et la virée de 15 jours à Cuba que je rédigerai prochainement, promis
Peut-être que le voyage était aussi un peu trop organisé à l'avance, minuté, mais la destination et la date se prêtaient pas trop à l'improvisation. Toujours est-il que le manque de spontanéité, d'imprévus, fait partie des points sur lesquels il souffre forcément de la comparaison avec les deux cités plus haut, ou avec mon premier passage aux Etats-Unis côté ouest. Je veux pas forcément comparer ce qui est pas comparable car il y a beaucoup de subjectivité derrière... mais l'ambiance soi-disant caribéenne des Keys ou de Little Havana est bien fade par rapport à La Havane, la vraie ; les paysages naturels ne rivalisent pas avec ceux de l'ouest ; et les sympathiques alligators font pâle figure par rapport à tous les zanimos croisés en Afrique du Sud...
Si ce voyage était à refaire, je pense que je zapperais complètement Miami. Je louerais une voiture à la descente de l'avion et la ramènerai juste avant le vol retour. Et avec le temps gagné (3 jours et 4 nuits en gros), je rajouterai déjà un deuxième jour à Disney, ainsi que la visite de Cape Canaveral, et le reste quelque part entre la partie nord des Everglades et la côte ouest.
Et j'en ai quand même tiré un petit enseignement, pour diverses raisons : c'est qu'il est sans doute temps de partir en solo lors d'une de mes prochaines aventures !
Point budget :
A compléter sous réserve de 2-3 trucs en attente (les péages à prélever par le loueur et les éventuelles amendes).
Je suis sur un coût proche de 2.600 € à savoir :
- 700€ pour l'avion ;
- 300€ pour la location de voiture et l'essence ;
- 900€ pour les hébergements : 12 nuits au total. 240€ pour la seule nuit à Universal, qui incluait aussi les expresspass (valeur 180$...) ;
- 450€ pour les visites : dont Disney/Universal qui plombent bien le budget
- 250€ pour manger, boire, et quelques babioles.
Comme vous l'indiquent les chiffres ronds, je n'ai pas fait de comptes aussi précis que d'habitude par catégorie. A la longue ça me saoule un peu, et là on est (contrairement à mon trip "voyages-pirates" par exemple) sur un budget qui justifie pas de différencier les 10$ au starbucks, les 10$ de timbres pour les cartes postales et les 10$ d'un petit musée.
Et une petite curiosité de Miami pour finir, le seul truc vraiment original dans cette ville, un parcmètre qui permet d'acheter du temps en faveur des sans-abris !
S'il y a des questions dans la salle, n'hésitez pas
Message édité par koko707 le 29-07-2017 à 00:28:13
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Koko part en vacances