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= DESTINATION =
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Hello, je reviens de 3 semaines en Indonésie
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= PROGRAMME =
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23 jours sur place, répartis entre Java (1 semaine) et Bali (2 semaines)
La partie Java a été faite en transports en commun (train, voiture avec chauffeur, bemo [minibus]), la partie Bali en voiture de location sans chauffeur.
> J-1
Arrivée à l'aéroport de Jakarta, il est 20h.
Le temps de changer un peu d'euros et de récupérer une carte SIM locale, et on se prend un taxi jusque notre hotel à quelques Km de là.
Jakarta est volontairement zappée : la ville est sale, polluée, et ne présente aucun intérêt touristique (ce qui nous sera confirmé pendant notre séjour par les retours des différents touristes croisés)
> J-2
On retourne a l'aéroport pour un vol intérieur jusque Yogyakarta, au Sud-Est, toujours sur l'île de Java. On y arrive vers midi.
Les affaires déposées à l’hôtel, on sort flâner en ville. Le quartier animé de Malioboro street est dépaysant : il ya une sorte de marché perpétuel sur les trottoirs, des tonnes de motos/scooters dans les rues. C'est un immense bordel organisé
L'occasion de faire le tour de quelques agences touristiques locales en prévision de notre trip à travers les volcans. On fini par craquer pour un package de visite des temples de Borobudur et Prambanan le lendemain.
> J-3
Lever à 3h du matin : un chauffeur de l'agence vient nous récupérer à notre hôtel pour nous emmener à Borobudur, un trs grand temple bouddhiste.
Ascension du temple (une énorme colline de pierres sur 7 niveaux, avec des statues de bouddha) dans le noir, à la lueur des lampes torches. Et après 10min d'attente en haut... c'est féérique...
Vers 8h du matin, on retrouve notre chauffeur qui nous emmène à Prambanan, des gros temples hindouistes situés à l'Est de Yogya.
Les batiments sont imposants, mais il fait une chaleur étouffante (plus de 36° à l'ombre) avec un soleil de plomb, et finalement il n'y a pas l'ambiance magique de Borobudur.
Retour sur Yogyakarta vers midi. Après midi repos et promenade dans la ville.
> J-4
Visite de Yogyakarta :
Le marché local et ses innombrables boutiques
Le Kraton (palais royal) où l'on a assisté à une représentation de danse javanaise avec un orchestre... magique !
Le marché aux oiseaux
On se décide sur un package pour faire les volcans...
> J-5
L'agence vient nous chercher à 8h et nous emmène à la gare. On embarque dans un train "Bisnis class" (véridique) jusque Surabaya, où un chauffeur nous récupère pour nous emmener jusqu'à la caldeira du Bromo.
On arrive à notre hôtel vers 16h. Hotel rustique et basique (Café Lava View Lodge), mais qui fera l'affaire.
Ca nous laisse le temps de marcher le long de la caldeira et de profiter du coucher de soleil dans la vallée lunaire
> J-6
Lever à 2h30 du matin.
On se retrouve devant l'hotel, avec une file continue de vieux 4x4 Toyota qui partent vers la caldeira... impression amère que c'est un peu "l'usine", et encore, on est en morte saison.
Ca a l'air de merder un peu pour nous : on poireaute pendant bien 10min, personne pour nous prendre en charge
Après une longue discussion avec un des chauffeurs et quelques appels, on fini par nous faire monter dans une des caisses, et on file. Il fait noir, on ne voit presque rien, on est secoués à l'arrière du petit 4x4 qui descend jusque dans la caldeira, traverse le désert de sable volcanique, et remonte sur le coté opposé, pour nous déposer à proximité d'un point de vue.
On monte dans le noir, il y a du monde. La luminosité monte petit à petit, et fini par passer au dessus de l'horizon.
Et là... fracture de la rétine puissance 1000
La mer de nuage recouvre toute la caldeira, offrant un paysage magnifique et surréaliste.
Vers 7h30, on retourne au 4X4, qui nous fait redescendre dans la caldeira et traverser le désert pour nous amener au pied du Bromo
Là, il faut marcher pendant 10min dans une poussière fine qui s'infiltre partout, puis monter un escalier avant d'arriver au bord du cratère
La vue du haut du Bromo se mérite et offre une vue imprenable sur son voisin, le Batok !
On redescend vers 9h, et le 4x4 nous ramène à notre hotel pour une douche (bien méritée) : la poussière est très fine et s'infiltre PARTOUT !
Notre chauffeur privé nous récupère et nous ramène dans la vallée, à Probolingo. Fin de la partie "privilégiée" de notre voyage (généralement ça se fait en Bemo : minibus local au confort sommaire).
Là, on retrouve d'autres touristes, et on embarque tous dans un bemo avec un pilote local très funky
Le groupement de volcans contenant le célèbre Kawah Ijen est en vue en fin de journée, après 5h de route cahotique et défoncée
On passe la nuit dans un hôtel local très basique
> J-7
Lever à 1h30 du matin
On embarque dans notre minibus, direction le Kawah Ijen
1h de route avant d'arriver sur un parking. L'ambiance et l'habillement des guides locaux me donnent l'impression d'être prêt à faire l'ascension des Andes...
C'est parti pour la phase la plus difficile : 1h d'ascension, 3Km, 20% de pente en moyenne, sur un sol terreux extrêmement sec. Autant dire qu'avec le nombre de personnes sur le chemin, on est dans un brouillard de poussière !
A mi chemin, on récupère des masques à gaz, indispensables pour pouvoir ensuite descendre dans le cratère.
Il fait encore totalement noir quand nous arrivons sur le sommet du cratère. On entame la descente dans le cratère.
Là, le sol change radicalement, la terre fine et sèche laisse la place a des gros blocs de roche. L'air s'en un peu le souffre et la poussière, mais c'est tenable.
On croise quelques travailleurs locaux qui remontent les paniers chargés de plaques de souffre cristallisé... sans aucun équipement (certains sont... en tong !?!)
Arrivés en bas, le masque à gaz montre son utilité, l'air devient difficilement respirable, ça sent fort, ça brûle un peu la gorge.
La chance est avec nous : il y a un ENORME brasier de flammes bleues... une dizaine de mètres de long, avec des bourrasques de flammes de plusieurs mètres de haut.
On passe bien 15min à observer la danse des flammes, dans un bruit omniprésent (c'est comme un bruleur à gaz... en plus gros )
Le guide reprend sa marche, et nous arrivons au pied du lac alors que la lumière émerge.
Là, on comprend la nocivité du souffre : le vent pousse vers nous les nuages de souffre qui sortent du volcan... c'est l'effet d'une bombe lacrymo : irrespirable, ça prend la gorge et brule dans la bouche, même les yeux fermés on a l'impression de recevoir des aiguilles sur la rétine.
Dire que les locaux bossent là sans aucune protection !
On remonte par un autre chemin jusqu'au sommet du volcan.
Le soleil s'est levé, et nous laisse maintenant voir l'intérieur du cratère
Quelques photos en haut, et notre guide nous ramène jusqu'à notre minibus.
On est tous épuisés, sales, crasseux, les yeux brûlent encore. On a juste envie de prendre une douche, mais ce n'est pas d'actualité : le bemo nous fait redescendre dans la vallée, et nous dépose à Ketapang.
Notre package comprend le bus + ferry jusque Denpasar, la "capitale" de Bali... mais quand le bus arrive, on comprend que ça ne va pas le faire : un bus local, blindé, sans clim (il fait autour de 40° à l'ombre), avec des sièges minuscules sans place pour les jambes.
Les 10min d'attente avant de monter sur le ferry sont déjà un calvaire... on discute avec une famille Suisse qui a fait une partie du trip avec nous et on met au point une stratégie : on débarque toutes nos affaires du bus tant que le ferry est en route pour Bali, et on se démerde pour rejoindre Denpasar.
Arrivés à Gilimanuk, je négocie une voiture avec chauffeur, pour qu'on embarque tous (nous + la famille suisse). Chauffeur calme + clim + sièges confortables + place pour les jambes, j'ai l'impression d'être en classe executive Air France, alors que c'est une banale voiture asiatique
La famille suisse débarque à Kuta, cité balnéaire à l'ouest de Denpasar, et le chauffeur nous dépose à Sanur, située à l'est de Denpasar.
La ville est sans intérêt, mais est située stratégiquement pour poursuivre notre périple.
On prend ENFIN une douche !!!! L'eau qui touche le sol est noire...
> J-8
On prend le speedboat pour l'île de Nusa Lembongan, et on est pris en charge jusqu'au centre de plongée (Dive Concepts Lembongan).
Pas le temps de souffler, on embarque direct sur un bateau pour 3 plongées sur la journée, sur la côte nord de Nusa Penida.
Plongées sur tombant/récif de corail, plus la dernière en dérive le long de la mangrove.
Manque de bol pour moi, les alternances "clim polaire" des bus/voitures et les 40° dehors m'ont filé un rhume... il me faut 5 min pour réussir à équilibrer l'oreille droite sur la première plongée. Je sens que ça va être chaud
Sur la seconde plongée, impossible d'équilibrer... je remonte après 10 min dans l'eau, à contre coeur
Grosse lessive le soir pour nettoyer les vêtements mis au Bromo : tout pue horriblement. Ca sent la suie, la poussière...
Même les chaussures y passent.
> J-9
2 plongées prévues la matinée : sur Mola point et Manta point, pour voir respectivement des Mola-Mola, et des raies Manta.
Mon rhume a... bien empiré, je tousse, j'ai les bronches encombrées. Notre dive master me file des médocs "magiques", mais ça ne change rien. Après 2 min dans l'eau sans pouvoir équilibrer, je préfère remonter avec mes tympans...
Pas de Mola Mola ce jour... donc plongée dans le grand bleu sans grand intérêt d'après ma copine.
Mais plus de chances sur Manta point : une dizaine de raies manta dans la baie, entre 5 et 10m de profondeur.
J'ai pu tout voir depuis la surface en snorkeling, mais c'est du fond que c'est vraiment impressionant !
On rentre vers midi, j'ai trop les boules... j'ai rien fait, et pourtant je suis crevé. On sympathise avec un couple de Français retraités qui s'est expatrié à Bali, et qui nous a accompagné pour les plongées, notamment sur la photo sous marine. On apprend qu'ils plongent régulièrement à Tulamben, où nous avons prévu de plonger aussi.
Promenade sur la plage l'après midi, je trouve une pharmacie locale où je tente ma chance (on a d'autres plongées prévues quelques jours plus tard). Je ressors, avec un stick de vicks pour dégager le nez (saveur eucalyptus), j'ai fait le plus gros poker face de ma vie
> J-10
Je passe à l'hopital public, de Nusa Lembongan où j'ai droit à une véritable consultation. Bilan : rhume qui est parti dans une belle sinusite, et angine blanche qui est descendue en bronchite
On me file une ordonance, et on m'envoie chercher les médocs dans une autre service... les médocs sont stockés dans des grands bocaux en verre avec bouchon en liège, et l'infirmière me rempli des petits sachet de plastique transparent avec le nombre de comprimés indiqué sur l'ordonnance.
J'hallucine un peu sur le coup, mais finalement ça s'est révélé être un traitement de cheval : j'ai été totalement guéri en 48h
On reprend le speedboat le matin pour revenir sur Sanur, puis un taxi pour remonter sur Ubud, qui est la ville "culturelle" de Bali.
Assez fatigués de notre course, on se repose l'après midi et on se contente de faire la forêt des singes au sud de la ville. Les avis étaient assez mitigés, mais on a bien aimé. Les singes ne sont pas spécialement agressifs (aucune attaque ou marque d'animosité gratuite), ils connaissent par contre bien le comportement des touristes, et arrivent par surprise sur les touristes qui viennent avec des bananes ou des noix de coco.
Le site héberge quelques temples, pris dans la forêt luxuriante. Par moment on se croirait dans Indiana Jones
Le soir, on récupère la voiture de location qui va nous permettre de poursuivre notre trip.
> J-11
Route vers le Nord, en passant par Tampak Siring.
Là, on visite les anciens tombeaux royaux taillés dans la roche de Gunnung Kawi, après avoir traversé quelques belles rizières en terrasse :
Les sources sacrées de Tirta Empul sont à 5 minutes en voiture.
Les locaux viennent ici se purifier dans les bassins
Il y a aussi un temple, avec une cérémonie en cours à notre passage
On reprend la voiture vers le Nord jusque Kintamani, petit village perché sur la Caldeira du Mont Batur. On descend dans la Caldeira et on longe le lac. La route est cahotique, n'arrête pas de monter/descendre en suivant les énormes blocs de roche volcanique.
Fin de journée, on pars vers le sud-est pour rejoindre Sidemen... où l'on arrive en pleine nuit après quelques déboires avec le GPS (le prochain qui conseille Nokia Here Drive comme GPS international, je le tue de mes propres mains ! )
Message édité par cartemere le 03-01-2016 à 09:35:43