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Même si ça va être compliqué de faire sans, ce topic n'a pas pour vocation d'être le défouloir anti-edf

Mme Calmy-Rey a signé dimanche un accord avec les autorités libyennes qui doit permettre la «normalisation» des relations entre Berne et Tripoli. Elle a rencontré le colonnel Mouammar Kadhafi en fin de journée. Le chef du gouvernement italien Silvio Bersluconi était présent.
 
Le plan d'action signé dimanche stipule notamment la constitution d'un «tribunal d'arbitrage» pour enquêter sur les circonstances de l'arrestation d'Hannibal Kadhafi, fils de Mouammar Kadhafi, en juillet 2008 à Genève. Hannibal Kadhafi et sa femme étaient accusés de maltraitance par leurs deux domestiques.
 
Ce «tribunal d'arbitrage», qui aura lieu à Berlin, a déjà fait l'objet d'un accord entre Tripoli et Berne, mais les deux pays ne s'étaient pas entendus jusque-là sur son application.
 
Selon ce plan, la Suisse exprime par ailleurs ses «excuses» après la «publication illégale» des photos d'identité d'Hannibal Kadhafi au moment de son arrestation. Ces clichés avaient été publiés le 4 septembre 2009 dans la «Tribune de Genève». Berne s'engage à poursuivre en justice les responsables de cette fuite.
 
Les autorités libyennes ont affirmé dans la soirée qu'Hannibal avait reçu une indemnité de 1,5 million d'euros par le canton de Genève pour la publication de ces clichés. Les autorités genevoises ont refusé tout commentaire.

Sébastien, mortellement blessé alors qu’il forçait un barrage de police avec son chauffeur Yunus, était en fait de retour en Suisse avec deux complices pour refaire le plein de véhicules de luxe.
 
La veille, ils avaient quitté la Suisse au volant de deux Mercedes S500, d’une Porsche Boxster et d’une VW Phaeton dérobées dans un garage de Chiètres (FR). En roulant sur l’A40, en direction de Lyon, l’un des conducteurs perd la maîtrise de son bolide entre Annecy et Bellegarde. Les autres l’emboutissent. Le quatuor abandonne trois véhicules sur place et monte à bord de la Porsche Boxster. Probablement envoyés par un commanditaire, Yunus, les frères jumeaux et le quatrième complice repassent la frontière le 18 avril quelques heures après le carambolage. Direction un garage de Lyss (BE), où ils rééditent leur scénario.
 
Cavale dans la Broye
Sébastien (18 ans) et Yunus (19 ans) filent à bord d’une Audi RS6, poursuivis par plusieurs patrouilles. Daniel et son acolyte abandonnent au bord de l’A1 les deux autres voitures (VW Phaeton et Touareg). Ils prennent la fuite à pied avant la sortie de Payerne. Daniel se terre quelque part dans la Broye. Ce dimanche-là, il sort de son trou vers 8 h, pour faire de l’auto-stop à Grandcour. Apeuré et exténué, il voit les voitures passer. Enfin, une bonne âme: un automobiliste s’arrête. Mais l’homme se rend en Suisse alémanique alors que Daniel, extrêmement nerveux, dit vouloir aller à Genève. «J’étais à une fête et j’ai perdu de vue mes copains», prétend-il. Très serviable, l’automobiliste lui propose d’aller jusqu’à Berne et de prendre un train ICN pour Genève. «Il ne voulait pas le déposer dans les gares des villages car le jeune homme en aurait eu alors pour toute la journée», rapporte une connaissance de l’automobiliste. En cours de route, Daniel demande au conducteur de lui prêter son portable. A plusieurs reprises, il essaye de joindre ses «amis fêtards». Mais le téléphone sonne dans le vide. Il ignore encore que son frère jumeau est mort mais il est inquiet du silence de ce dernier.
 
S’ils font le désespoir de Daniel, ces appels sont une aubaine pour les enquêteurs, qui disposaient déjà des enregistrements vidéo du vol de Lyss.
 
Arrestation du frère du jumeau décédé
Trois jours après, la famille kurde de Vaulx-en-Velin vient avec Daniel pour emmener le corps de Sébastien. Dans ce contexte tendu, les policiers fribourgeois ont pour mission d’intervenir avec tact. Ils attendent le bon moment «par respect vis-à-vis de la famille du défunt». En collaboration avec la douane, ils interpellent Daniel au poste frontière de Bardonnex. Depuis le 21 avril, le jeune Français est détenu à Fribourg alors que Yunus est emprisonné en Valais.

Hannibal Kadafi
 
Hannibal Kadafi ou Hannibal Kadhafi, né en 1976, est l'un des fils de Mouammar Kadhafi, l'actuel chef d'État libyen. Médecin et militaire de formation, il fait régulièrement parler de lui dans la rubrique des faits divers des journaux occidentaux[1].
 
En 2001, de passage à Rome, Hannibal sort ivre d'une discothèque. Il provoque une bagarre avec des policiers italiens qu'il asperge avec un extincteur et en envoie 3 à l'hôpital[1]. Aucune poursuite n'est engagée. Alors âgé de 25 ans, le fils du Colonel détient en effet un passeport diplomatique, qui, en vertu de la Convention de Vienne (1961), lui confère l'immunité.
 
En 2003, il s'illustre dans une bagarre à Rome qui a laissé six photographes sur le carreau.
 
En 2004, à Paris, il roule sur l'avenue des Champs-Élysées à contre-sens, à au moins 140 km/h et brûlant plusieurs feux rouges, avant d'envoyer ses gardes du corps se battre contre les forces de l'ordre qui tentaient de l'interpeller, blessant un agent de la Brigade anti-criminalité. Là aussi il échappe aux poursuites[1].
 
En 2005, il a été condamné par un tribunal parisien à quatre mois de prison avec sursis pour avoir battu à terre sa concubine alors enceinte et attaqué la police et le SAMU[1].
 
En 2007, il fut impliqué dans un réseau de call-girl implanté sur la Côte d'Azur[2].
 
À Genève, à la mi-juillet 2008, il est arrêté en compagnie de son épouse par la police suisse pour mauvais traitements sur deux employés de maison[3] et est placé deux jours en détention préventive. Cet événement provoque un grave incident diplomatique entre la Suisse et la Libye[1].
 
A Londres, en décembre 2009, il invoque l'immunité diplomatique pour s'opposer à l'intervention de la police londonienne dans un grand hôtel où il séjournait en compagnie de sa famille. La police avait été appelée à cause de cris poussés par sa femme, un ancien mannequin, qu'il est soupçonné d'avoir frappé en lui provoquant une fracture du nez. Ses gardes du corps qui ont tenté de s'opposer à l'intervention de la police ont été brièvement arrêtés pour entrave à l'action des forces de l'ordre[4]