Reprise du message précédent :

 
Je suis en partie d'accord avec toi mais pas complètement. Je trouve qu'il y a une cruauté chez les élèves qui est au fond de chaque être humain. Moi encore, j'ai la "chance" d'avoir surtout des pbs de discipline ponctuels liés à certains élèves et plus ça va, moins j'encaisse ces soucis et cela affecte mon moral et ma vie privée . Mais, je cite comme exemple ma collègue de la même matière avec qui les classes sont carrément odieuses (pas que des élèves isolés, même les bons élèves changent de visage avec elle) et qui se lancent un défi chaque année : qui fera pleurer Mme Y en premier (car malheureusement, elle a déjà éclaté en sanglots devant une classe) et qui la fera partir en arrêt en premier. C'est un de mes élèves à moi qui me l'a avoué et j'en avais entendu parler aussi.Je veux bien admettre que des élèves n'aient pas la maturité nécessaire pour mesurer tous les dégats psychologiques qu'un tel comportement puisse occasionner à long terme mais ils ne sont pas gogols non plus (je suis en collège, ils ont entre 10 et 16 ans ils ont pas trois ans, en primaire je dis pas mais là,ce sont des ados,l'âge bête mais qui peut raisonner)- ils savent qu'ils ont affaire à des êtres humains et que ce qu'ils font va avoir des répercussions (la preuve vu le contenu de leur pari !) Je n'ai jamais entendu un élève dire : je déteste l'institution que  représente ce prof et donc à travers lui, je vais m'en prendre à cette institution. Ca, c'est un discours de pédogogue, d'IUFM qui cherche à tout rationaliser. J'entends plus "M. Machin est un con. Je vais le faire chier. T'as vu la gueule qu'il a,  etc"C'est juste, ils sentent un être humain en position de faiblesse (tous les élèves savent que ma collègue est dépressive et qu'il lui arrive de pleurer à cause de leur comportement) et donc ils s'en donnent à coeur joie. J'appelle pas ça de la cruauté qui nait d'une ignorance innocente et pure...
Et l'argument selon lequel l'élève reporte sur le prof l'échec et les humiliations que l'institution lui fait endurer, ok je veux bien pour certains élèves (notamment certains qui sont en échec et qui foutent la merde en permanence en cours car pour eux,c 'est le seul moyen de "briller" ) mais pour reprendre l'exemple de ma collègue, même les bons élèves (pas victimes de l'institution en général)  entrent dans le jeu du" pari inter-classe"... C'est aussi cela qui explique mon ras-le-bol.
Edit :Bon allez, c'est les vacances. Je crois aussi que c'est la fatigue qui parle chez moi. Je ne raisonne pas toujours comme cela. J'aime mon métier en général et je trouve que cela a un sens malgré tout mais là, je n'en peux plus. Je reviendrai à des pensées plus positives l'an prochain !

Ce n'est pas aussi simple que ça : avoir une prof dépressive,  c'est très difficile, même pour les bons élèves. Surtout pour les bons élèves, d'ailleurs. Pour les véritables cancres ça ne changera pas grand chose.
Mais bien souvent ça se traduit par une incapacité de l'enseignant à tenir sa classe, à faire respecter son autorité, à sanctionner les éléments nocifs, et la classe devient un bordel monstrueux où la véritable autorité, ce sont les pires élèves.
Si on ajoute les crises de colère généralisées et non mesurées à l'encontre de l'ensemble de la classe, qui achèvent de convaincre les élèves les plus sérieux que "de toutes façons ce prof est un con je comprends que tout le monde l'emmerde",
si on ajoute le fait que le cours généralement est de très faible qualité, freiné par n'importe quel imbécile qui déciderait de faire l'intéressant, ce que ne pardonneront généralement pas les bons élèves, qui ont très souvent du mal à accepter que les plus mauvais et les plus insolents canalisent pendant des heures l'attention de l'enseignant, alors qu'eux sont en train de perdre leur temps.
 
Ce n'est pas que les élèves prennent plaisir à s'acharner sur une personne affaiblie, c'est qu'une personne affaiblie à ce point est incapable d'enseigner.
 
 Et le fait que les élèves soient bons ou mauvais n'a pas grand chose à voir avec leur éventuelle "cruauté", bien souvent les remarques les plus blessantes et les plus méchantes que j'ai entendu sur des profs venaient des élèves brillants, dépités de perdre leur temps et faisant preuve de peu de sentiments à l'égard du prof qui ne leur apprend rien.
 
La cruauté dont tu parles n'est effectivement pas la même que celle d'élèves en rébellion contre le système (càd typiquement les quelques cancres qui, quel que soit le cours, vont foutre le bordel jusqu'à trouver plus fort qu'eux).
Mais du coup, si, c'est aussi parce qu'ils s'estiment victimes de l'institution et en veulent à la personne qui n'est pas capable de tenir son rôle d'enseignant, sans tenir compte du fait que derrière le mauvais prof (désolé, mais un prof en pleine dépression n'est pas un bon prof), il y a aussi un individu qui souffre.

Tu n'as pas tort non plus, elle devrait s'arrêter. Ce serait déjà mieux pour elle plutôt qu'endurer tout cela.
Et puis, là comme je le dis, je suis à bout de nerf comme tout le monde et j'en ai ras-le-bol.
Il n'y a pas que du mauvais chez les élèves.
Moi par exemple, cette année, une classe m'a vue les larmes aux yeux, pas à cause du comportement des élèves mais d'une douleur fulgurante au dos. Je n'aurais pas du aller au travail ce jour-là et j'y suis allée et voilà. J'ai empiré mon problème. Les élèves ont lieu de rigoler, se sont parait-il inquiétés et ont demandé des nouvelles de moi aux autres profs pendant mon absence. Quelque part, ça fait plaisir aussi. Ils s'attachent à nous, ces monstres.
 
Bon allez, bonnes vacances à tous et ne buvez pas trop.  

J'ai fini mon stage, je suis un peu triste et surtout je crois que j'ai pas ce qu'il faut pour mon mémoire de M2  c'est pas avec ma semaine de stage en avril dans un nouvel établissement avec un prof qui sera prévenu deux jours avant que j'aurais de quoi faire enfin pas grave je vais avoir mon capes

Pfiou, et un remplacement de fini \o/

Y'a ceux qui flippent parce qu'ils ont peur de rater leur concours d'entrée et ceux qui flippent parce qu'ils ont peur de rater leur concours de sortie.    
 

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Sortir par le haut ce serait pas plus mal, hein.    

Nan. Mais ça fait partie de l'équation, c'est pas avec une paye de prof que je peux assumer une M5. Coquin va.    

 
La sortie du master pipo et l'entrée dans la vie active    

                           
désolé il fallait que ça sorte
vous pouvez reprendre une activité des vacances normales  

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C'est toi et  André ?

   tout à fait

Vous êtes drôlement jeunes ! Mais, c'est ça l'amour...

C'est "vivent", bordel ! "Vivent"

Bonnes vacances à tous.  

http://www.lalibre.be/light/societ [...] 2eb881cd53
 

mais on est jeune(s)(pour faire plaisir à Nakata )

Bon tu la craches ta valda ou tu continues à teaser comme un gros porc ?
 
C'est quoi cette formation là  

 
Fait un peu froid pour le 2 pièces. Je préfère à poil devant la cheminée    
 
Viens-tu a rive de gier ?

peut être  
 

C'est pas du teasing : OSEF de ce que je vais faire derrière.    

 
Viens faire un bisou, je prépare la creche
 

 
Nan, on veut tout savoir   Et puis ca peut donner des idées aux futurs déprimés que nous sommes

Choueeeeette !!! C'est les vacaaaances !!!  
Donc je suis malade.  
Tout est normal.

Les idées elles viennent quand on commence à creuser le sujet parce qu'on veut changer (peu importe les motivations), à faire son bilan de compétences, à voir si on est prêt  à prendre des risques, à bouger géographiquement, à se former ou à reprendre des études, à bâtir un CV, à rencontrer des gens non profs qui bossent autour du secteur éducatif, etc...  

 
'tain, les boules. (et le bonnet)

Globalement tu as compris.
 
Quand on est admis au CAPES, on est affecté pour un an sur un établissement en tant que fonctionnaire stagiaire, il y a donc des vœux à faire. Ces vœux portent sur des académies, puis une fois qu'on obtient une académie, il y a à nouveaux des vœux pour être affecté sur un établissement (et ça c'est à la sauce de chaque académie, certaines montrent les postes stagiaires avant les vœux, d'autres non).
 
Il y a un système de points détaillé sur le site du ministère. Pour l'affectation en tant que stagiaire, le classement au concours compte (150 points si premier décile, 135 pour le deuxième décile, 120 points pour le troisième, etc), + points de rapprochement de conjoint mais il y a des conditions. Pour l'année de stage il y a des chances d'obtenir son académie.
 
Au cours de l'année de stage il faut faire des vœux pour son affectation en tant que titulaire : on participe obligatoirement au mouvement, on se retrouve ainsi en concurrence avec l'ensemble des profs qui demandent à bouger et il est donc bien plus difficile d'obtenir son académie (attends-toi à être séparé de ta compagne).
Il y a là aussi un système de points, sauf que le classement au concours ne compte pas.
 
Ah oui, attention, pour les points de rapprochement de conjoint il faut être marié ou pacsé avant une certaine date, donc faire gaffe.

Non, la place au classement détermine également la première note pédagogique. Et comme la vitesse de passage d'un échelon à l'autre dépend en bonne partie de cette note péda (surtout au début), on a plus de chances de grimper vite d'un échelon à l'autre et d'accéder rapidement à la hors-classe et aux listes d'aptitude avec un bon classement de départ. En fait c'est 15-20 ans après le concours que c'est flagrant. A condition d'avoir été inspecté régulièrement, sinon forcément cette note va stagner. L'échelon donne également des points pour les mutations, donc plus on grimpe vite, plus ça devient facile de bouger (même si ça ne vaut pas un rapprochement de conjoint ou des sexttuplés )

j'ai oublié de mettre ma pochette "boulot"  dans ma valise, j'ai rien foutu depuis 8 jours

"oublié"? ...Mouais, tu parles! On ne me la fait pas mademoiselle Meve. Vous viendrez me voir à la fin de l'heure.

Pour Paris, sans vouloir te décourager, n'y compte pas trop à moins d'un miracle ou de bien connaître le ministre. En gros ce sera Créteil/Versailles...

 
Ne nous fais pas croire que ca t'a manqué
 

 
elle partira où on lui dira d'aller nanméo

 
Après il y a des établissements bons/tranquilles hors Paris.   Mais effectivement Paris est, comme certaines autres académies type Bretagne, assez inaccessible au début les 10 premières années puis quant tu peux y entrer tu te tapes généralement les coins les plus nazes.
 
Bienvenue chez les priviliégiés