FpsFan a écrit :
Ca été déjà dit ca il me semble, que Guy Roux n'était pas responsable de ca.
Confirmé par Le millinaire en personne d'ailleurs.
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dans tous les cas quand tu lis le reglement , le sco l'applique a la lettre , la seule chose qui gene la ligue c'est le fait d'avoir perdu le statut pro (avec le conseil de la lfp)pour resilier ses contrats pro
http://www.angers-sco.com/
le rappel du merdier
Lorsque Bernard a repris le club il y a un an, les finances du SCO étaient loin d'être saines. Un an plus tôt, plusieurs joueurs avaient signé un contrat professionnel sur 1 an + 1 an en cas de maintien du statut professionnel. La plupart de ces salaires étaient importants et le SCO risquait de ne pas pouvoir les assumer financièrement. Le SCO a donc volontairement abandonné le statut professionnel il y a un an, ce qui lui a effectivement permis de ne pas avoir à reconduire le contrat de certains joueurs. Le club a alors proposé à ces joueurs de transformer leur contrat en contrat fédéral, avec une baisse significative de salaire à la clé. Certains ont accepté (Moussi, Cygan) et d'autres ont préféré refuser. Le club a ainsi allégé sa masse salariale et a pu éviter un dépôt de bilan qui lui pendait au nez, sauvant ainsi quelques dizaines d'emplois. En contrepartie, le SCO a dû renoncer à jouer la Coupe de la Ligue (et à l'argent qui va avec) et a dû reconstruire à 80% une équipe avec des joueurs méconnus. Quand la LFP explique qu'en agissant ainsi le SCO a faussé l'équité sportive, on se demande de quoi ils parlent...
Connaissant le fameux article 115 du règlement qui pose problème aujourd'hui, les dirigeants se sont enquis auprès de la Ligue des répercussions sur une éventuelle montée du club. Le club a reçu un courrier de la Ligue en date du 23 février lui certifiant suite à une étude juridique de cet article qu'il n'y aurait pas de problèmes. Alors que le SCO s'est battu pendant un mois avec les DNCG pour pouvoir être autorisé à jouer en L2, le Conseil d'Administration de la Ligue se réveille à seulement 10 jours de la reprise du championnat pour empêcher par 5 voix contre 4 le SCO de monter. Neuf membres sur 25 du CA de la Ligue se sont donc prononcés par conférence téléphonique, ce qui n'est même pas autorisé par les propres statuts de la Ligue. Certains d'entre eux n'étaient visiblement pas même au courant du courrier de février. A ce sujet, la Ligue précise que ce courrier n'était qu'un "avis" et non pas une décision. A quoi cela servait-il donc que la Ligue fasse intervenir des juristes indépendants pour statuer sur la question et informe le SCO du résultat favorable de la démarche si c'était pour revenir dessus plus tard ? La question posée n'était-elle pas suffisamment sérieuse pour mériter une réponse sérieuse ? Est-il normal que la plupart des votants soient des présidents de clubs qui sont ainsi juges et parties ?
Mais ce ne sont pas les seuls points aberrants :
- Quel est l'intérêt d'un tel règlement ? D'après la Ligue, ces dispositions "visent ainsi à préserver tant les intérêts des joueurs professionnels sous contrat que l'équité de la compétition". En quoi l'abandon du statut professionnel fausserait tant la compétition, si ce n'est au détriment de celui qui l'abandonne ? Que l'on protège les footballeurs, cela se comprend mieux. Mais n'y a-t-il pas d'autres moyens que des sanctions sportives ? N'y a-t-il pas des indemnités prévues dans ce cas ? Et si ce n'est pas le cas, ne serait-ce pas plus logique ? Et quand c'est la Ligue qui décide de ne pas reconduire le statut professionnel d'un club, que se passe-t-il pour ces mêmes footballeurs qu'il faut protéger ? Aurait-il mieux fallu que le SCO présente à la DNCG des comptes encore plus horribles pour que ce soit elle qui nous refuse le statut pro ? Et pour les joueurs recrutés jusqu'à maintenant par le SCO pour jouer en Ligue 2, que fait-on ? On les licencie ? Et ceux de Créteil recrutés pour le National ? Ou alors on fait un échange de joueurs entre les 2 clubs ? Enfin, tant que les règlements sont là pour protéger les joueurs...
- Le règlement parle d'un abandon du statut professionnel suite à une relégation et la Ligue précise qu'il sert à éviter que les clubs profitent "de cet avantage concurrentiel pour réintégrer le championnat professionnel au bout d'un an". Le règlement stipule également qu'à défaut d'une demande de maintien du statut pro, "le club ne peut acquérir le statut professionnel pendant une période de 2 ans à compter de la rétrogradation ou de la relégation." Or le SCO a été rétrogradé il y a 2 ans et a joué professionnel pendant 1 an en National. Son cas rentre-t-il donc dans les critères d'application de ce règlement ? Puisque la justice est souvent l'art habile de jouer avec les mots, il semblerait que l'on soit plutôt dans un vide juridique que dans les critères stricts de l'article 115 du règlement administratif.
- Guy Roux cherche à éviter un règlement (aussi stupide) qu'il a lui-même fait appliquer dans toute sa rigueur, il a droit à une dérogation. Des clubs du sud de la France bénéficient depuis 15 ans (ou presque) d'une dérogation pour stade non conforme, ce qui semble quand même plus embêtant qu'un abandon de statut professionnel... D'un autre côté, on a empêché il y a quelques années le Gazelec d'Ajaccio de monter parce que le fameux règlement de la Ligue stipulait qu'une ville de moins de 100000 habitants ne pouvait pas avoir 2 clubs professionnels. Ce point a été abrogé depuis mais le Gazelec n'a pas pu monter (pour d'autres raisons officiellement, il me semble). Sans parler des déboires d'un club comme Valence qui n'a pas pu défendre ses intérêts jusqu'au bout il y a 2 ans et est passé de la L2 à la DH.
Le SCO a donc visiblement faussé la compétition (le championnat de National) mais les règlements de la Ligue étant tous aussi intelligents les uns que les autres, c'est le 18ème de L2, Créteil, qui va en profiter et non pas le 4ème de National, Laval. Bref, heureusement que le ridicule ne tue pas ou la Ligue serait décapitée. Enfin, si tant est qu'il y ait des "têtes" à la Ligue...
Ce vendredi matin, le Comité National Olympique Sportif Français, composé de magistrats, a tranché en faveur du SCO et a recommandé à la Ligue de réintégrer le SCO en Ligue 2 en lui montrant que sa décision était erronée. Coup de théâtre en soirée puisque la Ligue maintient sa décision initiale (toujours par conférence téléphonique, ce qui est toujours un vice de forme). Aucun membre de la Ligue n'a accepté de s'exprimer publiquement sur cette affaire, la Ligue s'est simplement fendue d'un communiqué expliquant que "Le Conseil d’administration de la LFP considère que ce club, en agissant de cette manière, a méconnu, sinon la lettre, du moins l’esprit de l’article 115". Le CA de la Ligue reconnaît donc que le SCO a respecté le règlement mais le condamne malgré tout. Avoir avoir vu leur avis dénoncé par le CNOSF dans l'affaire "Guy Roux", puis dans l'affaire "FCNA", puis dans l'affaire "SCO", ces guignols de la Ligue ont été blessés dans leur orgueil et ont donc décidé de montrer qui avait la plus grosse. Pathétique. Le SCO va donc saisir dès lundi le Tribunal Administratif du Sport en référé et espère pouvoir être entendu jeudi. La décision du TAS s'appliquera (saous réserves de nouveaux appels). Jusqu'à présent, tous les juristes qui se sont prononcés sur cette affaire (le cabinet mandaté par la Ligue en février, le CNOSF et même... Frédéric Thiriez, le président de la Ligue) se sont prononcés en faveur du SCO. En attendant qu'une décision définitive soit prise, le début de championnat de L2 risque donc d'être perturbé.
Analysons le panel de votants de vendredi, le CA a voté par 8 voix contre 6 (ou 7 ?) contre le SCO. Thiriez estime que le vote a été "démocratique". On se demande s'il a déjà regardé dans un dictionnaire le sens de de mot puisqu'il suffit de voir qui a voté pour constater que le vote était biaisé à la base. On ne sait pas qui a voté pour le SCO mais on sait qui a voté contre : Plessis (président de Sochaux), Legarda (président du Mans), Louvel (président du Havre), Nicollin (président-délégué de Montpellier), Garce (responsable des administratifs) ainsi que les représentants de l'UCPF, l'UNECATEF et l'UNFP. On fait donc voter les présidents dde club qui peuvent ainsi décider de leurs concurrents, pratique ! On se demande pourquoi les présidents de Montpellier et Le Havre préfèrent voir un club sans ambition avec un effectif de National dans leur division, plutôt qu'un club au recrutement ambitieux. Quant au président du Mans, il est bien évident qu'il n'a aucun intérêt à encourager l'émergence d'un rival proche géographiquement. L'UNFP et l'UNECATEF s'en tiennent comme toujours à leurs intérêts corporatistes et font fi de l'intérêt général et même des emplois menacés par une rétrogradation du SCO, qui pourrait aller jusqu'au dépôt de bilan en cas d'accession refusée car on ne passe pas du jour au lendemain d'un budget de 8.5M€ à 2.5M€...
Et Créteil dans tout ça ? Dans un grand élan de fair-play et d'amour de l'éthique sportive, les dirigeants cristolliens avaient déposé une réclamation pour faire appliquer ce "règlement" et ainsi masquer leurs propres insuffisances qui avaient conduit leur club a être relégué sur le terrain. Plutôt que manigancer en coulisses pour prendre la place du SCO ou de Boulogne, Armand Lopes ferait mieux de vérifier qu'il ne libère pas ses joueurs sous contrat par erreur, comme Jonathan Assous, par exemple. Jusqu'ici, Créteil n'intéressait personne. Désormais, on parle beaucoup de lui. Et si Créteil venait à être indûment repêché, nul doute qu'il aurait beaucoup de mal à se maintenir en L2 après avoir recruté pour le National.
Les réactions des supporters sur le forum sont ici et la mobilisation autour du club est très importante. Les supporters, bien sûr, mais également les politiques locaux (dont la mairie) et les responsables sportifs du département (dont le président du district) apportent un soutien sans failles aux dirigeants angevins. Remercions aussi les nombreux supporters des autres clubs qui nous apportent leur soutien sur les différents forums
Message édité par olivierau le 24-07-2007 à 21:31:01