Je suis depuis quelques moments un « lurker » du topic, mais ayant une belle histoire à partager, je franchis le pas de l’inscription et du fameux « CR ».
Je précise que par rapport au thème du topic, je ne suis sans doute pas dans la catégorie des dits « nigauds »… j’ai un certain succès depuis la séparation avec la mère de mon fils l’année dernier. Mais bon, je reste malgré tout dans une forme d’adolescence si l’on considère que jusqu’à l’an dernier j’étais encore tout ignorant en matière de séduction et de relations hommes-femmes, n’ayant qu’une longue histoire terriblement plate pour seul vécu. Bref.
C’est une histoire en quatre temps.
Vendredi d’il y a deux semaines :
Je suis de passage à la Rochelle (je suis de Bordeaux) pour des raisons professionnelles. Comme souvent maintenant, je me connecte aux applis de rencontre (Happen / Tinder) sur place, histoire de rencontrer de nouvelles têtes, occuper une soirée par un « date » et pourquoi pas plus… Je finis par avoir le Crush sous Happen avec une certaine Lia. Comme je dois repartir d’ici quelques heures, je tente quand même de lui proposer de se voir avant mon départ, sait-on jamais (ça a déjà marché ce genre de proposition, le coté spontané et un peu hors norme d’une telle demande peut avoir son charme si ça concorde à l’emploi du temps de la personne). Lia me répond par la négative, mais un léger contact s’installe.
Je sais que je vais revenir sur la Rochelle dans deux semaines, avec là encore une soirée à occuper. Mais je sais aussi que cette fois-ci j’y serai avec un ami. Je ne peux donc pas proposer de « date » au sens classique du terme ; sans trop y croire, je propose à Lia de prendre un verre avec moi et mon ami, ce jeudi prochain. En précisant que ce ne serait donc pas en mode « rencard «, mais juste pour passer une soirée sympa dans un bar. A ma grande surprise, Lia se déclare partante. Même quand je lui dis que finalement un troisième mec sera là (quelqu’un que je ne connais que très superficiellement, rencontré via OVS), Lia reste visiblement motivée.
Jeudi dernier :
Même si les échanges avec elle sont restés très limités, Lia n’a pas décommandé. Elle a même carrément fait garder ses enfants en prévision de cette soirée… elle est motivée ! Je suis donc de retour sur La Rochelle, cette fois ci avec ce fameux copain à moi qu’on appellera Aurélien. Pour situer un peu le personnage, on dira qu’Aurélien est un grand coquin, plutôt à l’aise avec les filles et avec une belle confiance en ses possibilités. Mais à dire vrai, comme quasiment toutes mes rencontres, j’aborde celle-ci sans me faire aucun plan, sans attente particulière. Mon seul but est de passer une bonne soirée, et de laisser les choses s’installer.
Avec Aurélien ainsi que JB (le troisième mec) , on entre dans le bar à l’heure convenue. Je remarque une jolie fille qui me regarde assez intensément… le doute s’installe, je ne pense pas que ce soit elle ; mais à dire vrai, même si j’ai fini par comprendre que j’avais un certain succès avec les filles, un regard aussi appuyé ne peut pas être anodin. Je lui dis donc bonjour, et elle me répond : c’est bien la fameuse Lia, qui elle m’avait reconnue immédiatement.
Déjà elle me plaisait sur les photos, mais elle me plait plus encore pour de vrai. Peut-être pas dans mon type de fille « idéal », mais incontestablement : elle me plait. Et les premiers échanges avec elle me confirment cette attirance. Elle est divorcée de fraîche date, j’apprécie sa façon de voir les choses, son souhait désormais de profiter de la vie et de ne plus se laisser enfermer ; de se laisser tenter par des coups de folie… Ça me parle particulièrement.
Je ressens quand même une petite gêne en début de soirée, avec ce sentiment de voir la fille courtisée au milieu de trois mecs qui la sollicitent tour à tour… je m’efforce même de discuter particulièrement avec JB pour écarter ce sentiment de « trois mâles vs la femelle ». Mais plus la soirée avance, plus cette gêne disparait. Le courant passe bien entre nous quatre, c’est fluide et bon enfant. Au point qu’elle finit par nous proposer de terminer la soirée chez elle (car elle doit revenir pour la baby siter).
Petit aparté amusant (pas pour elle) : à un moment donné je vois Lia fixer quelqu’un derrière moi. Elle finit par murmurer que c’est son mari qui par le hasard des choses vient prendre un verre dans le même bar que nous (inconvénient des petites villes)... Sachant que la relation entre eux est encore très conflictuelle, et qu’elle se retrouve entourée de 3 mecs alors qu’elle a ce soir-là la garde des enfants… elle est très peu à l’aise ! Son mari la repère et après un salut très froid lui lance une petite pique au passage : « je vois que tu profites bien, même quand tu as les enfants ». Gros moment de gêne… elle n’osera plus entrer dans le bar et cette rencontre motivera sa proposition de finir la soirée chez elle.
Chez elle, tout le monde est à l’aise, chacun racontant ses petites histoires ou anecdotes, l’alcool aidant … Lia me plait, définitivement. Mais nous sommes trois mecs, chez elle, avec ses enfants qui dorment à côté. Je ne tente rien de spécial ; j’ai le sentiment que je lui plais, et comme j’ai son numéro de téléphone, qui sait… d’autant qu’on s’était dit qu’on pourrait manger ensemble tous les trois le lendemain midi (moi, elle et Aurélien). A 3h du matin, mon ami Aurélien donne le départ, et même si j’aurais bien resté plus longtemps, je m’exécute. On salue JB qui part le premier, et on se retrouve donc tous les deux avec Aurélien dans les rues de la rochelle, en direction de l’hôtel ou l’on dort.
Et là, coup de théâtre.
Aurélien me donne la carte de l’hôtel, en me disant avec un grand sourire qu’il ne devrait pas dormir là-bas ce soir. Il a oublié son écharpe chez Lia dit-il… et il a décelé des signaux très encourageants. Je comprends bien le fameux « coup de l’écharpe » et ma première réaction est de lui dire que ça me fait chier. Beau joueur, il me dit que si je mets mon veto, il n’ira pas… J’hésite, je me dis que finalement c’est moi qui me faisait des films, et qu’après tout, je n’avais qu’à prendre l’initiative. Je finis donc par lui dire qu’il peut y aller, tout en lui souhaitant de se prendre une veste.
J’erre donc pendant de longues minutes, seul dans les rues de la Rochelle, assez mal à l’aise à l’idée de dormir seul dans ces conditions. Arrivé devant l’hôtel, j’attends un peu… Je vois au loin une silhouette approcher vers moi… Inutile de préciser que j’étais extrêmement heureux de voir Aurélien arriver !
Le coup de l’écharpe n’a pas marché…. Il a tenté de l’embrasser mais a senti une résistance… il est reparti aussitôt son écharpe récupérée. Je suis évidemment heureux de cet échec, et lui dis. Fin de partie pour ce soir.
Vendredi dernier :
La nuit, je prends conseil via WhatsApp à quelques amis à qui je raconte les grandes lignes de l’histoire. Le conseil qui s’impose : si tu es intéressé, montre-le ! J’envoie donc un SMS plutôt anodin tôt le matin à Lia. Réponse rapide. Plusieurs SMS s’enchainent ensuite, alors que je suis au travail… Aurélien a beau jeu de me dire au même moment qu’il est en charmante compagnie dans ses draps, je sais qu’il bluffe
Et quand Lia finit par me glisser un « à très bientôt j’espère », je comprends que c’est moi qui lui plais. Pas Aurélien.
Nous sommes en milieu d’après-midi, proche de l’heure du retour sur Bordeaux, quand arrive un second coup de théâtre : Lia me propose de se voir avant notre départ, d’ici une heure dans un café. Ses « tu » sous-entendent qu’elle veut bien me voir moi, et pas Aurélien. J’en parle à Aurélien, qui, beau joueur, reconnait sa défaite et m’encourage. Seul souci : le timing est serré, très serré. On doit repartir très vite (on a organisé une soirée sur Bordeaux avec des gens qui vont nous attendre). J’envoie un message pour dire à Lia que même si j’adorerais prendre ce café, le timing est trop juste, on doit partir maintenant : elle répond que c’est dommage car elle est déjà en route… Cette fois-ci, je me dis que je le regretterai trop si je laissais passer cette chance : je précise donc que je n’aurai que 10 minutes devant moi, mais que je la rejoins tout de suite.
J’arrive avant elle au lieu de rendez-vous, un café très cosy, très chaleureux, idéal pour cette première rencontre en tête à tête avec elle finalement. J’ai le temps d’étudier un peu les lieux : il y a une petite arrière salle, isolée du reste du café et où personne n’est installé… Le lieu idéal pour la recevoir. Elle arrive et s’installe face à moi, les premiers instants de cette « re-rencontre » sont magiques. Si j’avais encore un doute sur le fait que je lui plaise, cette fois-ci il est définitivement dissipé.
Mais je n’ai que 10 minutes devant moi : on en vient rapidement à évoquer la fin de soirée d’hier. Pour elle, j’avais « envoyé Aurélien » car pas intéressé… sans ce message envoyé le matin, elle en serait resté là. Je lui sous-entend qu’on était bien deux à être intéressés. Et que c’est pour ça que je suis là.
Alors on doit discuter emplois du temps. Il faut se revoir, mais quand ? Il y a la distance, le travail et surtout les enfants (moi comme elle). C’est compliqué. On finit par tomber d’accord sur un vendredi, dans deux semaines… C’est loin mais au moins c’est fixé, et l’on veut se revoir.
Les 10 minutes ont été dépassées depuis un moment, il faut partir. J’hésite une demi-seconde alors que je la vois se lever, mais je laisse parler mon instinct ; alors on s’embrasse. Longuement. Passionnément. C’est bon. je me laisse aller, et tant pis si on nous voit…. Je lui murmure un « putain ce que j’ai envie de rester » à l’oreille, elle me dit que ça promet pour la suite… Mais là il faut partir. Ces 10 minutes auront été terriblement fortes et excitantes. Il aurait été criminel de les manquer.
La chanson de Big Flo et Oli écoutée plusieurs fois au retour m’aura particulièrement semblé à propos : « il aurait du y aller… crois mois ! » . Heureusement, j’y suis allé.
Samedi / dimanche
De retour à Bordeaux, j’enchaîne soirées et activités avec mon ami, sans avoir trop le temps de cogiter sur Lia et ce début d’histoire… On s’échange quelques messages, mais guère plus. Ce vendredi des retrouvailles est tellement loin… Mais elle se laisse aller à un coup de folie : elle propose de venir finir le week-end chez elle, à moi et Aurélien. Je dois refuser cette proposition (j’ai mon fils le soir, donc strictement impossible) mais j’interpréte sa proposition comme : « j’ai très envie de te revoir, tout de suite, mais comme je sais que tu es avec ton pote, venez tous les deux ».
Alors son coup de folie déclenche le mien.
Ce soir-là j’étais dans un repas entre amis incluant la fille avec qui j’ai vécu une histoire dernièrement. Avec cette fille on était séparé mais on vivait une petite période trouble et ambiguë, à se revoir sans être ensemble. Ce soir-là son comportement est glacial, certaines choses ne me plaisent pas, et cela me conforte dans l’idée que cette histoire-là est définitivement terminée. Je suis à côté d’elle quand j’envoie à Lia un message : « admettons que j’arrive à La Rochelle demain soir… qu’en dis-tu ? ».
Elle admet. Alors je lui réponds que j’y serai.
On règle les détails logistiques… J’arrive le dimanche soir tard, je dois repartir le lendemain à 6h pour pouvoir arriver au travail à Bordeaux… Peu importe. Il faut battre le fer pendant qu’il est encore chaud. Autrement il n’y a aucun autre créneau possible avant longtemps.
J’arrive chez elle. On est bien. On passe la nuit ensemble. C’est génial.
Je repars au petit matin, j’aurai dormi une heure en tout et pour tout, et ce après avoir enchaîné des sorties tardives quasiment tous les soirs depuis mercredi… Là je suis au travail, totalement mort de fatigue, mais la tête dans les étoiles.
Un beau week-end, un beau début d’histoire. La Vie, celle que je veux vivre désormais.