Gilgamesch a écrit :
Perso, je n'hésite pas à pratiquer "l'échec calculé au millimètre" ou la "manoeuvre de déception" : le travail attire le travail. Plus tu en fais, plus on t'en filera. Et si certaines tâches sont plaisantes un moment, elles deviennent pesantes lorsque toute la COGIP t'a identifié comme "l'homme ressource corvéable". Et pour faire machine arrière sur une tâche que tu n'aimes plus, paie ta misère.
Citation :
Là où le bat blesse, c'est que clairement, j'ai beaucoup trop d'heures pour accomplir mes missions (en général, sauf coup de bourre).
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Même chose pour moi. Mais il a fallu que je crée sur des années un cercle vertueux d'esquive du travail. Sinon, je serais débordé de vraies responsabilités aujourd'hui dans ma COGIP. Bah non, moi je prends tout ce qu'on me donne, si j'en ai envie. C'est comme ça que j'ai plein de missions annexes. Que je remplis , ou pas, si j'ai envie.
Citation :
j'ai programmé la moitié des taches manuelles, qui sont désormais automatiques. Donc en comparant avec mes collègues, j'en fais "plus" (surtout en missions annexes), tout en y passant moins de temps.
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A moindre niveau que toi, je suis également un adepte de la maîtrise des outils bureautiques. La plupart de mes collègues bosseurs ne connaissent pas le publipostage, les feuilles de style, les modèles de documents, le dictionnaire de synonymes, font des sommes à la calculette quand ils font un tableau sous Word, etc. C'est clair que personne, même pas les secrétaires ne se servent du publipostage ; Le logiciel dont je parle est hyper spé, le genre de truc à 20k€ la licence. d'ailleurs, j'ai fait acheter un pro-logiciel à 4k€/an qui se "branche" dessus, juste pour deux ou trois fonctions qui m'ont éviter de les programmer. Le pire étant qu' "au prix que ça coute, on ne prend qu'une licence pour Mlon"
Citation :
je me maintiens toujours au courant "des normes" qui évoluent sans cesse dans mon métier. Pas très chiant, et ça permet de dire discrètement au chef "ouais, fais gaffe, son projet n'est plus aux normes, comme t'es responsable, ça m'emmerderait que tu aies des pb avec la justice".==> je passe pour quelqu'un de cool, et de compétant. Alors qu'en fait je mets juste en évidence les manquements des autres.
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Merci du tuyau, cela me rappelle la conversation que j'ai eu par MP avec un distingué "optimiseur", on parlait du métier de bid manager sur les appels d'offre, marchés publics et leurs clauses sociales, environnementales, etc. Ouep. etre l'homme-ressource. TIP: quand tu deviens trop sollicité, tu commences à donner des solution tuant le moustique avec un bazooka ; par exemple: "J'ai un différent avec ce fournisseur, tu peux regarder ca sur quoi je peux insister pour le faire changer d'avis" "Ah bah là, faut aller au procès, ya que le juge qui peut trancher ça, va voir le service juridique, après tout ils sont là pour ça; le seul truc c'est qu'il faut bien préparer ta def, pour devant le juge"
ou alors "Tiens, j'ai tel problème, t'as quoi comme solution au moins cher?" "bah, pour moi faut tout reprendre sauf ce détail qui est bon, ça va couter double"
Citation :
je travaille par accoups : je traite un projet dans son ensemble (plus simple que de le phaser) ; celà présente l'avantage de paraitre avoir du recul (ce qui n'est faux), de savoir gérer, et également, de sortir la phase 2 du chapeau, en quelques heures . Le manager ne peut donc pas se rendre compte de ce qui met dix jours ou dix minutes.
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Et si le manager veut mettre en place un time sheet ou autre reporting qui séquence "artificiellement" la journée de bureau, indiques que tes dossiers sont interconnectés, que ce que tu fais pour améliorer A, va aussi impacter B, C, D : "Alors, je marque ça comment, chef ? "
J'ai pas compris . Ou enfin, je ne suis sur: j'affiche clairement le fait que je fais les projets d'un seul coup. Mais qu'il faut vérifier si la phase 2 est toujours aux normes. Et c'est qui qui connait le mieux les normes ?
Citation :
je ne refuse jamais de travail, mais demande qu'on me le "priorise" en rappelant toutes les affaires en cours (et dieu sait qu'elles sont nombreuses).==>travailleur over bookeed.
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Excellent conseil. Prendre une apparence impliquée, ne pas toujours laisser paraître sa mauvaise humeur, faire semblant de rechercher une solution qui laisse apparaître le fait que tu prends d'ores et déjà à ton compte le souhait du demandeur, avec des "nous" et des "on". Comme "houla ça va être chaud à caser, tout ça. Faut qu'on trouve une solution".
... Mais je n'applique pas ce conseil à moi-même actuellement. Car j'ai une place assez haute dans l'organigramme de la COGIP et je dépends suffisamment peu de mes collègues pour me permettre d'envoyer quelque fois balader les demandes de boulot. Et puis je supporte pas qu'on me donne du travail, ça me met hors de moi. Je décourage donc les demandes d'aide des collègues à faible pouvoir de nuisance, j'esquive les demandes des pairs ou du comité de direction. Et le peu que je fais, et que j'ai choisi pour l'absence de conséquences, j'en fais la visibilité maximum. Pas tout à fait: dans la normalité, je recois le travail de l'adjoint de mon N+1 . Sauf que dans les faits, Ya le N+1 et le N+2 qui me demandent du boulot. Quand un collègue ne faisant pas partie de ma hiérarchie vient me demandant de faire tel ou tel taf ===> "Je peux pas, c'est pas moi qui décide de mon emploi du temps" "Vois avec l'Adjoint, c'est lui qui répartit le travail, s'il est pas là demande au N+1, s'il est pas là, va voir le grand chef"
Si j'ai eu récemment du taf du N+2 ou du N+1, je rale un coup en disant que c'est pas possible, qu'on a pas une structure claire, que l'adjoint devrait dire au N+1 et +2 de le respecter...non exhaustif. Nota: quand je dis "on" en fait, c'est à l'adjoint de se bébrouiller. Seul. et encore heureux, vu que c'est quasiment son seul taf, de répartir le travail des autres
Citation :
Je ne refuse jamais d'accompagner le chef, disant que "ça me fera du bien de me changer les idées" ou que "fera du bien à ma migraine".
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J'évite au maximum de voir le DG. Par contre quand il y a de l'événementiel avec lui (congrès, formations, réunions communes...), je me force à être "exemplaire" : militantisme pro-COGIP, discours limite Poujade-MEDEF, volonté d'amélioration continue, etc. Savoir cultiver le manque, mais quand il faut, c'est l'impact maximum. Moi, non, ça fait une ballade. Et je suspecte très fortement mon N+1 d'être dans la même position que moi: se plaint du taf qu'il a "150 mails par jour" , etc...tout ça pour finir à 17h-17h30 en ayant commencé à 9h , deux pauses café de 1/2h et pause dej' de 2h. Même moi j'en fais plus . Comme j'ai dit, pour faire un temps plein il faudrait cumuler mon taf, celui de l'adjoint et celui de mon N+1...Et encore, j'ai tiré la langue les deux premiers jours, après, je commençais à m'y faire.
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à force de connaître les normes, je fais les courriers de réponse aux clients insatisfaits sur le respect de celles-ci. en rappelant qu'un tel courrier n'arriverait jamais sur un de mes projets.(mission annexe)
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bureau toujours en bordel, que je nettoye 1 à deux fois par an : ensuite , je ne n'ai de cesse de rappeler que mon bureau est propre et que si on ne m'en mettait toujours plus, il le resterait.
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je rapelle que je ne suis pas informaticien, et qu'en conséquence, je m'aide de forums sur internet pour "faire évoluer les outils" .==> Jamais on ne me dira "mais qu'est-ce que tu fais sur HFR?"
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Voilà, toujours jouer le rôle du gars polyvalent, qui dépanne, le "multi-cartes". Cela permet d'excuser les erreurs, de justifier des délais de réalisation abusifs, etc.
Par contre, c'est à faire avec précaution. Sur le long terme, "polyvalent" = "corvéable sur les coups de bourre". Certains optimiseurs ici sont même contre l'étiquette de la polyvalence et préfèrent l'hyperspécialisation pour pouvoir évacuer tout ce qui ne relève pas de leurs strictes compétences. encore une fois, oui et non. J'ai les deux étiquettes : multi-tache "transversalité" qu'il appellent ça. Et aussi hyper spé. Et quand on m'en donne trop, je demande que la personne qui vient de me donner le boulot priorise les taches que j'ai à accomplir (sauf si c'est le N+2, là, je considère par défaut que c'est urgent, sauf s'il me précise le contraire)
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j'ai toujours au moins un dossier mineur en attente, de sorte que je puisse dire, "bon, ok, je le prends ton truc, mais va falloir que je négocie avec Machin pour lui dire que son truc il l'aura plus tard.
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Il m'est arrivé quelquefois d'envoyer le demandeur d'un boulot "s'arranger" avec le directeur adjoint. En général, ça calme bien les ardeurs de refilage de patate chaude. Moi ça je peux pas trop, le N+2 est vraiment un bourreau de travail. Il m'a déjà dit "qu'il était content de n'être pas tout seul à avoir le feu sacré" Si je renvoie vers lui, c'est sur je vais descendre dans son estime. Comme c'est un mec bien ça m'embêterais. Mon but n'est pas de ne rien faire; mais de faire que ce qui me plait.
Citation :
Ils pourraient être aussi efficiants que moi, si je partageais tous mes outils avec eux (ce que je suis sencé faire) .
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Voilà, la rétention d'information est un excellent moyen pour maintenir artificiellement bas le niveau d'efficacité des collègues. Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois. Contentes-toi de faire des "effets de manche" et de faire croire que tu donnes une information "débloquante" à tes collègues, mais ne leur donne pas les moyens de te rattraper. Clairement
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Tiens, ce soir, je vais rester plus tard que l'horaire: je vais faire croire que j'ai des projets urgents à finir, alors qu'en fait j'ai rendez vous chez le coiffeur.
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Je pensais être le seul ici à faire ce genre de manoeuvre.
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Pour faire pro, j'ai aussi retiré la touche "F1" de mon clavier. J'ai dit que j'avais pas besoin d'aide, et que quand je me tapais par mégarde dessus en voulant taper sur "échap" ou "F2" l'aide s'était ouverte, et que ça me faisait perdre du temps , e temps que le pc ouvre ladite aide. Oeuf corse, quand j'ai besoin d'aide, je vais sur le net, ou je me sers de la fonction "classique" interne au programme.
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Tu as raison, Dieu (ou le diable...) sont dans les détails. Mais il faut attendre que le chef te demande, ne surtout pas en parler en premier. Dans le naturel, quoi. genre "Bah, il est cassé ton clavier, faudrait t'en recommander un nouveau" "Nan, j'ai viré la touche F1 moi même , pour ne pas faire ramer le PC quand je charche la touche "échap" ou F2 "
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