Reprise du message précédent :

Voyons voyons, tu sais tout comme moi que si ce dernier lui dit un bon "ta gueule", ce sera forcément parce qu'il sera jaloux d'être éclipsé par le grand, l'unique, le vénérable, Professeur Didier Raoult.  

Il a révélé au grand jour le genre d'individus que peut créer notre système hospitalo-universitaire. Le grand public pensait que les descriptions étaient exagérées, là tout le monde voit que ce n'est pas du tout le cas.  
Cependant, les fameux "mandarins" avaient au moins pour eux une certaine compétence dans leur domaine. Raoult a visiblement fait de bonnes études de viro il y a un paquet d'années, mais ce qui est mis en évidence actuellement c'est le truandage du système des crédits pour la recherche. Je trouve que le gros scandale est là. Publier des dizaines de papiers merdiques dans des revues "tenues" par des fidèles, pour pouvoir réclamer XX€ par article publié, versé par l'état via le système SIGAPS/SIGREC.
 

Compliqué de définir "meilleur" dans ce genre de domaine. Et de toute manière ce n'est pas l'argument d'autorité qui doit faire trancher.
 
Sinon c'est un peu la bataille des kung-fu dans le genre "Mon kung-fu est meilleur que ton kung-fu"

 
Ou les duels de taille de couteaux en Australie.

perronne promoteur de la maladie chronique de lyme, je l'avais loupé celle là aussi.
une belle équipe de winners.

C'est scandaleux, certes, mais personnellement, vu l'actualité, je continue à penser que le plus gros scandale est dans le fait de prendre la parole publiquement en affirmant des choses qui ne font pas consensus. C'est un comportement extrêmement dangereux et aux conséquences désastreuses, alors que celui que tu cites coûte certes cher et met en lumière les évidents problèmes de la production scientifique actuelle, mais c'est un problème plus diffus, moins immédiat, et surtout qui n'est pas vraiment ou pas seulement la faute de Raoult mais une conséquence des défauts de la méthode scientifique actuelle, qui reste donc très perfectible, et heureusement.

En fait cela dépend de ce qu'on appelle scandale, mais disons que résoudre le cas Raoult demanderait "juste" de former les journalistes scientifiques et aurait des conséquences immédiates, tandis que résoudre le problème que tu cites demande de faire évoluer la méthode scientifique, ce qui est long et aux conséquences visibles sur le long terme uniquement. Car oui, la course à la publi, le h-index, la popularité faible des articles infirmant une hypothèse (donc ne trouvant rien de spécial) sont délétères pour la recherche, mais par quoi remplacer ça?

 
J'ai vu via google actu qu'il est pas mal interviewé en ce moment  

Dans la bataille des cœurs et médiatiques, Raoult et Peronne ont totalement annihilé ceux d'en face. Les dommages collatéraux vont être hallucinant dans le futur proche.

En effet, ce sera plus long et plus complexe de redresser les travers du modèle de publication actuel, mais il y a quand même des choses relativement rapides à mettre en place face au détournement majeur du système et de la méthode par les équipes de l'IHU et d'autres :
- faire réagir les éditeurs et notamment Elsevier face aux anomalies majeures du processus de reviewing et au copinage manifeste
- faire systématiquement contrôler le respect des règles ICMJE sur l'authorship (qui sont censées être approuvées par la plupart des grands éditeurs)
- conduire des enquêtes indépendantes sur le déroulement réel des essais à l'IHU (et rendre les résultats publics)
 

Pas vraiment les journalistes scientifiques à mon sens, qui n'ont pas été tellement confrontés à Didier Raoult directement : par exemple Nicolas Martin a été exemplaire dans son approche de ses papiers.
C'est plutôt l'approche générale des media mainstream qui est extrêmement critiquable, et surtout le fait qu'il n'y ait aucune contradiction ferme, ce qui rejoint tes propos.  
Quand je parle de contradiction, je ne parle pas des pseudo-remises en question de Bourdin ou de Pujadas, je parle de personnes qui d'emblée s'opposent au positionnement de Raoult en tant "qu'expert de tout", ce qu'il n'est pas, et qui sont capables de couper l'entretien à partir du moment où il ne répond pas précisément aux questions qu'on lui pose.

Tu sais, il n'est pas interdit de lui reprocher plusieurs scandales à la fois
 
La communication, les "études", les magouilles de financement... tout cela peut lui être reproché en même temps.  
Les arnaques aux financements c'est autant de pognon public qui n'ira pas financer de la vraie recherche ou ne sera pas versé aux structures de soin.  

Salut. Je voulais savoir si quelqu'un connaissait une source (site chaîne YouTube) fiable sur la nutrition ?
J'ai l'impression que c'est le domaine le plus pouiqué qui existe.

Le soucis c'est que c'est probablement aussi le domaine scientifique le plus ravagé

+1 opérations risquée

Déjà que l'offre papier est bancale.

Par contre je pense que ça peut faire un bon exercice pratique pour le topic. Ca changera des lynchage collectifs

 
Le deuxième derrière tout ce qui relève de la parapharmacie je dirais.

C'est en effet un sujet intéressant. Parce qu'il y a d'un côté les bases connues depuis longtemps (on a besoin d'un bilan énergétique quotidien à l'équilibre, il y a une liste de vitamines que l'on doit obtenir de l'extérieur, etc.) et de l'autre les "études" mal citées par les quotidiens qui prétendent que tel ou tel aliment est bon ou mauvais, alors qu'on peut toujours trouver un article prétendant l'inverse. Sans compter les régimes à la mode et à l'efficacité souvent non prouvée. Du coup, je me demande quelles sont les connaissances solides récentes qui vont au-delà de celles que tout le monde connaît.

 
je regarde souvent les vidéos du dr greger : https://www.youtube.com/user/NutritionFactsOrg/videos, c'est systématiquement sourcé, ça aborde plein de sujets liés à la nutrition dans des formats digestes
 
mais c'est orienté alimentation non carnée, donc à prendre en compte évidemment (en plus du bémol évoqué dans les messages au dessus sur la qualité des études dans le domaine de la nutrition)

En fait il y en a peu, à cause de plusieurs difficultés :
- difficulté épistémique : les effets recherchés sont faibles, et requièrent donc des cohortes très grandes suivies très longtemps avec des difficultés pour recueillir les données,
- biais de publication encore plus important qu'ailleurs
- les premiers intéressés seraient les organismes publics, le privé n'a pas vraiment intérêt à financer la recherche dans le domaine, or vus les financements de la recherche...
 
En fait, y'a des gens qui ont des connaissances sur les mécanismes "micro", ce qui se passe à l'échelle de la cellule, etc. mais passer à l'échelle du corps humain est une autre affaire. Souvent tu as deux théories qui prédisent des effets opposés, et à un moment il faut passer au quantitatif.
 
Du coup ça débouche à des études trop petites, mal ficelées, avec des consignes qui se contredisent radicalement. Un des meilleurs exemples concerne les graisses saturées diabolisées au profit des graisses trans. Je crois que la protection contre le cancer colorectal via les fibres a une histoire épistémologique assez croustillante aussi. De la même façon, il me semble qu'on n'a pas de preuve que réduire le sel a un quelconque impact sur la santé tant que tu n'as pas d'hypertension (ou de prédisposition). Y'a aussi le coup de la date d'introduction des aliments allergènes dans l'alimentation des bébés.
 
Arte avait montré qu'il était facile de bidonner une étude avec le fameux régime chocolat ; mais finalement en général la littérature scientifique semble perméable aux bidonnages de toute façon.
 
Quant aux connaissances que "tout le monde connaît", y'en a une partie à jeter à la poubelle.

Attention la bouffe c'est typiquement le truc où tu commences a lire un article sur les bienfaits d'une vitamine et tu fini par te retrouver devant un blog qui te dit que tu dois faire une régime mono alimentaire d'un mois en te faisant des lavements tous les matins.

Tu compliques tout alors que c'est très simple.
Par exemple la canneberge, on la recouvre d'eau pendant la culture, donc c'est bon pour toute les merdouilles urinaires.
Pas besoin de grandes études pour comprendre le lien.

 
Si tu maîtrises la langue des oiseaux, la nutrition c'est une formalité.
Par exemple le jambon, ça rend les gens bons.  

Ne pas oublier la calinothérapie avec les arbres pour retrouver ses racines.

Ouais c'est la lassitude d'avoir les fonds de slip moites qui m'ont fait arrêter les cacahuètes et mes faibles performances en lancer du javelot qui m'ont amené à dire non aux courgettes.
 

 
J'alerte pour ces propos islamophobes.  

 
Et antisémites

J'ai un pote qui m'a fait halluciner comme ça récemment.
 
Je lui conseille un épisode d'un podcast, et il me réponds :

 
C'est un sujet qui ne prete pas à polémique. Il s'agit de ceci : https://soundcloud.com/lescouilles- [...] ur-la-bite
 
Il a finit par écouter, pour me dire que

 
Avis biaisé, avis orienté, ligne éditoriale, contradicteur... je sais pas si on est dans la zézétique ou pas mais ça ressemble tellement à des formules toutes faites.
 
Comment on peut juger la ligne éditoriale d'une série de podcasts à partir d'un seul épisode ? Ça me dépasse...

 
Ben on peut déjà juger de la ligne sur l'épisode en soi. ça, c'est possible.
 
Je pense qu'il y a pas beaucoup d'épisode de "Osons causer" à regarder pour se rendre compte que c'est idéologiquement orienté à gauche, par exemple.
Mais bon, on est bien d'accord que c'est pas parce qu'on arrive à identifier la ligne éditoriale de quelqu'un, que cela suffit à pouvoir rejeter en bloc tous ses arguments dès lors qu'on est du camp idéologique opposé.
 
Pour moi, de  toute façon dès lors qu'on est sur le terrain idéologique, on n'est plus dans un domaine où il y en a un qui a nécessairement tort et l'autre nécessairement raison. C'est d'abord souvent une question de sensibilité et de morale personnelle, (on ne peut pas avoir "tort" de vouloir taxer + les + riches et plus de redistribution, comme on ne peut avoir tort de vouloir réduire la part de l'Etat dans la société au strict régalien), et peut-etre aussi plus une question de penser que nos valeurs et nos objectifs personnels ou pour le bien commun sont de plus grands intérêts que ceux du voisin. Bref c'est subjectif.  
Et il n'existe pas à ma connaissance de sciences particulières, au moins dans le domaine politique/idéologique, et à fortiori dans le domaine artistique, qui pourraient déterminer à coup sûr qui a tort ou raison de penser ce qu'il pense.
 
 

Oui mais quand même, quand on voit ce qu'on voit et qu'on lit ce qu'on lit, on se dit qu'on a raison de penser ce qu'on pense.

Bah voilà, y'a une question du choix de société que l'on veut. Mais après, y'a bien des choix rationnels ou non.
Par exemple, il semble difficile de vouloir mieux soigner les gens en réduisant les budgets de l'hôpital, ou de faire de la recherche en coupant les budgets de la recherche. À partir de là, à mon avis, faut voir quelle dose de dissonance cognitive on est prêt à tolérer

 
C'est même assez mauvais de s'enfermer tout seul.
Perso j'essaye de lire un peu de tout et de m'attarder sur des articles même si je suis à priori en désaccord. Surtout sur des sujets de société, ou comme tu le soulignes il n'y a pas de bonne ou de mauvaise réponse en soit.

le site quoidansmonassiette.fr à l'air pas mal
les articles sont assez touffus par contre.

À midi sur France Inter, l'opinion plus forte que la science?

Rien qu'au titre ça a l'air intéressant... malheureusement

 
Fyp

Les mecs feignent de s'étonner d'une tendance qu'ils ont largement accompagnée, en accueillant avec une extrême bienveillance tous les enfumeurs.

Tu l'as écouté?

 
Lien.svp?

Il faut plutôt suivre son compte Facebook désormais, plus rempli.

J'aime bien, même s'il s'est diversifié avec le covid notamment.

Tu dois l'avoir dans la grille des programmes, j'ai juste entendu l'annonce dans la matinée.

Non, mais je vais garde ça de côté pour l'écouter quand j'aurai un moment.
 

https://www.franceinter.fr/emission [...] -juin-2020

“Without data, you're just another person with an opinion.”
― W. Edwards Deming