Reprise du message précédent :
Le théâtre c'est cool (il faudrait un topic d'ailleurs).

Je ne suis pas fan de l'impro et je ne maîtrise pas mais c'est un exercice intéressant, de coopération (avec le code on ne refuse pas une proposition, on tend perche sur perche aux idées, parfois farfelues). Ce n'est pas aussi angoissant qu'on le croit grâce à ce jeu de surcouche et de tendage de perche.

Un exercice de théâtre qui paraît bizarre au début et est en fait éclairant c'est le fait de répéter une même phrase dans différentes intentions/émotions.
Pendant longtemps je me disais que les yoyo émotionnels ça faisait mauvais jeu / irréaliste, mais pour référence de falaise émotionnelle légitimement abrupte j'ai désormais cette interview dans un document de Herzog, à partir de 3min environ https://youtu.be/KRC1fkPoa8o?si=jfzQf6byIeq4pJrc (trigger warning : interview d'un révérend américain peu de temps avant qu'il accompagne un condamné à mort à sa peine, contexte et problématique très lourde) (énorme recommandation que ce documentaire sur les condamnés à mort Into the abyss , même si le sujet est lourd)

Et pour la dépression/anxiété, ça t'a permis d'atténuer les effets ?

AU début ça a été dur pour l'anxiété, j'y allais avec un valium dans le bec. Petit à petit ça a été mieux,  
Pour la dépression ça a fait du bien, parce que j'ai rencontré de nouvelles personnes, ça m'a ouverte un peu à la vie sociale, et ça me faisait une activité récurrente régulière, c'était assez apaisant.
Et pour le coup, je pouvais utiliser mes émotions pour être crédible, et pas juste les subir, ça a été un soulagement.  
 
Ensuite, mon côté perfectionniste et insatisfaite ont pas supporté que je ne progresse pas suffisamment vite à mon goût, donc j'ai fini par arrêter.  
Par contre je vais toujours voir des spectacles d'impro avec des gens, et c'est un super moment ! (mon préféré: la VO : on passe des extraits de film et les acteurs font le doublage improvisé)

J'ai essayé une fois en présupposant que les psy US/Canada seraient plus évolués que chez nous sur la prise en charge de certains aspects des troubles anxieux. J'ai fait une séance par tel avec une psy qui m'avait été attribuée d'office suite à un questionnaire, concrètement c'était pas très optimal : l'appel est passé via l'appli (il a fallu s'y reprendre à 4 fois avant que ça fonctionne) et il y a un lag assez significatif avant que les réponses arrivent. Se raconter au tel à un inconnu, c'est pas si évident. On aurait pu le faire en visio mais ça me saoulait... J'ai pas vraiment accroché avec la psy, par ailleurs elle était anglaise et je pigeais pas tout avec son accent de Manchester. Après il y a des genre de thérapies de groupe par Zoom qui sont dispensés via des psy du site sur des sujets spécifiques, c'est intéressant, par contre pour une thérapie en 1vs1 je n'ai pas trouvé ça très convaincant. C'est une fonction qui reste quand même difficilement ubérisable, que cela soit via BetterHelp, Qare ou autre chose. J'ai d'ailleurs largué mon psy qui avait une approche trop analytique à mon goût, et j'avoue ne pas vraiment voir de différence significative depuis que je n'ai plus de psy (juste un psychiatre que j'appelle une fois par mois, mais il sert essentiellement de distributeur de bonbecs)

Je me souviens quand j'avais essayé le théâtre, on était tellement nombreux qu'il fallait attendre x cours avant de pouvoir faire sa scène... j'ai fait 3-4 cours sous Xanax à regarder les autres, et au bout d'un moment j'ai perdu la foi à force de différer le passage à l'échafaud
Cela dit, ça fait relativiser : tout le monde est anxieux, maladroit, complexé, à côté de la plaque, avec des émotions refoulées, mal gérées, qui ressortent parfois de manière inattendue au milieu de la réplique... y compris les participants qui semblaient tout à fait viables de prime abord.

perso je n'ai toujours pas compris l'intérêt des psys en dehors des médocs, et j'en ai fait un paquet

C'est ça, d'ailleurs les rares psy que j'ai vu étaient franchement pas top

J'en ai vu une, j'ai surtout eu l'impression d'être un pigeon. Le rapport prix/prestation est affligeant.

Dans mon cas c'était complètement inopérant parce qu'il faut que je prenne un AD. Comme me le disait le psychiatre (qui prêche pour sa paroisse), impossible de mettre en place les choses vues en psychothérapie si on est pas déjà à peu près stabilisé. Et beaucoup de psy sont nazes, ce qui n'arrange rien.
J'aimerais tellement faire sans mais je m'en sors pas. Rien que sous Valium je me dis mais c'est pas possible de se torturer comme ça

Merci pour ton retour!

Il se trouve que sur Qare pour une situation différente j'avais fait quelques séances avec quelqu'un très bien et pour le coup le format visio, le soir du fait du décalage horaire, plutôt qu'en cabinet m'allait bien.
Elle était spécialisée en deuil plutôt que ce qui me travaille en ce moment (n'allez pas penser que mes sujets précédents sont réglés pour autant , j'avais interrompu au bout de quelques séances) mais je pense je vais que je vais repasser par elle pour commencer. Et éventuellement elle me recommandera autre chose.
BetterHelp ne m'a pas encore fait de matching avec thérapeute, autant repartir avec quelqu'un qui était bien plutôt que du matching aléatoire.

J'ai fait des psy que j'ai interrompu parce que l'analytique c'est un puits sans fond en effet, n'empêche je vois maintenant bien l'utilité de faire cela avec un/une professionnel.le plutôt que ses amis en psys amateurs. Le psy amateur ça doit rester en surface , le simple fait de se confier à des amis, partir profond / en hors piste c'est périlleux.
Il y a une dizaine d'année j'avais fait ma psy amateure avec une amie pour qui j'avais des sentiments et qui m'avait éconduit, c'est un jeu dangereux quand même.
Le problème c'est qu'effectivement la psy analytique c'est plein de théories bancales et beaucoup de thérapeutes très nazes. Qui ont cependant des habitudes de faire payer en cash prétendument pour le symbole et en vrai ça leur permet de gérer leur comptabilité pour les impôts

J'ai regardé sur Qare du coup, il y a la possibilité d'un rdv du jour au lendemain mais ça m'inspirait pas confiance...
Je pensais que ce site était bien pour se faire prescrire des antibios ou de la vitamine D mais ça m'était pas venu à l'idée d'aller chercher un psychiatre dessus.
J'ai récemment eu mon psychiatre pendant un bon jour, il m'a juste renouvelé l'ordo d'anxiolytiques, le lendemain je suis dans le mal complet, envoi de mail "heu au fait je peux avoir une ordo de Deroxat", pas de réponse comme à quasi chaque tentative de contact hors créneau rémunéré je peux comprendre l'attrait des psy en visio à la demande....
Le matching sur BetterHelp est effectivement "aléatoire" en fonction des réponses transmises, il y a la possibilité de changer si ça ne marche pas mais on ne peut pas choisir sur catalogue.
 

Ce psy excessivement analytique était par ailleurs très bon, mais ça ne marchait pas car j'étais trop dans le dur et ça faisait plus de mal que de bien. Je lui reprochais son manque de conseils pratico-pratiques, il a essayé de s'adapter et c'est là que j'ai compris que la gestion de l'anxiété ça ne peut pas s'improviser. Et quand bien même, sans traitement, la séduction des compulsions va être plus forte que le fait de devoir se faire violence pour changer ses habitudes. Ce sont deux démarches différentes en fait, je pense que l'analytique ça peut marcher si on a un attrait pour l'intellectualisation des choses, que ça va à peu près et qu'on a encore assez de jus pour défricher les choses et tout ce que ça peut avoir de douloureux et déstabilisant.
 

Ah oui en effet, ne faites pas ça chez vous

Anecdote :

En continuant de réfléchir je me méfie des médications (c'est bien quand c'est adapté, mais des déséquilibres sous médications on ne sait plus si c'est le medoc ou si c'est notre psychée qui fait partir à la dérive) et des psychiatres mais je pense que ce serait utile que je parle à un médecin psychiatre quand même.

Pas besoin d'AD je pense mais je suis quelqu'un de fondamentalement angoissé et sensible à la procrastination / hapé par les smartphones.

Ca c'est forcément du présentiel, donc si des personnes ont des recommandations de psychiatre en région parisienne les MP sont bienvenus ! (De la part de vrais forumeurs, pas du spam)

Pourquoi ils ont pas encore inventé un Valium à prendre en continu ? https://www.youtube.com/watch?v=UqYN9TPdFeE

Je reviens d'1 mois de TT, ce temps écoulé ne m'a pas aidé à voir plus la lumière puisque j'attends toujours la fin avec impatience.
 
C'est con parceque je suis en bonne santé physique (le côté mental reste à voir...) et la vie me gonfle alors que des gens malades se battent pour garder la vie.
 
Comme quoi la vie est parfois mal faite.  

En ce moment ça va moyen, malgré, objectivement, tous les voyants au vert dans ma vie (propriétaire de mon appart, en couple, pas malade, un taff rémunérateur, des amis...) : fatigue intense tout le temps malgré des longues nuits, angoisses, fixations, procrastination, paranoïa légère, impulsivité, compulsions alimentaires...
Depuis plusieurs semaines c'est la chute du moral. Il y a 1 mois, ma psy m'avait proposé d'augmenter le traitement prozac.  
Je l'ai fait, malade pendant plusieurs jours, 2 semaines compliquées, mais je ne me sens pas spécialement mieux.  
Visite vendredi dernier, elle propose de réaugmenter le traitement d'un cran.  
 
Elle m'avoue qu'elle ne comprend pas bien cet épisode dépréssif, qu'il est "surprenant", et qu'elle n'est pas sure de la piste à suivre : augmenter le traitement pourrait m'aider, mais pourrait aussi me rendre plus apathique encore (ce que je vis très mal, ce manque d'énergie constant).
J'ai apprécié son honnêteté, par contre je suis pas trop décidée à augmenter encore... Je sais pas trop    
Mon entourage est assez anti-médicaments, donc c'est difficile de leur en parler car ils disent tous qu'il faudrait que j'arrête complètement.

C'est sûr que moi aussi, je me poserai des questions. Augmenter, toujours augmenter, c'est pas trop le top
C'est pas une question de temps ? Le gris, toujours le gris, avec la pluie ou le crachin... Moi ça me mine quand même. Je me lève avec des envies et elles disparaissent dans la journée. Je n'ai qu'une envie, c'est de rentrer et de me mettre sous la couette. En plus, je suis aussi fatigué. Mes collègues n'arrêtent pas de bailler, ça n'aide pas Donc je rentre, et je me mets sous la couette. Je mate du YT et je baille. Déjà. Quand vient le moment où mes paupières se collent entre elles, ben je me laisse partir. Pour me réveiller frais comme un gros gardon deux heures plus tard. Alors je me force à me rendormir, et deux heures plus tard je me reréveille. Et deux heures plus tard, répétitas. Pis faut se lever. Et je vais à la fenêtre et tout est noir encore. Et quand je pars, c'est gris.
Bref, c'est la saison. Pas cool pour le moral.
J'ai  besoin de vitamine D en plus. J'attends de voir le médecin pour qu'il m'en prescrive. Ou alors je vais en prendre de moi-même.

Il faudrait peut être tester une autre molécule si elle n'a pas d'effet positif même en l'augmentant.

Ça peut aller 'moyen' malgré des signaux au vert. Si l'esprit était aussi simple que environnement stabilisé = la patate ça se saurait.
Parfois l'environnement stabilisé c'est aussi ce qui permet à des petits moulins dans nos têtes en toile de fond de se manifester alors que quand on est en crise ils restent cachés.

Nous ne sommes pas psy ici donc on ne contredira pas ce qui pourra ressortir des discussions entre toi et ta psy. Si même elle n'est pas certaine que ce soit pertinent d'augmenter consécutivement des doses alors personnellement je pencherais plutôt sur jouer de patience et prendre le temps de voir comment les choses évoluent à médication fixe.

Vu ma psychologue ce matin je continue d’avancer sans traitement. Dur dur mais on s’accroche j’essaie de respecter les pistes que me donne la psy  
 
Bon courage à tous

 
Ah ouais. Comme quoi... J'ai tendance à penser que si j'avais ce genre de vie ça irait au top, mais peut-être pas    
 
Tu fais du sport ?

j'ai peur que les gens qui ont toujours été dépressifs ne s'en sortent pas vraiment sur le long terme, même s'ils améliorent leur vie.
Après ça reste plus simple de maintenir un niveau mental décent, quitte à prendre un petit médicament pas trop fort que quand t'as rien qui va et que t'as rien d'autre à faire de ta vie que de ruminer.

 
Si j'arrive un jour à dépasser ma foutue anxiété sociale, honnêtement je pourrais considérer que j'en suis "sorti" (ma dépression en découle)

c'est tout ce que je te souhaite, mais j'en suis aps si sûr

Dark oopa et toi quand es ce que tu va arriver a écrire correctement "pas" et non "aps".

 
Je vais marcher autant que possible, ce qui me permet de prendre l'air.  
Après du sport en tant que tel, ni envie, ni tellement le temps, je taf pas mal.  
 

J'étais sous brintellix, je suis passée sous prozac, ça fonctionnait bien. L'avantage c'est que ça m'évite de prendre trop de poids.  
 

Je vis dans le Sud Ouest de la France, on peut pas dire qu'on ai eu mauvais temps dernièrement... plutôt soleil et températures agréables.  
 
Je me demande si c'est pas juste mon cerveau qui a "besoin" d'aller mal, est ce que je cherche pas juste à retrouver les sensations de mal être ? ça tournicote la haut !

tu dis que tout va bien mais que tu n'as même pas le temps de faire du sport si tu en avais envie.
Ca peut etre une piste ça non?
un burn out, on s'en rend souvent compte que trop tard.

J'ai en effet un max de boulot, mais je suis super entourée professionnellement et personnellement.  
Je pourrais faire vraiment du sport si je ne privilégiais pas mes amis et mon couple par exemple. Je pense que si j'en avais vraiment envie, je pourrais faire rentrer dans le calendrier, à la place des moments ou je me morfonds dans le canapé    
 
Merci à tous pour vos mots en tous cas, ça fait plaisir de se sentir entendue et comprise...
Car mon entourage pense que je ne vais "pas si mal que ça", car je masque, mais à l'intérieur je me sens vide et fondue

 
Je suis pas sûr du tout non plus, d'arriver un jour à dépasser ces angoisses/blocages  

Période compliquée pour moi aussi. J’ai une énorme culpabilité dont je n’arrive pas à me débarrasser. J’ai du mal à regarder mon mari et mes enfants en face.
C’est toujours une période compliquée pour moi la fin de l’année, avec le changement d’heure. Mais ça va globalement mieux que d’habitude. Je n’ai toujours aucune nouvelle de ce que je deviens professionnellement dans les semaines à venir mais bizarrement ça ne m’inquiète pas du tout.

dans mon cas j'ai plus aucun doute que mes blocages ne sauteront jamais. Je suis arrivé au max de mes capacités je pense. A partir de là je ne peux que descendre.
Bon la chute va pas être bien violente vu la hauteur

Je plussoie... c'est écrit sur les notices qu'il est quand même censé se passer quelque chose au bout de deux semaines
Après vu que tout ça est complètement aléatoire...
 

C'est un peu contradictoire avec je disais sur les AD mais tu n'as pas pensé à un changement de traitement ?
Certains AD sont censés être miraculeux pour l'anxiété sociale... et il y a aussi les GABAergiques qui pourraient être à tester, ils agissent sur les mêmes récepteurs que les benzos (effet dépresseur du SNC) avec moins de problème de tolérance

Ouais ben dit leur gentiment qu'ils sont pas medecins ni dans ta tête...

Le traitement que je prends ne me fait rien (paroxetine 5 mg). Je revois mon psychiatre samedi je pense qu'il va me represcrire pareil mais j'ai l'impression que ça tourne en boucle...
 
Ma vie va être comme ça pendant encore 50 ans a me faire chier et a essayer de trouver le bonheur ???? super...... pffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffff
 
Comment sortir de cela ?
Help me.  
 
 

 
Déjà accepter ton sort, penser au présent et non pas à 50 ans, et définir ce qu'est le bonheur pour toi, et si c'est pas une illusion (par ex trouver une copine pensant que ça va tout résoudre).
 
Et d'autres conseils/pistes dont on a parlé en MP.

Ça c'est typique des gens qui n'ont jamais eu besoin de traitement ou qui sont habitués à souffrir en silence et veulent que ce soit pareil pour les autres

C'est une dose extrêmement faible normalement c'est 10mg en début de traitement puis on monte graduellement (dixit mon psychiatre)

 
+1 il me semble que j'étais à 15

En tout cas que je le prenne ou non, c'est strictement pareil. De toute façon je vais en parler à mon psychiatre samedi (heureusement qu'il bosse les samedi sinon je ne pourrai pas le voir...)

C'est peut-être pour limiter au max les effets secondaires qu'il démarre à ce dosage, mais te maintenir à 5mg sur la durée je saisis pas trop le projet