Reprise du message précédent :
commande de 2 grosse boîtes de gélules de millepertuis , y'a pour 6 mois de traitement
plus qu'à attendre vu qu'il vient des US (iherb)  

B'soir,
 
Petite question : j'arrive aujourd'hui à un cumul de 6 mois d'arrêt de travail ( annus horribilis genre AIT + entorse ligaments croisés du genou + inflammation du côlon et surtout grosse dépression...snif....)
J'ai rendez-vous pour une expertise médicale après-demain chez un médecin généraliste.
Sachant que ma " principale pathologie " question durée est la dépression, ce médecin peut il en quelque sorte " déjuger " mon psychiatre qui lui ne me sent pas encore totalement prêt à reprendre ?
Merci pour vos précisions.

Je ne pense pas, surtout si ton psy est médecin avant d'être psy. Dans ce cas la tu informes ton psy est ils régleront ça entre professionnels.

il veut juste s'assurer que tu sois bien dépressif, donc il va te poser quelques questions de routine, pas la peine de flipper

dors pas de la nuit ça fera plus vrai

 
Pas besoin de me forcer là dessus c'est malheureusement une réalité depuis plusieurs semaines....dans le cirage la journée because traitement et insomnies infernales...

Quand je vois certains témoignages ici j'ai l'impression d'être un affabulateur douillet...

Pourtant sur tous les tests et échelles que j'ai pu trouver je suis en dépression/anxiété modérée à sévère.

Est-ce que vous avez aussi cette perception déformée, atténuée de votre état ?

Oui, ce sont des phases normales d'un épisode dépressif. Ca peut-être d'ailleurs un peu pervers puisque des qu'on traverse un "mieux", on se dit qu'on a tout exagéré et la culpabilité fait retomber dans un phase plus sombre.

 
c'est normal non ?

Je dirais que oui, malheureusement

Je vois ma psy demain, je vais demander un AD je sais pas lequel. J'ai plutôt une dépression avec une extrême anxiété le matin jusqu'à 17h

Nan mais tu vas voir un psy, il pose un diagnostic et LUI décide SI ça nécessite un traitement et quel traitement il va prescrire si il lui l'estime nécessaire.

Oui complètement, je me suis traîné une sorte d'état mixte pendant des années (avec les mêmes interrogations que toi, les mêmes test qui pointaient tous dans la même direction), que j'ai eu tendance à minorer en faisant comme si de rien n'était, comme si c'était normal. C'est après ma violente décompensation (suite à une accumulation de contrariétés) que j'ai pris conscience du fait que mon état était pathologique, et qu'il l'était depuis des années.
 
Le souci c'est que tant qu'on a pas touché le fond du trou, on a du mal à accepter l'état dépressif et à réagir. C'est vraiment le principe du burn-out, qui à mon sens ne se limite pas à la sphère professionnelle, y'a des burn-outs "existentiels".
 

 
Bonjour,
 
Question intéressante. Me concernant, je me pose la question depuis que j'ai mon problème initial ( pour rappel : instabilités permanentes et tête dans le gaz ), c'est à dire depuis le 21 juin 2014. A cette époque et jusque très récemment, je ne me considérait pas comme dépressif, mais alors pas du tout. J'étais plutot dans l'état d'esprit suivant :  
 - j'avais envie de faire plein de chose mais je ne me sentais pas du tout capable de les faire à cause de mon état -> la tête dans le gaz m'empêche de réfléchir, et les instabilités m'empêchent de faire des activités physiques.
 - résultat , j'ai de plus en plus souvent "annulé" des choses, si bien que j'ai fait de moins en moins de choses.
 - quand je sortais en soirée, j'étais pris d'un mal-être au début de la soirée ( tous mes symptomes amplifiés , sensation d'instabilité très forte même assis , alors que ca ne me le fait pas d'habitude ). Je pense qu'avec le recul, ca ressemblait à une sorte de phobie.
 
Mais depuis aout 2017, les choses ont changé.  
 - j'ai d'abord maintenant des sensations d'angoisse, se manifestant par un poids sur le thorax. Ca a été très fort en octobre, j'ai pris du lexomil qui semblait avoir calmé le truc, puis j'ai réduit le lexomil ( car c'est très addictif et on m'a conseillé d'arrêter très vite ). J'ai arrêté complètement le 12 avril. Depuis quelques mois la sensation d'angoisse a stagné, mais force est de constater que ca remonte peu à peu, ces derniers temps, je ressens cette sensation quasiment toute la journée. Pourtant je me refuse à reprendre le lexomil, ca a été trop dur d'arrêter. On m'a prescrit aussi en parallèle 2 AD ( quetiapine et sertraline)  puisque visiblement, cela ressemblait fortement à un état anxio-depressif, chose que je niais même à cette époque.
 - et surtout, j'ai une sensation étrange que je n'avais jamais eu avant : je n'ai plus envie de rien. Je sais que ce sont des signes de dépression, mais j'ai beau le savoir, c'est plus fort que moi. Alors ce que je fais pour contrer ça, c'est de faire un maximum de choses et de ne pas sombrer dans le "rien faire". Sauf que je ne fais pas les choses par plaisir. Quasiment rien. J'ai remarqué que ca s'accentuait quand j'avais le symptôme d'angoisse, quand c'est le cas, je n'ai vraiment rien envie de faire. Quand ca disparait, ca me permet de souffler un peu, et je me sens capable de faire des choses ( dans une certaine limite) alors j'en profite. Mais après cela, quel que soit l'activité que je commence, ou que je projette de commencer, je cogite et je me dis : "à quoi bon, à quoi ca sert de toutes façons..." et je retombe dans la spirale de pensées négatives, que tout finira par aller mal ... tout en sachant qu'il ne faut surtout pas penser comme ça. Bref, c'est pas drôle. Le seul moment que j'apprécie, c'est le soir quand je suis bien fatigué ( je suis très fatigué tout le temps d'ailleurs), et que je vais me coucher dans mon lit : je peux enfin souffler et me "reposer".
 
Je suis pourtant sous AD ( 25mg sertraline, et 50mg de quetiapine) mais j'ai l'impression que ca ne fait pas grand chose. Pire même, j'aurais tendance à dire que depuis que je les prends, ca va encore moins bien. J'attends beaucoup de mon rdv la semaine prochaine dans un CMP pour faire un bilan de tout cela et changer ( ou arrêter ) la molécule qui visiblement ne convient pas.
 
edit : le discours peut paraitre confus. J'ai tellement de choses à dire sur le sujet, je n'arrive pas à organiser mes idées, et par conséquent à le traduire par écrit

Non non je trouve ton post très fluide, en tous cas il me parle bien

 
Et sinon, t'as pris tes RV ?

 
 
Le lexomil est vraiment une passerelle vers les anti-dépresseurs, voir les drogues ou autre choses..on ne s'en sort pas indemne sur du court terme, ça peut prendre 10ans, dans ton malheur, je dirais que tu as beaucoup de chances..
 
Le problème est que tu peux voir X spécialistes, tu auras souvent un avis différent et dans cette jungle pharmaceutique tu espères toujours une solution que la médecine actuelle ne peut pas te donner..
 
N'importe quoi qu'on te donnera, il y aura un délai pour que ton organisme s'habitue à la mollécule et pendant ce temps tu souffres, tu vas pas bien avec peut être des effets indésirables..
 
Par rapport à mon état, on m'a poussé vers les médicaments et en particulier les anti-dépresseurs.
 
Mais je peux dire que je préfère 1000 fois souffrir que d'y toucher et devenir dépendant, voir mon comportement changeait et perdre cette lucidité qui fait que je suis conscient de l'environnement bon ou mauvais qui m'entoure.
 
Jeudi je fais un point définitif avec l'ordre des médecins sur mon histoire car il y a une chose indiscutable.. Les médecins anciens ont une culture du médicament addictif à fort effets indésirables parce qu'ils sont affolés par les gens et subissent leurs pressions pour un soulagement immédiat au lieu d'avoir le courage de dire NON comme la jeune génération de docteur.
 
Depuis seulement quelques années, on commence seulement à soigner la souffrance par la psychothérapie. La sécurité sociale y voit un intérêt puisqu'elle rembourse..
 
Ne va surtout pas aux urgences pour ça, car les gens sont formés que pour les cas d'urgence (ta tension quelques questions et basta..), ce genre de problème sans danger vital mais pouvant amener au suicide, tu repartiras avec un tramadol et du paracétamol ou pire de la morphine sans se casser la tête pour comprendre
ta souffrance..
 
Il y a les forums spécial drogue où quelques médecins sont de bons conseils mais tous les cas voyez plusieurs spécialistes pour vous faire une idée et peut être échapper au pire..
 
Je m'en sortiras dans la souffrance et le plus loin possible des hôpitaux, centre anti-douleur... car la vie c'est exactement ça et il faut l'accepter. Un jour la vieillesse et/ou la maladie viendront nous dire qu'on n'a été et demain on ne sera plus, c'est un cycle éternel et la seule chose qu'on peut laisser dans ce monde, c'est des enfants pour nous succéder, on n'emporte rien avec soi dans le caveau..
 
Bonne chance.
 
 

 
CMP oui, j'ai rdv lundi prochain à 9h.
 
Psychiatre, j'ai repris avant hier les exercices de méditation du bouquin qu'il m'a conseillé ( scan corporel de 40mn la première semaine ). J'appellerai je pense après 2 semaines d'exercices.
 
Le reste, je ne vois pas quoi/qui appeler pour le moment. Je verrai un médecin la semaine prochaine pour le renouvellement de médicament ( ça c'est "obligé" ) et j'en profiterai pour lui glisser que je suis intéressé pour voir à nouveau un spécialiste de ce qui tourne autour de la mâchoire parce que je pense qu'il y a quelque chose de ce coté ( en plus ca me fait mal depuis quelques jours ).

 
Oh mon Dieu... ne postez surtout pas sur le topic chambre de garde, vous osez intérférer avec l'omniscience des médecins !
 

Je suis désolé mais j'ai alerté, Mario, je ne pense pas qu'on peut te laisser dire ça, c'est dangereux pour les autres.
 
Certes l'abus d'anti-dépresseurs ou de benzo est dangereux et il faut être prudent, mais ce que tu dis est totalement disproportionné.
 
Ces molécules aident beaucoup de gens quotidiennement, y compris sur ce forum. Elles m'ont beaucoup aidé, et je ne suis ni drogué, ni un zombie. J'ai arrêté sans aucun problèmes.

J'avoue que je comprends pas vraiment le message concernant le Lexomil.
Je vois pas en quoi c'est une passerelle vers les AD. On peut très bien prendre l'un ou l'autre.
Et personnellement je préfère 100 fois des AD aux anxyos, c'est justement plutôt bien si ça permet de transiter vers des AD

Autant il faut se méfier des anxyos dont on sait que le sevrage peut-être horrible à subir, autant les AD ne posent que peu de problèmes.
Perso si je pouvais revenir 15 ans en arrière je prendrais des AD directement, ça m'aurait évité pas mal de souffrance

Les AD ont l'image d'artillerie lourde dans l'inconscient collectif, parce que c'est d'office du long terme, avec beaucoup d'effets secondaires parfois épouvantables en début de traitement.

Les BZD c'est plus sympa, tata en prend le soir pour s'endormir et le voisin pour arrêter l'alcool. Ca marche tout de suite et on le gère tout seul comme un grand, à volonté. C'est aussi prescrit très vite par le toubib, donc c'est pas bien méchant...

Je continue à tourner en rond en attendant de voir la psy... je creuse et je me demande si je ne serais pas plutôt cyclothymique. Cela expliquerait pourquoi l'escitalopram échoue relativement jusqu'ici.

t'es vraiment perdu et tu devrais arrêter de t'autodiagnostiquer, même si c'est normal de chercher des réponses
 de toute manière je pense qu'un diagnostic n'apporte rien au début à un patient

Faut faire des tests de thyroïde mais bon la bipolarité c'est à la mode... Faut supporter de pas toujours être au top de sa forme.

Pas de soucis. J'ai dit ce que j'en pensais, pour le reste c'est vous qui voyez !

 
Ah super ! Bravo
 
Reste l'ORL, le dentiste et l'ostéo

 
moi je suis plutôt du genre monopolaire, c'est à dire que je ne suis jamais en forme

Je me dis ça depuis des années figure toi et je me rend compte que je suis en train de me faire clamser. Je vis une dépersonnalisation croissante, le stress me file la chiasse, j'ai même eu une période où j'enchainait les malaises vagaux. Je laisse trainer tous mes projets et je m'en veut énormément, et si je connais quelques hauts (quand je joue avec ma fille, quand j'arrive à faire quelque-chose de constructif) je connaît surtout de plus en plus de moments bas.

Je sais bien, mais je suis complètement obsédé par mon état et je n'arrive pas (plus) à ne pas y penser. Alors je dirige ce temps de cerveau sur des choses utiles : comprendre le fonctionnement du cerveau, des différentes affections du spectre de l'anxiété, de la dépression et de la douance, découvrir les traitements qui existe.

Ca me donne l'illusion d'agir sur mon état et d'entretenir l'espoir d'un traitement qui va me soulager, en attendant je l'espère de retrouver la liberté au terme d'une psychothérapie.

J'ai rendez-vous samedi. C'est interminable.

 
Ce n’est pas une bonne idée il vaudrait mieux trouver une autre fixette, même abrutissante, plutôt que de rester sur des sujets qui te ramènent sans cesse à ton problème

 
Bonne chance pour samedi. Si ta mémoire n’est pas au top, fais-toi une liste pour tout ce que tu veux dire au praticien.

tu fais pas de sport ?

 
Je sais que je devrais, mais non...
1. Je déteste transpirer.  
2. Je ne trouver déjà pas le temps de faire ce que j'aime, alors ajouter une contrainte...
3. Je ne trouve pas de sport intéressant.
 
Mais je marche un peu, 4 km par jour en moyenne. J'aime marcher, ça met les idées en route.

force toi à faire du sport alors et arrête de te trouver des excuses, moi aussi j'aime pas transpirer, je prends une douche en rentrant
 si tu en as rarement ou jamais fait c'est normal d'avoir un peu d'appréhension
il y en a forcément un qui te conviendra
tu verras ça fait du bien, effet immédiat sur l'anxiété, je sais de quoi je parle puisque je suis très anxieux, j'ai acheté du millepertuis mais j'ai envie d'essayer d'augmenter ma dose d'activité physique avant

je vais faire mes courses en vélo moi par ex, je prévois des grosses sorties pour refaire marcher mes guibolles, j'ai l'impression d'être une loque à force d'avoir été enfermé chez moi ces dernières années
c'est difficile de pas regarder en arrière avec la vie que j'ai eu, je me torture aussi l'esprit à revoir le passé avec les chagrins et échecs. Pas simple de rester focus et positif
En plus ça fait des années que je bosse pas

Je ne cherche pas d'excuses, je les porte sur moi.
 
Il y a 24 heures par jour.

• Le boulot me prend gaspille 10 heures par jour, reste 14 heures.
• J'ai besoin de 8 heures de sommeil, restent 6.
• Les tâches ménagères, faut bien les faires... une heure par jour. 5
• Pour la maintenance du corps (alimentation, hygiène) même en étant rapide on y passe une bonne heure. 4
• J'ai une fille de 6 mois, ça grandit vite, j'essaye d'en profiter deux heures par jour. 2
• J'ai une femme aussi, elle m'attend tout la journée, on a besoin de s'occuper de nous. 1
• Ah, mais j'ai des chats aussi, ils ont aussi le droit à un peu d'attention... et un potager à arroser. 0.5

Bon, je suis de mauvaise foi, il me reste 30 minutes à gaspiller par jour. Je pourrais faire l'impasse sur les jeux vidéos, la musique ou le coup de fil à ma mère pour aller soulever de la fonte en despi. Pour le peu de liberté que ma vie me laisse, autant en faire le deuil pour de bon.  
 
Tu me diras, y'a le week-end... mais je peux te faire le même exposé, à part que c'est plus varié (les chantiers de la maison, la mère, la belle-mère, la grand-mère, les potes, les courses, les RDV médicaux...

c'est comme ça quand on en a pas envie , on a jamais le temps

Tu met ta fille sur un porte bébé et tu vas faire un tour de vélo.
Problem solved.

 
  je l'ai fait pas mal de fois.
 
Et quand on en a 2, il y a la chariote, mais c'est un peu plus dur

Je vivais « mieux » la dépression en ayant des journées surbookées », c’est tête dans le guidon. Dès que j’avais un peu de temps, c’était « pas envie » et là...

 
Oui. Sauf que ca ne marche pas quand la dépression est la conséquence d'un problème, qui lui même cause aussi une grande fatigue. Parce que passer la journée à être occupé c'est fatiguant, et difficile de tenir le coup plusieurs jours.
 
Résultat, en ce qui me concerne, je ne peux pas me reposer. Car dès que je me repose , je cogite et hop, baisse de moral.

 
Quand on veut, on peut    
 

 
M'occuper de ma fille c'est pas lui montrer mon dos hein...
 
Mais aller qqpart en vélo, oui. Au boulot, par exemple. Faut que je me bouge le cul pour le réviser...