fennecfou Vehementer Cupio Vitam | gliterr a écrit :
Citation :
Bien sûr, j’ai plussé votre article plein de bon sens et de vérités. Seul un esprit éclairé comme le votre peut comprendre pourquoi, ce 11 septembre 2001, les lois de la physique, suspendues, se sont mis spontanément au service des experts en effets spéciaux hollywoodiens : pesanteur complice, ondes hertziennes élastiques, lois aérodynamiques oubliées, énergie cinétique spontanément inversée, le tout au moment même où, par une de ces facéties dont le destin a le secret, toutes les règles d’interceptions aériennes ont été négligées et que le Président des États-Unis recevait le code de contrôle de la force nucléaire par un coup de fil anonyme. Quel beau scénario, si facilement mis en scène du fond d’une caverne à dix mille kilomètres de là ! Comment ne pas y croire ! Que du bon sens, tout cela, rien de plus que le banal quotidien d’une société pétillante d’invention et de folles surprises.
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J'avais hésité à mettre deux lignes de smileys, ca aurait fait un peu nul, mais bon, en même temps, j'avoue avoir du mal à imaginer quoi répondre face à de tels messages.
Passionné d'aviation, j'ai pus tater le terrain sur les questions d'interceptions aériennes, t'as beau leur expliquer par du bon sens la connerie de leurs arguments qui ne reposent que sur des phrases du genre "on peut intercepter n'importe quel avion en 15 minutes", ma foi, j'ai trèèèès vite abandonné.
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Peux-tu me montrer où un commentateur t'explique "une phrase du genre on peut intercepter un avion en 15 min" ?
boblion a écrit :
Tin mais tu te dis philosophe mais tu n'as toujours pas compris qu'on vit dans une période postmoderne. C'est fini l'époque où on pouvait inculquer des choses aux gens contre leur gré. Si il y a quelque qui veut nier tu n'y peux rien dans le fond c'est tout ce que je dis.
Moi je nie pas voilà mais j'ai autre chose à faire que de tenter de sauver tous les paumés du monde, a la limite ceux d'HFR et encore si ils coopèrent et qu'ils sont de bonne volonté.
Et désolé dans le fond tout ce que tu n'as pas vu de tes propres yeux (de tes sens) c'est de la croyance. D'où l'intérêt des archives, de conserver les bâtiments (et non de les reconstruire ) et d'avoir des témoins crédibles (que l'on peut croire).
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Cela fait, au moins, cinq années que je ne suis pas venu sur le forum ; visite fugace ; je constate que rien n'a changé ; ok.
Excuse-moi, vieux, mais qu'est-ce que tu fous ici ? Tu es sur HFR, temple de la Vérité, pendant que des vivandiers trop heureux d'être du bon côté de la barrière s'amusent, d'autres s'affrontent en binaire au complot/pas complot, dans un ânonnement perpétuel, dont Janus serait le dieu de la connerie. D'aucuns, d'un bord comme de l'autre, ne parlent que chambre à gaz et pinaillent technique, personne n'évoque autre chose de Soral. Comme si tout avait cristallisé autour d'un terme, fulgurance publicitaire, remplaçant le mot, souvent usité de génocide : « Shoah ».
Dans l'église hfrienne de l'évangélisation au Bien et à la Raison, on se fout pas mal de savoir ce qui est vrai ou faux. « Le seul objet de la raison est l'entendement et son utilisation à des fins précises » dixit Kant. Or, la raison n'est plus le moyen d'une fin mais la fin d'un moyen. La raison n'est plus le sujet devant le totem : elle est totem sans sujet(s). Dans Dialectique de la Raison, Horckheimer et Adormo écrivent : « Si l'utopie secrète du concept de raison visait l'intérêt commun (réprimé) des individus, en dépit de ce qui les différencie fortuitement, la raison, qui se limite à fonctionner dans les cadres des fins comme une science systématique, nivelle avec les différences les intérêts communs. » Croire qu'on souhaite t'éveiller pour « la beauté du geste », c'est ôter toute humanité à l'interlocuteur. Évidemment qu'il a des buts, évidemment qu'il a des motivations (l'un des modérateurs dit ouvertement que le sujet est là afin d'attirer des types borderlines pour se payer une bonne tranche de rigolade). Un autre se vante d'aller sur Agoravox faire des heures supplémentaires d'éducation nationale, en ne sélectionnant que les réponses les plus arrangeantes. Il est plus facile d'attirer le conspirationniste 1er degré en parlant du fait que Soral cite Faurrisson, qu'une personne un brin plus modérée en évoquant l'admiration de Soral pour Rousseau.
Je l'ai dit ailleurs mais le mobile de ce parti-pris est assez compréhensible, humainement. Tant que la discussion (et pas même la remise en cause) des versions officielles douteuses restait l'apanage de personnages, sérieux ou fantasques, écoutés de leur seul microcosme, tout allait bien, c'était la coquetterie et la preuve de toute puissance de la « démocratie » que de laisser théoriser des « marginaux » contre elle. Pourtant, à trop se laisser aller à un complexe de supériorité alimenté par la crédulité publique, ils baissèrent la garde et une partie de la grande classe moyenne, allant du smicard au cadre sup', s'est emparée des mêmes doutes que les « extrêmes ». Alors, plutôt que des concessions, plutôt qu'une retraite silencieuse, les tauliers de la novlangue s'enfoncent dans l'absurde qu'il prétendent combattre. Celui qui se gausse du fait que la cia soit un catalyseur à fantasmes nie de fait le caractère intrinsèque d'un service d'espionnage. A suivre le raisonnement d'un gardien de l'anti-conspirationnisme intégral (qui n'est que le pendant du conspirationniste intégral), les services secrets sont des dilettantes qui n'intriguent pas, ne désinforment pas, n'occultent pas, ne fomentent pas... ce sont des « services pas secrets ». On perçoit, également, la volonté d'accentuer un sentiment d'antagonisme entre « croyants » et « sceptiques », de réduire le débat à deux parties : les hurluberlus rétifs à la raison avec un grand R contre les esprits « éclairés » par les lumières avec un grand L. C'est sur ce terrain que cela se joue, sur les pas de l'individu « moderne » et pourtant archaïque, en lui offrant le confort d'être dans le camp de ceux qui raisonnent comme il le faut (menace de sédition sociale), ou la vanité de penser comme « l'élite ». Si cela ne fonctionne pas, on prend la bonne vieille méthode, usée jusqu'à la corde, mais offrant, lorsqu'on s'y abandonne, tout le réconfort de la bonne conscience : la culpabilité.
Lorsqu'on met, sciemment, sur un pied d'égalité ceux ayant des doutes quant aux implications ou motivations géostratégiques d'un pays et ceux soutenant mordicus la théorie de la terre creuse ou l'existence des « petits-gris », tu te doutes bien que le contradicteur, pleinement conscient de sa malhonnêteté, n'est pas à la recherche du « vrai ». Lorsque les mêmes se vantent qu'ils vont sur d'autres forums chercher le conspirationniste, passé le premier sourire d'imaginer des skins partant en ratonnade, subsiste comme un léger sentiment de malaise, imaginant la joyeuse conjuration d'éducateurs du peuple autoproclamés, fanion de la raison au vent, se taper du « conspi ». La situation serait cocasse si un anti-conspirationniste911 darwinien tombait sur un autre anti-conspirationniste911... créationniste, puisque selon la méthode de l'analogie hfrienne même un créationniste est catégorisé comme conspirationniste.
C'est de la création d'antagonismes insurmontables que se nourrit le sentiment, d'une part et d'autre, d'être dans le Vrai. Notre société est "clivante", pour reprendre un terme à la mode, chacun cultive son entre-soi et lorsqu'on va se promener en face, c'est pour mieux pisser dans les fleurs de l'autre. On se repaît de l'insatisfaction provoquée. Regarde comme Rahsann est heureux de son 90% d'opinion négative sur Agoravox. A quoi servirait-il, si "les gens" (terme suitant le mépris) partageaient l'opinion de ses cours de philo) ou, pire, ignoraient ses prêches ? Tu crois qu'il ne sélectionnerait que les messages qui lui sont les plus défavorables, donc favorables sur hfr ? Oui ? Non ?
En ce qui concerne le concept fourre-tout (et journalistique) de l'individu post-moderne, plutôt que d'effectuer la démonstration d'une interaction entre des influences sociétales et un caractère social global, tu sembles, plutôt, dire qu'une sorte de nouvelle éthique du raisonnement serait née, du fait de la volonté de « l'individu post-moderne » d'imposer une certaine plasticité à cette dernière. Dans la post-modernité, il existe, surtout, la volonté de refonder un consensus du langage, totalement foulé ici. La signification d'un mot doit être déterminée selon l'usage et non selon l'objet. Lorsqu'on dit que Soral est « antisémite », on entend le sens commun, c'est à dire un racialisme, là où Soral voit un « antisémitisme » politique et philosophique (au sens Bernanosien du terme). Dire que Soral est antisémite est, précisément, très post-moderne. En inversant le raisonnement, "l'individu post-moderne" devient celui qui n'est pas rétifs aux doxas, par accointance idéologique, par indifférence ou par paresse.
De même que d'utilisation du positivisme ,comme mobile ou comme dénominateur d'objectivation d'un discours politique officiel, non-seulement est une farce (la vérité ne sortant que de la voix du pays x au détriment du pays y) mais, usé à contre-emploi, valide, dans le cas d'un génocide, une prééminence dans la concurrence victimaire (le prix de la vie étant plus élevé selon la symbolique de la méthode d'exécution ).
Sauf que "ça cingle" pas dans le sens des rigolards.
Pour Bloy, les juifs sont LE peuple déïcide, le peuple ayant foulé l'esprit de la loi au profit de la loi seule, le peuple ayant préféré un criminel au Christ.
Comme témoins et incarnation vivace du mal, les juifs sont l'exemple ultime de l'abomination, ils doivent être sauvegardés au nom d'une dualité symbolique et métaphysique entre le bien et le mal (pour savoir ce qu'est le bien, encore faut-il savoir ce qu'est le mal), bien et mal allant de pair avec le libre-arbitre offert aux hommes. Et s'ils sont un catharsis, ce n'est pas pour autant que leur responsabilité unipersonnelle est écartée, ni même que leur sort, en tant qu'entité illustrant le dessein divin, ne soit pas scellé sur le plan eschatologique.
Je m'arrête ici, selon la sagesse commandant la faim pour les trolls. Les prétentions évangélisatrices, propres à certains, de pasteurs du culte de Vidal Nacquet (quoique JF Revel cela aurait été la très grande classe), bien que divertissantes, n'en sont pas moins à consommer, comme tout l'humour qui soit, avec modération. Bien entendu, je suis, de par ma seule présence, un affreux jojo voyant reptiliens, men in black et farfadets, cela tombe sous le sens des instituteurs et laborantins de permanence. Et félicitations à celui qui a cité Nabe comme une référence, lui qui en lieu et place de "juif" écrivait "youtre". Stupéfiant.
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