Reprise du message précédent :
Oui les concepteurs ont dû prendre en compte le volume maximum d'eau contenu dans le réservoir + étron de compétition  

l'instant de suspens tout de meme en voyant l'eau monter inexorablement

 
Alors que c’est peut-être elle la coupable ?

C'est des vicieux les concepteurs de chiottes, ils font des tests pour être sûr que l'eau s'arrête bien au dernier moment mais surtout pas avant.

D'ailleurs, ils ont des protocoles de test avec des etrons en plastique de différents gabarits pour bien s'assurer que l'eau arrive bien à ras bord quel que soit le volume de merde qui obstrue.

Par contre je ne sais pas si ils utilisent des vrais etrons ou bien des répliques en plastique comme les fruits chez Ikea.

Ca risquerait de poser des problèmes de densité. Le métier est compliqué, il faut aussi prendre en compte les crottes de nains  

Avec les imprimantes 3D d'aujourd'hui, je pense qu'on peut assez fidèlement reproduire la densité, le volume, et la texture d'un étron standard.

Après oui, si on est amoureux du travail bien fait on n'utilise que des matières brutes et le moins dénaturées possible.

Mais ça doit se ressentir sur le prix final je pense... de toutes façons à la fin, c'est le consommateur qui fait son choix et là y a 2 écoles : d'un côté les fils à personne qui acceptent de chier dans du bas de gamme, et de l'autre les vrais esthètes qui ne jurent que par l'expérience premium.

Par contre j'ai du mal avec le fait de tirer la chasse d'eau pour évacuer l'étron d'un autre. J'y vois une espèce d'indignité

dit quoi que c'est comme dans un musée, et que l'oeuvre que tu observes n'est pas forcement tienne...ca passera mieux.

Toi t'as pas d'enfant

Ça m'avait un peu manqué de te lire  

Pareil

oui mais lorsqu'il y a un seul wc qui "fonctionne" encore et que tu as envie faut bien surmonter la honte et appuyer

Y'a des métiers qui font rêver quand même

 
Je ne sais pas pourquoi mon imaginaire visualise un anus en guise d'extrudeur avec un chiotte monté sur une plateforme mobile XY .

drap

une sorte d'imprimante 3D au khakha en somme    
 
enfin 2.5d plus précisement vu qu'il n'y as pas de controle d'elevation , mais je chipote  

Il y a quelques semaines j'ai vécu un calvaire.

On vit depuis un an environ en Chine avec ma femme. La première honte déjà ce serait de ne toujours pas savoir parler chinois.
On dit "merci", "bonjour", les chiffres, et puis surtout on dit beaucoup "pardon" et "je ne comprends pas" avec un air contrit.

Je dors assez mal et assez tard la nuit. Un lundi soir vers 2h je me lève pour aller pisser, je sais pas vraiment pourquoi mais ce soir-là j'avais un pas plus décidé qu'à l'habitude. La lumière du couloir est éteinte, je passe la main dans la salle de bain pour allumer la lumière tout en y rentrant. Je pose le pied gauche sur le tapis de bain, puis le pied droit sur le sol afin de me placer très rapidement vers les toilettes pour me purger. Le sol était encore un peu mouillé visiblement. Mon pied part en avant, je fais un premier tour sur moi-même, je m'accroche tant bien que mal au dérouleur de PQ qui finit par s'éclater au sol, je refais un tour sur moi-même avant de finir ma course dans le coin de la douche. Groggy, je vois le petit robinet qui sert à remplir des seaux reposer par terre. Puis d'un coup l'eau qui sort du tuyau fendu et vient s'éclater sur la paroi de la douche.

Entre temps j'ai bien sûr lâché un très audible "putin" bien français qui a dû ravir les voisins. Ma femme s'est réveillée en sursaut pour voir le bordel tandis que je m'excusais platement, non sans me tenir le dos de douleur, d'avoir péter la douche.
Elle me passe une serviette pour m'essuyer et se rend compte que je saigne. Étant hématophobe je commence à paniquer. Visiblement le tuyau de cuivre fendu encore au mur m'a percé la peau.

Ma femme coupe l'arrivée d'eau sous le lavabo mais ça ne fait que diminuer le débit. Tant pis on appelera un plombier plus tard.
Elle me demande de venir m'asseoir au salon, pour voir la blessure. Mais j'ai vraiment envie de pisser et le jet d'eau qui continue à sortir du mur ne m'aide pas à me contenir. Je commence à pissoter quand je commence à faire un malaise vagal. Je perds du sang, de l'urine, je vais mourir. Je dis à ma femme que je me sens pas bien et elle me pose sur le fauteuil du bureau. J'ai toujours pas vu la blessure, qui se situe sur le flanc droit, mais ça pique et je commence à avoir froid. Je fais une petite syncope de quelques secondes ce qui n'arrange rien à l'état de ma bien-aimée.
Après avoir regardé la plaie elle me dit avec un regard grave mais bouffie de larmes : "Tout va bien", "ça va aller", elle ne l'a pas dit mais j'ai aussi entendu "on va s'en sortir". La plaie est longue d'une dizaine de centimètres et profonde de un ou deux millimètres selon ses dires. Je ne sais pas pourquoi mais tout ce à quoi je pense c'est : elle veut me rassurer mais je me vide de mon sang. Surtout qu'en me levant une première fois pour aller boire de l'eau je vois une tâche de sang sur le dossier du fauteuil.
S'en suivra un très laconique "je t'aime" de ma part pensant me voir partir, puis petit à petit et après une négociation féroce on décide de prendre un taxi et de partir aux urgences; au lieu de cogner à la porte du voisin pour qu'il appelle les secours, comme j'ai émis l'idée.

Première honte à posteriori vis à vis de ma femme.

On se rend donc aux urgences. Il est moins de 3h du matin, la route est dégagée. Aux urgences personne à part quelques SDF ici ou là qui dorment sur des sièges. À l'accueil on perd un peu de temps pour déterminer que non, on est jamais sorti du pays ni de la région et qu'on se méfie du virus19 comme de la peste; on a pas eu l'idée de sortir notre QR code "santé" tout de suite.
Le médecin de garde est réveillé et vient nous voir. Il m'ausculte rapidement et semble très fatigué lui aussi. Par son attitude assez froide je prends conscience que ce n'est qu'une égratignure. Enfin, une plaie non-mortelle. Il me badigeonne de bétadine et me scotche une gaze dans le dos. Ma femme est un peu anxieuse, elle a peur que j'attrape le tétanos. Je suis pas vraiment au fait de mes vaccins à jour et ça ne me tuera pas de le refaire. Le médecin me prescrit donc un vaccin contre le tétanos et après avoir pris ma carte pour payer les frais, la jette sur le bureau et repart dormir. Xie xie.
L'infirmière nous dit de repasser à partir de 8h, en précissant sur un bout de papier "breakfast". Bon, je prête pas trop attention et on rentre à la maison.

Un peu honteux d'avoir déranger ce pauvre médecin du coup.

Vers 8h, sans avoir fermé l'oeil de la nuit à cause des hématomes, le plombier vient nous changer le robinet. 5€ bien déboursés qui feraient pâlir nombre d'artisans en France.
Après quoi on retourne à l'hôpital.
On arrive à se faire comprendre assez rapidement et on me demande d'attendre devant une petite pièce. Je signale tout de même que c'est une ville moyenne du sud de la Chine qui a très rarement l'habitude d'être imprégnée d'occidentaux. On a souvent le droit à un traitement particulier et une gentillesse formidable pour nous sortir de situations gênantes malgré notre mutisme si communicatif.
Après quelques minutes je rentre dans la pièce, prêt à affronter l'aiguille de tous mes malheurs. Je résiste bien aux vaccins, c'est surtout les prises de sang qui me font inlassablement tourner de l'oeil. L'infirmière devant moi triffouille des fioles et s'amuse à mélanger des liquides, tape sur sa seringue. Je suis serein.
Elle cherche brièvement une veine dans le creu de mon bras et me pique. Ouille.
On nous explique qu'il faut attendre une trentaine de minutes et revenir pour se refaire piquer. Je comprends pas vraiment mais je suis épuisé. On va s'asseoir dans le hall et on attend. J'ai toujours mal au dos, en face de moi une gamine qui vient juste de se faire piquer tire une tronche en se tenant le bras.
Au bout de 5 minutes je fais une baisse de tension. Ma femme me propose d'aller respirer un coup dehors. On se lève, je lance un regard flapi à l'infirmière, elle me le rend avec autant d'incompréhension. On s'approche de la sortie, plus que quelques mètres. Ma tête penche en avant, ma vision s'obscurcit, le brouhaha s'éteint petit à petit. Et... Coupez ! C'est la bonne !
Ma femme m'a dit que tout le monde dans la salle d'attente s'est levé, les brancardiers se sont précipité. Je me réveille au son de ce que j'imagine être "1, 2, 3, levez" avant de me sentir léviter. On met ma masse sur un brancard, on me choie et on m'emmène dans une sorte de salle de réanimation. Je marmonne "c'est un malaise vagal, c'est qu'un malaise vagal, dis-leur". Mais le service d'urgence chinois est rôdé et ils ont eu peur que je fasse une réaction allergique au vaccin.

On me met des tuyaux dans le nez, on me pique le doigt, on me l'écrase avec un oxymètre et on me couvre avec un drap. Le médecin qui s'occupe de moi veut me perfuser la main mais ma femme réussit à l'en empêcher, lui expliquant que je fais juste un malaise vagal et que je risque sûrement de refaire une chute de tension. La fragilité de l'homme moderne.

Je suis conscient mais j'ai terriblement envie de dormir. Je me repose un peu pendant que le docteur inspecte mon dos, tout va bien. Il va falloir faire une autre piqure pour le tétanos. Après être allé chercher le vaccin, un jeune infirmier me demande de me retourner pour me piquer le cul. Il tapote, il masse ma graisse et laisse couler le sérum dans ma hanche.
Je dois rester là en observation pendant 1h, 1h30, au cas où je réagirais mal au vaccin. Soit.

Pendant ce temps là c'est un peu la cour des miracles dans la pièce. Mes voisins de brancard me regardent avec insistance. Un nouveau malade fait son entrée, il avait l'air dément. Il convulse, rigole, racle sa gorge qui a l'air remplie de sang. Les infirmières rechignent à aller le voir.
Les vigiles, puis la police font irruption, se font engueuler par la directrice de l'hôpital. Entre temps des internes sont venus, m'ont longuement étudié. J'ai fait mine de m'endormir, mais j'avais juste envie de me barrer.
Le docteur ne revient pas me voir. On se dit qu'on va l'attendre. Je mange un peu ce que ma femme m'a ramené du distributeur. Toujours sur mon lit d'hôpital. Quart d'heure après quart d'heure, toujours rien. Je commence à enlever mes attaches, je me lève, les infirmières nous font de gros yeux.
"On peut partir ?"
Réponse : "Oui vous pouvez partir."
Traduction : "On pensait que vous partiriez jamais."

On sort de la pièce, on retraverse le hall d'entrée, je salue tout le monde. Xie xie.
Et on sort prendre le seul taxi de la ville avec des stickers de Subaru Impreza qui nous a ramené chez nous encore plus vite que j'aurais espéré.

TLDR: Je me suis viandé dans ma douche et je me suis ouvert un peu la peau. J'ai flippé comme une merde, j'ai fait peur à ma femme, j'ai pété un robinet, j'ai réveillé un médecin de nuit pour une "griffure", je me suis évanoui devant 50 personnes aux urgences, on m'a piqué le cul, des internes m'ont épié et j'ai mobilisé un lit pendant 2h à manger des crackers en attendant un médecin qui n'attendait que mon départ.

bonne narration, de lon petit coin de France j’ai eu honte pour toi  

6,5/10. Pas fou mais bien écrit !

Ceci dit, as-tu le papier du vaccin pour vérifier le type de vaccin ? 2 injections contre le tétanos à la suite ça me semble étonnant, un rappel c'est quelques semaines/mois après je crois.

Avec vos problèmes de communication moi j'ai peur qu'ils t'aient plutôt injecté leur fameux vaccin contre le Covid qui est à peine sorti de la phase de test et qu'ils comptent quand même injecter à tout le pays

Pas mal la honte.
Je sais pas si je serais laissé injecter un truc en Chine par contre.

Faudrait que je vois à la borne à l'hôpital avec ma carte. Tout doit être écrit, mais ce sera en chinois.

Je pense qu'étant donné le peu d'information qu'on leur donnait, considérant que j'étais pas à jour et que la plaie avait été causée par du métal, ils ont fait une double injection (immunoglobuline+vaccin) de rattrapage.

"Je perds du sang, de l'urine, je vais mourir."

Pas mal
Vous foutez quoi en Chine

Ma femme est prof de français dans un collège/lycée.
Moi je l'ai suivi mais je fais pas grand chose pour l'instant, à part profiter du système hospitalier. J'ai déjà testé le dentiste chinois pour un composite et je me suis fait palper les bourses pendant que les infirmières rentraient dans la pièce sans frapper.

le dentiste qui palpe les bourses? en effet, la medecine chinoise est très éloignée de la nôtre

Acupuncture.
Pour insensibiliser la mâchoire.
 
Tous ceux qui ont pris un coup de genou dans les couilles savent que ça fonctionne.

Ah putin j'me sens pas bien j'ai des vertiges. Dites rien à ma femme.

   
Beau CR bien romancé    
 

Très belle honte, ce passage m'a beaucoup fait rire  

J'imagine toute la première partie comme du théâtre de boulevard, et ca rend bien, avec les exagérations de M.

Ça rappelle un peu le passage "Rastafaraille" du chant de cygne dans l'histoire l'écharpe qui serre trop

Excellente honte, j'ai bien ri. Et bonne narration

J'ai la même phobie que toi. Pour rappel, une de mes petites hontes dans le même genre
Le vaccin et le susucre
Hasard du calendrier, j'ai lu ta honte... dans la salle d'attente avant de faire une prise de sang.  
Pas de malaise, juste une petite suée en PLS, je progresse.
Le truc qui m'a "endurci": de choper une maladie tropicale inconnue, aux Philippines. Un genre de dengue. 5 jours d'hospitalisations, 5 prises de sang par jour, perf, niveaux des plaquettes tellement bas que je risquais des hémorragies internes. Du coup je résiste maintenant et désormais à une coupure / prise de sang sans tourner de l’œil, si allongé et en PLS de prévention.  

J'avais raté ça merci.

La question, c'est surtout de savoir si tu aurais fait ton malaise vagal si la doc ne t'avait pas "conditionné" à le faire :

 
Honnêtement, j'ai tellement fait de malaises (vagaux? c'est pas beau comme mot) que je pense que oui. Même si ça n'a pas dû m'arriver souvent pour un petit vaccin en sous-cutané de rien du tout.

Ça me rappelle la fois où j'ai fait un malaise vagal pendant une visite chez le médecin.
Quand je me suis réveillé je m'étais pissé dessus

toujours mieux que le "attention madame"
 
mais quand même, hard

Tous ces petits informaticiens fragiles aux corps de lâches, c'est mignon HFR

C'est de bonne guerre.

Mais pour ma part je suis "content" : j'aurai aussi pu me chier dessus.