Je vous recopie ici ce que j'ai mis dans le topic japonais, puisqu'a la base, celà concerne une methode pour apprendre les caracteres chinois.
Il y a une méthode recommandée pour l'apprentissage des caracteres chinois (et adaptable au cas du Japonais) recommandée par K. Ryjik dans son livre L'Idiot Chinois. Voici ce qu'il dit:
Méthode intensive de mémorisation (Université de Winettka).
Ne vous fiez pas à l'apparent bricolage du système : lui seul vous permet de contrôler à chaque instant où vous en êtes. Il est adaptable, quant au rythme et à la quantité, à chacun.
1) Prenez un jeu de huit boites (idéal : boites à diapositives 24x36), et numérotez les de un à huit.
2) Découpez des petits rectangles de papier compatibles avec la taille des boites.
3) Installez vous avec votre livre (celui ci ou n'importe quel autre qui vous sert de corpus), la boite n°1 vos petits papiers, des feuilles de brouillon, votre crayon à mine tendre et un stylo (en évitant un stylo à bille trop dure qui laisse un relief à l'envers du papier).
Prenons un premier caractère : la marmite tripode LÌ(1) 鬲 (que vous avez déjà sûrement rencontrée dans un musée) : vous vous entraînez à l'écrire au brouillon jusqu'à ce que vous puissiez l'écrire d'un coup sans regarder le modèle. Ne vous préoccupez pas dans les premiers temps de la raideur et du tremblé de votre graphie. Ceci fait, prenez un petit papier, dessinez d'un côté la graphie 鬲, le mieux possible (en regardant le modèle !). Au verso vous inscrivez dans un coin la nomination courante (ici LÌ, vous reviendrez plus tard sur les autres si l'occasion s'en présente), et au centre le sens principal marmite tripode. Et vous mettez le papier dans la boite n°1. Vous passez au caractère suivant dessinant 卜au recto écrivant au verso la nomination BÛ (2) et le sens fissure divinatoire. Et ainsi de suite 白:BÀI (3) blanc, clair, vain, vide...
C'est à vous de régler la quantité, mettons une vingtaine . Le lendemain matin, au petit déjeuner, vous prenez vos boites n°1 et n°2 (encore vide). Après votre première tasse de thé, infusée cinq minutes, c'est a dire à son maximum d'intensité stimulante (un thé très noir est une excellente tisane pour dormir : apprenez au moins ça dans cet avant propos, car le tanin est un calmant), vous tirez de la boite n°1 vos papiers remplis la veille que vous disposez devant vous comme un jeu de patience, le recto (la graphie ) vers vous. De chaque graphie dont votre mémoire a retenu le sens principal vous glissez le papier dans la boite n°2. Si vous avez retenu la nomination (li, bu, bai - / li, bou , baille / -) tant mieux, sinon tant pis. Si vous avez oublié, vous remettez, après l'avoir relu, le papier dans la boite n°1. Et vous buvez votre seconde tasse de thé. Vous reprenez alors votre matériel (crayon, papiers et boite n°1), et refaites le même travail que la veille avec une dizaine de caractères nouveaux. Ensuite vous finissez de déjeuner et bonne journée.
Le lendemain suivant, au petit déjeuner... Cette fois-ci avec les boites 1, 2 et 3. Vous étalez la patience des papiers tirés de la boite 2, toujours graphie visible : si vous avez mémoire et du sens et de la nomination vous les passez dans la boite 3. Si sens seulement retenu, , laissez dans boite 2. Si tout oublié retour à la boite 1. Ensuite même jeu que la veille avec la boite 1 (y compris les papiers qui viennent d'y revenir). Enfin travail sur une nouvelle dizaine entrant dans la boite 1. Vous modulerez maintenant les nouvelles acquisitions en fonction de la vitesse avec laquelle cette boite 1 se vide, de manière à ne pas saturer.
Le quatrième jour, petit déjeuner avec boites 1 à 4. Le passage de 3 à 4 doit se faire sans tricher (!): vous devez savoir sur le champ sens et nomination. Vous remarquez que votre petit déjeuner devient de plus en plus long...
Le cinquième jour est crucial. Cinq boites. Vous étalez la patience issue de la quatrième, côté verso (sens et nomination) visible et vous devez reproduire par écrit au brouillon la graphie. Cela donne un coup d'arrêt à la circulation des papiers. De 4 à 5, ne soyez pas trop exigeant. A partir de maintenant ne réintroduisez pas tous les jours de nouveaux caractères dans la boite 1, vous avez déjà cinquante papiers en circulation. Mais par contre faites quotidiennement votre jeu de patience en vous entraînant à écrire de mémoire les caractères réticents.
Vous continuez ainsi jusqu'à la boite 7, où, le passage de 5 à 7 ayant été rigoureux (aucune erreur à votre graphie dessinée de mémoire à la vue du sens-et-nomination), vous laissez les papiers s'entasser jusqu'à ce qu'il y en ait environ une cinquantaine en prenant sain de toujours mettre les nouveaux arrivants du même coté, de telle façon qu'en sortant le paquet vous puissiez placer les premiers papiers arrivés sur le dessus, sens-et-nomination apparent.
Tous les cinq six jours, prenant ce paquet de la boite 7 dans la position décrite, vous en faites passer la moitié dans la boite 8 (avec le même soin d'ordre que pour la 7 ). Ceci afin de ne pas avoir à faire avec des papiers entrés trop récemment. Tous ceux de cette moitié qui ne passeraient pas en 8 sont glissés en dessous du paquet (après les plus récents). Vous laissez l'accumulation se faire dans la boite 8 qui peut être à l'occasion une boite plus importante que les autres, et tous les dix jours environ vous traitez identiquement un tiers du paquet : vous expulsez définitivement ceux que vous savez. Vous évitez soigneusement d'en faire des archives!
A ce niveau, vous avez entre cent et deux cents papiers en circulation. Si vous savez qu'approche une période ( de travail ou de vacances) où vous n'allez plus avoir le temps pour ces petits déjeuners studieux, arrêtez l'introduction de nouveaux caractères, et tachez de vider le circuit ou de le ramener à quelques dizaines.
Bien entendu l'ensemble du travail que vous faites à propos de ces caractères doit vous laisser apprécier l'importance qu'il y a à connaître parfaitement bien tel ou tel caractère. LÌ (1) 鬲 n'est important que pour un archéologue ou un historien d'art, BÛ (2) 卜 est fondamental pour un anthropologue, BÁI (3) 白appartient au lexique courant. Tandis que MÙ (4) 木 arbre, bois, RÉN (5) 人 être humain ou ZHÛ (6) 竹 bambou, sont indispensables en tant que catégoriaux d'une multitude de caractères composés.
A+,
Message édité par gilou le 02-09-2004 à 11:29:11
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