Avis de tempête sur les banques françaises
Un à un, ces fleurons de l'économie française annoncent des résultats en chute libre, qui tranchent avec sept années de croissance ininterrompue, sept années d'euphorie et de profits records.
Leurs bénéfices étaient libellés en milliards d'euros. Ils le sont désormais en millions : 94 millions d'euros pour les Banques populaires pour les six premiers mois de l'année, au lieu de 1,1 milliard un an auparavant, 21 millions seulement pour les Caisses d'épargne au lieu de 1,4 milliard au premier semestre 2007… La situation n'est guère meilleure au Crédit agricole, qui a payé le plus lourd tribut à la crise (déjà 6,5 milliards d'euros), ou à la Société générale. Ces deux établissements ont dû faire appel à leurs actionnaires, pour se remettre à flots et renforcer leur solidité financière. L'essoufflement de l'économie, qui pèsera sur l'activité de banque de détail, pourrait contrarier leur redressement, au moins à court terme.
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