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[h2] CAC40: au bord du goufre, paye le prix de mois d’illusions.[/h2] 04/08/2011 15:45 (CercleFinance.com) - Avec un 9ème repli -de forte amplitude une fois encore-, le CAC40 s’enfonce sous les 3.400Pts et subit rien moins que la plus longue série de baisses consécutives de son histoire !
Il y déjà eu des séries noires qui ont duré plus d’un mois, entrecoupées de quelques rebonds techniques… mais cette fois-ci, rien, pas le moindre sursaut.
C’est ce que certains chartistes appellent un ‘cygne noir’, un cas de figure jamais observé et d’une probabilité d’occurence considérée comme nulle.
Wall Street (-1,5% à l’ouverture) enregistre sa 9ème baisse sur une série de 10 séances… mais comme de nouveaux ‘plus bas’ avaient été inscrits en ‘intraday’ la veille, cela équivaut techniquement à une continuation de la spirale baissière (soit pratiquement un 10 sur 10… autre cas de figure jamais observée depuis 33 ans).
Alors que le discours dominant ne cessait de marteler que les actions ne sont pas chères (il fallait ré-investir au moindre repli)… il n’y plus un acheteur pour ramasser certains titres qui ont perdu la moitié de leur valeur depuis le 1er janvier ou le milieu de l’atomne dernier.
On découvre aujourd’hui ce que vaut cette langue de bois à l’épreuve des faits ! Les investisseurs sont soudain tétanisés par ces réalités que les marchés se sont évertués à nier durant des mois. Ils perdent espoir face à la question quasi insoluble des déficits et de la dette, ils sont désormais assomés par le faible niveau de la croissance US.
La fiction statistique l’évaluait à +1,8%… avant qu’elle ne soit brutalement révisée à +0,4% vendredi dernier (sans que les médias ne s’émeuvent outre mesure d’une division par 4 de la hausse du PIB).
Certains opérateurs misaient sans trop y croire sur un discours rassurant de JC Trichet en début d’après-midi mais ils ont été déçus de constater que la BCE ne propose aucune actions spécifique, n’élabore aucune stratégie pour endiguer la tension des taux en Espagne et en Italie.
Les rendements obligataires à 10 ans s’étaient légèrement détendus sous les 6% en début de matinée (après une adjudication de bons à 3 et 4 ans en Espagne) mais ils ont refranchi ce cap cet après-midi alors que les CDS sur la dette espagnole et italienne battent de nouveaux records.
Les banques, très fortement pondérées au sein du CAC40 n’y résistent pas et elle entraînent l’indice phare sous les 3.450Pts puis les 3.415Pts (plancher intraday du 25 août 2010) tandis que l’Euro-Stoxx50 s’effondre sous les 2.480Pts (son plancher de clôture du 25 mai 2010).
Un rebond devient impératif au cours des minutes ou de l’heure qui vient, sinon ce sera la panique car plus aucun support ne se dessine avant 3.300Pts sur le CAC40 et 2.275Pts sur l’E-Stoxx50.
A Wall Street, le Nasdaq dévisse de -1,75% d’entrée de jeu (à 2.646Pts), le ‘S&P’ replonge de -1,55% sous les 1.240Pts (l’indice ricoche sous l’ex support des 1.260Pts) et le Dow Jones perd près de 150Pts et rechute sous 11.750Pts.
En ce qui concerne les valeurs du CAC40, certains écarts sont dignes d’un krach boursier en bonne et due forme avec -13,5% sur Véolia (qui pulvérise son plancher historique de mars 2003 puis 2009 et perd plus de la moitié de sa valeur en moins de 6 mois).
Les parapétrolières sont dévastées par des ventes massives avec -9% sur Bourbon, -7% sur CGG Veritas, -5,5% sur Technip, -4,5% sur Vallourec.
Le jeu de massacre se poursuit sur Air France/KLM qui plonge vers 7,25E.
Le secteur automobile passe au marteau-pilon avec Faurecia (nouvelle fois laminé avec une perte de -7%), Renault (-5%), Peugeot (-4,5%).
Seule une poignée de valeurs défensives -sauf AXA soutenu par ses bons résultats- restent à flot: Danone gagne 1,6%, France Télécom +0,8%, Essilor +0,25%.
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