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EUROPE / Peu convaincus par le plan de sauvetage irlandais et les mesures européennes de gestion des crises sur le
long terme, les marchés financiers s'accrochent à un dernier espoir cette semaine : la Banque centrale européenne
(BCE). L'institution, qui annoncera cet après-midi les décisions du Conseil des gouverneurs, dispose de plusieurs outils
assez faciles à mettre en oeuvre. L'un d'eux a été évoqué en creux mardi. Interrogé sur le programme de rachats
d'obligations souveraines, Jean-Claude Trichet, le président de la BCE, n'a pas fermé la porte à une extension du
dispositif. Son refus d'en dire plus a été reçu comme une promesse. L'euro a dès lors repris 0,69 % hier, à 1,3129 dollar,
et les tensions sur la dette « périphérique » se sont apaisées : les taux à 10 ans irlandais se détendaient de 40 points, à
8,95 %, ceux du Portugal de 22,5 points, à 6,74 %, tandis que le rendement des emprunts d'Etat espagnols baissait de
22 points, à 5,28 %, en fin de session. Les investisseurs qui ont vendu à découvert ces obligations - c'est-à-dire sans les
détenir, en « pariant » sur leur baisse -ont commencé à couvrir leurs positions, en achetant les titres. Ils craignent d'être
pris à revers par une éventuelle offensive de la BCE.
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