Citation :
"Tu crois vraiment que des pliés entre deux troncs vont te sauver quand les billets ne vaudront plus que le feu qu’ils alimentent ? Torse nu, suant tes illusions, tu danses déjà la chorégraphie de l’effondrement – un pas de deux avec le chaos, sous le regard vide des corneilles qui savent que t’es pas prêt. Elles jugent pas ta technique, elles parient sur combien de temps tu tiendras avant de bouffer leurs plumes.
Tribal, chamanique, darkwave – peu importe le style, c’est juste du bruit pour couvrir les craquements du monde qui s’effrite. Moi, je vois bien un ballet post-apo : Le Lac des Cygnes revisité, mais les cygnes sont des drones rouillés, et tes Doc Martens crissent sur un sol jonché de cartes bancaires mortes. Panache, tu dis ? C’est tout ce qu’il te restera quand les joggeurs deviendront des pillards.
Et ce moment où tu fixes l’intrus, ce “je suis la transition” susurré dans la brume… Magnifique. Mais la brume, c’est de la fumée toxique, et ton grand jeté finit dans un fossé de pneus crevés. Assume, ouais, mais sache que la Terre s’en fout de ton groove. Elle te laissera tes feuilles tendres pour essuyer tes dernières dignités, petit faune d’un monde qui n’a plus de refrain.
Danse bien. Les corneilles prennent des notes pour l’épitaphe."
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