L00K00M a écrit :
Les solicitations de mes vies personnelle et profesionnelle m'ont tout de même laissé le temps, entre quelques calls, de me poser. De pousser la réflexion. Comme une sorte de retraite intérieure. Presque une quête initiatique spirituelle, si j'osais l'analogie. Je dois dire que l'expérience fut édifiante, mystique pour partie. Et les conclusions que j'en ai tirées furent implacables. Ma complaisance à mon propre égard était trop grande. Je pourrais en faire plus, socialement parlant. J'ai pu atteindre par mes efforts un niveau socio-professionel élevé, et lorsqu'un homme arrive dans une caste telle que la mienne, il est de son devoir de tirer les autres vers le haut. Il en va de son honneur moral de jouer ce rôle de patriarche, de premier de cordée de qui ruissellent les bienfaits. J'ai donc pris le temps de discuter avec mon adorable épouse et nous sommes convenus, pour débuter ce long périple de mécènes bienveillants, de remercier notre gouvernante. Notre "doula" comme nous la nommons avec affection. Elle fait tout pour nous. De la participation aux loisirs et à l'éducation des enfants aux tâches ménagêres, en passant par le rôle de confidente, presque d'amie. Elle fait pratiquement partie de la famille. Un peu comme une grand-tante bienveillante. Nous avons donc pris la décision d'augmenter ses émoluments. Mais pas de manière classique. Il serait vulgaire d'incrémenter son salaire. J'aurais l'impression de lancer une piécette envers l'un de ces serveurs grossiers habillés en pingouins qui arpentent les troquets bas-de-gamme du tout Paris. Non. J'ai plutot suggéré de faire cela en lui prodiguant, chaque mois, certaines actions. Probablement un tracker world pour commencer, cela siera mieux à une femme du peuple n'ayant, Oh grand jamais, lu ne serait-ce que trois mots sur la bourse. Cela permettra à la fois de la remercier via un "upgrade" de son reste à vivre, mais également de l'éduquer, lui permettre d'accéder à un savoir qu'elle n'aurait jamais eu de par son éducation et sa position sociétale. Si je partage cela avec vous, c'est parce que je me dis que je pourrais faire des émules et que, vous aussi, pourriez dans un futur plus ou moins récent apporter votre pierre à l'édifice de l'éducation et du bien commun. 
|