Reprise du message précédent :

 
Je pense qu'en effet, ça sera bloquant. J'ai jamais essayé les sous-titres sur un spectacle de stand-up, mais je pense pas que ça soit facile à transcrire  

j'ai la flemme de traduire TLDR : GOTO Lbl1,  SVP
 
( Nanette en VOST / Netflix )

 
TLDR: Too long didn't read > Trop long pas lu, pour indiquer un resume
GOTO Lbl1:  Une instruction en Basic, vieux langage de prog, fort simple d’où son nom   qui te fait sauter au "Lbl1" donc une boucle infinie pour que les gens lisent (et regardent) Nanette
 
C’était élémentaire  

OMG (7-77ans welcome)
 
mais TLDR c'est l'élite vindiou ! ( https://is.gd/Q7CaQv )
 
je vais découvrir Hannah  

 
C'est très courant chez les Anglo-saxons. Je l'utilise systématiquement sur ce topic et sur ciné  

ca n'rime a rien du tout !

Les petits disciples de Platon
 
https://www.arte.tv/fr/videos/09583 [...] de-platon/
 

 
À Ardoyne, un quartier défavorisé de Belfast, un directeur d’école dévoué convoque la sagesse des grands philosophes grecs pour apprendre à ses élèves la tolérance, l’écoute et la pensée critique. Un documentaire immersif et inspirant.  
 
****************************************************
j'ai adoré, captivé tout le long, plongée dans la cour de récré, ça secoue  

Dans ma to watch list

Les petits disciples de Platon
Je suis un peu resté sur ma faim, ça mériterait un suivi plus long des enfants (et du directeur), les images/plans sont tops tops tops.
 
 
Hier j'ai regardé le Arte Thema sur Poutine, y'a du beau monde dans les interviews, c'était vraiment très bon comme d'hab avec les Thema.
 
Face à Poutine (en 3 épisodes)
 

https://www.arte.tv/fr/videos/RC-023654/face-a-poutine/

COVID : 100 jours pour éviter la pandémie

Docu intéressant sur le Replay d'Arte, comme une piqûre de rappel sur les mensonges éhontés de la Chine envers l'OMS, l'incurie française quant au stock de masques, le désespoir des soignants, la honte absolue des suppressions de lits d'hôpital, l'attentisme généralisé face à l'enjeu économique colossal du confinement général... Morale de l'histoire : on aurait pu éviter des tas de morts, surtout que quelques années plus tôt on avait eu le coup de semonce du SRAS.

La crise des subprimes : une faillite européenne

Encore un docu intéressant sur le replay d'Arte, qui joue là encore le rôle de rappel : les Etats ont sauvé le système bancaire à coup de centaines de milliards... lequel système bancaire s'est ensuite empressé de fermer les vannes du crédit entraînant des catastrophes sociales et économiques, alors qu'il était parfaitement responsable de la situation, ayant "titrisé" les crédit toxiques contractés par des tas d'américains. Ce sont les peuples qui ont payé : payé avec l'argent public pour renflouer les banques, mais aussi payé avec du chômage massif et de la précarisation. Mention spéciale à la Grèce, qui a ajouté une louche de comptes publics truqués et de fraude fiscale généralisée pour se retrouver dans une situation catastrophique. D'ailleurs où en est ce pays à l'heure actuelle ?

La crise des opioïdes fait régulièrement l’actualité, avec un nombre de morts par overdose aux Etats-Unis qui dépasse maintenant les 100K personnes/an (109000 en 2022 !), une crise qui a commencé il y a bien plus de 15 ans et qui s’est amplifiée. A l’origine de cette crise, Purdue Pharma et la famille Sackler qui en est propriétaire, et qui avait déjà fait fortune avec l‘addiction au Valium de la population mondiale. Sujet qui a atteint le cinéma et les séries, notamment dans la dernière saison de Goliath avec Billy Bob-Thornton (par ici). Cette fois-ci, on sera en présence d’un film documentaire. Let’s roll    
 
All the Beauty and the Bloodshed, Laura Poitras – 2022
 

 
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt21374850/
 
Laura Poitras nous avait déjà livre l’excellent Citizen4 sur les révélations d’Edward Snowden il y a de ça quasi 10 ans. Cette fois-ci, elle suit l’artiste photographe Nan Goldin à travers une rétrospective de sa vie et de sa carrière, ainsi que son combat cotre Purdue Pharma et les Sackler, responsables de la crise des Opioïdes. C’est un montage en 6 chapitres chronologiques sur la vie et la carrière de Goldin entrecoupés de l’activisme actuelle pour que les musées refusent l’argent des Sackler, fassent retirer leurs noms et qu’ils soient rendus responsables pénalement de la crise mortelle actuelle.
 
Pour qui n’a jamais entendu parlé de Goldin, c’est une plongée vraiment passionnante dans son travail qui capture l’Amérique marginale depuis les 70s, notamment les mouvements gays, l’épidémie de SIDA dans les 80s, le rapport au sexe et aux mœurs, la place de la femme… Marginale mais au centre de nombreux mouvements artistiques New Yorkais pendant plusieurs décennies, elle a une carrière d’artistique et d’activiste passionnante. Novatrice dans sa manière de capturer les portraits à l’époque, elle se met souvent en scène aussi bien dans des films que sur ses photos, pour être sûr de pouvoir reconnecter ses souvenirs avec les faits.  
 
Pour son combat contre les Sackler, suite à son expérience personnelle de dépendance à l’Oxycotine, et face aux traitements des dépendants par les pouvoirs publics, elle pousse une campagne à la Act-Up. Deux heures d’une plongée dans ce croisement entre l’art et l’activisme, et son passé familial qui explique en partie qui elle est et comment elle l’est devenue. Un portrait passionnant, dans un documentaire d’une grande qualité dont le titre provient du rapport médical de sa sœur qui s’est suicidée à 19 ans…
 
Chaudement recommandé, en salle, si vous en avez l’occasion!    

j'ai la flemme de traduire : rétrospective, mœurs, activisme, SVP
 

Parmi les grands photographes contemporains, il y en a quelques-uns dont le travail m’a beaucoup marqué. Don McCullin fait parti de ces talents, au même niveau que lui le tout aussi important Sebastião Salgado, tous deux ayant documenté l’homme et sa souffrance sous des formes diverses. Direction le documentaire de Wim sur cet artiste stupéfiant encore dispo sur Netflix pour quelques jours, jusqu’au 30 avril.
 
Le Sel de la Terre, Wim Wenders – 2014 (Dispo sur Netflix)
 

 
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt3674140/
 
Wim Wenders découvre le travail de Salgado dans une galerie, au détour d’une photo de son ouvrage La Main de l’Homme et notamment de cette mine d’or Brésilienne à ciel ouvert, Serra Pelada, qui rappelle visuellement la construction des pyramides. En discutant avec le galeriste, il découvre le portrait d’une femme Afghane aveugle qu’il explique avoir au-dessus de son bureau depuis et le bouleversant quotidiennement. De là nait son attrait pour le photographe et ce documentaire
 

 
Le documentaire est biographique et retrace la carrière de Salgado depuis sa jeunesse au Brésil jusqu’à aujourd’hui et ce cycle qui va se refermer. Depuis les années 1970 avec ses débuts au Niger, jusqu’au milieu des 00s, Salgado a parcouru le monde et les crises humanitaires pour documenter l’homme, de la pauvreté de l’Amérique du Sud chère à son cœur aux famines et génocides Africains ou Européens. Photos en Noir et Blanc, Salgado discute certains clichés qui sont replacés dans la chronologie de vie du photographe, entrelacés avec ses photos de famille et son absence régulière du domicile.
 
Après 30 ans à documenter la souffrance et trois ouvrages majeurs, Salgado explique avoir perdu son âme. Il repart au Brésil pour s’occuper de ses parents et de la ferme familiale qui était auparavant au milieu d’une foret tropicale luxuriante. Maintenant il ne reste plus qu’une terre quasi stérile, résultat de sa surexploitation par l’homme. De là, sa femme Leila et lui lancent le projet Instituto Terra et un pivot dans la carrière du photographe. L’institut a pour but de restaurer la forêt tropicale qu’il a connu dans sa jeunesse, 600ha, plus de 2 millions d’arbres à replanter. C’est aussi un pivot dans sa carrière photographique et le lancement du projet Genesis, où il se met à la photographie de la faune et de la flore, travail pour son ouvrage qui lui prendra presque 10 ans pour un résultat stupéfiant.
 
Alors qu’il se rapproche du crépuscule de sa vie, il voit la restauration de la nature et son observation comme un cycle pour ramener ce qu’il a connu dans sa jeunesse, et un projet long terme pour aider à restaurer la forêt tropicale Brésilienne, l’institut étant impliqué dans de nombreux projets de restauration.
 
Un documentaire fascinant, où l’on découvre un artiste parmi les hommes puis parmi la nature, et les liens familiaux compliqués par sa carrièere. Ces photos en noir et blanc qui égrènent le métrage ne peuvent laisser indifférent, aussi bien visuellement qu’émotionnellement. Un très bel hommage de Wenders à cet artiste majeur.
 
 
#TLDR : Le Sel de la Terre, c’est cet humain, espèce barbare qui s’entre-dévore et ne laisse que destruction et souffrance derrière lui. C’est aussi un documentaire fascinant et passionnant sur l’un des plus grands photographes contemporains dont le noir et blanc ne cesse de subjuguer, tout autant que le vert de son Instituto Terra. Un grand homme, un bel hommage documentaire    

Chris Marker, c’est un scénariste et réalisateur que j’avais découvert par l’entremise de Terry Gilliam et son Twelve Monkeys. Scénariste de ce dernier, et inspiré en partie de son moyen-métrage La Jetée, je le connais surtout pour son documentaire A.K. sur le tournage de Ran de Akira Kurosawa (here). Dans le classement de Sight & Sound des plus grandes œuvres cinématographiques, un de ces documentaires y figure à la 59eme place. Temps de s’y plonger 40 ans plus tard    
 
Sans Soleil, Chris Marker – 1983 (Dispo sur MUBI)
 

 
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt0084628/
 
Comment décrire le visionnage de Sans Soleil… parce que oui, c’est une expérience très particulière assez loin d’un documentaire construit qui traite d’un sujet clair. Une grosse pincée de Koyaanisqatsi pour une partie du montage visuel, une touche de Varda pour cette narration féminine qui donne la structure au film, une musique très présente et un important travail sur le son comme là encore la trilogie Qatsi et une juxtaposition de thèmes et d’images qui alternent entre la pauvreté Africaine de Guinée-Bissau ou du Cap Vert, et les coutumes modernes du Japon qui semblent avoir perduré hors du temps.
 
C’est très étrange, une vision des humains qu’il cherche à travers la capture des regards dans les pays pauvres et l’impermanence des objets et de ce qui entourent les Japonais particulièrement Tokyoïtes. C’est philosophique, c’est d’observation, c’est kaléidoscopique quand il décide de jouer avec un synthétiseur d’images primitif, c’est poétique quand il part dans des aphorismes… C’est assez indescriptible, une sorte de voyage étrange avec un voyageurs qui l’est tout autant et dont les « lettres » de ses expériences sont lues par notre narratrice.
 
Il y a même des divagations sur Vertigo qu’il considère comme le seul film qui a su capturer les tourbillons de l’âme humaine.
Qu’en penser au final ? C’est intéressant à voir, pour son approche si différente, pour une capsule temporelle de sociétés qui ont depuis bien changé, pour l’originalité de son approche et de son format. Ça laissera difficilement indiffèrent, mais perdra sûrement beaucoup de spectateurs, palme pour cette scène de la Girafe    
 
TLDR# : Une pièce du puzzle de l’histoire du Cinéma que je n’avais exploré et dont je peux essayer de comprendre l’importance en son temps. En reste 40 ans plus tard, des capsules de société humaine, et des réflexions touchantes comme « La vie n’est amère qu’à ceux qui l’attendaient sucrée ». Étrange et attirant…    

La Cour de Babel, documentaire de 2014 de Julie Bertuccelli.
Disponible gratuitement sur le lecteur TV5mondeplus (que j'ai découvert à l'occasion et dont le catalogue vaut le détour):
https://www.tv5mondeplus.com/en/player/106084880_74079A
 
On suit pendant un an une classe de collégiens qui viennent d'arriver en France, d'horizons et de pays différents, ils se retrouvent dans cette classe pour apprendre le français.

Deux documentaires moyen-métrages sur Netflix qui étaient dans ma Watchlist depuis fort longtemps, une opportunité de me poser tranquillement sur le canapé, ça sera donc l’occasion d’un rattrapage tardif  

The White Helmets, Orlando von Einsiedel – 2016 (Dispo sur Netflix)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt6073176/

En 2011 éclate la guerre civile en Syrie, avec de multiples factions combattant les forces gouvernementales et/ou Daech. Les villes d’Aleppo et d’Idlib deviendront tristement célèbres, non plus pour être l’un des berceaux historiques de l’histoire humaine, mais pour l’extermination de la population civile.

White Helmets est un documentaire court mais essentiel, qui nous rappelle tristement ce qui s’est passé à Aleppo il y a quelques années, en 2016. On y suit un groupe de sauveteurs qui intervient après les frappes aériennes ou attentats aux sols pour secourir la population et sortir les gens des décombres, indépendamment de leur faction et allégeance. Après une première partie dans la ville, ils sont envoyés en formation complémentaire de sauvetage en Turquie, pendant que la Russie rejoint en support le régime de Bashar Al-Assad et pratique des frappes aériennes violentes sur les populations civiles, et qui nous rappelle ce qui se pense actuellement en Ukraine. Massacre des populations civiles, et au milieu, des humains qui au péril de leur vie essaient d’en sauver d’autres.

C’est dur, émotionnellement très chargé, mais ça reste une documentation essentielle de la souffrance de la Syrie et des populations civiles. Ça m’a rappelé que je n’ai toujours pas vu For Sama, dont on a pas mal parlé sur le même sujet et qui est disponible à la location pour moins de 2€. Un rattrapage s’impose.
 

Dur d’enchaîner après celui-ci, le deuxième est heureusement beaucoup plus léger et suit un sport dont je n’avais jamais entendu parler, le Sumo féminin  

Little Miss Sumo, Matt Kay – 2018 (Dispo sur Netflix)

IMDb: https://www.imdb.com/title/tt9195844/

Dans mes années Japonaises, j’ai pas mal pratiqué les tatamis du Ryogoku Kokugikan, à Tokyo, pour assister aux tournois de sumos et m’émerveiller devant cette tradition et ces masses musculaires incroyables. Un tournoi uniquement d’hommes, pour certains ayant accédés au statut mythique de Yokozuna. J’ai suivi avec entrain la phase Asashoryu/Hakuho, pour les amateurs.

Mais revenons à ce court documentaire. On y suit Hiyori Kon, jeune femme de 20 ans qui cherche à faire évoluer les mœurs japonaises et permettre une carrière professionnelle aux pratiquantes du Sumo féminin dans le pays. Aujourd’hui, la plupart arrête avec la fin des études, mais quelques irréductibles continuent à pratiquer pour participer au championnat du monde amateurs qui a lieu tous les temps, et qui est très international. Un beau projet pour une belle personne, de belles images notamment cette introduction sur des dunes bercées d’une lumière durée. Léger et positif.

Si vous ne devez en voir qu'un, ça sera indéniablement le premier, mais ça serait quand même dommage de passer à coté d'une courte découverte  

For Sama, c'est à voir absolument. C'est très dur émotionnellement.
 
J'en parlais ici : https://forum.hardware.fr/forum2.ph [...] #t62562093

 
Je me souviens, je veux essayer de trouver le temps la semaine prochaine  

Le catalogue de Prime (et dans une moindre mesure Netlfix) regorge de documentaires de qualité plus ou moins aléatoire, mais des fois, en faisant un peu de travail de tri, on tombe sur des petites perles. Et celle-ci, ne se trouve pas au fond de la mer, mais parcourant les montagnes d’un pays pas si lointain    
 
Freedom Under Load, Pavol Barabas – 2016 (Dispo sur Amazon Prime)
 

 
IMDb: https://www.imdb.com/title/tt6122194/
 
Au début de l’alpinisme, il fallut construire des refuges d’altitude. Pour se faire, des hommes charriaient sur leur dos les matériaux de constructions, les vivres, le charbon. Porteurs payés au poids qui s’harnachaient avec des charges incroyables allant du four à bois, aux portes pour le refuge… Puis l’ère moderne arriva et dans beaucoup d’endroits, le ravitaillement se modernisa avec l’hélicoptère. Il subsiste pourtant un lieu en Europe où la tradition du porteur n’a pas disparu.
 
Direction donc les Tatras, chaîne de montagnes que je ne connaissais que de nom entre la Pologne et la Slovaquie. Une superbe chaîne qui culmine à 2654 mètres en Slovaquie mais dont la météo la rend bien plus sérieuse qu’il n’y parait. La chaîne offre une arête qui la traverse de 80km de granite déchiqueté. Avis aux amateurs!
 
Le documentaire entremêle des vues magnifiques de la chaîne à différentes saisons, et le suivi des porteurs actuels et plus particulièrement les anciens, qui ont tous autour de 70 ans et qui continuent leur activité, amoureux de ces montagnes, et ne renâclant jamais à l’effort. En entremêlant les images d’archives avec celles plus modernes de ces porteurs, on découvre à la fois un lieu magnifique, mais également une philosophie de vie et de rapport à la montagne qui a perduré à travers le temps, inaltérée. C’est visuellement très beau mais c’est surtout la découverte de caractères passionnants dans ces paysages grandioses. Une belle tradition qui perdure, et qui m’a laissé assez admiratif de ces organismes vieillissants pourtant toujours capables de porter des charges lourdes en montagne, puisant leur énergie dans le minéral qui les entoure.
 
Les Tatras figurent dorénavant sur mon carnet d’aventure des lieux à explorer…  
 
TLDR# : Une tradition qui perdure envers et contre tout dans un lieu reculé… non il ne s’agit pas d’un village d’illustres Gaulois, mais de porteurs dans une superbe chaîne montagneuse entre la Slovaquie et la Pologne. Vous y viendrez pour la beauté des sommets mais vous y resterez pour la chaleur de ces hommes, dédiés à un « art » ancestral. Captivant !
 
Foncez!    

Un docu sur la montagne qui ne parle pas de trails de l'extrême, de Kilian Jornet ou d'aménagement du territoire ? Go !

Dans un des multiples univers qui composent le Spider-Verse, Peter Parker travaille pour Amnesty International, et plutôt que de me traîner le voir faire des cabrioles colorées, il m’a proposé un documentaire Allemand sur l’histoire d’une femme Iranienne. Sacré Peter, toujours de bon conseil  

Sept Hivers à Téhéran – Steffi Niederzoll, 2023 (Ciné)

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt26188684/

Sept Hivers à Téhéran est un documentaire sur le cas d’une jeune femme, Reyhaneh Jabbari, qui lors d’une tentative de viol se défend et poignarde son agresseur, qui meurt à la suite de ses blessures. On est en 2007. La jeune femme est arrêtée, torturée, forcée de signer de faux aveux, sans avoir accès à un avocat. Apres pression importante de la famille, elle réussit à avoir accès à un avocat, mais un procès partial d’un juge incompétent la condamne à mort suivant la loi du Talion Islamique, appliquée encore aujourd’hui en Iran. Œil pour œil, dent pour dent, la famille de la « victime » devra donc exécuter la sentence par pendaison en retirant le tabouret qui la supporte.

Reyhaneh Jabbari sera incarcérée pendant 7 ans, alors qu’à l’extérieur sa famille se bat pour sa libération, pour le droit des femmes, pour la reconnaissance de la légitime défense. Cas tragique mais au combien commun du traitement des femmes dans ce régime totalitaire théocratique, qui fait écho à la situation depuis Septembre 2022 et la mort de Mahsa Amini et le mouvement de protestation « Femme, Vie, Liberté » qui suivra et perdure encore aujourd’hui.

La force de ce documentaire c’est surtout les enregistrements audios de Reyhaneh, et ce combat pour les femmes qui l’entourent, pour la dignité et l’égalité de traitement, ainsi que les discussions avec ses parents et sa sœur. Les images quant à elles, sont surtout des images volées au téléphone pendant cette période de 7 ans d’incarcération. On aura donc le poids des mots mais moins le choc des images. De plus, rester uniquement sur le cas de Jabbari sert et dessert le métrage. Une critique du régime limitée, un contexte historique manquant, mais cela sert une approche plus émotionnelle autour de la mer de Reyhaned, Shole Pakravan.

La scène qui clôt presque le film et dénoue la vie de Reyhaned est extrêmement marquante émotionnellement, et il conviendra de ne pas oublier le fonctionnement continu du régime Iranien depuis sa création dans les 70s et les mouvements des Femmes toujours aux premières loges.

Intéressant et toujours essentiel, malgré un format visuel qui n’est pas aussi fort qu’on aurait pu espérer.

TLDR# : Un documentaire essentiel pour son thème, et cette lutte continue pour la justice des femmes dans ce régime totalitaire théocratique. Le cas de Reyhaneh Jabbari est tragique, et il fait directement écho à la situation actuelle. En tant que documentaire, je serais en demi-teinte, mais c’est purement lié aux archives disponibles, ça reste à voir et à supporter!  

Je me note ça, merci !

 
Si il y avait moyen de préciser où (salle, Netflix, internet, replay, etc.) il est possible de voir les films dont on fait la critiquer, ce serait pas mal. Merci.

 
Sans indication, ça signifie Ciné. Je rajoute.

« Le village du silence », signé Heidi et Bernd Umbreit, lève le voile sur ce monde parallèle dans lequel vivent les personnes aveugles et sourdes.
 

 
Chez eux pas de télé, de radio, de téléphone ou encore de tablette. Pas non plus pas de terrorisme, de profits, de mal ou de bien. Dans cette institution de Fischbeck, un bourg situé au sud de Hanovre en Allemagne, 120 résidents sont pris en charge, dont 38 sont sourds et aveugles. Les éducateurs développent avec eux une communication via l’odorat, le toucher et le goût. Une relation privilégiée dans laquelle les uns et les autres s’arment de patience pour mieux se comprendre. (source texte : https://actu.handicap-job.com/2015/ [...] -silence/)
 
Visionnable en entier sur Dailymotion : https://www.dailymotion.com/video/x2pqkqb

Histoire du trafic de drogue (1/3) | ARTE
https://www.youtube.com/watch?v=IePXz1Of8qc

Netflix, un peu comme les chaines du câble il y a bien longtemps, s’est spécialisé dans la production documentaire à partir d’anecdote sans intérêt. C’est souvent vide, et quasi systématiquement beaucoup trop long, allant même jusqu’à en sérialiser certains tout en étant très autocentré sur les US. Je me suis donc dit que j’allais mater un docu sur un Américain anecdotique, dans une histoire anecdotique    
 
The Pez Outlaw, Amy & Brian Storkel – 2022 (Dispo sur Netflix)
 

 
IMDb: https://www.imdb.com/title/tt17660740/
 
Contexte, début des années 90, un Américain du nom de Steve Glew, violemment OCD et avec sans doute pas mal d’autres troubles mentaux se découvre une passion pour les PEZ et se rend dans l’ex-URSS pour récupérer les modelés produits en Europe qui n’arrivent pas sur le marché Américain. Le pezident (oh oh !) de PEZ USA envoie ses enquêteurs pour lui mettre des bâtons dans les roues. Oui, ça parle bien de PEZ, le distributeur de sucreries farineuses!    
 
On suit donc la vie de notre Steve, entre images d’archives, entretiens avec les principaux protagonistes, et reconstitution dans les années 90s. Et il faut le dire tout de suite, ça marche plutôt bien. L’histoire est suffisamment loufoque et avec des rebondissements pour tenir en haleine la durée du métrage, les protagonistes suffisamment intéressants pour tenir la longueur, particulièrement Steve et sa femme Kathy. Ça démarre comme une anecdote de la pauvreté Américaine, avec ce machiniste qui découvre un moyen d’arrondir ses fins de mois en revendant les jouets promotionnels des boites de céréales, et qui va jouer sa vie sur un coup de poker pour aller chercher des PEZ dans une usine inconnue en Pologne juste après l’effondrement du bloc Soviétique, alors qu’il n’est jamais sorti de son état. Il y a une communauté PEZ, avec des collectionneurs a travers le monde et un Autrichien un peu fou qui les cache dans un chalet isolé ! Ce monde est fou!    
 
Ça fait sourire, c’est léger, et c’est au final une petite tranche humaine qui fonctionne parce qu’elle montre que la naïveté et la candeur sont encore des valeurs importantes. Johann Patek, ce collectionneur Autrichien, avertira les deux réalisateurs que leur sujet, outre sa barbe zizitopienne, est sans doute un risque cuisant d’échec. Tout en restant un documentaire mineur, du fait entre autre du sujet, on reconnaitra aux Storkel la qualité du traitement de leur histoire.
 
Une vraie sucrerie !    
 
 

Ce documentaire vaut le détour ne serait ce que pour l'illumination du visage de la toute gentille voire réservée Kathy, épouse de Steve, quand elle parle, pudiquement, de leurs relations sexuelles !

 
Ce passage est genial en effet
"It was not love at first sight, it was lust at first sight   "

On peut se dire qu'un film / doc qui reste en tête les jours après l'avoir vu c'est bon signe, et c'est le cas avec ce "doc", la réalisatrice danoise Mette Korsgaard a accompagné pendant 2 ans Bonnie (Patricia), prostituée indépendante dans sa ptite maison en campagne... on partage les coulisses entre 2 passes, on en apprend plus sur Bonnie, et ce qui "emprisonne" Patricia dans son activité, les origines dans son enfance...
 
Bonnie and the Thousand Men - Bonnie et les mille hommes.
 
 https://www.arte.tv/fr/videos/11104 [...] usand-men/
 

 
PS: "How to save a dear friend" actuellement en salles ! https://www.allocine.fr/film/fichef [...] html"

Un court retour sur un documentaire mineur mais dont le sujet est pourtant très intéressant. En réfléchissant au potentiel et au matériel disponible, on pensera à notre couple de vulcanologues Alsaciens que Herzog mit à l’honneur dans son The Fire Within , et également dans le Fire of Love de Sara Dosa la même année  

The Man who wanted to see it all, Albert Albacete – 2011 (Dispo sur Netflix)

IMDb: https://www.imdb.com/title/tt5451230/

Cet homme qui voulait tout voir, ou encore avant "qui ne voulait pas rentrer chez lui", c’est Heinz Stücke, un allemand qui décida en 1962 de partir parcourir le monde à bicyclette avec quelques deniers en poche. Vivant à la dure, réussissant à subsister grâce à ses photos et des articles dans certains magazines, il a parcouru la planète sur son 2 roues en tout sens pendant plus de 50 ans, ne rentrant « chez lui » qu’en Mars 2013.

Le documentariste s’attache au Heinz vieillissant, devenu presque sédentaire et qui s’attelle à construire un musée sur sa vie dans son village d’origine, et le contraste avec les gens qui l’entourent, sa famille encore vivante, d’anciens camarades qui ont créé une famille, qui ont des enfants/petits-enfants, ses parents décédés. Et c’est cette approche qui au final est assez décevante.

Stücke a pris la décision, jeune, d’avoir une vie hors des sentiers battus sociétaux, de construire pour lui une vie de voyages/rencontres, de découvertes permanentes et c’est très peu abordé dans le documentaire. Il a un vrai œil pour la photographie, et une banque d’images incroyables de plus de 100 000 clichés, dans un peu tous les pays, pendant une époque révolue dont on n’aperçoit malheureusement que quelques bribes. Et les clichés sont souvent superbes, aussi bien pour le travail visuel que pour leur aspect anthropologique. De même ses rencontres à travers le monde sont à peine couvertes, avec seulement quelques entretiens courts.

On va donc espérer qu’un documentariste passionné se lance dans l’aventure pour digérer la quantité incroyable d’éléments rassemblés par Heinz, entre ses photos, ses récits dans 17 tomes de notes, ou encore ces objets et cadeaux glanés à travers le monde.

Un ami Japonais dira de lui que "c’est un homme ordinaire, avec une vie extraordinaire" et ça aurait justement pu être un documentaire hommage, et non pas ce traitement un peu triste de cette fin de vie où la fulgurance ne peut plus être.

A conseiller aux amateurs de docus, qui voudront découvrir un vrai personnage hors norme, et rêver à ce que ce documentaire aurait pu être. Werner, si tu me lis, j’ai un nouveau sujet pour toi!  

Netflix et les documentaires, c’est un peu la loterie. Entre la « valorisation » des serial-killers que Charlie Brooker mettait en exergue dans l’un de ses derniers Black Mirror et, la sérialisation un peu vaine des différents sports, trouver un documentaire intéressant sur Netflix ressemble un peu à un parcours de Sasuke (Ninja Warrior pour les plagieurs). Pourtant, en cherchant bien et alors que la sortie du The Deepest Breath il y a quelques jours semble intéressante, on y trouve toujours quelques petites perles. Enfilez vos plus belles lunettes, on part pour un voyage dans le ciné indé de Singapour  

Shirkers, Sandi Tan – 2018 (Dispo sur Netflix)

IMDb: https://www.imdb.com/title/tt7472352/

Shirkers comme son nom ne l’indique pas est un documentaire sur un film qui n’a jamais vu le jour. Au début des années 90, trois jeunes Singapouriennes éperdues de ciné et leur prof décident de se lancer pendant un été dans la réalisation du premier film indépendant du pays. On est en 1992, les trois jeunes femmes ont 19 ans et des idées et envies à revendre pour agiter un peu le microcosme de cette cité-état bien trop tranquille (Sandi Tan, scénariste du film et réalisatrice du présent documentaire, Sophia Siddique Harvey et Jasmine Kin Kia Ng). A ce trio s’ajoute un Américain un peu étrange d’une quarantaine d’année, Georges Cardona, qui se désigne réalisateur et se rapproche de plus en plus de Sandi.

A l’issue du tournage, Cardona disparaît avec les pellicules pour ne plus jamais réapparaître. De la disparition du film, nos trois « héroïnes » seront fortement impactées et prendront des chemins divergents. Impact émotionnel d’un projet personnel qui disparaît, de la perte de quelque chose qui nous tenait à cœur, et de la réalisation des mensonges et des faux semblants. Le film réapparaît finalement 25 ans plus tard sans les enregistrements audios, après la mort de Cardona aux Etats-Unis, et Sandi Tan qui est devenue dans l’intervalle romancière re-explore ce qu’il reste du métrage, visuellement et humainement.

C’est un documentaire qui amène à s’interroger sur la complétude de l’être, sur l’impact sur soi d’un évènement de jeunesse pendant la période où l’on se construit, et des chemins de vies qui en dérivent. C’est également une capsule temporelle sur un Singapour qui n’est plus, transmuté en 25 ans en une mégapole ultra-moderne. Une sorte de solace pour ces trois amies, qui ont aussi bien été marquées intellectuellement qu’émotionnellement par cette aventure et qui peuvent enfin faire le deuil de ce projet et d’une partie de leur jeunesse. Je ne m’étendrais pas trop sur la personnalité de Cardona qu’on découvre au cours du récit et notamment ses « connexions » étranges à des films comme Sex, Lies & Videotape, des plagiats de Wim Wenders et autres. C’est un documentaire qui couvre énormément de sujets, du cinéma indépendant, de la fougue de la jeunesse, jusqu’aux retrouvailles avec une partie de soi-même. Très bien monté, avec des personnes vraiment intéressantes à suivre et écouter, et une réalisation plus de 25 ans après le projet de ce qui aurait pu être et de ce que la vie a finalement amené.

On ne peut que comprendre sa vie et son chemin à posteriori, et la re-acquisition de ce projet fondateur rapporte une pierre fondatrice à Sandi Tan. Très intéressant, et loin des carcans du documentaire classique.

TLDR#: Un documentaire qui ne se résume pas, mais qui à travers des envies de jeunesse de sortir du carcan trop stricte d’un pays un peu stérile à travers le cinéma indépendant, offre une tranche de vie de trois femmes et leur attachement à un projet disparu.  

Hello à tous,
Je n'ai pas trouvé sur le topic, si avait été mentionné le documentaire Les Bonnes Conditions
Un documentaire qui suit entre 2003 et 2016 des jeunes depuis le lycée jusqu'à la vie active, avec la particularité que ces jeunes sont issus de milieu très favorisés parisiens, et sont tous dans un lycée réputé de la ville,
Tout le documentaire est construit à partir de portraits/entretiens de quelques jeunes, avec des ellipses de parfois plusieurs années entre ceux-ci
 

Si, on en avait parlé :
 

 
J'avais bien aimé aussi

Vu Histoire populaire des impôts, docu en 2 parties disponible en replay sur Arte.

J'ai trouvé ça très intéressant : comme son titre l'indique, il ne s'agit pas d'un cours de fiscalité mais de mettre en parallèle l'histoire des faits et mouvements sociaux et celle de l'imposition. Avec en filigrane permanent la question consubstantielle à l'impôt qu'est l'existence-même de l'Etat, sujet qui m'a toujours passionné depuis mes cours de droit constitutionnel en 1ère année de fac

Je recommande donc chaudement ce documentaire

Vu Allons-nous cesser de prendre l'avion ? sur Arte en replay. Petit docu (26 mn) plutôt instructif sur l'aviation, ses pollutions, les tentatives de solution (électrique, hydrogène). Mais je trouve qu'il n'insiste pas assez sur le fait que le gros de la pollution est causé par des vols tout à fait dispensables, que le motif en soit les loisirs ou le travail. Parler de la pollution causée par le trafic aérien sans évoquer un seul instant le délire du tourisme globalisé me semble à côté de la plaque.

Vu Climbing Iran, docu italien sur une alpiniste iranienne, Nasim Eshqi. Le ton est léger mais le fond ne cache pas les difficultés pour une femme à pratiquer un sport d'hommes dans un pays islamique. Un peu à la façon de Persépolis, ce docu rend bien compte de ce décalage incroyable entre l'archaïsme anachronique du pouvoir religieux et la mentalité des gens, moderne. Mais pas d'auto-apitoiement, la réalisatrice montre plutôt les réussites d'Eshqi comme sportive de haut niveau et aussi comme prof d'escalade en plein air... pour pouvoir donner des cours mixtes, la mixité étant interdite en salle.

À la croisée du sport et de la politique, le tout agrémenté de belles images de montagne, je vous recommande carrément ce documentaire, dispo en VOD sur France TV.

Vu Naïs au pays des loups, documentaire dispo en VOD sur France TV.

Si :
- vous aimez la montagne, et pas que pour les exploits des Kilian Jornet et autres Candide Thovex
- vous avez des enfants et depuis que vous vous êtes reproduits vous êtes devenus sensibles à la mignonitude des mioches (alors qu'avant cela vous laissait parfaitement indifférent, merci les hormones)

... alors ce documentaire est fait pour vous

C'est l'histoire d'un naturaliste, Rémy Masseglia, père d'une petite fille qui a 1 an au début du docu (Naïs, donc). Il décide de partir à la chasse au loup (enfin aux images de loup) avec sa fille dans la vallée où ils habitent, la vallée de la Roya (Mercantour). Pendant 2 ans, ils sillonnent tous les deux les vallons, les sous-bois, à la recherche de l'insaisissable animal. Etant réalisateur, Rémy Masseglia fixe des caméras à détecteur de mouvement sur certains arbres et la suite... z'avez qu'à regarder.
A la fois documentaire animalier (avec des images somptueuses de cette vallée sauvage) et déclaration d'amour d'un père pour sa fille, c'est beau sans être cucul, moi en tous cas ça m'a vraiment ému !

Vu Learning to skateboard in a warzone (if you're a girl) (sur les conseils du topic)

Autant le dire tout de suite, j'ai pas pu retenir une petite larme. Déjà, c'est émouvant de voir que partout dans le monde les enfants ont la même énergie, même dans les pires zones de guerre, même avec un mode de vie ultra patriarcal. Ensuite, c'est émouvant de voir des gens se bouger le cul pour faire le bien dans une école dédiée aux plus pauvres, je suis admiratif de leur courage. Et enfin, c'est émouvant parce que, depuis que ce reportage a été tourné, les talibans ont repris Kaboul (où se trouve l'école), ce qui a probablement signé l'arrêt de mort de cette école, puisqu'ils interdisent aux filles d'étudier. Poignant d'entendre une mère de famille évoquer au passé l'époque des talibans où les femmes n'avaient aucun droit, sauf que depuis, ce passé est revenu.

Bref, ce docu trop court (une trentaine de mn) ne cache rien des difficultés à être une fille en Afghanistan (même avant la reprise du pouvoir par les talibans) mais montre également que même dans ce merdier immonde, il existe des gens de bien, et surtout que rien ne peut réfréner l'envie d'apprendre et l'envie de s'amuser qui sont le propre de la jeunesse, partout sur Terre.

https://www.youtube.com/watch?v=79MRTVKpE2I

Les routes de l’impossible
Je pense que tout le monde connaît j’ai attaqué les saisons le mois dernier et je me régale, une vrai pépite d’or ces reportages