Reprise du message précédent :
reco !  
depuis quelques jours est sorti sur Arte un nouveau doc sur le stand-up, toujours aussi passionnant, "Stand-up, la rage de rire" : https://www.youtube.com/watch?v=oeeOS4bMINc
captivant, bien réalisé, analyse poussée de cette drôle d'idée d'aller se présenter seul devant plein de monde pour certains se montrer le plus nu qu'il soit possible avec des mots et ce don de faire rire.  
 
il y a quelques années aussi le doc de Yacine Belhousse sur le stand-up : "Voulez-vous rire avec moi ce soir ?" (touj dispo Netflix ? sinon vous savez ou chercher...) aussi très intéressant et à voir peut-être en 1er ?!
https://rehost.diberie.com/Picture/Get/f/331080

Un bonheur fragile | Une famille se réinvente | ARTE (1:23:15)
https://www.youtube.com/watch?v=nxJ [...] =8&t=2357s
 

 
Très émouvant... j'en ai eu des larmes aux yeux quand la plus grande s'en va et adresse sa lettre à sa petite soeur...

Le IIIème Reich n'aura pas la bombe - Documentaire
https://www.youtube.com/watch?v=KhvW0FYNsxw

Aller, on va mettre un petit coup d'électrochoc pour réveiller le topic    
 
En 2015, le projet 4661m2 se monte pour introduire du Street Art dans une prison Suisse, à Lenzburg. Amélioration du cadre carcéral, vivre entouré d’art apaise-t ’il les mœurs ? JR, grand street artiste Français se demandait la même chose dans le titre de son livre "Can Art Change the World ?". Il continue ses pérégrinations à travers le monde pour capturer les gens et leurs histoires, et en 2019 nait le projet Tehachapi d’introduire l’art dans une prison de haute sécurité Californienne. Voyage de l’autre coté de l’Atlantique    
 
Tehachapi, JR – 2023 (Dispo sur la Médiathèque Numérique)
 

 
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt21084872/
 
Je l’avais manqué en salle, mais Arte Ciné faisant, il est maintenant disponible sur la meilleure plateforme VoD du Monde !!!    
 
En 2019, JR part pour les États-Unis pour un projet comme il affectionne, partager des expériences humaines et témoignages en utilisant le portrait noir et blanc comme support. Cette fois-ci c’est dans l’univers carcéral qu’il veut poser son objectif, dans une des prisons les plus violentes de Californie et avec les condamnés en haute sécurité. Projet d’un portrait de ces prisonniers, membres de gang allant des white suprématistes aux afro-américains en passant par toutes les autres nuances de peu, dans une des cours de la prison et une capture de ses témoignages de vie. Le projet est capturé sur un temps long de 2019 à fin 2022 permettant presque de conclure que oui, l’art est une passerelle humaine incroyable de réflexion, d’apaisement de liens entre les gens. Sur les 33 prisonniers ayant participé au projet, 11 seront libérés, 15 transférés dans des zones pénitentiaires plus clémentes (pas de cage en extérieur pour stocker les "animaux" ).
 
Le résultat est toujours visuellement impressionnant, mais ce sont vraiment les liens que JR créent avec les prisonniers qui donnent sa force humaniste au film, croisant certaines familles et amenant des familles de victime dans le projet. L’humanité qui transparaît dans les échanges épistolaires mais également dans les discussions avec certains détenus notamment ce colosse affichant une énorme Swastika sur son abdomen et qui a passé 14 ans en isolement dans une cage, et dont les discours et réflexions sont emplies de sagesse.
 

 
Oui l’Art change le monde, Oui l’Art rend les hommes meilleurs et ce projet en est une très belle démonstration, capturé dans un documentaire de belle qualité. Le projet a continué bien après le film et JR continue d’apaiser les consciences et les cœurs avec son art. Un artiste superbe avec une vraie mission humaniste, bravo !    
 
Pour plus d’éléments sur le projet, c’est par là : https://www.jr-art.net/fr/project-list/tehachapi
 
 
 
 

Pour info, pour ceux ne l'ayant pas vu, l'excellent documentaire For Sama, primé à Cannes en 2019 est dispo gratuitement sur Youtube sur la chaîne d'Arte:
https://www.youtube.com/watch?v=oIq4Ez1zUyE

 
Quelle folie
 
Un film de Diego Governatori / France - 2018 - 88 min
 
Aurélien est charmant, mais il est tourmenté. Aurélien est volubile, mais il est solitaire. Aurélien se sent inadapté, mais il a tout compris. Aurélien est autiste. Filmé, il a délié sa parole, libérant un chant d’une intensité prodigieuse, un miroir tendu vers nous.
 
bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=N7tbyPWUcik
 

 
surpris de ne pas l'avoir vu dans notre historique "mes amis" !
 
allez lire le "à propos" signé Juliette GRIMONT (la prochaine fois je fais un copier/coller pour ma pomme) : https://www.lacid.org/fr/films-et-c [...] elle-folie
 
RECO !

Tu l'as vu sur quel médium?

J’ai souvent vanté la qualité des documentaires sélectionnés par Storyville annuellement. En ce moment, le documentaire du jour y est disponible en même temps qu’une sortie en salle, surement assez confidentielle, depuis quelques semaines. Direction le pays du Soleil Levant et une affaire secouante dans la lignée d’un Exposure de Michael Woodford    
 
Black Box Diaries, Shiori Ito – 2024
 

 
IMDb: https://www.imdb.com/title/tt30227076/
 
La réalisatrice du documentaire est également son principal sujet. En 2015, Shiori Ito, journaliste dans un grand papier Japonais se retrouve en entretien avec un supérieur hiérarchique et est violée par celui-ci, après l’avoir drogué. Ce supérieur est proche de Shinzo Abe, alors premier ministre Japonais.
 
Le documentaire retrace 8 ans de lutte pour faire reconnaître ce viol, dans un pays où la loi sur la violence faite aux femmes, et notamment le viol, est très archaïque ; l’idée de consentement n’existant pas, par exemple. Une lutte contre le système judiciaire, contre une pression politique très importante et une perception par la société du viol très préhistorique, le documentaire gagne en profondeur au cours du métrage, celui-ci étant très (trop) centré sur Ito au début. En octobre 2017, le mouvement #metoo explose médiatiquement avec l’affaire Weinstein et pousse Shiori Ito à continuer son combat qui s’étendra jusqu’à la Cour Suprême Japonaise et ce jugement définitif le jour de l’assassinat de Shinzo Abe le 8 juillet 2022.  
 
Prenant, vraiment touchant dans sa deuxième partie et cette discussion téléphonique avec un portier, et une résilience humaine très impressionnante, pour faire reconnaître son droit et ses blessures. La loi Japonaise a depuis évolué timidement, on souhaitera beaucoup de courage à ce jeune parlementaire japonais que l’on voit à plusieurs reprises essayer de faire bouger les lignes. Le combat sera long    
 
#TLDR : Un documentaire sur l’archaïsme Japonais sur la reconnaissance du viol, dans un documentaire auto-biographique d’une femme journaliste qui s’est battue pendant de trop nombreuses années. Touchant et intéressant    
 

 
https://boutique.arte.tv/detail/Quelle_folie

 
Merci, il est dispo également sur la Médiathèque Numérique pour 1 crédit pour ceux qui y ont accès    
J'ai rajouté ça dans la liste de lecture, ca a l'air intéressant.

oui c'est d'ailleurs comme çà que je l'ai loué  
c'est super cette offre via nos médiathèques !

 
https://www.on-tenk.com/fr/document [...] elle-folie
 
il vaut le coup de mettre la pièce

Ocean with David Attenborough, son prochain film-documentaire à paraitre.
 
 
Bon prétexte pour signaler qu'aujourd'hui DA fête son 99ème anniversaire. https://fr.wikipedia.org/wiki/David_Attenborough
 

En 2020, Kossakovsky nous offrait de nous plonger dans le regard doux d’une truie dans un documentaire somptueux en noir et blanc, Gunda. Sortie un peu plus tôt cette année, son nouveau documentaire est maintenant disponible sur la Médiathèque Numérique, et après visionnage, on ne pourra que regretter de ne pas l’avoir visionné en salle, subjugué par cette œuvre visuelle. Mais voilà que je conclue déjà alors que l’on n’a pas encore commencé notre aventure minérale. Un casque pour les éboulis, et une masse pour tapoter des cailloux, nous voilà prêt  

Architecton, Victor Kossakovsky – 2024 (Disponible sur la Médiathèque Numérique)

IMDb: https://www.imdb.com/title/tt18346498/

Amateur de la trilogie Qatsi, des Samsara et autres Baraka, voici un nouvel opus documentaire dont la beauté plastique et la musique envoûtante remplacera la narration. Au centre de notre documentaire du jour, la pierre qui sert aux constructions aussi bien ancestrales qu’au ciment moderne après avoir réduit notre calcaire en poussière. Kossakovsky filme en longs travellings terrestres comme aériens son exploitation par l’homme et son utilisation, aussi bien dans les constructions antiques de Baalbek (Ville antique Romaine au Liban, classée au patrimoine mondiale de l'UNESCO) sous sa forme plus naturelle, que les constructions plus modernes détruites par les séismes Turques.

C’est stupéfiant de beauté, et vous serez subjugués par une danse au ralenti de cailloux partant à la réduction, ou encore au parcours lent de ruines ancestrales tenant encore grâce à un travail de taille de pierre géométrique subjuguant.

Mais Kossakovsky alterne cette maestria visuelle avec les déambulations de Michele de Lucchi, vieil architecte Italien, dans son jardin pour y construire un cercle de pierre qu’il voudrait laisser à la postérité et un épilogue court où il discute avec lui sur la pérennité des constructions modernes et l’utilisation outrancière du béton, deuxième substance la plus utilisée par les humaines après… l’eau. Ce prologue n’apporte pas grand-chose, et cherche presque à donner une justification à ce que l’on a vu auparavant. Je me contentais parfaitement de la poésie visuelle et musicale de cette œuvre minérale…

#TLDR: Stupéfiant de beauté, avec une musique presque envoûtante, on est clairement dans le documentaire quasi artistique, qui régale les rétines. Le propos est extrêmement diffus et un épilogue un peu forcé cherche à donner une explication à ce que l’on voit avant. Pas nécessaire selon moi, l’approche artistique pure y suffisait  

En lisant un peu autour du documentaire, une recommandation semble revenir souvent d’un documentaire Chinois de Zhao Liang, de 2015, Behemoth sur l’exploitation minérale en Chine. La bande-annonce est en effet des plus attirantes.

Behemoth, Zhao Liang – 2015: https://www.imdb.com/title/tt4901304/

Je réenfile mon casque et je repars dans mes explorations !

Ça donne vraiment envie, je me le note !

gregouf, meilleur vendeur de documentaire des internets !

 
Si seulement on pouvait en faire un métier  

Une bande-annonce récente pour un documentaire m’évoquait, telle une madeleine, les colonies de vacances et cette chanson bien connue de Pierre Péret  
 
"Merci maman, merci papa  
Tous les ans, je voudrais que ça r'commence  
Youkaïdi aïdi aïda"
 
Youkaïdi donc pour aller voir en salle le dernier documentaire de Guillaume Brac qui ne parle pas des colonies, mais d’un internat, ce qui est presque équivalent et en plus il était là pour répondre à mes questions !    
 
Ce n’est qu’un au revoir, Guillaume Brac – 2024
 

 
IMDb: https://www.imdb.com/title/tt32739616/
 
Ce documentaire est un double programme. Tout d’abord celui du titre, Ce n’est qu’un au revoir, suit le dernier mois d’un groupe de lycéen de Terminale dans l’internat de Die dans la Drôme. Une presque famille qui s’est formée au fil des ans, des histoires de vies bien plus profondes qu’on peut le penser et de belles considérations et convictions capturées par Brac. C’est très touchant et ça pose un beau regard sur cette jeunesse pleine d’énergie pour faire changer les choses. Beaucoup d’humanité dans les témoignages, et un œil qui capture tout ça de manière très discrète.  
 
La deuxième partie, Un Pincement au Cœur, suit le dernier mois de deux lycéennes de Seconde à Henin-Beaumont, ville maintenant célèbre pour sa pauvreté, son vote FN massif et sa chanson… Ah non, c’est Marly-Gomont que chante Kamini, mais il y a bien une chanson sur Henin de Gauvain Sers qui traite de ça. Mais revenons à ce Pincement, on y suit deux amies qui vont se séparer pendant l’été, l’une partant vivre en région Parisienne avec sa famille. De la même façon que la première partie dont les thèmes se font écho, l’amitié adolescente, les considérations familiales les rapports à l’autre. L’intérêt se trouve là encore dans cet humanisme et cette approche non intrusive laissant les discussions filées. Une discussion avec une psychologue scolaire est d’ailleurs très intéressante par son effet miroir entre les deux jeunes filles.
 
Au final, un beau duo documentaire qui laisse à voir la jeunesse et leurs considérations, et une maturité et réflexion bien plus aboutie que les caricatures servies par les médias de masse et réseaux sociaux. Un œil discret derrière la caméra qui laisse transparaître une belle humanité. Et pour couronner le tout, Guillaume Brac est très accessible et un plaisir dans l’échange.
 
Une belle recommandation, et en plus si vous avez des gosses, ça les convaincra d'aller en internat et ça vous laissera plus de temps pour vous    

Pour faire vivre un petit peu ce topic, et pour un film à l'approche documentaire et très documenté, direction un hôpital Suisse. C'est fictionnel mais ça n'en reste pas moins extrêmement réel    
 
En Première Ligne, Petra Biodina Volpe – 2025
 

 
IMDb : https://www.imdb.com/title/tt32204858/
 
Les différentes traductions du titre sont intéressantes car elles présentent des facettes différentes du métrage. Le titre original Heldin signifie héroïne, alors que le titre anglais Late Shift est bien plus terre à terre. Le titre français En Premiere Ligne place notre héroïne au front, médical, de la situation. Une sorte d’entre deux… Mais revenons au métrage, et pour m’assurer de sa véracité je suis allé le voir avec une infirmière ayant exercé en hôpital pendant plusieurs années. Approche scientifique, ça vous en bouche un coin !    
 
En Première Ligne, c’est donc 8 heures dans la vie de Floria, dans un hôpital Suisse où elle se trouve seule à gérer une aile de son service. Des gestes médicaux, des patients à gérer chacun centre de son propre monde, un téléphone qui sonne en permanence, des urgences, des gestes et paroles réconfortantes, … A mesure que la charge s’accroit sur Leonie Benesch, absolument brillante dans le rôle, que la tension monte, que la lumière solaire descend, qu’elle absorbe la douleur, la fatigue, on ne peut qu’être impressionnée par cette abnégation pour les autres, par ce dévouement permanent s’oubliant complètement pour donner aux malades tout l’espace possible dans le temps court qu’elle peut leur consacrer. De ces quelques heures, résumé en 90 minutes, Petra Biodina Volpe nous offre un métrage dont la caméra colle à Floria, ne s’éloignant jamais d’elle et de sa course effrénée transformant ce métrage quasi documentaire en une expérience haletante sur la réalité d’un métier et de l’état des systèmes médicaux à travers le monde, qui souffrent des mêmes maux.
 
Superbement restitué selon mon experte accompagnatrice qui ne notera qu’un point de détail mineur sur la prise de glycémie, c’est un film éprouvant à l’image du rythme de travail et de l’abnégation de cette profession. Le métrage se ferme avec Floria qui repart chez elle avec les fantômes de la journée, laissant le spectateur rincé par ce rythme et l’énergie nécessaire.  
 
Film quasi documentaire de très grande qualité, qui devrait être montré partout et notamment à notre classe politique pour faire réaliser l’ampleur du problème et la nécessité de protéger ces professions nécessaires à nos vies. Les quelques conclusions écrites à la fin du métrage claqueront dans nos rétines « les infirmières restent en moyenne quatre ans en poste à l’hopital". Ouch ! On regrettera l’absences des aides-soignants qui eux aussi méritent une vitrine, mais l’approche choisie par la réalisatrice de coller à Floria aurait potentiellement dilué un peu le propos.
 
#TLDR : Une docu-fiction haletante sur un sujet critique dans nos sociétés modernes. On y suit une journée d’une infirmière hospitalière, interprétée par une superbe Leonie Benesch. Intelligent, touchant, éprouvant et pourtant extrêmement proche du réel, c’est un film à voir et à faire voir. Très bon et qui mérite toutes mes louanges  

+1 : très intéressant et à voir
 
Mais selon moi on est HS ici car ça reste 1 fiction, même bien documentée.

Le topic étant tellement dynamique, un retour légèrement HS est-il si nuisible que ca?  Je vous laisse à votre rédaction pour y répondre Mr Rhéo...  

J'ai presque l'impression de monologuer sur ce topic quand je lis les 10 dernières pages  

D'ailleurs faudrait que je revienne parler de White Man Walking dispo sur Arte.TV qui était plutot intéressant. Une marche qui n'est pas telle le Dead Man Walk dans son dénouement, et on s'en réjouira.

Ah mais ne vous méprenez pas, je ne trouve pas cela nuisible, je ne voudrais toutefois pas que cela donne des idées à certains de poster des recos de série/film/feuilleton... qu'ils trouveraient "réalistes"

Le dernier documentaire de Mads Brügger : Den Sorte Svane (Le cygne noir).
5 épisodes sortis en juin 2024 sur TV2 et NRK TV. Et 2 épisodes en juin 2025 pour remettre une pièce dans le jukebox.
Pas de diffusion en-dehors de la Scandinavie pour l'instant, le sujet est Danois mais la thématique est malheureusement plus large...

https://www.imdb.com/fr/title/tt32482555/

Les épisodes suivent Amira Smajic qui a été juriste pour la pègre danoise. Dans un bureau aménagé par l'équipe de journalistes et truffé de caméras elle va recevoir plusieurs clients. L'objectif est de montrer le lien entre "l'underworld" et "l'overworld" à travers des montages financiers et des jeux de réseau risqués.
Après avoir causé du remou au Danemark et plusieurs accusations contre TV2 et l'équipe de journalistes deux épisodes sont sortis en juin 2025 pour enfoncer le clou et remuer encore un peu plus la merde.

mais comment qu'on peut le voir ce doc qui met l'eau à la bouche ??

D'habitude Brügger produit pour la chaîne DR qui est un peu l'équivalent de la BBC Danoise. Ce qui fait que ses documentaires arrivent sur la BBC un moment ou un autre (le dernier c'était "The Mole" en Corée du Nord). Et aucune traduction ou diffusion en France bien sûr...
Là pour le moment c'est passé que sur la TV2 et la NRK. Pas de source légale pour l'instant. En MP pour continuer si tu es toujours intéressé.

 
une remise en vitrine de ce doc, en ces temps artificiels, bien content de pouvoir le revoir, ici : https://www.france.tv/films/7273562 [...] harge.html
 

Pour en avoir vu défiler un certain nombre dans mon bureau, je ne comprendrai jamais que l'on parle de ce type d'individu en des termes quasiment poétiques. Ces délinquants traumatisent des victimes parfois pour toute la vie, et tuent quand ça tourne mal. Je n'ai aucune envie de leur accorder le bénéfice de la romance.

un rappel à la sélection france TV, "25 nuances de doc" : https://www.france.tv/france-2/25-nuances-de-doc/
 
vu y'a peu Portrait d'un père désemparé : https://www.france.tv/france-2/25-n [...] mpare.html
 
le père documentariste clairement inspiré des réalisations d'Herzog la ressemblance jusque dans le timbre de voix !

Passage maintenant dans le réel pour un documentaire par une réalisatrice Iranienne, sur une photographe Palestinienne produit par la France. Ça en fait des pays, d’ailleurs l’un des trois n’est toujours pas reconnu par les Nations Unis, sauras-tu trouver lequel ?  

Put Your Soul on Your Hand and Walk, Sepideh Farsi – 2025

IMDb : https://www.imdb.com/title/tt36598711/

Ce documentaire se déroule entre mi-2024 et le lendemain de l’annonce des nominations au festival de Cannes 2025, au début de cette année. Sepideh Farsi cherche à rentrer à Gaza mais blocus Israéliens oblige, pas de journaliste pour témoigner du massacre, pas plus que d’aide alimentaire pour nourrir la population assiégée. Sepideh par un contact commun arrive néanmoins à rentrer en contact avec une jeune femme gazaouie, Fatma Hassona, qui est photographe amateure.

Le documentaire se construit entre les discussions vidéo des deux femmes, entrecoupées de clichés prises par Fatma pour témoigner de ce qui se passe autour d’elle. C’est un documentaire très humain, qui capture le superbe sourire de cette jeune dont les aspirations à la vie la maintiennent à flot au milieu de la désolation qui l’entoure. Sepideh documente la vie, Fatma documente la mort et la guerre, et toutes deux se retrouvent autour d’une humanité brillante, du rejet de la haine de l’autre et de toute colère, juste une envie de paix et de vie pour tous.

C’est assez impressionnant, comment malgré la mort de quasi tous ses proches, familles, amis et la destruction de tout, Fatma n’exprime aucune animosité, aucune haine. Juste une envie que les conflits cessent pour pouvoir revivre. Les clichés qu’elle capture sont très beaux et de qualité, et apportent un œil presque poétique sur la destruction, même si les clichés deviennent de plus en plus sombres. Le dernier appel vidéo a lieu après la sélection du documentaire pour le festival de Cannes. Fatma et toute sa famille, sept personnes, mourront dans la nuit d’une frappe Israélienne. Sans doute en représailles à cette personne qui a l’humanité qu’eux n’ont pas.

Ce n’est pas un documentaire magistral mais c’est un documentaire nécessaire, qu’il faut voir et faire voir. Qu’il faut faire circuler et partager, parce que la vie doit prévaloir sur la haine. Merci à ce sourire dans les ténèbres. Très touchant  

#TLDR: La lumière réussit à percer les ténèbres les plus sombres. Fatmah Hassona rayonne d’une lumière qui rappelle ce que c’est d’être humain. Allez le voir  

Je l’ai vu aussi. Magnifique. Même s’il n’est pas magistral comme tu dis (les moyens à disposition pour la réalisation de ce documentaire étant limités vu le contexte), je l’ai trouvé sublime justement à travers le pouvoir anxiogène de toutes ces difficultés de connexion incessantes. Déjà nous quand ça nous arrive au quotidien c’est désagréable et les faibles humains que nous sommes pouvons avoir tendance à nous agacer de peu, alors on ne peut que toucher du doigt l’atmosphère lourde, le stress et la crainte inhérents à chaque appel, la tension graduelle à mesure que le téléphone sonne, sans savoir si la personne à l’autre bout aura encore un souffle de vie pour répondre. Certains documentaires nous émeuvent avec des images spectaculaires, celui-là tient sa force dans l’émotion qui transpire de cette communication qui nous plonge, nous spectateurs, dans un ascenseur  émotionnel vertigineux. Il y aurait tant à dire sur ce documentaire !

Les chances que ce documentaire arrive dans ma contrée reculée étaient faibles, mais en plus de la livraison de la pellicule, il s’avère que c’est le réalisateur lui-même qui est venu la déposer et discuter avec le public. Si ce n’est pas un sens du service incroyable!    
 
The Neon People, Jean-Baptiste Thoret – 2025
 

 
Allociné: https://www.allocine.fr/film/fichef [...] 09692.html
 
The Neon People est un objet cinématographique bien étrange. Se voulant presque documentaire, il se permet des situations « rêvées » et une esthétisation poussée pour capturer la vie de ces sans-abris de Las Vegas qui vivent dans les conduits d’évacuations d’eau de la ville.
 
Le film s’ouvre sur une figure spectrale qui déambule avec un caddy dans un couloir sombre, des éclairages bleus et rouges qui rappellent Dario dont le réalisateur est un grand fan, des nappes de synthé pour le son signé par le réa. Une sorte de Carpenter français.
 
Sur plus de deux heures, on va donc rencontrer quelques figures qui survivent dans ces tunnels, tous amenés ici par les accidents de la vie et une plongée trop rapide dans les drogues. Une sortie rare sous le soleil du Nevada ou les néons des casinos du Strip pour faire la manche, des tranches tragiques de vies capturées en temps long. A l’humanité des protagonistes qui s’accroît avec la durée du métrage, Thoret y oppose leur invisibilité lorsqu’il se retrouve au milieu des excès de la surface et son inhumanité.
Un des aspects intéressants que Thoret souligne dans la discussion autour du métrage c’est que les différents protagonistes ne blâment qu’eux-mêmes pour leur situation. Culture américaine oblige, on se fait ou on se défait tout seul, et c’est une conviction, fausse, bien ancrée. Ce qui donne des réflexions sur la politique et un soutien aux extrêmes même quand ceux-ci les enfoncent le plus. Paradoxe très intéressant presque à l’opposé des sociétés Européennes occidentales.
 
Alors le métrage souffre un peu de sa longueur, car Thoret et son équipe ont filmé pendant un mois et demi, ce qui ne permet pas vraiment de progression. C’est une sorte de capsule temporelle de cette population, la force du métrage étant dans sa forme plutôt que son fond.
 
Intéressant, avec beaucoup de qualité, mais des défauts qui rendent le documentaire beaucoup moins fort qu’un Tehachapi par exemple, vu plus tôt dans l’année, par le manque de progression, et une forme réussie mais dont le format documentaire ne permet pas les mêmes excès que la fiction. Bref, un film hybride intéressant mais souffrant des limitations propres aux genres…    
 
#TLDR : Un documentaire hybride qui se permet quelques ersatz de fiction, et une esthétisation très poussée de ces marginaux et leurs tunnels. La forme est impressionnante, mais le fond un peu  trop léger pour ne pas souffrir de longueurs    

The American Revolution.
PBS  - 6 épisiodes.
Vu le premier: 1h50, c'est dense.
C'est évidemment un docu américain qui décrie les évènements du point de vue américain.
Curieux de découvrir la place qui sera réservé à La Fayette, de Grasse et autres français.
Wiki EN https://en.wikipedia.org/wiki/The_A [...] TV_series)
Bande annonce https://www.youtube.com/watch?v=lruEtNTN9oY

Opération Barbarossa, au cœur des ténèbres de Thomas Sipp est en diffusion gratuite sur Télérama jusque demain