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Motard mort en service / La conductrice entendue
Publié le jeudi 26 août 2010 à 10H41
Lancé à la poursuite d'un chauffard, le motard a trouvé la mort peu avant le lieu-dit « La désolation »
Lancé à la poursuite d'un chauffard, le motard a trouvé la mort peu avant le lieu-dit « La désolation »
REGNY (Aisne). La mort de Frédéric Marchand a plongé les gendarmes picards dans une profonde tristesse. Ils s'efforcent aujourd'hui de déterminer les circonstances de ce drame de la route
AU lendemain du drame qui a endeuillé la grande famille de la gendarmerie et, plus particulièrement, l'effectif de la brigade motorisée de Saint-Quentin, l'enquête se poursuit afin de déterminer les causes exactes de cette collision, dans laquelle le gendarme Frédéric Marchand, 34 ans, marié et père de trois enfants, a perdu la vie (nos éditions d'hier).
En ce qui concerne la conductrice de la Polo Volkswagen, qui a été percutée de plein fouet par le motard, elle était entendue, hier, après avoir passé la nuit à l'hôpital en état de choc. Les enquêteurs comptaient beaucoup sur son témoignage pour mieux comprendre les circonstances de la collision. Toutefois, ils se refusent à toute communication pour le moment. Seule certitude : Francine Lesoil, 47 ans et domiciliée à Origny-Sainte-Benoîte, a quitté les locaux de la brigade de Ribemont, dans l'après-midi, après avoir été longuement auditionnée. Selon nos sources, elle était encore sur le coup de l'émotion et il est fort probable qu'elle n'a pas vu la moto arriver au moment où elle amorçait sa manœuvre.
Honneurs militaires
Pour ce qui est du chauffard qui avait motivé la course-poursuite avec le motard, « il y a peu de chances qu'il soit identifié », a-t-on appris de sources militaires. En effet, même s'il a bien été pris à la jumelle et que la vitesse relevée était supérieure à 120 km/h (au lieu de 90 km/h), la plaque d'immatriculation, elle, n'a pas été enregistrée. De plus, l'identification de cet homme n'est aujourd'hui plus une priorité pour les gendarmes de la communauté de brigades de Ribemont : « Il faudrait que ce conducteur se présente aux forces de l'ordre, mais encore faut-il qu'il soit conscient d'avoir été surpris par un contrôle en excès de vitesse. Tout cela est très aléatoire. Comment pouvait-il savoir que, plusieurs centaines de mètres derrière lui, se produisait un accident mortel ? »
Une cérémonie en hommage au gendarme Frédéric Marchand se tiendra, ce vendredi. Les honneurs militaires lui seront rendus, à 14 heures, sur la place d'Armes, à la gendarmerie mobile de Saint-Quentin. La présence du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, est probable, mais pas encore confirmée par son cabinet. En cas d'absence, il serait représenté par le général d'armée, Jacques Mignaux, directeur général de la gendarmerie nationale. Rappelons que celui-ci s'était rendu sur les lieux de l'accident, quelques heures après sa survenance. La famille, collègues et amis du défunt, ainsi que les personnalités se rendront ensuite en l'église d'Holnon où seront célébrées par l'aumônier militaire, à 15 h 30, les obsèques religieuses.