CR §§
Bon, il manque peut être des trucs (malgré le méga pavé plein de trucs inutiles), mais ça a été fait à froid quelques jours après. Et ceux qui étaient là et son pas contents, ils ont qu'a aussi faire leur CR
Vendredi 28
RDV prévu à 14h avec Newbie en bas de la D941, pour arriver en même temps que Wade. Mon lave vaisselle, lancé le matin en partant au boulot, lâche, obligé de faire la vaisselle, du coup, avec la préparation des affaires qui dure plus longtemps, j’arrive au point de RDV avec une heure de retard, génial. On fait le plein, et on décolle. Le trajet se passe bien, quelques gouttes mais rien qui nous oblige à enfiler le matos pluie.
Synchronisation parfaite avec Wade, Hibou et Charlie : arrivés à la fistinière@limousin, on a à peine le temps de descendre des motos pour appeler Wade qu’on les voit arriver. On décharge, on s’installe, on discute en attendant Kaiser et Creator. Charlie est tout content de voir enfin le polytroll, il a la queue qui frétille et verse une larme quand il met le numéro de kaiser dans le répertoire de son téléphone. Le moment tant attendu arrive, on entend des motos arriver, je sors les accueillir et leur montrer où ranger les motos (non, pas là).
Rien de bien marquant pour la suite, si ce n’est que le trio Hibou/Kaiser/Charlie aura discuté tard dans la nuit (j’ai dormi avec Newbie, Creator seul dans une autre chambre vu qu’il partait plus tôt).
Samedi 29
Petit roadbook pour se mettre en jambe, mais temps à chier, routes détrempées et autres. Charlie me passe Yvette au bout d’un moment, mais le combo routes à chèvres détrempées + feuilles + position différente du SV + moto pas moant compliant ne me met pas en confiance, en plus j’ai la charge d’ouvrir avec le GPS à checker, donc je me chie dessus. On s’arrête une première fois pour manger, on regarde les prix, ça nous fait l’effet d’une maison de retraite pour un pédophile, on repart, et on tombera finalement sur un petit resto/bar/brasserie au rapport qualité/prix imbattable, mon ventre se souvient encore de la flammeküche pour seulement 7€.
L’aprem était déjà mieux, du moins, les routes bien plus roulantes (mais parfois trop), plus propres. Le soir, Wade veut un peu rouler, du coup je me retrouve à partir avec Kaiser et Wade, ce dernier roulant avec le Vstrom. Arrivés au bout, échange avec le SV, je peux donc essayer le canapé roulant. Ou plutôt, je peux me trainer sur le canapé roulant, un peu déboussolé par la position de conduite au début.
Dimanche 30
Roadbook épique, beau temps, tout pour plaire. Si la veille, j’arrivais bien à suivre le groupe (tout en ayant Newbie derrière, en moto-balai), là j’ai déjà plus de mal et je les perds plus ou moins vite dans les parties rapides. Le pire ayant été au tout début, le soleil dans la gueule, avec mes yeux pourris, j’en chiais pour rouler, une fois que le soleil a été assez haut dans le ciel, ça allait mieux. On galère un peu pour la bouffe, forcément, on est dimanche, ça aide pas. On se rabat sur une supérette juste avant sa fermeture pour acheter quelques trucs (pain, sauciflard, lubrifiant, capotes…), on met tout dans le top case du Vstrom et on se trouve une aire pas loin pour pique…niquer. Temps magnifique, on crève de chaud sous les cuirs et ça commence à se déshabiller. Charlie s’allonge dans l’herbe pour digérer, on a failli devoir le laisser tellement il voulait rester. Petit terrain style terrain de pétanque à côté, on l’observe un moment faire des dérapages kéké avec Yvette dans le sable.
On repart finalement pour finir le roadbook, Creator aura besoin de s’arrêter pour faire le plein, et se fait fister à sec sur le prix au litre. Arrêt au mont Bressou, vue sympa en haut d’une petite tour fabriquée parce qu’ils avaient trop la honte d’avoir une montagne qui atteint pas les 1000m de haut (c’est un peu ce qu’ils disaient sur les panneaux en bas, j’exagère à peine). On essaie de s’arrêter à une autre pompe parce que mine de rien, c’est un gros roadbook et nos motos sucent bien (les salopes), ces cons affichent les prix, mais toutes les pompes sont hors service.
C’est à cette occasion que j’échange le SV pour enfourcher une bête de course, absolument pas moant compliant car débordant de chevaux, la puizzance faisant se tordre le châssis à chaque fois qu’on tord la poignée, j’ai nommé : le CB 500 bridé à 34cv ! Pendant que je roule avec le solex (un vélo avec un moteur quoi), je peux observer à loisir mon pot qui fait concurrence à un vibromasseur, et me dis qu’il va falloir faire une suédoiserie pour régler ce problème qui doit être apparu lors de la perte d’une entretoise. On retrouve une pompe à essence qui marche, Kaiser fera tomber le CB en voulant le pousser, la sanction est immédiate : grâce à la technologie, on trolle sur HFR en direct live sur sa chute lamentable.
Sur les routes à chèvre, je me laisse un peu distancer, le temps de prendre mes marques sur le CB, puis, ayant compris le fonctionnement du vélo, je me mets à rouler comme un porc, l’efficacité se fait ressentir, et je rattrape Kaiser alors que je ne le voyais plus du tout mais dans un virage, sensation bizarre, bruit de frottement, impression de moteur tournant au point port et frein mou, je m’arrête 200m plus loin, pensant avoir laissé des morceaux sur la route. Newbie arrive, jette un œil à la écane pendant que je vais voir si j’ai rien laissé sur place, on ne trouve rien, on repart, et juste après, je remarque que le phare bouge beaucoup, je décide donc de m’arrêter pour voir ça de plus près. Arrêt sur le bas côté, je me fais surprendre par le combo herbe hautes à la hauteur de la route + humidité : et ziiiiip le CB en s’arrêtant, deux chutes à l’arrêt (ou presque) en peu de temps, j’ai cassé le repose pied, on se rendra compte plus tard que l’autre (côté de la chute de Kaiser) a aussi morflé, mais pas de dégâts supplémentaires grâce aux top block Harley Davidson approved.
Arrivés à la maison le soir, l’analyse de ce qui s’est passé dans le virage pointe comme hypothèse retenue le frottage de cale pied dans le virage, mon habitude d’appuyer sur les cale pied pour tourner n’ayant probablement rien arrangé. Plus tard, balade avec pour but initial de faire des photos de nous en roulant, Wade nous suit sur le Bandit (qui aura ainsi connu ce que ça fait de rouler à plus de 4000 tours), le solei se couche trop vite, il rentre, on continue de faire un tour, j’étais avec le CB, qui éclaire encore moins que le SV, génial sur les routes à chèvres.
Lundi 31
Journée suédoise. On part pour un roadbook qui s’annonce plus court et un poil moins bon que le précédent (en même temps, difficile de faire mieux). Je ne me sens pas en super forme au début, je roule tranquillement, mais ça doit être le cas des autres aussi, parce qu’ils sont loin de me distancer. Or, même pas 20km après le départ, je vois d’abord Hibou s’arrêter en plein virage, puis en avançant, je vois Kaiser qui s’est aussi arrêté devant, je me demande s’il n’y a pas eu un raté avec le roadbook, bien qu’il ne soit pas très logique de s’arrêter en plein virage. C’est en voyant Yvette couchée sur le côté, fumante, dans la barrière, que je comprends. Je ne vais pas faire un roman sur les circonstances, les réparations ou autres, je pense qu’il en a assez été question, et pour ma part, je n’ai pu que constater.
Je me suis arrêté derrière Hibou, comme il était avec Kaiser autour de Charlie, je sors en vitesse le gilet jaune de sous la selle pour l’accrocher à l’arrière de la moto pour signaler l’accident, Newbie arrive et va poster le Bandit en amont dans l’autre sens avec les warnings, il s’en mordra les dents plus tard. Peu à peu, on pousse un peu les motos de la route, ce qui nous empêchera pas de nous faire engueuler par un gars qui nous demande si on ne peut pas se garer ailleurs. Seul un automobiliste (enfin, en utilitaire) s’arrêtera spontanément pour demander si on a besoin d’aide/si tout va bien.
Pendant ce temps, la batterie de Newbie se vide, une fois Yvette réparée, il aura fallu que je le pousse pour qu’il puisse démarrer. Il s’arrêtera plus tard, n’ayant plus de jus. Profitant d’une descente, on essaie de le relancer, il n’ira finalement pas plus loin, pendant ce temps, Kaiser fait des aller retour (et il aime ça) pour tenir les autres au courant. Au final, on essaie de mettre la batterie du CB dans le Bandit pour voir si ça permet de le démarrer, ça marche, Newbie rentrera donc puis ramènera la batterie du CB. En attendant, bloqués avec Hibou et Kaiser, on essaie de démarrer le CB sans batterie : grande barre de rire en voyant le CB partir en faisant un bruit comme s’il ne tournait que sur un cylindre. Ca n’empêche pas Kaiser de rouler, on le voit au loin gravir la pente à un rythme tel qu’on s’attendait à voir un vieux débarquer et mettre une mine à Kaiser dans la montée. On remonte sur les motos, on le rattrapera sans mal, puis on s’arrête en attendant Newbie.
Programme de l’après midi : acheter de quoi remettre en route les deux motos et leur permettre de rentrer le lendemain. Une fois que celles-ci sont prêtes, il est un peu tard et on est tous refroidis, bilan, on ira juste faire le plein. On en profite pour apprendre à Kaiser à faire une tension de chaine (qui commençait à bien claquer en roulant, ce n’était pas beau à voir), et surtout à faire le niveau plus souvent, il a quand même rajouté un litre d’huile avant que le niveau soit correct. Moralité, le CB 500, ça marche sans batterie et sans huile. Pour compléter la suédoiserie, je mets du duct tape sur la fixation de mon pot pour l’empêcher de bouger.
Mardi 1
Réveil tôt, car départ idéalement prévu à 8h. Le temps de rassembler les affaires, tout arrimer, ranger la piaule, départ effectif à 9h. Je fais même pas 1km avec Newbie et Kaiser, puis nos routes se séparent, vu que je rentre sur Montpellier (prévision de 430km/7h de trajet). Super pour commencer, route à chèvre couverte de feuilles mortes, bien plus que ce qu’on avait pu voir durant les roadtrips. Une fois l’A20 récupérée, ça roule tout seul, d’abord 110, puis 130-140 vu que tout semble bien tenir. Autant profiter des lignes droites pour rattraper un peu le temps que je vais perdre dans les virages à cause de la pluie. Ca vaudra d’ailleurs pour tout le long, j’ai préféré faire l’allemand sur les lignes droites, le poireau dans les virages, pour limiter les risques sans prendre 2 jours pour descendre, ça a été efficace, pas un seul début de glissade sur le trajet, aucune trajectoire foireuse.
Première pause dans Tulle, juste histoire de se dégourdir les pattes et vérifier l’arrimage. Je repars, 3 kilomètres après, obligé de s’arrêter, visiblement, je n’avais pas suffisamment détaillé mon roadbook papier. Arrêt suivant un peu avant Figeac, je vois une station essence pas chère, j’en profite. Et là, gros gag : je savais que ma B allait périmer fin octobre, j’avais pensé à emporter la prochaine… mais je l’ai laissée au fond du sac. Obligé de défaire les sandows, la sangle à cliquet, et vider le sac pour accéder à la CB.
Je repars, et passé Figeac, route bloquée, pompiers de partout, je demande comment passer autrement, et en voulant faire mon demi tour, je tombe la bécane (j’aurais surement pu l’éviter si j’avais pas voulu faire le demi tour sans poser les pieds, j’ai pas eu le temps de réagir). Je checke la moto, à priori, juste le bout du sélecteur tordu, mais il fonctionne, pas de fuite de liquide. C’est rien comparé à l’accident, apparemment, une voiture était pliée avec 5 occupants à l’intérieur. D’ailleurs, j’aurais vu à deux autres endroits des voitures dans le fossé, les routes étaient vraiment glissantes.
A part quelques doutes sur les trajets qui m’ont obligé à m’arrêter, le reste se passe en problème particulier jusqu’à Montpellier (la nuit étant tombée), là, A9 bloquée, je sors à la première sortie (compétence interfile +10), la route que je pensais prendre pour contourner est bloquée sur plusieurs kilomètres, je remonte tout, au bout, route inondée, j’ai roulé dans au moins 10 cm de flotte. Le reste du trajet, pas mal de plaques de graviers sur la route, visibles au dernier moment grâce à mon fabuleux éclairage (compétence lecture de route +5, évitement +10). Enfin arrivé après 9h de route, pas trop fatigué grâce aux nombreuses pauses (à peu près tous les 70-80km).
Voilà, c’était la première Moants pour moi, je recommencerais. Encore merci à Wade pour l’hébergement, à tout le monde pour l’ambiance
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Dunkelheit