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Auteur Sujet :

[Topic écriture alternatif n° 4 ] Nouvelle de Noël - VOTEZ§§§

n°9886396
E-Nyar
I ain't no nice guy after all
Posté le 07-11-2006 à 10:24:41  profilanswer
 

Reprise du message précédent :
L'encre de la Navy ne mouille plus dans ce port ? :D

mood
Publicité
Posté le 07-11-2006 à 10:24:41  profilanswer
 

n°9886489
talbazar
morte la bête, mort le venin
Posté le 07-11-2006 à 10:34:54  profilanswer
 

non elle a jeté l'encre.
MLLE abuse fortement de son indéniable pouvoir de séduction
on va se taper 15 versions improbables des feux de l'amour
je part donc me flageller en direct au véritable curry indien, celui qui pique quand on embrasse avec la langue, à l'intérieur de l'autre.
[:e-mage]

n°9886529
cybercap
Ours véritable
Posté le 07-11-2006 à 10:39:16  profilanswer
 

talbazar a écrit :

non elle a jeté l'encre.
MLLE abuse fortement de son indéniable pouvoir de séduction
on va se taper 15 versions improbables des feux de l'amour
je part donc me flageller en direct au véritable curry indien, celui qui pique quand on embrasse avec la langue, à l'intérieur de l'autre.
[:e-mage]


 
je préfère les orties fraîches, plus tonifiant pour la peau et ça ne laisse pas de traces colorées (à part de gros boutons rouges bien sûr).
j'envisage aussi très sérieusement une épilation du dos à l'os de seiche avec un masque hydratant à base de calamar pollué

n°9886806
stipey
you can't buy me on e-bay...
Posté le 07-11-2006 à 11:15:07  profilanswer
 

c'est qui, Tac?
c'est quoi, Fantasy?
 
 [:stipey]


---------------
Le scrabble ça existerait pas, je m'en serais même pas rendu compte
n°9886852
Nicky_rr
L'art est la manière
Posté le 07-11-2006 à 11:19:52  profilanswer
 

stipey a écrit :

c'est qui, Tac?
c'est quoi, Fantasy?
 
 [:stipey]


http://images.google.fr/images?q=tbn:RKK_quA8N8Av9M:perso.wanadoo.fr/jcmy

n°9887066
Profil sup​primé
Posté le 07-11-2006 à 11:42:14  answer
 

In Ze Navy II a écrit :

Tac est en cours, je pense qu'il termine ce soir ou demain.


 
Plus vraisemblable :D  (en même temps, j'ai été recruté il ya 10 jours  :o  )
 


 
Ote ta toque et troque
Ton tricot tout crotté


Message édité par Profil supprimé le 07-11-2006 à 11:42:33
n°9887084
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 07-11-2006 à 11:44:35  profilanswer
 

Tac \o/


---------------
n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°9887168
stipey
you can't buy me on e-bay...
Posté le 07-11-2006 à 11:54:01  profilanswer
 
n°9887175
Profil sup​primé
Posté le 07-11-2006 à 11:55:05  answer
 


 :hello:
 
(pas trop le temps de taper une coinche si je veux me ménager une plage horaire pour terminer la nouvelle)

n°9887196
Profil sup​primé
Posté le 07-11-2006 à 11:57:11  answer
 

stipey a écrit :

Tac \o/ Tac !!


 
Quant à moi, j'épargnerai à ton pseudo les calembours mille fois lus  :o
 

Spoiler :

je les garde pour meubler la nouvelle

Message cité 1 fois
Message édité par Profil supprimé le 07-11-2006 à 11:57:57
mood
Publicité
Posté le 07-11-2006 à 11:57:11  profilanswer
 

n°9887306
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 07-11-2006 à 12:09:29  profilanswer
 


 
On joue au Scrabble dans ta nouvelle aussi ? [:ma muse]


---------------
n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°9887730
stipey
you can't buy me on e-bay...
Posté le 07-11-2006 à 13:12:07  profilanswer
 

In Ze Navy II a écrit :

On joue au Scrabble dans ta nouvelle aussi ? [:ma muse]


fort possible, étant donnée la première phrase... :D


---------------
Le scrabble ça existerait pas, je m'en serais même pas rendu compte
n°9887964
Profil sup​primé
Posté le 07-11-2006 à 13:46:49  answer
 

stipey a écrit :

fort possible, étant donnée la première phrase... :D


 
Celle de la nouvelle précédente incitait aussi à parler de scrabble  :whistle:

n°9888003
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 07-11-2006 à 13:50:59  profilanswer
 

Je n'osais pas le dire. Celle d'avant aussi, d'ailleurs.  
J'ai un inconscient scrabblesque sévèrement réprimé [:pingouino]


---------------
n° 11 * RED * Tiens, voilà ton thé, c'est du café.
n°9897498
Profil sup​primé
Posté le 08-11-2006 à 14:55:52  answer
 

up  :o  
 
 

Spoiler :

Elle s’ennuyait, à crier.
Le Prince Malko regarda l’heure au cadran lumineux de sa montre-bracelet, tandis que le DC10 amorçait dans un bourdonnement oppressant sa descente sur Adis Abebba ; il était 20H15.
Lorsque leurs regards se croisèrent, elle lue dans ses yeux la promesse d’un bonheur infini.

 
 
Tous ces hameçons à lecteurs traînaient, éparpillés autour du clavier, sans qu’elle puisse se décider à en jeter un à l’écran. Elle pensa à Albert. Dehors, le Mémorial des Utopies Polytechniciennes rythmait le paysage de ses arches mornes réveillées par quelques tags.  
 
 
Hermétique à la poésie de cette cathédrale en béton, elle se concentrait sur les pieds du monsieur entre deux âges installé en vis-à-vis. Ils étaient chaussés de quelque chose évoquant d’assez loin la production d’un bottier de luxe, plus malfaçon que contrefaçon. Alors qu’elle détaillait les chaussettes blanches, un « Dîpapaa » résonna dans le compartiment. Obéissant à l’injonction, le monsieur s’efforça, autant que faire se peut, d’expliquer au garçonnet assis à côté de lui ce qu’était le turbotrain de l’ingénieur Bertin et sa voie expérimentale, car c’était elle.
 
Pendant que la voix paternelle se perdait dans des explications dont la fausseté échappait à tout le compartiment, elle se mit à pincer avec ses mains le velours de la banquette. Comme pour se persuader qu’elle était bien dans le train Corail 3621 à destination de Limoges et plus ensardinée dans cette rame de la ligne 6. Elle avait cru y rester bloquée tellement de temps, mais les portes n’avaient pas dû demeurer closes plus de cinq minutes alors que le métro stationnait à quai. Un chien blotti dans le cabas d’une dame s’était essayé à traverser alors que le métro arrivait. Personne n’avait rien senti. Forcément. Une rame de métro. Un chien. Un chihuahua en plus. Mais le conducteur avait eu la mauvaise idée de sortir de sa cabine avant de libérer les passagers, et avait reçu une boite de scrabble à la figure puis subi une attaque à  la baguette tradition aux céréales par la maîtresse de la défunte Mirza. Il lui avait bien fallu quelques minutes pour calmer la veuve éplorée et penser à ouvrir les portes.
 
Elle avait préféré sortir Place d’Italie, où elle aurait bien crié « Mon royaume pour un taxi ». Ça ne mange pas de pain mais il faut un peu d’audace ou de crédibilité. Elle était timide et ne portait pas de diadème : personne ne se serait arrêté. Elle avait dévalé le Boulevard de l’Hôpital et  le bruit des roulettes de son bagage avait réveillé un clochard couché sur le trottoir. Maintenant, elle profitait de la place réservée en bord de fenêtre, et surtout de la petite table rabattante sur laquelle elle avait posé son Mac. Une idée, vite. Fichue nouvelle. Pourquoi aussi avoir accepté ?
 
 
Peut-être parce que c’était la première fois qu’elle était aussi bien payée, pour un travail presqu’amusant. Peut-être aussi parce qu’Eric l’avait invitée à discuter de la proposition au Fumoir, et qu’elle ne savait pas résister aux fauteuils Club et à la vue sur Saint Germain l'Auxerrois. Elle avait oublié le tohu-bohu de la rue de Rivoli lorsqu’il lui montra le numéro zéro de Nous Quatre, le magazine des romances partagées.  
 
« L’époque est au crossover, je prends le roman photo et la nouvelle rose qui sont en plein revival, l’échangisme est banal mais ce public n’a pas de presse fashion, je mixe les deux et je crée un truc super trendy-underground » s’écoutait Eric. Elle s’était inquiétée de l’étroitesse du créneau, à quoi il avait répondu que toutes les niches devaient être occupées, et les plus petites faciles à tenir chaudes. Son acolyte, qui jusqu’ici ne s’était intéressé qu’à la petite jupe noire qu’elle portait ce samedi, était parti d’un grand rire révélant une dentition d’éditeur.
 
Pendant qu’ils dégustaient un râble de lièvre au paprika, elle feuilletait le sommaire du Nous Quatre. Parmi d’autres plus anodins, divers titres accrochaient :  
Deux paroissiennes pas folles de la messe ;  
Les aventures de Merlin l’emmancheur ;  
Sévèrement corrigés par les sœurs Bescherelle…

Eric l’avait rassurée. Quelque chose de léger. Voilà. Gazeux même. Le roman photo et la nouvelle rose en étaient à l’ère glaciaire, il voulait une sublimation du genre.
 
La sarabande des serveurs marquait l’arrivée de la pêche Melba quand l’homme aux belles canines prit la parole. Novice dans le milieu, enfant d’ostréiculteurs, fortune faite dans la fabrication des prothèses mammaires, il était l’un des deux commanditaires du magazine. Il avait tenu à rencontrer en compagnie d’Eric chacun des collaborateurs du premier numéro, même les pigistes. Tandis qu’il parlait de vendre bon an mal an cinquante mille exemplaires par mois, elle essayait de fuir son regard, le même que celui de son fils devant la boîte de lego tant désirée. Tout ceci la mettait mal à l’aise. Comme Albert, Eric était un virtuose de la pêche, mais les poissons qu’il sortait le nourrissaient bien un an, voire deux en comptant la durée de la liquidation judiciaire. Et ils passaient souvent l’arme à gauche lorsqu’on les remettait à la rivière.
 
« La vie m’a apprit qu’à force de volonté tout est possible », conclu la grosse prise, en lui tendant un exemplaire du numéro zéro, qu’elle glissa dans son réticule en vinyle.
 
 
Elle ne pouvait pas le sortir devant tout le compartiment. Et le père s’était tu. Elle chercha l’inspiration dans les feuillages. Le train traversait la forêt de Sologne. Le panier en plastique posée au pied du garçon s’agita. Un chat angora montra une patte à travers un des jours. Le train ralentit. La cage bougeait toujours. Elle semblait se déplacer en direction d’un sac en toile beige.
 
«  - Il doit être excité par ma robe » intervint le monsieur assis à sa droite, un cinquantenaire joufflu qui somnolait depuis la gare d’Austerlitz.
 
Le public de Nous Quatre est peut-être plus large que je ne le pense, se dit-elle in petto.
 
« - C’est un vrai lapin sur ma robe, et cela attire aussi ma chatte », poursuivit-il.
 
Le trublion entreprit de se présenter :
 
« - Je suis avocat… À Vierzon…Je rentre de Paris où j’étais pour une affaire ubuesque de bon au porteur…des intérêts journaliers sans computation des années bissextiles…Mon adversaire a fait carpette… » conclu-t-il avec un sourire triomphant.
 
Elle le regardait avec un air consterné.
 
« -Il y a ma robe d’avocat dans ce sac en toile, et la fourrure est en lapin, pas en synthétique…chaque fois que je ramène ma robe chez moi, ma chatte essaie de l’agripper…Mais je ne changerai pas pour du synthétique je préfère mille fois le lapin…d’ailleurs je le fais moi-même…  
 
- Vous avez fait votre robe vous-même ?
»
 
Pourquoi l’avait elle relancé ? Inconsciemment, elle devait attendre qu’il lâche une phrase l’inspirant.
 
« -Non non, pas la robe, mais la fourrure sur l’épitoge oui », précisa-t-il en ouvrant son sac pour révéler une robe dont la laine noire élimée contrastait avec un col amidonné luisant et une fourrure de givre cotonneux.
 
« - j’ai préparé la peau de lapin et ma femme l’a cousue…j’habite en forêt au nord de Vierzon…Chaudenéant…on pratique la cuniculture pour se distraire
 
- la cuniquoi ?
 
- la cuniculture, l’élevage des lapins…C’est du latin…Cunilus… D’ailleurs, en ancien français, on appelait le lapin connil…j’aime beaucoup les lapins…enfin leur fourrure…regardez !
»
 
Il sortit d’un baise en ville brun une paire de gants en fourrure noire et blanche. Les doigts, très longs, finissaient en pointe.
 
« - Vous avez taillés les doigts comme des oreilles de lapin ?!
 
- Mais précisément, ce sont des oreilles de lapin !
»
 
Il se rengorgeait.
 
« -C’est une de mes pièces maîtresses, très difficile à réaliser…, les oreilles ne sont pas toujours de la bonne longueur…Il m’a fallut huit lapins russes… Pour réaliser les auriculaires, j’ai dû tuer un lapereau de quelques semaines, et bien, croyez moi, ç’a été dur… Dame oui ! »
 
Le père contemplait ses pieds après s’être assuré que fiston, les écouteurs d’un baladeur sur des oreilles bien trop petites pour qu’on y découpe même une mitaine, était isolé de ce monde où les lapins ne parlent pas, ne portent pas de redingote et finissent leur vie en gant comme de vulgaires chevreaux.
 
Elle le dévisageait avec ses grands yeux romanesques et myopes. Le serial-cunicucideur continuait son monologue.
 
« -vraiment, ç’a été une rude affaire, j’ai eu peur que l’animal file dans la futaie qui entoure la maison, mais il s’était caché dans le plus large des tuyaux de mon carillon tubulaire. J’ai dû jouer une partie de la Symphonie fantastique de Berlioz pour l’en déloger…Puis je l’ai étranglé avec un carré hermès que j'avais offert à ma femme pour nos fiançailles.
 
 - Votre femme ! Heu…. ça ne l’a pas gênée ?
 
- Pourquoi ?! Je n’avais pas ma matraque sous la main et c’était la meilleure façon de le tuer en gardant les oreilles en bon état…D’ailleurs je suis sûr qu’après ces péripéties ce foulard a une valeur sentimentale encore plus grande pour elle
» conclu-t-il.
 
 
On arrivait à Vierzon. Le robin des bois y descendit, suivi du père et du fils.  
 
Le saint esprit fit glisser la porte du compartiment, où elle était restée seule, alors que le train s’ébranlait en direction du sud.  
 
Il n’avait pas pris la forme de la colombe habituelle, mais celle d’un octogénaire au corps sec dont le visage était mangé par une barbe et une tignasse jaunies. Il s’assit en face, posa contre la fenêtre sa veste kaki à laquelle il manquait deux boutons et qui n’était lavée que par la pluie. Il y appuya son visage, les yeux dans le vague.
 
 
Ils filaient au milieu des champs. Elle cherchait toujours l’Idée. Un pique-nique dominical qui se termine en partouze au milieu des maïs ? Non. Du réchauffé, vraiment. Elle croisa le regard du saint esprit. Il la jaugeait avec bienveillance. Elle pensa à ce vieux maître d’hôtel qui habitait à Cachan – elle le croisait souvent au Franprix – après avoir vécu quarante ans dans une chambre de bonne Place de la Concorde. Des aventures dans un palace, entre un couple de riches italiens et des membres du personnel ? Inutile qu’Eric la sollicite pour écrire de pareilles platitudes, n’importe quel littératron devrait y parvenir.
 
 
Alors que l’on traversait Issoudun, le saint esprit se mit à fredonner.
 
 
Rita donne moi ton cœur
Ou je prends celui d’ta sœur
Celle qui fait des nouilles au beurre
Et qu’aime tant montrer sa fleur.
 
Rita voie ces renoncules
Ne fait pas ta tête de mule
Emmène moi su’l’monticule
Cueillir l’amour avec Hercule.
 
Rita mes rhododendrons
Ne sont pas ceux d’un chapon ;
Plus goûteux que des tendrons
Ils t’attendent sous l’édredon.

 
 
Elle sentit qu’il la décortiquait avec insistance. Elle baissa les yeux. Le vieux bandait comme un pendu.
 
 
Rita avant qu' j’casse ma pipe
Je veux qu' tu m’embrasses la lippe.
Comment ça j’suis pas ton type ?
Depuis quand t’as des principes ?
 
Rita je te conte fleurette
Préfères-tu que je te fouette ?
Ne fait pas ta mauvaise tête
Et glisse là pour voir la bête.

 
 
Elle réfléchit tout haut :  
 
« -Je vais prendre mon mac et aller au bar.
 
-Grand bien vous fasse M’dame !
» opina le saint esprit. « Va donc eh, gérontophobe ! », grommela-t-il alors qu’elle sortait dans le couloir.
 
 
Elle passa devant les toilettes. Se repeigner. Elle appuya sur la poignée graisseuse et la porte s’ouvrit d’un coup sous l’effet des mouvements du train. Accroupi la tête au dessus de la cuvette, un contrôleur semblait très absorbé. Elle aurait pu juger qu’il réparait la chasse d’eau, bien que ce ne soit pas sa tâche, mais un détail lui interdit de tirer une telle conclusion. A califourchon sur la lunette, une demoiselle dont les cuisse enserraient la tête coiffée de la casquette SNCF jouait du tam-tam sur ce couvre chef.
 
Elle referma la porte en regrettant d’avoir composté son billet et chercha la voiture bar qu’elle ne trouva pas, son Mac toujours sous le bras. « Un voyage sous le signe du Cuni, décidément ». Elle cogitait en revenant le plus lentement possible vers sa place. Dehors, des panneaux indiquaient la gare de Châteauroux et le vieillard était sur la plateforme, attendant l’ouverture des portières.
 
 
Enfin seule. Le train roulait plus lentement à l’approche de La Souterraine. Sur la départementale que longeait la voie, un cortège de voitures, tulle au vent et klaxon en liberté. Un jeune homme émergea du toit ouvrant de l’une d’elle et fit mine de déboucher une bouteille de champagne. Un autre s’assit sur le rebord de la portière dont la vitre était baissée. Il saluait les visages des passagers qu’on devinait derrière le verre sale. Il s’enhardit et leur fit un geste obscène alors que la route s’éloignait. Elle regarda sa montre. Elle les avait bien prévenu qu’elle ne serait là qu’après midi. Quelle idée de se marier dans le Limousin, aussi…Ce court week-end sera tout de même l’occasion de revoir Albert et Ninon. Michel aussi, qui déprimait depuis qu’Annick l’avait quitté. On ira jouer au boulodrome, on plantera des pins devant l’église et la mairie, on défilera dans le vieux village et personne ne fera de bras d’honneur.
 
En s’étirant, elle jeta un œil à sa valise. La bosse faite par la friteuse lui donnait l’allure d’une grande plaine juste troublée par un synclinal.
 
C’était de sa faute aussi. Ninon l’avait prévenu, la liste avait déjà bien rétréci. Il était convenu que les cadeaux étaient emportés et descendus à Limoges. Quand elle s’était rendue dans la boutique, lundi, il ne restait plus que la friteuse et des verres en cristal à trois cent euros l’unité. On ne peut pas offrir un verre seul. De toute façon, même un seul, elle n’aurait pas pu. On ne lui avait pas encore payé ses huit dernières piges. Elle avait acheté la friteuse.
 
 
On approchait de Limoges. Dressée sur une colline, une tour à moitié ruinée les saluait de ses créneaux et mâchicoulis subsistant sur la partie ouest. Elle vit une toile d’Hubert Robert, cette salle du Louvre, le gardien rencontré au détour d’un vernissage et qui semblait sorti d’un Titien.
 
Elle repensa à ce repas au Fumoir, dans un fauteuil, adossée aux pavillons bordant la Cour carrée.
 
Elle avait son titre.
 
Partie carrée au Louvre.
 
Une exposition temporaire. Un dimanche pluvieux. Le cocktail. Un discours interminable. Un jeune gardien et une conservatrice approchant la quarantaine…Un pompier affecté au Louvre. Voilà, le pompier, un repère, le clin d'oeil aux habitués. Et l’amie de la conservatrice, une jeune restauratrice à peine sortie de l’école d’Avignon.
 
Restait cette première phrase. Elle était incapable de rédiger sans avoir son accroche.
 
Bien, le titre et la trame étaient là. Elle pouvait attendre lundi pour débuter l’écriture.  
 
Non. Assez de procrastination.
 
Une phrase d’Albert lui revint en tête : « Moi j’dis ça j’dis rien, mais un bon hameçon doit ferrer sans piquer les lèvres ».
 
Le QWERTY claqua comme un piano mort. Sur l’écran, on lisait : « Les dimanches étaient monotones. On ne recevait jamais personne. »
 


Message édité par Profil supprimé le 11-11-2006 à 16:56:59
n°9897749
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 08-11-2006 à 15:21:44  profilanswer
 

C'est merveilleux [:sisicaivrai]

n°9897865
Profil sup​primé
Posté le 08-11-2006 à 15:33:52  answer
 


Tu ne l'as même pas lue :o

n°9897906
Maldoror
Carpe diem, tu vas mourir
Posté le 08-11-2006 à 15:39:18  profilanswer
 


 
Moi non plus, mais je trouve ça excellent aussi.

n°9897920
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 08-11-2006 à 15:41:09  profilanswer
 

J'ai lu les trois dernières lignes, je me suis régalée :o
 
J'ai toujours le vague espoir de terminer celle en cours [:jofusion]

n°9898211
panchopa
le lama de Lima
Posté le 08-11-2006 à 16:13:04  profilanswer
 

Bonjour, ça serait possible d'avoir des chameaux dans la prochaine ?  
Merci  [:k-i]


---------------
Apprenti néo-shreddeur fusionniste de chambre | ♫ Blind test pour zikos
n°9898232
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 08-11-2006 à 16:15:45  profilanswer
 

Je le note [:mullet]

n°9898423
E-Nyar
I ain't no nice guy after all
Posté le 08-11-2006 à 16:35:58  profilanswer
 

Et moi je veux un furet de plombier et un aspirateur :o

n°9898430
Profil sup​primé
Posté le 08-11-2006 à 16:37:17  answer
 


si c'est toi qui te sert du premier, le second peut être utile en effet :o

n°9898441
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 08-11-2006 à 16:38:20  profilanswer
 

Les requêtes de Monsieur Chopa sont formulées avec davantage d'élégance :o

n°9898480
E-Nyar
I ain't no nice guy after all
Posté le 08-11-2006 à 16:42:49  profilanswer
 

Chère Navy,
 
Je vous fait part par la présente de mon souhait de vous voir intégrer dans votre prochain opus des aventures littéraires les mots "furet de plombier" et "aspirateur".
Je vous saurais gré d'avoir l'extrême obligeance de bien vouloir faire le nécessaire, s'il vous plaît.
En vous remerciant par avance pour votre bienveillante solicitude à mon endroit comme à mon envers,
 
Bien à vous,
 
Nyar.
 
edit:  
http://www.nozzeitalia.com/immagini/135.JPG http://www.zugmeyer.fr/photos/plateau6.jpg
et comme je connais la bête :
http://www.producteursdupaysderochefort.be/upload/docs/ANDDSR_bieres.jpg

Message cité 1 fois
Message édité par E-Nyar le 08-11-2006 à 17:37:47
n°9898488
La Guepe1
Posté le 08-11-2006 à 16:43:50  profilanswer
 

Moi, je m'en fous des mots qu'il faudra utiliser.
 :o

n°9898547
Chaos Inte​stinal
Posté le 08-11-2006 à 16:52:37  profilanswer
 

Votre Altesse Sérénissîme Navy II,
 
vous me trouverez donc humblement prosterné à vos pieds, dans l'attente que Votre Altesse, dans la grande mansuétude qui caractérise sa royale personne, accorde un peu de son temps à l'écoute de ma très modeste doléance.
J'invoque ainsi l'infinie bonté de Votre Majesté pour requérir du pouvoir de son Règne Eclairé que d'une noble inflection elle octroie une insignifiante petite place dans  son prochain chef d'oeuvre d'écriture lumineuse ces simples mots, des "fourmis dans le bas-ventre", ainsi que de l'"empourprement", tel celui qui enflamme ma face contre terre lorsque j'invoque la sagesse magnanime de Votre Altesse.


Message édité par Chaos Intestinal le 08-11-2006 à 17:21:12
n°9898586
Maldoror
Carpe diem, tu vas mourir
Posté le 08-11-2006 à 16:57:06  profilanswer
 

Ouais. Le mec il a copié/collé un texte sur le net et il voudrait que ça cadre avec le sujet initial :/
 
Et moi je voudrais qu'il y ait le mot "chou fleur" et l'expression "ça m'en touche une sans remuer l'autre", allez.
 
J'ai justement un discours de chirac sous la main, là.

n°9898792
panchopa
le lama de Lima
Posté le 08-11-2006 à 17:19:42  profilanswer
 

E-Nyar a écrit :

Je vous serai gré


 :sweat:

Message cité 1 fois
Message édité par panchopa le 08-11-2006 à 17:20:07

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Apprenti néo-shreddeur fusionniste de chambre | ♫ Blind test pour zikos
n°9898813
Chaos Inte​stinal
Posté le 08-11-2006 à 17:22:05  profilanswer
 

Tout le monde ne peut pas être pompeux et rigoureux à la fois, preuve est faite. Mais tôt ou tard les manoeuvres scélérates sont démasquées :o

n°9898948
E-Nyar
I ain't no nice guy after all
Posté le 08-11-2006 à 17:32:46  profilanswer
 
n°9898991
stipey
you can't buy me on e-bay...
Posté le 08-11-2006 à 17:36:32  profilanswer
 

moi je veux les mots "pertes blanches", "rat crevé" et "pet foireux".
et je vous encule tous.


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Le scrabble ça existerait pas, je m'en serais même pas rendu compte
n°9899137
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 08-11-2006 à 17:54:52  profilanswer
 
n°9899164
stipey
you can't buy me on e-bay...
Posté le 08-11-2006 à 17:58:05  profilanswer
 


je suis sur que tu as poussé une sorte de ouf de soulagement en lisant mon post :o


---------------
Le scrabble ça existerait pas, je m'en serais même pas rendu compte
n°9899793
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 08-11-2006 à 19:28:39  profilanswer
 

Je n'ai pas lu ton post, en fait :o

n°9900390
stipey
you can't buy me on e-bay...
Posté le 08-11-2006 à 21:02:12  profilanswer
 
n°9900947
panchopa
le lama de Lima
Posté le 08-11-2006 à 22:22:11  profilanswer
 

Beh...


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Apprenti néo-shreddeur fusionniste de chambre | ♫ Blind test pour zikos
n°9901042
Profil sup​primé
Posté le 08-11-2006 à 22:33:53  answer
 


c'est ?

n°9901057
In Ze Navy​ II
Obsédée textuelle
Posté le 08-11-2006 à 22:35:54  profilanswer
 

http://zainjar.free.fr/jongle.net/images/dai.jpg

n°9901061
Maldoror
Carpe diem, tu vas mourir
Posté le 08-11-2006 à 22:36:03  profilanswer
 

Heu...


Message édité par Maldoror le 08-11-2006 à 22:36:27
n°9901068
Profil sup​primé
Posté le 08-11-2006 à 22:36:46  answer
 

http://www.carlosroberts.com/foto_strumenti/mod1_guarn_effe_gauche.jpg


Message édité par Profil supprimé le 08-11-2006 à 22:38:23
mood
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Posté le   profilanswer
 

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